mardi 30 novembre 2021

Conférence de Ernst Wolff au WEFF de Davos

 


Vidéo ici https://rumble.com/vnkkel-dpossession-totale-confrence-de-ernst-wolff-davos.html

En version Française intégrale + sous-titrage 🇫🇷 par LLP

Ernst Wolff a probablement prononcé ici, l'un des meilleurs discours de l'histoire contemporaine, une exposition concise sur l'ensemble du faux narratif Covid qui démystifie la fraude de A à Z.

Il révèle et montre en détail les personnes dans les coulisses, où ils nous mènent, pourquoi ils le font et pourquoi peut-être ils échoueront...
Il termine par un message plein d'espoir sur ce que nous pouvons faire pour empêcher que la vision dystopique du Schwabisme et de ses partisans ne devienne « la nouvelle normalité » et ainsi sauver l'humanité de la dictature totale et de l'esclavage.


CDL116 - Garder la lumière de l'amour (TENIR XII)

 


Vidéo ici : https://fulllifechannel.com/video/490/cdl116---garder-la-lumiere-de-l-amour-tenir-xii-?channelName=JeanJacquesCrevecoeur

CONTINUEZ À TÉLÉCHARGER ET À DIFFUSER LA VIDÉO « Ils étaient fiers d'être vaccinés… Ils en sont morts ! » DISPONIBLE MAINTENANT DANS 11 LANGUES DIFFÉRENTES, en cliquant sur ce lien : https://formations.emergences.net/C0VlD-lNF0 

Conversation du lundi sur un ton inhabituel. Je vous parle de l'importance de garder en nous la lumière de l'amour, pour être capable de tenir et de traverser les ténèbres et l'obscurité qui viennent à notre rencontre. Car, comme je le souligne dans ma vidéo, nous sommes loin d'avoir touché le fond de l'horreur de ce que ce régime totalitaire nous a préparé, depuis des centaines d'années.

Ma conception de l'amour n'a rien à voir avec les propos « fleur bleue » ou « bisounours » qui contribuent souvent à la médiocrité et la dégénérescence de l'expérience humaine. Bien au contraire. Il s'agit de faire le choix conscient et déterminé de se rapprocher de valeurs telles que Platon les avait décrites, il y a 2.500 ans : la beauté, la bonté et la vérité.

En faisant ce choix de l'amour et de la lumière, non seulement nous serons capables de traverser les ténèbres les plus sombres, mais surtout, nous pourrons accueillir nos semblables lorsqu'ils découvriront brutalement la réalité du monde auquel ils ont collaboré. C'est à ce moment que nous pourrons les soutenir, les rassurer, les aider à sortir des marques des traumatismes subis pendant tous ces mois de guerre bio-terroriste contre les peuples.

Mais l'important, pour le moment, c'est de nous occuper de nous et de garder vivante la flamme de notre amour pour nous et pour nos proches.

Pour rejoindre le groupe de réflexion sur Solidarita : https://solidarita.net/CDL115 

Quelques références pratiques :
— pour vous inscrire et vous rendre sur Solidarita, cliquez sur https://solidarita.net. En cas de problème, communiquez avec le support de Solidarita à l'adresse : info@solidarita.net  
— pour vous inscrire sur Full Life Channel, cliquez sur https://fulllifechannel.com/channel/JeanJacquesCrevecoeur 
— pour inviter vos connaissances à s'inscrire sur ma chaîne privée (ici) : https://formations.emergences.net/iln0002-chaineprivee 

Les groupes déjà existants sur Solidarita.net :
— groupe CDL104 - Droits fondamentaux : https://solidarita.net/CDL104 
— groupe CDL105 - Droit du travail et COVID : https://solidarita.net/CDL105 
— groupe CDL106 - Scolarité et vaccination : https://solidarita.net/CDL106 
— groupe CDL107 - Pros de santé et vaccination : https://solidarita.net/CDL107  
— groupe CDL115 - Les sortir de la sidération : https://solidarita.net/CDL115

— groupe Humour, arme de destruction massive : https://solidarita.net/cdl-humour 

— groupe CDL-France - Mensonges criminels : https://solidarita.net/CDL-France-mensonges 
— groupe CDL-Belgique - Mensonges criminels : https://solidarita.net/CDL-Belgique-mensonges 
— groupe CDL-Suisse - Mensonges criminels : https://solidarita.net/CDL-Suisse-mensonges  
— groupe CDL-Québec - Mensonges criminels : https://solidarita.net/CDL-Quebec-mensonges 
— groupe CDL-Luxembourg - Mensonges criminels : https://solidarita.net/CDL-Luxembourg-mensonges

Publication de cette vidéo : lundi 29 novembre 2021 - Dernière mise à jour des fichiers : 29 novembre 2021.

L’Eurosystème lance un projet d’euro numérique



source : https://www.ecb.europa.eu/press/pr/date/2021/html/ecb.pr210714~d99198ea23.fr.html

14 juillet 2021
La phase d’étude du projet d’euro numérique devrait durer 24 mois
Le projet sera conçu en tenant compte des préférences des utilisateurs et des conseils techniques des commerçants et des intermédiaires
Aucun obstacle technique n’a été relevé au cours de la phase de test préliminaire

Le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) a décidé aujourd’hui de lancer la phase d’étude d’un projet d’euro numérique. À la suite de cette décision, le président de l’Eurogroupe, Paschal Donohoe, s’est joint à la réunion, a félicité le Conseil des gouverneurs et a exprimé son plein soutien au projet.

« Nous avons publié notre rapport sur l’euro numérique il y a neuf mois. Depuis lors, nous avons poursuivi nos analyses, demandé l’avis des particuliers et des professionnels et réalisé plusieurs tests, dont les résultats ont été encourageants. Sur la base de ces travaux, nous avons décidé de passer à une étape ultérieure et de lancer le projet d’euro numérique », a déclaré Christine Lagarde, présidente de la BCE. « Le but de nos travaux est de veiller à ce que, à l’ère numérique, les ménages et les entreprises aient toujours accès à la forme de monnaie la plus sûre : la monnaie de banque centrale ».

La phase d’étude, qui durera 24 mois, vise à traiter les questions essentielles se posant en termes de conception et de distribution. Un euro numérique doit répondre aux besoins des Européens mais aussi contribuer à prévenir les activités illégales et éviter tout effet indésirable sur la stabilité financière et la politique monétaire. L’ouverture de la nouvelle phase ne préjuge d’aucune décision future concernant l’éventuelle émission d’un euro numérique, qui ne sera prise que plus tard. Dans tous les cas, un euro numérique existerait parallèlement aux espèces, sans les remplacer.

« Nous échangerons avec le Parlement européen et d’autres instances européennes et leur communiquerons régulièrement nos conclusions. Les particuliers, les commerçants et le secteur des paiements seront également consultés », a déclaré Fabio Panetta, membre du directoire de la BCE et président du groupe de travail de haut niveau sur un euro numérique.

Au cours de la phase d’étude du projet, l’Eurosystème concentrera ses travaux sur une possible conception fonctionnelle fondée sur les besoins des utilisateurs. Nous nous appuierons sur des groupes de discussion et conduirons des travaux conceptuels et de prototypage. Nous examinerons les scénarios d’utilisation qu’un euro numérique devrait couvrir en priorité pour atteindre ses objectifs : une monnaie numérique de banque centrale sans risque, accessible et efficace.

Le projet précisera également les modifications du cadre législatif européen qui pourraient être nécessaires et qui seront discutées avec les autres législateurs européens, et décidées par eux. La BCE continuera de collaborer avec le Parlement européen et les autres responsables européens tout au long de la phase d’étude. Les travaux techniques (document disponible uniquement en anglais) sur l’euro numérique menés avec la Commission européenne seront également intensifiés.

Enfin, la phase d’étude évaluera les possibles effets d’un euro numérique sur le marché, en déterminant les options conceptuelles permettant d’assurer le respect de la vie privée et d’éviter les risques pour les habitants de la zone euro, les intermédiaires et l’économie dans son ensemble. Elle permettra également de définir un modèle opérationnel pour les intermédiaires supervisés au sein de « l’écosystème » de l’euro numérique. Un groupe consultatif du marché tiendra compte des avis des futurs utilisateurs et distributeurs d’un euro numérique. Ces points de vue seront également examinés par le Conseil des paiements de détail en euros.

La phase d’étude bénéficiera du travail d’expérimentation effectué par la BCE et les banques centrales nationales des pays de la zone euro au cours des neuf derniers mois, auquel ont participé des représentants des milieux universitaires et du secteur privé.

Des tests ont été réalisés dans les quatre domaines suivants : registre propre à l’euro numérique ; confidentialité et lutte contre le blanchiment de capitaux ; limites à la circulation d’un euro numérique ; accès pour les utilisateurs finaux non connectés à l’Internet et soutien à l’inclusion avec des appareils appropriés. Aucun obstacle technique majeur n’a été décelé pour l’une ou l’autre des options conceptuelles évaluées.

Tant le règlement des paiements instantanés TARGET (TIPS) de l’Eurosystème que d’autres solutions, telles que la blockchain, se sont avérés capables de traiter plus de 40 000 transactions par seconde. Les tests ont également donné à penser que des architectures combinant des éléments centralisés et décentralisés sont possibles.

Selon ces expériences, une infrastructure de base pour l’euro numérique serait respectueuse de l’environnement : dans les architectures testées, la quantité d’électricité utilisée pour effectuer des dizaines de milliers de transactions par seconde est négligeable par rapport à la consommation d’énergie de crypto-actifs tels que le bitcoin.

Ces conclusions pratiques seront très utiles dans la phase d’étude.

Pour toute demande d’informations, les médias peuvent s’adresser à Alexandrine Bouilhet
(tél. : +49 172 174 93 66).
Notes :
Article de blog de la BCE de Fabio Panetta
Rapport sur l’euro numérique
Portail « Un euro numérique »

La disparition du cash, c’est à terme la disparition de la liberté

source :  https://www.contrepoints.org/2021/10/07/356608-la-disparition-du-cash-cest-a-terme-la-disparition-de-la-liberte

La disparition du cash rend possible l’arbitraire et la prédation. Elle est contraire au droit de propriété.

Par Emmanuel Malmendier1.

Il est maintenant établi que certains pays nordiques prévoient de supprimer l’argent-monnaie, le cash autrement dit, au profit du seul virtuel ! Tous les paiements DEVRONT se faire par carte ou par application sur votre téléphone portable.
Je vous engage à bien lire ce qui suit, à y réfléchir et si vous voyez clairement la menace que cela représente pour votre liberté, à le transmettre au maximum de monde pour qu’au moins chacun comprenne ce qu’une suppression du cash aura comme conséquences désastreuses.

Cela dit, parviendrons-nous à l’empêcher ? La question reste posée…

L’État s’est déjà retourné contre son peuple en lui prenant son argent en 2008 pour le donner aux banques qui auraient du être mises en faillite. Il s’apprête à recommencer… et toujours « pour le bien de tous », évidemment.

Réflexion soumise à votre sagacité.

Insidieusement, de nombreuses mesures législatives ou réglementaires tendent à exclure le cash de nos vies, à le rendre hors-la-loi.

De telles dispositions ont récemment été prises :

  • renforcement des restrictions sur les paiements en espèces,
  • limitation des retraits et dépôts d’espèces,
  • contraintes sur les systèmes de paiements acceptés par les commerçants,
  • mesures tendant à rendre obligatoires les paiements par carte de débit ou de crédit,
  • etc.

L’instauration d’une société sans cash consacrerait la disparition d’un droit fondamental : la propriété de ce qui a été légitimement acquis et matérialisé par la monnaie sous sa forme matérielle.

Article 17 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme :

1. Toute personne, aussi bien seule qu’en collectivité, a droit à la propriété.
2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété.

En effet, l’instauration d’une société sans cash nous soumet au monopole du lobby bancaire. Lorsque nous déposons de l’argent dans une banque, il ne nous appartient plus : nous devenons créanciers de notre banque qui nous doit notre argent. En cas de crise financière et bancaire, notre seule défense en tant que citoyen ordinaire consiste à retirer notre argent. Dans une société sans cash, cela deviendra impossible.

L’instauration d’une telle société institue un droit de regard de l’État sur tous les actes d’achats et de ventes que nous effectuons, heures et lieux compris, ce que les dispositions permettent.

Elle rend possible la mise au ban de la société d’un individu de façon instantanée, sans aucune procédure légale. Avec seulement l’intervention d’un « fonctionnaire habilité » ou même à la suite d’une erreur technique, nos comptes peuvent être bloqués et nous ne pouvons plus effectuer aucun achat d’une autre façon.

Elle rend les déposants prisonniers de leur banque, sachant que les nouvelles dispositions européennes prévoient que nous autres déposants serons désormais sollicités en cas de faillite de notre banque (bail-in).

Elle autorise une taxation arbitraire de nos dépôts bancaires liquides en cas de nouvelle crise, comme l’a vivement recommandé madame Lagarde, présidente du Fonds monétaire international.

Elle rend possible l’application de taux négatifs comme cela est déjà en vigueur dans certains pays. Ce n’est qu’un impôt de plus prélevé sur nos comptes bancaires, un impôt levé arbitrairement — sans avoir été débattu ni voté — pour subventionner les banques toujours « trop grosses pour faire faillite ».

Elle rend possible l’arbitraire et la prédation. Elle est contraire au droit de propriété.

Sur le web

Un article publié initialement le 28 octobre 2019.

  1. Titulaire d’une licence en droit U.Lg., d’un master en fiscalité U.Lg. – Hec,  comptable-fiscaliste agréé. ↩

Pourquoi les distributeurs de billets seront-ils remplacés par des points cash neutres?



source : https://www.guide-epargne.be/epargner/actualites-generales-payer/pourquoi-les-distributeurs-de-billets-seront-ils-remplaces-par-des-points-cash-neutres.html

 

Depuis un certain temps déjà, nous utilisons de moins en moins d’argent liquide. Voilà pourquoi les grandes banques BNP Paribas Fortis, KBC, Belfius et ING ont décidé de fermer plus de la moitié de leurs distributeurs automatiques ‘classiques’ et de les remplacer par des distributeurs neutres sur le plan bancaire, sous le nom de ‘Batopin’. Mais qu’est-ce que ceci signifie exactement? Pourrons-nous encore retirer de l’argent près de chez nous? Dans quel but pourrons-nous utiliser un tel point cash neutre? Et devrons-nous bientôt payer un supplément pour retirer de l’argent? Guide-epargne.be a posé toutes ces questions à Vincent Bayer, le porte-parole de Batopin.

Depuis un certain temps déjà, nous utilisons de moins en moins d’argent liquide. Il y a quelques mois, le ‘Digital Payment Barometer’ de la VUB (Vrije Universiteit Brussel) avait démontré que seulement 13% des Belges considèrent encore l’argent liquide comme leur moyen de paiement préféré. En moyenne, les Belges n’ont plus que 55,60 euros d’argent liquide dans leur portefeuille, par rapport à 61,20 euros avant la crise liée au coronavirus.

 La surcapacité

En outre, suite au succès des services bancaires digitaux, le nombre d’agences bancaires a été réduit de sorte que l’offre en matière de distributeurs de billets n’est plus répartie uniformément. «A certains endroits, il y a trop peu de distributeurs tandis qu’à d’autres endroits, on parle d’une concentration et d’une surcapacité. Aujourd’hui, 88% des distributeurs des grandes banques sont situés à moins d’un km les uns des autres; pour la moitié d’entre eux, il s’agit même à peine de 111 mètres,» selon Vincent Bayer, le porte-parole de Batopin.

Toutefois, une société sans argent liquide n’est pas encore pour demain, selon Batopin. «Pour de nombreuses personnes, l’argent liquide reste un moyen de paiement important afin de gérer leurs finances. Par ailleurs, il constitue l’ultime recours lorsque la technologie fait défaut. L’argent liquide n’a donc certainement pas perdu sa raison d’être séculaire.»

 Quelle sera l’évolution du nombre global de distributeurs de billets?

Les nouveaux points cash de Batopin seront installés à des endroits «intuitivement perçus par les citoyens comme étant le ‘bon’ endroit pour retirer ou déposer de l’argent liquide». Pendant que Batopin installera de nouveaux distributeurs neutres sur le plan bancaire, les grandes banques supprimeront progressivement leurs propres distributeurs automatiques jusqu’à la fin de l’année 2024. Après cette opération, le nombre global de distributeurs de billets sera environ réduit de moitié: il évoluera de plus de 5.000 distributeurs aujourd’hui à 2.200 en 2025.

 Devrons-nous payer un supplément pour retirer de l’argent auprès d’un distributeur neutre?

Selon le porte-parole Vincent Bayer, l’éventuelle tarification des retraits d’argent fera partie de la politique commerciale de chaque banque individuelle, peu importe si la banque est affiliée ou non au réseau Batopin. Il n’est pas encore clair si nous devrons bientôt payer un supplément auprès de ces points cash neutres.

 A part retirer de l’argent, pourrez-vous effectuer d’autres transactions auprès d’un point cash neutre?

Les nouveaux distributeurs neutres permettront à tous les utilisateurs de retirer de l’argent et de modifier leur code PIN, quelle que soit leur propre banque. Les clients des banques affiliées au réseau Batopin pourront également consulter le solde de leur compte et déposer de l’argent auprès de la plupart des distributeurs neutres du réseau.

 Et si vous rencontrez des problèmes en utilisant ces distributeurs neutres?

Vincent Bayer: «Comme c’est le cas pour tous les distributeurs, l’appareil avalera la carte si le client introduit à plusieurs reprises un code PIN incorrect ou s’il oublie de retirer sa carte après la transaction. Dans ce cas, le client devra demander une nouvelle carte à sa banque. Nous prévoyons également un service d’assistance téléphonique Batopin pour résoudre d’autres problèmes tels que des réserves d’argent insuffisantes ou des défauts techniques.»

La fin du cash



source : https://dossiers.lalibre.be/la-fin-du-cash/

Par Antonin Marsac et Isabelle Lemaire

Novembre 2018

Et si, comme la Suède s’y prépare pour 2030, la Belgique décidait de supprimer l’argent liquide dans les années à venir ?

À l’heure où les paiements électroniques sont déjà largement et de plus en plus utilisés, ce scénario ne s’apparente pas à de la science-fiction. Mais à quoi ressemblerait une société où les pièces et les billets auraient disparu ? C’est ce que nous avons voulu imaginer, via un récit d’anticipation qui s’appuie sur des avis d’experts académiques, financiers et du secteur bancaire que nous avons interviewés.

Nous avons délibérément opté pour un récit plutôt dystopique, afin de forcer le trait sur les inconvénients de la disparition de l’argent liquide, sans toutefois en négliger les avantages. Toutes les situations décrites sont donc purement fictives. Seules les citations d'experts sont réelles et ancrées dans le présent.

Août 2035. La chaleur envahit mes poumons. Je traîne en terrasse avec un ami et sors de ma poche une pièce de un euro. Elle n’est qu’un symbole, un souvenir, puisqu’elle est inutilisable. Le gouvernement a décidé il y a juste un an d’abandonner l’argent liquide. Trop de frais. Trop de pertes. Trop de criminalité. Le cash s’était fait assez d’ennemis pour finalement disparaître. En Europe, on a presque tous fini par suivre l’exemple suédois.

Ces Nordiques, qui avaient inventé le billet de banque, l’ont aussi fait disparaître, il y a de ça cinq ans.

Me voilà donc avec cette pièce. Inutile. Ou presque, puisqu’on a décidé de tirer à pile ou face pour savoir qui allait payer l’ardoise. Avec une carte bancaire, ça va de soi.

La fin du pourboire ?

Certains serveurs et taximen acceptent encore le cash pour les pourboires. Souvent, ce sont des pièces et des billets qui viennent d’autres pays de la zone euro ou des dollars qu’ils peuvent aller dépenser hors des frontières, là où l’argent liquide s’écoule encore. Ils n’ont pas trop le choix. Leurs salaires sont trop faibles pour pouvoir se passer des petits bonus laissés par les clients. Oui, dans les terminaux et les applications de paiement par smartphone, il y a bien l’option “pourboire”, mais trop de gens la zappent.

Reporters

"Une petite pièce s’il vous plaît ?"

Dans les rues, je ne vois quasiment plus de SDF. Ils n’ont pourtant pas disparu avec le cash. Ça fait des années que les politiques veulent réduire le nombre de sans-abri. Que ce soit par leur prise en charge, par des aides mais aussi parfois par une hostilité affichée, tout simplement.

Je suis d'ailleurs passé dans un squat hier soir. J’avais l’impression d’être dans la Cour des Miracles. On a beau dire, il n’y a pas beaucoup de solutions efficaces pour pallier l’absence de cash pour ceux qui n’ont ni compte en banque ni smartphone. Même s’ils sont une minorité, les exclus sont de plus en plus exclus. Et de plus en plus ignorés. Dans un monde hyper-connecté, ils sont ultra-déconnectés.

Les grandes villes se sont quant à elles rapidement vidées de leurs SDF en faisant disparaître le cash prématurément. Les commerces n’acceptant plus que les paiements électroniques pour des raisons de sécurité et de facilité, les exclus ont trouvé refuge dans les moyennes puis les plus petites villes, souvent un peu plus lentes à se transformer. Ce qui n'a fait qu'accentuer le phénomène de gentrification des pôles urbains qui existe depuis plusieurs décennies.

“Avec la disparition de l’argent liquide, la fracture numérique n'aura jamais si bien porté son nom : la distance entre les plus riches et les plus pauvres deviendra abyssale. On peut imaginer un double monde, celui où il y a du soleil et pas de monnaie et l'autre, sombre et caché, dans lequel les choses se passent sans loi, avec beaucoup de souffrance et de misère.”

Jacques Fierens, avocat et professeur de Droit à ULiège

Bye-Bye Cash Machine

La transition a été assez douloureuse, pour ma part. Je n’ai jamais supporté le fait qu’on puisse retracer tous mes paiements, même si on est officiellement censés être protégés par la loi RGPD 3 mise en place en 2034 dans la perspective de l’abandon du cash. Mais quand on voit le fiasco de RGPD 1 et 2… J’ai des doutes.

J’avais toujours l’habitude de passer au distributeur avant de faire mes achats. Pourquoi aurais-je envie que ma banque sache ce que j’ai acheté, à quelle fréquence et à quel prix ? Ils ont déjà refusé un prêt à un ami lorsqu’ils avaient constaté sa fréquentation régulière au casino. Je me dis que moins ils en savent, mieux je me porte.

La disparition des distributeurs, petit à petit, était suffisamment problématique. Surtout à partir d’une certaine heure. Les distributeurs en agences n’étant plus accessibles, seules subsistaient quelques rares machines extérieures devant lesquelles s’agglutinait une foule de personnes désireuses de retirer du liquide.

Le cash était vraiment devenu le symbole de la nuit. Parfois des excès. Malgré tous les procès d’intention, je trouvais ça pratique. Au comptoir des bars, pas besoin d’attendre que la machine recrache le ticket de confirmation de paiement du client précédent pour passer commande. Pas de problème de connexion de la machine. Pas besoin de donner son code à celui qui va chercher la tournée. Bref, le bonheur... Je me contente de peu.

Bon, si quelques billets en poche permettaient une liberté d’échange, avec n’importe qui, n’importe quand, sans besoin d’électricité, force est de constater qu’on n’entend plus parler de braquage de fourgons depuis un moment, ni de distributeurs cassés, pillés. Et il n’y a rien à faire, au niveau hygiène, le cash, ce n’est quand même pas génial.

Plus traçable que les pièces

Comme souvent en Belgique, la nouvelle loi sur la protection de la vie privée n'a pas été correctement bétonnée. Une faille juridique a permis le partage des données personnelles bancaires à ce qui subsiste de la caisse publique de maladie et aux assureurs.

D'ailleurs, mon extrait de compte laisse peu de place à l'imagination... Je n'ai pas pu en finir avec mes vices. Mon assurance maladie a triplé le montant de ma prime. Trop de risques, évidemment. "Mais si vous nous prouvez que vous avez arrêté durablement de fumer, nous ferons un geste", m'a affirmé mon assureur. Heureusement que le détail des achats en pharmacie reste encore confidentiel. Pour le reste, on repassera.

Face aux protestations qui se sont élevées contre cette transparence un peu trop totale, le gouvernement a promis de rectifier le tir mais une crise politique retarde la procédure.

Quand on a compris que le cash allait définitivement disparaître, une manifestation monstre a réuni 250 000 Belges, le 8 avril 2034 à Bruxelles, pour s'opposer à cette mesure. J'en étais.

La foule dans les rues de la capitale a été entendue mais pas écoutée. Nous avons perdu en liberté ce que nous avons (très provisoirement) gagné en sécurité.

La traçabilité absolue des paiements a permis à la police et à la justice de mettre la main, pendant un temps, sur des délinquants et criminels peu futés. Mais ça n'a pas duré. Les vrais hors-la-loi ont de la ressource.

"Je suis d'une génération attachée à la vie privée. Je n'ai pas envie qu'on sache ce que je fais tout le temps. Mais j’appartiens aussi à une génération de transition, assez dépendante des services électroniques. Le recoupement des données est un danger : si elles tombaient dans des mains qui concentrent ces informations, ce serait très grave. L'Europe a fait un pas en avant intéressant et positif avec le Règlement général sur la protection des données (RGPD) mais la technologie ne va pas dans ce sens. C'est une vraie question philosophique et de société sur laquelle le monde politique doit se pencher."

Olivier Markowitch, professeur au département des Sciences informatiques de l'ULB

Alerte aux hackers

Saura-t-on jamais ce qui s'est passé le 12 février de cette année? Le code d'erreur 4 ("Transaction refusée. Il peut s'agir d'un problème technique temporaire. Réessayez un peu plus tard.") s'est affiché sur tous les terminaux de paiements du pays pendant des heures. Le secteur bancaire n'a jamais donné d'explication précise mais on s'est bien douté qu'il y avait eu une cyberattaque massive. Sans conséquence ? Les pirates ont-ils mis la main sur nos données personnelles ou voulaient-ils seulement paralyser le système ? Pas de revendication, pas de communication sur l'enquête en cours... je crois qu'on n'est pas près de savoir.

La sécurité informatique des banques a été au cœur de toutes les préoccupations quand le gouvernement a envisagé la mort du cash. La très bonne réputation du secteur bancaire belge en la matière et les garanties qu'il avançait ont rassuré les décideurs. Mais les banquiers l'ont dit: à l'autre bout du terminal, il y a le maillon faible. Des êtres humains qui ne font pas toujours preuve d'une extrême prudence. Des naïfs, aussi. Pourtant, des cours de cybersécurité sont obligatoires depuis au moins 10 ans dans les écoles et pour les adultes. Si plus personne ne pouvait ignorer le danger du phishing et autres arnaques, les faiblesses humaines sont ce qu'elles sont...

J'avoue, j'ai un peu ri quand la presse a révélé que le compte en banque très bien garni d'un célèbre comédien belge, porté sur les femmes et la bouteille, a été complètement siphonné par une jolie femme rencontrée dans un bar. Il se croyait à l'abri de toute tentative de piratage, avec son smartphone hors de prix, doté d’un capteur de reconnaissance oculaire et d’une protection cryptographique. La fille l'a fait boire jusqu'à plus soif et lui a gentiment soutiré ses codes de cryptage. Elle a attendu qu'il s'endorme pour déverrouiller son téléphone en lui ouvrant les paupières. Une vraie arnaque à l'ancienne. ..

“Dans le milieu bancaire, il y a des attaques informatiques car les banques sont des cibles intéressantes. Mais la culture de la cybersécurité y est plus importante que dans d'autres secteurs d'activité.”

Olivier Markowitch, professeur au département des Sciences informatiques de l'ULB

Underground

Les toxicomanes et les petits dealers de mon quartier ont presque tous disparu. Certains sevrés à cause des circonstances, ou passés à des psychotropes légaux. D'autres en faillite. Les plus endurcis ont définitivement émigré en France ou en Allemagne, où le cash est toujours en circulation. Ceux qui restent, accrochés à leur business ou à leur vice, ont trouvé le moyen de rendre leurs transactions financières invisibles, en utilisant des téléphones illégaux, avec des numéros étrangers et des faux noms.

Beaucoup de petits consommateurs de substances ou de services illicites, payables autrefois en cash, font maintenant des kilomètres pour faire ce qu’ils ont à faire. Hors frontières, bien sûr. Ce qui n'a pas manqué de causer des arrestations à la pelle et de fortes tensions entre les gouvernements belge et ceux des pays voisins, avec menace de réinstaurer des postes de douane.

Les gros trafiquants sont passés aux cryptomonnaies - comme le bitcoin qui a fait son grand retour après des années de discrétion - et par le dark web pour faire leurs affaires. L'Etat belge a dû prendre une mesure drastique en urgence : il a déclaré le bitcoin inconvertible avec l'euro sur le territoire national. Mais les mafieux qui disposent d'un très large réseau s'en fichent. Ils n'ont pas besoin de cette conversion. Et comme on émet régulièrement de nouvelles crypto-monnaies, la législation qui les interdit ou limite leur usage n'arrive pas à suivre.

La suppression des pièces et des billets devait aussi mettre fin à "ce fléau qu'est le travail au noir", prétendaient les autorités belges. Pas faux. Il n'est plus vraiment possible d'arrondir ses fins de mois en bossant sans être déclaré. Pas pour de l'argent, en tout cas. Mais comme la pauvreté n'a pas disparu en même temps que le cash, on a vu resurgir le plus vieux système économique du monde : le troc. Mon voisin de palier, sans emploi mais bricoleur hors pair, fait largement son beurre de cette manière. Je crois qu'il mange à l’œil depuis des mois. Dans sa version sordide, le troc semble avoir poussé bon nombre de femmes précarisées à offrir leurs faveurs en guise de paiement pour des achats secrets.

“Si l'économie souterraine, qu'on a énormément de mal à quantifier, venait à se réduire avec la disparition du cash, on aura probablement un saut de PIB. La partie souterraine de l'économie, qu'on ne compte actuellement pas ou peu dans le PIB, remonterait dans les chiffres officiels.”

Lionel Artige, professeur au département Economie de ULiège

Un lien psychologique

La manifestion contre la suppression du cash n'a pas réuni que des défenseurs des libertés personnelles. Des gens attachés à l'argent physique ainsi qu'au symbole qu'il représente pour chaque pays se sont aussi mobilisés.

Mais ce problème d'attachement au symbole n'est qu'une paille à côté de celui de l'explosion du surendettement. Aux dernières nouvelles, on est passé en un an de 6 à 8 % de Belges qui sont noyés dans les dettes. Apparemment, on n'a pas conscience de la même manière du fric qu'on claque quand on dégaine des billets de son portefeuille que quand on paie sans contact, par application.

Ça s'est parfaitement vérifié avec ma pote Sybille. Je lui avais bien dit de faire gaffe. Cette fêtarde dépensière ne vérifiait jamais ses relevés bancaires sur son portable. Avant, son seul baromètre, c'était les retraits au distributeur. Consciente que l'argent lui brûle les doigts et qu'elle se gère comme une enfant de cinq ans, elle s'obligeait à payer le plus possible en cash. Pour sentir la dépense. C'est fini et Sybille n'a pas su gérer. Au deuxième mois de découvert grave, sa banque a hurlé. Son salaire d'infirmière n'a plus vite servi qu'à rembourser les intérêts des crédits contractés pour payer ses besoins de base.

Elle est maintenant sous tutelle financière hyper serrée, a pris un second boulot et va payer la fin du cash jusqu'à la fin des temps.

Encore heureux qu’il n’y a plus eu de crise économique d’ampleur depuis longtemps. Car dans ce cas-là, les gens avaient tendance à planquer leur argent sous le matelas. Ça les rassurait. Mais comment vont-ils faire maintenant ?

"Tout est une question de prise de conscience : un euro physique et un euro électronique, c'est pareil. Ça fait quand même quelques décennies qu'on paie avec des cartes bancaires et ça se passe globalement bien. On a maintenant des outils numériques de gestion de son budget beaucoup plus clairs qui permettent d'avoir une visibilité et une prévisibilité plus grandes."

Rodolphe de Pierpont, porte-parole de Febelfin, la Fédération belge du secteur financier

Un scénario plausible ?

Les Belges semblent attachés à l'argent liquide. Si l'on compte tout de même aujourd'hui, en 2018, plus de 12 millions d'inscriptions en Belgique à une banque digitale, banque mobile ou applications de paiements, les retraits en cash dans les distributeurs restent nombreux, avec un montant moyen de 140 euros par opération. Plus de 10 % des Belges sont encore payés en cash pour des revenus périodiques ou des salaires et la part de monnaies sonnantes et trébuchantes dans les transactions en magasins reste importante.

La disparition totale du cash est toutefois probable. Voire inéluctable. Les institutions bancaires veulent en finir avec l'argent liquide principalement pour des raisons de coûts, dont la production et le recyclage des pièces et des billets, la distribution, le transport sécurisé, la gestion des distributeurs... Et ça permet aussi d'éviter certaines fraudes.

En 2016, selon la Banque centrale européenne (BCE), près de 30 % des agences bancaires en Belgique ne traitaient plus d'opérations en cash.

De là à tirer un trait définitif sur le cash ? Pas si sûr. Selon certains analystes, les institutions comme la BCE voudraient garder, au moins pour un certains temps, le liquide pour garantir une certaine liberté et flexibilité dans les échanges entre personnes, même si cela peut engendrer des excès, comme le travail au noir ou les fraudes. La disparition de cette flexibilité et facilité d'échange en cash pourrait freiner l'activité économique, en particulier dans les régions les moins développées en matière de numérique ou dans les franges les plus exclues de la population.

D'ailleurs, selon Eurostat, 10 % des Belges n'ont aucune connaissance en informatique...

Merci à Olivier Markowitch (ULB), Lionel Artige (HEC Liège - ULiège), Jacques Fierens (ULiège), Alain de Crombrugghe (UNamur), Rodolphe de Pierpont, Saar Carre et Ivo Van Bulck (Febelfin), Niclas Boheman et Aleksander Henskjold (Moody’s), Vincent Juvyns (JP Morgan) pour leur contribution et leur éclairage.


« Avis de décès. Elle est morte, Lavie Davant !!! » L’édito de Charles SANNAT

 Mes chères impertinentes, chers impertinents,

par  | 30 Nov 2021 | A la uneChronique de l'effondrement | 68 commentaires



Ouin-ouin, snif-snif, ouin-ouin, je veux boire des coups en terrasse à 9,50 € les 25 centilitres de mauvaise bière et me sentir vivant en me serrant dans un RER à l’heure de pointe pour m’entasser dans un cinéma pour regarder un mauvais film à 12 euros le ticket.

Ouin-ouin, snif-snif, ouin-ouin, je veux retrouver ma copine Lavie Davant, qui n’a rien à voir avec l’élégante Sophie Davant, non, je vous parle bien de la vie d’avant. D’avant le Covid bien sûr.

Je veux protéger la planète et sauver l’environnement, mais s’il vous plait, laissez moi partir en avion à 40 euros pour un week-end à Rome, mieux, je veux aller à Bali en charter low-cost, je veux polluer, je veux voyager en all inclusive et me sentir un prince dans un pays où les gens sont payés au lance-pierres !

Ouin-ouin, snif-snif, ouin-ouin, je veux retrouver ma copine Lavie Davant.

Haaaaa, mes amis que ne serait-on pas prêt à faire pour passer encore une nuit de plus dans les bras de la belle Lavie Davant.

Tout.

J’accepterais tout pour une nuit de plus avec elle.

Toutes les compromissions.

Toutes les lâchetés.

Oui.

Oui aux restrictions, aux piqûres, oui au passe sanitaire même si, il n’a d’autre utilité que de forcer les méchants non-vaccinés à se faire piquer. Oui encore à la ségrégation, oui au fait de rester enfermer, oui aux confinements, mais promettez moi une nuit dans les bras de la belle Lavie Davant !

Lavie Davant ce n’était pas juste les coups en terrasse et les avions. Lavie Davant était beaucoup plus profonde que cela. Les coups en terrasse ce n’est que l’écume des choses. Ils s’y trompent tous. Ils confondent. Ils n’ont pas compris que dans la liberté de boire des coups ou de voyager l’important n’était ni la boisson mais le flacon, ni le voyage mais la liberté. C’est parce qu’ils se sont totalement trompés et égarés qu’ils ne la retrouveront jamais. La liberté, donc, Lavie.

Vous ne retrouverez jamais Lavie Davant !

Lavie Davant a vieilli, le temps est passé, il a fait son œuvre.

Le monde d’avant n’existe plus.

Il a déjà laissé place au monde d’aujourd’hui.

Demain sera pire.

Ce sera le monde d’après.

Un monde bien loin de Lavie Davant.

Gardez son visage en tête, son sourire, sa joie de vivre.

Ainsi était Lavie Davant.

Elle croquait la vie à pleines dents.

Nous rigolions, c’était une époque où nous avions de l’humour. Nous pouvions rire de tout. Ou presque. On sortait. Nous étions libres. Pas de passe ni de laissez-passer. Pas de restriction. Pas de prison pour un verre entre amis sur une plage un soir avec un feu de camps. On roulait en GTI bien trop vite. Nous buvions sans doute trop. Nous mangions mal, loin des 5 fruits et légumes chiants que nous permet notre triste quotidien. Entre boulghour et quinoa. Bio. Sans gras. Vivre longtemps. Même si c’est très chiant. Ni homme ni femme. Pas d’excès. Contrôle social. Permis à point. De l’école à l’âge adulte. Qu’elle était belle Lavie Davant à la lumière du feu crépitant.

Puis le feu s’est éteint. Comme Lavie Davant.

Je la garde dans mon cœur.

Autant d’instants précieux.

Ceux partagés par des gens, si différents, mais humains, tout simplement. Nous vivions ensemble, nous nous embrassions, nous nous serrions dans les bras, nous nous aimions, il n’y avait pas de distanciation sociale ni de gestes barrières.

Lavie Davant savait que vivre était dangereux, elle savait même que l’issue, toujours fatale était connue à l’avance. Lavie Davant savait, qu’un jour, il lui faudra mourir.

Nous voulons tous que ce soit le plus tard possible.

Lavie Davant, elle, comme tous ceux qui nous sont précieux, nous a quittés bien trop tôt.

Repose en paix Lavie.

Ils ont tous voulu te tuer.

Ils ont réussi.

Ils ont réussi, parce que nous les avons laissés faire.

C’est pour cela que nous visons dans un monde de dépressifs suicidaires et devenant tous fous, plus ou moins.

Gardez le souvenir de Lavie Davant dans vos cœurs et dans vos esprits.

Il n’y a rien de plus puissant qu’une idée. Une idée de liberté, une idée d’humanité, d’égalité et de fraternité.

Elle était comme cela Lavie Davant.

Repose en paix.

Partagez ce faire-part de décès avec vos députés, vos sénateurs, vos maires. Ils sont les premiers responsables du climat de tristesse qui étrangle ce pays. L’étouffe. C’est eux, les vrais assassins de Lavie Davant. Elle n’est pas morte de vieillesse, c’était bien un homicide, que dis-je un vrai féminicide comme on dit aujourd’hui.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)

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