mardi 30 novembre 2021

La disparition du cash, c’est à terme la disparition de la liberté

source :  https://www.contrepoints.org/2021/10/07/356608-la-disparition-du-cash-cest-a-terme-la-disparition-de-la-liberte

La disparition du cash rend possible l’arbitraire et la prédation. Elle est contraire au droit de propriété.

Par Emmanuel Malmendier1.

Il est maintenant établi que certains pays nordiques prévoient de supprimer l’argent-monnaie, le cash autrement dit, au profit du seul virtuel ! Tous les paiements DEVRONT se faire par carte ou par application sur votre téléphone portable.
Je vous engage à bien lire ce qui suit, à y réfléchir et si vous voyez clairement la menace que cela représente pour votre liberté, à le transmettre au maximum de monde pour qu’au moins chacun comprenne ce qu’une suppression du cash aura comme conséquences désastreuses.

Cela dit, parviendrons-nous à l’empêcher ? La question reste posée…

L’État s’est déjà retourné contre son peuple en lui prenant son argent en 2008 pour le donner aux banques qui auraient du être mises en faillite. Il s’apprête à recommencer… et toujours « pour le bien de tous », évidemment.

Réflexion soumise à votre sagacité.

Insidieusement, de nombreuses mesures législatives ou réglementaires tendent à exclure le cash de nos vies, à le rendre hors-la-loi.

De telles dispositions ont récemment été prises :

  • renforcement des restrictions sur les paiements en espèces,
  • limitation des retraits et dépôts d’espèces,
  • contraintes sur les systèmes de paiements acceptés par les commerçants,
  • mesures tendant à rendre obligatoires les paiements par carte de débit ou de crédit,
  • etc.

L’instauration d’une société sans cash consacrerait la disparition d’un droit fondamental : la propriété de ce qui a été légitimement acquis et matérialisé par la monnaie sous sa forme matérielle.

Article 17 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme :

1. Toute personne, aussi bien seule qu’en collectivité, a droit à la propriété.
2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété.

En effet, l’instauration d’une société sans cash nous soumet au monopole du lobby bancaire. Lorsque nous déposons de l’argent dans une banque, il ne nous appartient plus : nous devenons créanciers de notre banque qui nous doit notre argent. En cas de crise financière et bancaire, notre seule défense en tant que citoyen ordinaire consiste à retirer notre argent. Dans une société sans cash, cela deviendra impossible.

L’instauration d’une telle société institue un droit de regard de l’État sur tous les actes d’achats et de ventes que nous effectuons, heures et lieux compris, ce que les dispositions permettent.

Elle rend possible la mise au ban de la société d’un individu de façon instantanée, sans aucune procédure légale. Avec seulement l’intervention d’un « fonctionnaire habilité » ou même à la suite d’une erreur technique, nos comptes peuvent être bloqués et nous ne pouvons plus effectuer aucun achat d’une autre façon.

Elle rend les déposants prisonniers de leur banque, sachant que les nouvelles dispositions européennes prévoient que nous autres déposants serons désormais sollicités en cas de faillite de notre banque (bail-in).

Elle autorise une taxation arbitraire de nos dépôts bancaires liquides en cas de nouvelle crise, comme l’a vivement recommandé madame Lagarde, présidente du Fonds monétaire international.

Elle rend possible l’application de taux négatifs comme cela est déjà en vigueur dans certains pays. Ce n’est qu’un impôt de plus prélevé sur nos comptes bancaires, un impôt levé arbitrairement — sans avoir été débattu ni voté — pour subventionner les banques toujours « trop grosses pour faire faillite ».

Elle rend possible l’arbitraire et la prédation. Elle est contraire au droit de propriété.

Sur le web

Un article publié initialement le 28 octobre 2019.

  1. Titulaire d’une licence en droit U.Lg., d’un master en fiscalité U.Lg. – Hec,  comptable-fiscaliste agréé. ↩

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