mercredi 2 mars 2022

Agenda du chaos : sidérer les peuples par des chocs répétés

 par

Éric Verhaeghe

3 mars 2022

Dans ce quatrième chapitre de mon agenda du chaos, je décortique la technique du choc que la caste a utilisée avec le COVID, qu'elle compte encore utiliser, notamment avec l'invasion de l'Ukraine, pour sidérer les peuples et leur faire avaler des couleuvres inimaginables jusque-là. En attendant les autres chocs planifiés : le krach financier et la réinitialisation monétaire. Petit décryptage du comment se met en place le capitalisme de surveillance.

Le 16 mars 2020, Emmanuel Macron prenait la parole à la télévision pour annoncer le confinement de la population française. Cette phase d’interruption brutale des relations humaines, de fermeture quasi-totale des commerces, d’hibernation, en quelque sorte, a duré deux mois.

C’était un choc absolu, une rupture historique, pourrait-on dire, intervenue dans un contexte d’angoisse extrême : la peur du virus s’est installée dans les consciences pour une longue séquence de près de deux ans, dominant les conversations, les émissions de télévision, de radio, la vie collective.

Soudain, il n’est plus agi que de cela : le virus, l’ennemi invisible, était partout.

Dans le cas de la France, le Président Macron a planté un décor qui visait délibérément à nourrir les peurs pour gouverner. Le Président a déclaré la France en guerre, devant une opinion tellement terrorisée, que plus aucun contre-pouvoir, plus aucune conscience n’avait la possibilité d’émettre le moindre doute sur la réalité des faits qui étaient exposés.

La guerre ne se discutait pas.

Elle justifiait tout. Très rapidement, les décisions se sont prises dans une structure opaque et secrète : le conseil de défense. Nous étions en guerre, donc nous agissions comme en temps de guerre, avec des procédures d’urgence, des lois d’urgence, des restrictions fortes portées aux libertés d’aller et de circuler.

Ce qui nous intéresse ici, ce n’est pas le contenu de la lutte contre le virus en lui-même, c’est l’utilisation du choc pour imposer des décisions inimaginables en temps ordinaires, l’utilisation du choc pour sidérer les consciences et obtenir d’elles un consentement à l’impossible.

Le choc comme technique de gouvernement autoritaire, en quelque sorte.

Et le recours au choc a fait l’objet d’une utilisation très « professionnelle » : prise de parole soudaine à la télévision, discours glaçant, anxiogène, mesure radicale de privation des libertés, transformation des villes en « zones mortes », contrôles de police, obligation du port du masque dans les déplacements.

Nos villes, qui fourmillaient d’ordinaire à l’approche du printemps, se sont transformées brutalement en déserts et en mouroirs.

Et que dire de ces citadins réfugiés à la campagne, parfois au bord de la mer, qui voyaient des drones de la gendarmerie survoler leurs maisons pour vérifier que les consignes étaient respectées. Des témoins oculaires se souviennent de s’être promenés seuls sur une jetée le soir tombant, et d’avoir vu un drone les repérer… et des gendarmes arriver pour les verbaliser.

En moins de huit jours, la France, pays des libertés parfois anarchiques, s’est transformée, sous la férule d’un Président prétendument libéral, en vaste camp d’internement sans que personne ne descende dans les rues pour protester.

Nous avons expliqué dans le chapitre précédent comment cette obéissance avait fait l’objet d’une longue préparation, avec l’émergence d’une élite mondialiste formatée pour mettre en œuvre de telles mesures, une concentration des médias entre les mains de cette caste, et un « narratif » de la protection sanitaire soigneusement préparé et diffusé dans les esprits par l’industrie vaccinale.

Mais il est un fait que tout ceci ne s’est transformé en mayonnaise que grâce à la technique du choc. La couleuvre était si grosse à avaler qu’il fallait sidérer les gens au point d’annihiler en eux toute forme d’esprit critique.

Ce choc, ce fut l’épidémie, déclarée rapidement pandémie, et sa gestion mondiale par le confinement.

La théorie du choc et le Great Reset

On peut donc dater de 2020 l’introduction dans l’histoire contemporaine du choc comme méthode officielle et théorisée de gouvernement.

Mais cette conviction qu’il faut gouverner par le choc et non par la tranquillité publique est-elle vraiment neuve ?

Tout le monde se souvient que, en 2007, la journaliste canadienne Naomi Klein avait déjà théorisé ce point dans son ouvrage The Shock Doctrine: The Rise of Disaster Capitalism.

Dans ce classique de la littérature altermondialiste, la journaliste soutient que l’école monétariste de Milton Friedman, dite aussi école de Chicago, a favorisé l’organisation artificielle de chocs pour faciliter l’adoption de réformes de structures relativement radicales. Sans ces chocs, l’opinion n’y consent pas.

Selon Klein, les monétaristes utilisaient les techniques de manipulation mentale éprouvées par un certain Donald Ewen Cameron, psychiatre américain mort en 1967, qui a beaucoup travaillé sur le reconditionnement psychique. Cameron a, dans ce cadre, mené des travaux pour la CIA, notamment pour le projet MK-Ultra.

Il n’est inintéressant ici de nous appesantir un peu sur les travaux de Cameron, car ils ne sont pas sans rappeler les événements qui se sont enchaînés pendant deux ans.

Cameron est surtout connu pour avoir été l’un des psychiatres responsables d’un projet que nous avons cité plus haut : MK-Ultra, qui a duré une vingtaine d’années (1953 à 1973) et dont l’objectif final était de prendre le contrôle de l’esprit humain. Il a beaucoup agi à l’université Mc Gill, à Montréal, dans un laboratoire financé par la Fondation Rockefeller.

Les expérimentations de Cameron visaient à reconstruire le psychisme d’un individu, à repartir d’une page blanche en quelque sorte, en le droguant pendant trente jours, et en le soumettant, durant cette période, à des électrochocs réguliers, en lui infligeant des messages répétitifs comme « ma mère ne m’aimait pas », puis à observer le pouvoir de suggestion sur sa conscience que pouvait produire cette expérimentation.

On retrouve ici plusieurs éléments qui caractérisent la stratégie utilisée dans la plupart des pays du monde pour lutter contre le coronavirus : mise à l’isolement des individus, privation des habitudes de vie, messages en boucle, et introduction d’une forme d’hypnose consistant à faire vivre les gens dans des bulles séparées où un narratif fabriqué de toutes pièces leur est servi du matin au soir.

Ces expériences terrifiantes des années 60 ont-elles inspiré les concepteurs du confinement, notamment les cabinets Mc Kinsey, et autres ? Sont-ce ces expériences menées par la CIA, déclassifiées dans les années 70, qui ont nourri les cabinets de conseil dans leur conception stratégique du COVID et de sa gestion ?

Il n’est pas possible d’en attester aujourd’hui, de façon certaine, mais il existe un faisceau d’indices sans équivoque sur la stratégie du choc déployée, orchestrée, poursuivie obstinément par la caste mondialisée dès l’apparition du COVID.

L’indice principal est évidemment la théorie du Great Reset elle-même, telle que Klaus Schwab, fondateur du Forum de Davos, l’a nommée.

Cette grande réinitialisation, terme informatique bien connu de tous ceux qui se sont escrimés avec un ordinateur défaillant, exprime clairement l’intention de remettre les compteurs sociétaux à zéro dans nos sociétés pour vivre un autre destin. Elle n’est donc pas sans rappeler l’idée du projet MK-Ultra, ni les ambitions de Cameron : on utilise un procédé artificiel pour tout effacer et pour lancer une mémoire nouvelle.

Ce qui est particulièrement intéressant dans cette histoire de Great Reset tient à l’ambition refondatrice : on supprime tout et on recommence autre chose.

En soi, ce réflexe est celui de tous les systèmes totalitaires qui se reconnaissent par leur appel unanime à l’homme nouveau. Le Great Reset n’est pas porteur d’une autre ambition que celle-là : changer l’humanité en promouvant une nouvelle forme d’humanité, augmentée par la technologie numérique.

Et pour y arriver, il faut un choc, un bouton sur lequel on appuie pour déclencher une nouvelle ère.

Selon Klaus Schwab, ce choc, c’est le COVID et ses conséquences, qui donnent l’occasion inespérée de faire muter les sociétés et de les transporter dans un nouveau cadre global.

Le coronavirus utilisé comme choc

Au fond, si le coronavirus était intervenu sans la préparation que nous avons évoquée, c’est-à-dire dans un écosystème sans caste mondialisée à l’affût d’un prétexte pour provoquer l’émergence d’une gouvernance mondiale, il n’aurait probablement pas été traité autrement que la grippe espagnole : nation par nation, peuple par peuple.

Mais le coronavirus n’a pas été la grippe espagnole, alors qu’il produisait des effets beaucoup moins létaux que celle-ci. Il est devenu un levier pour accélérer la mise en place d’une gestion multilatérale de la pandémie, et par-delà ce multilatéralisme sanitaire, un levier pour accélérer l’intégration mondiale, à commencer par l’intégration européenne.

Cet effet de levier, c’est la syndication de la caste et la formulation de son projet global qui lui a donné son plein effet.

Incontestablement, en effet, la caste n’a surtout pas raté le coche, contrairement à ce qui s’était passé avec le H1N1 en 2007. Pourtant, la létalité du coronavirus n’a jamais atteint de proportions significatives sur l’ensemble de la population, ce qui compliquait singulièrement l’exercice : comment convaincre une population entière d’interrompre son cycle de vie pour se protéger contre une maladie qui ne tue que très marginalement ?

Telle était la gageure, qui supposait une véritable manipulation des esprits, c’est dans cette perspective que la théorie du choc a fait son œuvre.

Dans la pratique, la gestion du COVID a consisté à transformer la survenue d’une maladie contagieuse mais à létalité limitée en catastrophe sanitaire justifiant une transformation en profondeur de nos sociétés. Il s’est donc agi de mettre en scène, de surjouer en permanence, pour faire admettre sans résistance ou presque un scénario tellement « gros » que beaucoup peinent encore aujourd’hui à admettre la forgerie.

On notera la rhétorique habile utilisée pour « grossir » le poids du choc sanitaire qu’a représenté le coronavirus. Très vite, l’expression « le monde d’après » s’est généralisée.

Il faudrait une étude archivistique précise pour saisir d’où cette expression très significative est sortie, et comment elle s’est disséminée dans la presse subventionnée. Mais il y a fort à parier pour qu’elle soit issue d’un élément de langage fourni par un cabinet de conseil international, par exemple Mc Kinsey. Aucune preuve ne permet de l’affirmer, mais le mode opératoire est troublant.

Ainsi, rapidement, la presse subventionnée a banalisé, en France, la répartition schématique de la réalité entre « monde d’avant » et « monde d’après » COVID, ce qui diffusait dans les esprits la conviction que le coronavirus était un choc de civilisation qui obligerait à remettre à zéro la conscience humaine et à repartir sur d’autres bases.

Promis, juré, craché, le COVID, c’était tellement grave que nous ne serions plus les mêmes après.

On ne pouvait pas mieux mettre en scène la gravité du coronavirus qui, objectivement, était très contestable, et qui avait donc besoin d’un adjuvant pour prendre toute la dimension que la caste entendait lui donner.

De l’épidémie à la sidération  

Dès le 16 mars 2020, débute donc une séquence où la majorité de l’opinion est littéralement sidérée par les événements et ne trouve plus aucun ressort pour s’opposer à ce qui se passe.

Certes, progressivement, une forme d’opposition se constitue, mais les faits montrent qu’une majorité absolue de Français (mais ceci est vrai dans d’autres pays) admet sans réfléchir les « narratifs » parfois délirants produits par le pouvoir en place.

De façon très significative, les adversaires de la politique sanitaire se rebaptiseront les « éveillés », face aux « hypnotisés » ou aux « endormis ».

Les termes sont précieux, car ils mettent le doigt sur la sensation qu’ont eue beaucoup d’esprits libres durant la crise du COVID : la propagande gouvernementale a hypnotisé une majorité de la population, qui répète de façon pour ainsi dire machinale les slogans officiels. Sous de nombreux aspects, la réaction majoritaire a ressemblé à celle des membres d’une secte sous l’emprise d’un gourou.

Ce qui s’est passé dans la conscience (ou l’inconscience) collective durant ces longs mois prendra du temps à comprendre, tant le phénomène a été et est encore spectaculaire, si l’on en juge par la redite de cet aveuglement dans l’affaire ukrainienne.

Pendant de longs mois, des gens éduqués ont cru à tout et n’importe quoi avec la hargne des prosélytes. Et cette hargne a beaucoup plus suinté des élites dotées des meilleurs diplômes, des formations les plus longues, que du petit peuple au savoir essentiellement technique et utilitariste. Soudain, les Lumières ont été atteintes, et les ténèbres ont remporté la bataille.

Si nous ne disposons pas encore de tous les facteurs explicatifs, il n’est pas trop hardi de chercher du côté des expériences psychiatriques de Cameron des éléments de compréhension.

D’un côté, l’opinion publique a reçu un choc psychique massif en découvrant l’existence d’un ennemi intérieur invisible susceptible de la mettre en danger, si grave qu’un Président de la République a parlé de guerre.

Rappelons-nous qu’en février 2020, lorsque le coronavirus devient une menace imminente, au point que les Français médusés voient des armées de pelleteuses construire un gigantesque hôpital de fortune en quelques jours en Chine, la vie quotidienne est encore emplie de sa morosité contemporaine : crise économique (l’Allemagne est alors en quasi-récession), grève contre la réforme des retraites, débats partisans habituels, etc. Et brutalement, le monde s’inverse. Une sorte d’invité inattendu renverse la table des rituels quotidiens.

C’est un choc profond.

D’un autre côté, le gouvernement gère ce choc par la privation sensorielle : confinement brutal, interdiction de sortir plus d’une heure, interdiction des contacts entre individus, fermeture des lieux de vie collective, communication constante sur les dangers qui nous entourent.

Cette stratégie de tétanie a-t-elle été dictée par les cabinets de conseil que l’on a retrouvé à la manœuvre sur le passeport sanitaire, puis le passeport vaccinal ?

Rien ne l’exclut formellement, il appartiendra aux historiens de l’éclaircir.

En attendant, la rigueur de la méthode frappe par sa ressemblance avec les expériences menées par la CIA dans les années 60, et laisse à penser que la finalité de cette opération fondée sur le choc et le maintien dans l’angoisse pendant deux mois était avant tout politique et non sanitaire : il s’agissait de traumatiser toute une population pour la rendre incapable d’agir, au besoin en mobilisant des méthodes assez peu « orthodoxes » pour arriver à ses fins.

Le coronavirus, un choc prémédité ?

Une autre question devra être tranchée par les historiens, qui est celle de la préméditation du choc du coronavirus.

Nous l’avons évoqué dans le chapitre précédent, le COVID-19 n’est pas, lorsque sa propagation se précise à Wuhan à l’automne 2019, un parfait inconnu. Selon toute vraisemblance, il a fait l’objet de travaux extrêmement précis dans les locaux même des laboratoires P3 et P4 construits dans la ville avec l’aide de puissances étrangères comme la France.

Cette proximité entre les laboratoires œuvrant sur le virus et l’origine de la pandémie a nourri de nombreuses théories sur l’origine intentionnelle de la pandémie, au cœur des théories dites « complotistes ».

Pour l’essentiel, ces théories s’appuient sur l’insistance que Bill Gates a pu mettre pendant dix ans à annoncer une nouvelle pandémie, et sur les préparations à ces pandémies qui ont eu lieu à Davos, ou autour du Forum Economique Mondial, pour riposter à une pandémie de type coronavirus. Beaucoup considèrent que, entre se préparer et provoquer, il n’y a qu’un pas facile à franchir, qui expliquerait la rapidité avec laquelle le monde s’est organisé pour réagir de façon quasi-uniforme à la crise.

Nous pensons avoir suffisamment montré, à ce stade, dans nos chapitres précédents, la réalité de cette « mondialisation » de la riposte.

Une autre théorie du complot donne une clé de lecture de la crise qui n’est pas sans intérêt.

Le fait que la pandémie se soit déclenchée à l’automne 2019 et qu’elle ait atteint les Etats-Unis au début de 2020, ne serait pas dû au hasard. Le gouvernement chinois partageait, selon cette théorie, la même opinion que la caste mondialisée : il fallait « sortir » Donald Trump de la Maison-Blanche pour y placer un candidat démocrate faible et tout entier acquis à la cause de la mondialisation.

Joe Biden était l’homme idéal : il réintégrerait l’accord de Paris sur la lutte contre le réchauffement climatique, il restaurerait le fonctionnement du multilatéralisme, avec sa cascade de G7, de G8, de G20, et il appliquerait les consignes nécessaires pour préserver le libre-échange.

Introduire une pandémie en amont de la campagne électorale permettrait donc de compromettre la réélection de Donald Trump et de favoriser le candidat démocrate.

Cette théorie ne repose sur aucune preuve précise qu’un historien pourrait reconnaître comme suffisante pour asseoir la moindre hypothèse.

En l’état, on ne peut donc la retenir comme satisfaisante.

Mais je fais le choix de l’évoquer parce qu’elle réunit des critères de plausibilité troublants.

D’un point de vue géopolitique, il est incontestable que la présence de Donald Trump gênait la Chine. La logique protectionniste du président américain, ses menaces répétées d’instaurer des tarifs douaniers sur les produits chinois, constituaient un sérieux problème. L’élection d’un candidat démocrate favorisait incontestablement les intérêts économiques de cet atelier du monde.

Identiquement, la caste mondialisée était excédée par les écarts souverainistes de Trump. Klaus Schwab, dans son Great Reset, s’en cache à peine. Le Forum Economique Mondial a d’ailleurs invité Xi Jinping pour qu’il puisse rappeler qu’il était le garant du multilatéralisme dans un monde parcouru par la tentation protectionniste ou isolationniste.

Tous ces éléments globaux montrent qu’une catastrophe sanitaire aux Etats-Unis, de nature à déstabiliser Donald Trump et à montrer aux électeurs américains combien le multilatéralisme était important, pouvait servir à la fois les intérêts de la Chine et de la caste mondialisée, relayée par une partie du gouvernement profond américain.

Du point de vue technique, les éléments patiemment récoltés par les scientifiques indépendants ont montré que cette hypothèse d’un virus intentionnellement disséminé hors de Chine relevait de l’ordre du plausible. Je pense ici tout particulièrement aux travaux d’Hélène Banoun,

Cette pharmacienne spécialisée qui a longtemps œuvré à l’INSERM a fouillé la question de l’origine du virus. Elle a notamment souligné la troublante ressemblance entre les travaux de Peter Daszak, que nous avons signalés en introduction, et le coronavirus tel qu’il s’est répandu dans le monde.  

Parallèlement, des chercheurs ont identifié dans le séquençage du SARS-COV-2 un élément d’ADN breveté par Moderna en 2016. Cet indice prouve une fois de plus que les coronavirus prétendument passés naturellement de l’animal à l’homme sont potentiellement (mais nous ne disposons pas encore de preuves irréfutables sur ce point) le produit de manipulations humaines.

D’un point de vue scientifique, l’hypothèse qu’un laboratoire chinois ait hébergé l’invention du coronavirus, et que celui-ci se soit répandu de façon préméditée, n’est donc pas absurde. Elle n’est pas prouvée. Elle n’est pas certaine, mais il n’est pas possible de la réfuter à ce stade. C’est d’ailleurs d’autant moins possible que les autorités chinoises ont méthodiquement effacé la mémoire des travaux menés à Wuhan, de telle sorte que les scientifiques ne peuvent établir de différences entre les souches virales qui y étaient élaborées et le coronavirus tel qu’il s’est répandu.

Mais insistons sur le fait que la rigueur intellectuelle oblige aujourd’hui à ne pas considérer cette hypothèse comme sûre. Elle est plausible, mais en concurrence avec l’hypothèse de l’accident de laboratoire, que les autorités chinoises auraient instrumentalisé pour nuire à Donald Trump.

Rappelons que l’épidémie de coronavirus a officiellement commencé à sévir à Wuhan à la fin du mois de novembre 2019. Dans la réalité des faits, le virus a probablement commencé à circuler dès le mois d’octobre, mais les autorités chinoises ont tardé à prendre la situation au sérieux, ce qui constitue un indice étonnant, dans un pays où des épidémies de coronavirus avaient déjà sévi.

Mais supposons que le coronavirus n’ait été actif qu’à partir du début du mois de décembre… le gouvernement chinois ne décide d’interrompre les relations aériennes entre Wuhan et l’étranger qu’à la fin du mois de janvier 2020 ! Les spécialistes du trafic aérien ont calculé que 100.000 personnes avaient quitté l’aéroport de Wuhan au mois de janvier, pour se rendre dans le monde entier.

L’analyse du trafic de Wuhan ouvre toutefois un vrai doute sur la nature délibérée de l’épidémie. En effet, le trafic aérien de Wuhan vers l’étranger est surtout tourné vers l’Asie, et ne concerne ni l’Europe, ni les Etats-Unis. On peut donc penser que, dans l’hypothèse d’un coup, les autorités chinoises auraient choisi un autre lieu que Wuhan pour disséminer le virus.

Il n’en demeure pas moins que la Chine ne s’est pas empressée de juguler l’épidémie qui sévissait à Wuhan avant la fin du mois de janvier…

Encore aujourd’hui, ce retard chinois pose question sur l’intention du gouvernement de laisser le virus de Wuhan se propager à l’ensemble du monde. Accident de laboratoire ou pas, ce retard-là prouve bien l’intention de provoquer un choc mondial, quelle que soit l’origine du virus.

D’autres chocs dans l’agenda du chaos

Le choc du coronavirus a constitué un exercice pour ainsi dire d’école, à la fois un succès certain en Europe pour la domestication des esprits qu’il a permis, mais parsemés d’échecs locaux.

Il est le premier temps d’un agenda du chaos qui doit en comporter plusieurs.

Si l’on se fie à ce que l’on sait d’ores et déjà de cet agenda qui se met en place sous couvert de Great Reset, d’autres échéances majeures sont d’ores et déjà programmées.

En l’état, on en connaît deux qui devraient se suivre de façon assez suivie.

La première d’entre elles sera la crise financière qui doit permettre de placer les économies capitalistes au bord du gouffre et de purger l’immense amoncellement de dettes, publiques comme privées, qu’aucun débiteur ne peut s’engager à rembourser dans les années qui viennent.

Nous reviendrons dans un chapitre ultérieur sur les contours de cette crise financière, telle qu’elle doit se produire au moment qui sera choisi par la caste pour justifier la remise à zéro des compteurs financiers.

Ce qu’il faut comprendre à ce stade, c’est que, pour beaucoup d’analystes économiques, un krach financier systémique dans les deux ou trois ans à venir, qui succéderait au krach de 2008, constituerait un péril mortel pour le capitalisme mondial. Ceux-là n’ont rien compris à la stratégie de la caste.

Celle-ci a en effet trouvé dans la théorie monétaire moderne le cadre doctrinal qui lui permet de croire dur comme fer qu’un krach financier ne constitue pas un péril létal, mais un mal nécessaire pour purger la finance mondiale des casseroles qu’elle traîne derrière elle, et pour pouvoir investir dans l’avenir, tout particulièrement dans la transition énergétique, conçue comme le nouvel eldorado des profits.

L’autre échéance critique programmée est elle aussi financière : il s’agit la mise en place des monnaies numériques en remplacement plus ou moins complet du cash.

Ce que l’on appelle la monnaie numérique des banques centrales (là aussi, nous y reviendrons dans un chapitre ultérieur spécifique), doit permettre la grande réinitialisation monétaire que le capitalisme mondial attend pour se transformer définitivement en capitalisme de surveillance.

De façon très révélatrice, ces monnaies banques centrales sont présentées aujourd’hui comme des outils de simplification et de libération. En réalité, elles serviront à contrôler toutes les transactions et mettre toute la population sous contrôle en inscrivant tous les échanges monétaires dans les algorithmes de l’intelligence artificielle.

Concrètement, les banques centrales pourront mettre en place, grâce ces monnaies, un crédit social généralisé, contingentant les dépenses de chacun selon son comportement. Par exemple, les dépenses « écologiques » seront rationnées (quantité limitée de carburant ou de chauffage autorisée chaque année), et les citoyens dissidents plafonnés dans leur consommation, par la simple application des décisions de l’intelligence artificielle.

Le passage à cette civilisation dystopique paraît impossible, comme il paraissait impossible, en février 2020, que l’Occident bascule dans un confinement généralisé un mois plus tard, comme il paraissait « complotiste » d’affirmer en juin 2021 que l’accès aux restaurants serait réservé aux détenteurs d’un passe sanitaire.

L’incrédulité se répète, les mêmes cauchemars reviennent au galop.

Le choc de la monnaie numérique sera rendu possible par le choc du krach financier mondial.

Les éléments de langage pour justifier le passage de l’un à l’autre sont déjà prêts : pour nous protéger, pour nous éviter un appauvrissement généralisé, les autorités monétaires annuleront l’essentiel des dettes (y compris les dettes privées contractées par des milliardaires qui se seront comportés en bons petits soldats du Great Reset), et pour annuler ces dettes, elles retireront les monnaies papiers dévaluées pour les remplacer par des monnaies numériques.

Ce que montre la guerre en Ukraine

En l’état, l’agenda du chaos paraît extrêmement bien ficelé. S’il s’appliquait sans défaut et sans dysfonctionnement, il mènerait effectivement la planète, en quelques années, dans un cadre absolument nouveau. J’ai utilisé le mot de « dystopie » pour le caractériser, parce que je pense qu’une société où les individus sont dominés par une intelligence artificielle qui remplace la liberté par la morale est une société abominable, contraire aux principes du bon vieux libéralisme qui a fait notre prospérité et notre bonheur, qu’il soit personnel ou collectif.

Mais j’entends que d’autres, notamment les consciences protestantes qui ont quitté l’Europe avec le Mayflower pour coloniser l’Amérique en y exterminant les premières nations qui l’occupaient, se pensent elles-mêmes comme les détentrices des clés ouvrant au progrès universel. Leur vision du monde doit nous garantir le bonheur et l’épanouissement.

Sans vergogne, la caste protestante blanche américaine porte en elle la conviction qu’elle sait ce qui est bon pour l’avenir des humains, en s’appuyant au besoin sur l’intelligence des machines pour le réaliser.

Cet ordre du monde repose sur l’idée que l’Occident est encore le guide pour l’humanité, et que le reste de la planète acceptera cette vision simpliste des choses, d’autant plus simpliste qu’elle se croit, sans discernement, intelligente.

Mais il existe en réalité une inconnue cruciale dans ce calcul : le consentement des « autres » mondes à cette spéculation toute occidentale, et en particulier la capacité de la Chine et de la Russie à se plier à un projet démentiel où le destin de l’humanité serait confié à quelques oligarques occidentaux, de mèche avec quelques oligarques chinois.

Si les Gates, les Zuckerberg, les Bezos, sont assez convaincus qu’ils peuvent se partager le monde avec Xi Jinping et en partie avec Vladimir Poutine, rien ne permet de prouver qu’ils ne sont pas aveuglés par leur propre arrogance, et qu’ils ne sont pas discrètement circonvenus par l’axe sino-russe.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie soulève pourtant des questions de fond sur la validité de leurs hypothèses optimistes.

Face à la conviction, bien exprimée par la couverture de The Economist en début d’année 2022, selon laquelle le monde bipolaire des années 60 reviendrait avec un partage d’influence entre les Etats-Unis et la Chine au lieu d’un partage avec la Russie, rien n’exclut, et même tout laisse à penser que les ambitions impériales de la Chine et de la Russie vont bien au-delà de ce fantasme occidental.

Je n’ignore pas ici les remarques assertives des « experts » de la question qui jurent leurs grands dieux que la Russie et la Chine n’ont pas intérêt à vouloir en découdre avec nous. Les mêmes répétaient en boucle que la Russie n’attaquerait jamais l’Ukraine.

La réalité est souvent très différente de ce qu’imaginent les experts, et elle est aussi différente des calculs en chambre opérés par la caste mondialiste qui nous dirige, emplie de sa certitude qu’elle sait mieux que nous de quel bois est constitué le monde effectif.

Dans la pratique, le scénario de la répartition bipolaire de l’ordre mondial n’engage guère que l’Occident. La Russie et la Chine peuvent se servir de cette projection pour endormir la vigilance de l’Occident, ou pour le « rouler dans la farine » en développant une autre hypothèse : l’émancipation de l’axe sino-russe et sa domination sur l’ensemble de la planète, avec une marginalisation forte d’un Occident finissant, qui a tout fait pour se suicider.

Si l’on fait le compte ici des tocades absurdes d’un George Soros ou d’un Klaus Schwab, qui ont financé ou encouragé des mouvements anti-occidentaux, comme les organisations humanitaires assurant le transport de migrants illégaux, les défenseurs de la culture woke ou les représentants des mouvements LGBT emplis de haine pour notre identité culturelle traditionnelle, on s’aperçoit que l’écrasement de l’Occident est une tentation propagée par l’Occident lui-même.

Dans ces conditions, pourquoi les Chinois et les Russes se priveraient-ils de parier sur cet écrasement, surtout si l’on se souvient des humiliations répétées que l’Occident a infligé à ces peuples depuis une cinquantaine d’années ?

De mon point de vue, l’entrée des troupes russes en Ukraine est précisément le signal envoyé par Vladimir Poutine pour siffler la fin de l’amusement. Malheureusement, il tarde à être pris au sérieux par la caste mondialiste en Occident.

Celle-ci, fidèle à sa théorie du choc, est convaincue que l’invasion de l’Ukraine est un acte ponctuel, éphémère, dont elle peut tirer parti pour créer dans ses limites un nouveau choc de sidération grâce auquel son autorité sur les peuples qu’elle dirige s’étendra. Elle n’est pas capable de comprendre que la Chine et la Russie peuvent tout simplement vouloir sa disparition, et la mise en minorité de l’Occident lui-même.

En ce sens, nous pourrions être les premières victimes de l’aveuglement, de l’incompétence, de l’insupportable cécité de la caste au pouvoir dans nos pays. Faute de l’avoir renversée et épurée, elle nous exposera au risque d’une extermination sans merci.

Dans cette stratégie à courte vue du choc pour dominer les peuples, la caste mondialiste pourrait bien précipiter la faillite de l’Occident, dans laquelle elle sera elle-même anéantie.

 À l’heure où nous rédigeons ces lignes, la face sur laquelle la pièce de monnaie retombera finalement est encore incertaine.

Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/03/03/agenda-du-chaos-siderer-les-peuples-par-des-chocs-repetes/?

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