Source : http://alawata-rebellion.blogspot.com/
jeudi 20 janvier 2022
Dans le contexte actuel des tensions historiques Est-Ouest, le conflit du Donbass qui en est l'épicentre est pour certains plus que jamais au coeur des regards et des analyses, je parle des larbins et des courtisans qui, pour quelques carrières, affaires et breloques, lèchent les culs des pouvoirs, à Washington mais aussi à Moscou. Mais pour l'immense majorité des familles du Donbass (Donetsk et Lugansk ont malheureusement aussi leurs grappes de courtisans à breloques ventripotents), les bombardements, les peurs, les deuils, les destructions, les privations sont depuis 8 ans une tragédie quotidienne telle que beaucoup pensent qu'une guerre libérée de ses tranchées violente et radicale est la seule voie pour sortir le Donbass et aussi une grande partie de l'Ukraine de ce cauchemar qui n'a que trop duré.
Depuis 2014, j'ai souvent évoqué que ce conflit du Donbass qui n'est que la déclinaison radicale et meurtrière du coup d'Etat du Maïdan présentait une menace extérieure pour la sécurité régionale mais aussi un enjeu intérieur pour une Fédération de Russie certes internationalement restaurée dans sa puissance, mais toujours rongée par un libéralisme protéiforme allant du courtisan affairiste et affable jusqu'à paraître "pro-russe" jusqu'à l'opposant virulent et subversif, soutenu par les réseaux Soros. Tous, à degrés différents, de Moreau ce français jouant les pro-Poutine pour faire fructifier ses affaires, à Navalny l'escroc jouant l'opposant pour politiser ses condamnations, tous ne sont que les acteurs passifs ou actifs d'une cinquième colonne libérale cherchant a attiré la Russie vers une vision étatique et capitaliste du Politis.
Depuis 2014, le Donbass a exprimé moult fois par référendum, suffrages divers et manifestations multiples son désir d'en finir avec l'Ukraine et de rallier la Fédération de Russie. Et plus fort que n'importe quel bulletin de vote, quelques secondes remué silencieusement dans le secret chauffé d'un isoloir, les hommes et les femmes du Donbass fournissent depuis 8 années des dizaines de milliers de volontaires qui jour et nuit, dans le gel ou la poussière résistent sur 480 kilomètres de front à une armée aujourd'hui 5 fois supérieure en hommes et encore plus en matériels.
Cette semaine le Parti communiste russe a présenté à la Douma un projet de résolution parlementaire demandant au Président russe de reconnaître officiellement les républiques autonomes de Donetsk et de Lougansk.
Nous y voilà enfin au pied de ce mur où les affairistes, les pleutres et les traitres vont devoir regarder en face les valeurs qu'ils agitent et sacrifier pour elles leurs petits calculs égocentriques et intérêts minables. Et j'entends déjà certains pauvres idiots hurler "quoi ? "communiste" ? ah non !, Vade Retro Stalinas !".
Et pourtant, l'initiative portée par Guennadi Ziouganov n'est pas négligeable (le parti communiste russe est le premier parti d'opposition avec environ 20% et fédère régulièrement autour de ses propositions) et a le mérite de demander aux politiciens russes de montrer leurs cartes
Et déjà des stratèges de paille, qui ne sont en fait que des calculateurs infectés par le courant libéral, ont poussé des cris d'orfraie, comme ce Viktor Vodolatsky, un vice président de la Douma, qui a sorti que une telle reconnaissance reviendrait pour la Russie à détruire les accords de Minsk et se désigner coupable
J'invite ce Vodolatsky à venir dormir dans le Donbass et pas au Donbass Palace entre les boulevards Pouchkine et Artiom, mais dans une cave de Spartak, Trudovsky, Oktyabrsky ou autres zones résidentielles, depuis 8 années bombardées. Là peut-être comprendra t-il entre 2 tirs de mortiers ukrainiens que les accords ne peuvent être détruits pour la simple et bonne raison qu'ils n'ont jamais été construits, et que la Russie n'a plus rien à perdre sur le plan de la propagande occidentale, surtout dans le contexte de la crise actuelle où elle est au paroxysme de la russophobie hystérique.
Le débat sera sans nul doute intéressant et révélateur car cette proposition propose simplement de passer des paroles et des gesticulations aux actes concrets à commencer par continuer le ménage intérieur !
Avant de laisser l'analyse à Karine Bechet Golovoko [Billet donbassien : les Communistes russes posent la question de la reconnaissance par la Russie des républiques du Donbass] qui s'est fendue d'une nouvelle pertinence sans ambages sur le sujet, j'oserai pour conclure citer cette phrase attribuée à Winston Churchill au lendemain des pleutres accords de Munich :
« Le gouvernement avait le choix entre la guerre et le déshonneur ;
il a choisi le déshonneur et il aura la guerre. »
Erwan Castel
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