mercredi 23 octobre 2013

Personnalités politiques de Goldman Sachs / Political personalities of Goldman Sachs

Source de l'article :  

http://fr.wikipedia.org/wiki/Goldman_Sachs

Extrait

" Personnalités politiques de Goldman Sachs

Ces dernières années, voire ces dernières décennies, Goldman Sachs a pris l'habitude de placer ses propres agents à la tête de gouvernements européens sans passer par une quelconque élection.

Jon Corzine

Jon Corzine est trader sur les obligations pour Goldman Sachs depuis 1975. Il est président directeur général (Chief executive officer) de Goldman Sachs de 1994 à 1998. Il est sénateur démocrate du New Jersey de 2001 à 2006 puis gouverneur démocrate de ce même état de 2006 à 2010. Il est un invité très fréquent du groupe Bilderberg depuis qu'il a pris la présidence de Goldman Sachs49.
En mars 2010, il devient président de MF Global, courtier financier spécialisé dans les produits dérivés à l'échelle mondiale. Sous son égide le courtier parie massivement sur les dettes publiques européennes, surtout italiennes et espagnoles, alors en proie à une hausse brutale de leurs taux d'intérêt. MF Global reconnaît être exposé à hauteur de 6,3 milliards de dollars sur les dettes publiques espagnoles et italiennes depuis l'été 2011. MF Global fait faillite le 31 octobre 2011. Cette faillite est la huitième plus importante aux États-Unis en trente ans50.

Mario Draghi


Mario Draghi en 2009
Il est vice-président de Goldman Sachs pour l'Europe entre 2002 et 2005 chargé des « entreprises et pays souverains ». D'après Marc Roche, journaliste au journal Le Monde, "l'une de ses missions est [alors] de vendre le produit financier "swap" permettant de dissimuler une partie de la dette souveraine, qui a permis de maquiller les comptes grecs"51. Il est Gouverneur de la Banque d'Italie entre 2006 et 2011. Il est Président de la Banque centrale européenne depuis 2011.

Mario Monti

Il est commissaire européen de l'Italie (1995-2004), commissaire européen au Marché intérieur, des Services, des Douanes et de la Fiscalité (1995-1999), Commissaire européen à la Concurrence (1999-2004). Il est conseiller international de Goldman Sachs à partir de 2005. Il est chef du gouvernement italien de novembre 2011 à Décembre 2012 et il reçoit le grand prix de l'économie en 2012.

Peter Sutherland

Il est ministre de la justice (Attorney General) d'Irlande (1981-1984), commissaire européen irlandais (1985-1989), Commissaire européen à la Concurrence (1985-1989), directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (1993-1995). Il est président non exécutif de Goldman Sachs depuis 1995. Il est président de l’European Policy Centre, président non exécutif de BP (compagnie pétrolière) (1997-2009), président de la section Europe de la Commission Trilatérale (2001-2010)52. Il est membre du comité de direction du Groupe Bilderberg53. Il est directeur non exécutif de la Royal Bank of Scotland.

Karel Van Miert

Commissaire européen de la Belgique (1989-1999), Commissaire européen à la Santé et à la Politique des consommateurs (1989-1992), Commissaire européen aux Transports (1989-1992), Commissaire européen à la Concurrence (1993–1994 et 1995–1999). Il est conseiller international du groupe Goldman Sachs jusqu'au 22 juin 2009. Il est membre du conseil d'administration de nombreuses firmes multinationales54.

Autres personnalités de Goldman Sachs

Robert Zoellick ancien président de la Banque Mondiale

Autour de Goldman Sachs

Culture d'entreprise

Goldman Sachs diffère des autres entreprises du monde de la finance par une culture d'entreprise bien spécifique, qui se caractérise par rigueur, austérité, goût de l'effort et loyauté absolue envers l'institution.

L'esprit de corps est une caractéristique fondamentale de cette banque, au point que Marc Roche, journaliste à Le Monde et auteur d'un ouvrage sur Goldman Sachs, indique que l'« on rentre à Goldman Sachs comme on rentre en religion55. » On apporte à la sélection des collaborateurs un soin extrême : la banque est censée débaucher les « meilleurs », les « plus intelligents56. » Pour ce faire, le recrutement individuel est privilégié, contrairement à nombre d'autres firmes du secteur, où des équipes entières sont fréquemment embauchées56. Le candidat passe un entretien où il est soumis aux questions de dix, vingt personnes, voire davantage56. Malgré ce processus de sélection très strict, les candidats sélectionnés ne sont pour autant pas assurés d'un emploi garanti à vie : au contraire, Goldman Sachs impose à ses employés une pression constante57. Dans ce modèle où prime avant tout les résultats, près de 10% des effectifs sont remplacés chaque année56.
Ainsi, Goldman Sachs voue un véritable culte à la valeur travail : la norme est de travailler 18 heures par jour, six jours sur sept, cinquante semaines par an58. Les employés se doivent d'être toujours joignables, et gardent leurs téléphones portables près d'eux en toutes occasions, même durant les rares moment de détente familiale58. Il faut ainsi ne pas avoir besoin de beaucoup de sommeil pour être productif56, ceux qui ne supportent pas des rythmes de travail si intenses n'étant pas voués à rester dans l'entreprise59.
Aux niveaux comportementaux et vestimentaires, la sobriété est de rigueur. Les tenues se doivent de rester très classiques55, toute originalité (comme le port d'un nœud papillon à la place d'une cravate) étant très mal vue57. Affichant une parfaite maîtrise d'eux-mêmes en toute occasion55, les employés de Goldman Sachs se doivent également d'éviter tout égocentrisme, le travail en équipe et le dialogue au sein des services étant mis en avant57.
On retrouve également cette austérité dans la vie privée des employés : contrairement à l'image stéréotypée de golden boys cocaïnomanes, fréquemment véhiculée dans les médias60, Goldman Sachs abhorre toute excentricité, même dans la vie personnelle de ses employés57. Si le bronzage est proscrit comme un signe de paresse59, les activités sportives sont encouragées, en particulier les sports collectifs, qui permettent d'allier goût de l'effort et esprit d'équipe56. De même, la discrétion est de mise pour les relations personnelles des employés : un collaborateur multipliant les liaisons extra-conjugales ne peut évoluer vers les postes à plus haute responsabilité61.

« Culte du secret » et image publique

Goldman Sachs maintient, depuis sa fondation en 1868, une tradition du secret le plus absolu62. Or, depuis le déclenchement de la crise financière de 2008, en particulier la nuit du 15 au 16 septembre 2008, le nom de Goldman Sachs est connu du grand public, et associé à nombre d'événements financiers ou politiques : la faillite de Lehman Brothers, les difficultés de la zone euro, les problèmes de la dette publique grecque, le financement des déficits publics des États, les problématiques de régulation de la finance internationale, la marée noire du Golfe du Mexique63 ...

Scandales

En 2007, Goldman Sachs a permis à son meilleur client John Paulson, par un processus de ventes à découvert, de spéculer sur des produits structurés par leur soin. 64 L'affaire est toujours en instruction en septembre 2013 pour identifier tous les acteurs du scandale financier. Ce scandale financier fait parti d'une des nombreuses causes à l'origine de l'effondrement boursier de 2008."

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