par Éric Verhaeghe
- 19 décembre 2021
Que faire du non-vacciné moyen qui résiste opiniâtrement à la propagande gouvernementale sur la énième dose de vaccin qui nous ramènera à la vie normale ? L'affamer bien entendu, faute de pouvoir le génocider directement. C'est l'idée proposée par le Président de la Fédération Nationale des Médecins Radiologues (FNMR), Jean-Philippe Masson, dans le cadre d'une boucle WhatsApp de l'Institut Santé créé par le vétérinaire Frédéric Bizard qui se proclame désormais économiste. Voilà une idée qui nous semble excellente : pour tuer le virus, empêchons les non-vaccinés de se nourrir. Olivier Véran et son passe vaccinal sont sur la bonne voie.
C’est vrai qu’ils sont usants tous ces non-vaccinés qui résistent encore et toujours aux progrès de la science. Et leur manie d’inventer des complots en imaginant que l’industrie pharmaceutique pourrait privilégier ses profits en sacrifiant la santé (par exemple en livrant des vaccins mal testés) est à la limite du supportable.
Le non-vacciné, coupable du pire
Car comment expliquer, sinon du fait des non-vaccinés qui menacent toute la population, que nous ayons passé Noël 2020 sans vaccin et en dansant, alors que, un an plus tard, et avec 85% de vaccinés dans la population, il faut interdire les discothèques et les réveillons ?
Le non-vacciné porte en lui une sorte de résistance à toute épreuve : on a beau l’écarter de toute vie publique depuis six mois, en lui imposant un passe sanitaire, en l’obligeant à se tester toutes les 24 heures, il est encore capable de contaminer toute la société. C’est son côté blatte, ou cafard : il survit à tout et sa toxicité est en expansion permanente.
Comme le déclarait Gilbert Deray, chef de service à l’hôpital Pitié-Salpêtrière à Clea Calcutt de Politico (selon la newsletter de cet organe), “il serait irresponsable, avec l’émergence du variant Omicron, de maintenir “un réservoir de millions de personnes [non-vaccinées] qui vont faire prospérer le virus””.
Le “réservoir” de non-vaccinés est dangereux, et c’est en l’éliminant, ou en tout cas en le réduisant, que les hôpitaux vont se désengorger, puisque, c’est bien connu, seuls les non-vaccinés font circuler le virus, et eux seuls tombent malades.
Certes, ceci ne doit en rien empêcher les autres de prendre une troisième dose, au cas où le vaccin serait moins sûr et moins efficace qu’on ne le dit… et au cas où les vaccinés pourraient être la cause de l’épidémie. Mais ceci ne doit pas être ébruité : on vous le répète, il faut avoir confiance dans le vaccin, dans les médecins, dans le gouvernement.
Faire taire les complotistes coûte-que-coûte
C’est évidemment une faiblesse coupable d’Emmanuel Macron de ne pas faire taire une bonne fois pour toutes les ragots des complotistes qui sèment le trouble sur l’efficacité et l’innocuité du vaccin.
Le bon sens est que tout le monde obéisse aux prescriptions des médecins sans contester leur expertise. Il faut écouter les nouvelles officielles sans douter, et arrêter de laisser le non-vacciné ordinaire croire qu’il est capable de comprendre quelque chose à sa santé.
Il faudrait donc débrancher les accès aux réseaux sociaux et à Internet des non-vaccinés. Leur interdire de prendre la parole et de répandre le venin du doute dans les esprits. Leur interdire de s’exprimer.
Car leurs progrès sont assez inquiétants, et même très inquiétants. Cette semaine, le gouvernement a désamorcé 400.000 passes sanitaires détenus par des personnes de plus de 65 ans qui ont refusé le 3è dose. Soit 12% de personnes éligibles de 80 ans et plus et 10% des 65/79 ans.
À ce rythme-là, les non-vaccinés pourraient être 10 millions, en février. Soit le double du nombre actuel.
Bien entendu, Olivier Véran ne peut pas s’en vanter : les Français résistent à la troisième dose parce que les non-vaccinés leur bourrent le mou avec des délires complotistes.
Il faut donc durcir le ton.
Du passe vaccinal à l’élimination complète
Les discussions vont donc bon train entre pontes de la médecine pour éviter la progression du doute dans l’esprit de M. Dupont, et un recul conséquent de l’indispensable vaccination qui nous ramènera la vie d’avant. Sur ce point, les positions du bon docteur Jean-Philippe Masson, président de la FNMR (évoqué plus haut), fournissent sans doute les clés de la solution finale à adopter.
Comme on le voit, dans cette conversation, Jean-Philippe Masson donnait la réplique au médecin Jean-Yves Le Goff. Leur proposition est simple : pour convaincre le non-vaccinés de recevoir la potion magique, il faut “demander le pass vaccinal partout”, affirme Jean-Yves Le Goff.
Et à la question “Y compris dans les magasins d’alimentation ?”, le président Jean-Philippe Masson répond “bien sûr”.
Bref, pour réduire le nombre de non-vaccinés, il suffit de les affamer ! Leur interdire enfin l’accès aux biens de première nécessité !
Comme le regrette Jean-Yves Le Goff, “le gouvernement ne le fera pas, habitué à la mollesse”.
Alors, c’est qui les gros musclés qui ne se dégonflent pas devant le petit peuple des analphabètes complotistes et qui leur qui c’est le plus fort ?
Véran et Macron prisonniers des affameurs
Entourés de ces grands humanistes à côté de qui Himmler ressemble à un gentil organisateur du club Med (mais ne le dites surtout pas, Jean-Philippe Masson est médecin et président de sa fédération, donc supérieurement intelligent et éclairé), Olivier Véran n’a pas tortillé : il a proposé au Grand Timonier de transformer le passe sanitaire en passe vaccinal, c’est-à-dire de le réserver aux vaccinés.
Interrogé sur le sens de son geste, Véran n’a pas tortillé :
Ah voilà ! le passe vaccinal, c’est une obligation vaccinale en mieux !
Au passage, Véran soulage le Conseil d’État de devoir expliquer régulièrement aux requérants que le passe sanitaire n’est pas une forme de vaccination obligatoire. Désormais les choses sont claires, dites, et de façon expéditive.
Du passe vaccinal au génocide…
L’avantage, avec Jean-Philippe Masson comme avec Olivier Véran, c’est qu’on les reconnaît facilement car ils osent tout. Et sur ce point, il n’y a plus aucune ambiguïté sur la stratégie utilisée par le gouvernement : on n’est pas bien sûr que le vaccin, même injecté tous les trois mois, réduise d’une quelconque façon les contaminations et les hospitalisations.
Mais on est sûr que le non-vacciné, complotiste et appartenant forcément à la fachosphère, est la cause de tous les maux. Pour le réduire à néant, on l’exclut de tout, pour l’instant, sauf des magasins de première nécessité.
Prochainement, il est même question qu’il doive présenter un test avant d’aller travailler.
L’étape suivante est déjà connue : on l’affamera.
Alors, si toi aussi tu veux retrouver ta vie d’avant, aide le gouvernement. Affame un non-vacciné.
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