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Où l’on passe en revue les épisodes saillants de la brinquebalante année 2023 en se livrant à un exercice virtuose d’anticipation rétroactive.
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"Il n'existe rien de constant si ce n'est le changement" BOUDDHA; Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots." MARTIN LUTHER-KING; "Veux-tu apprendre à bien vivre, apprends auparavant à bien mourir." CONFUCIUS ; « Nous savons qu’ils mentent, ils savent aussi qu’ils mentent, ils savent que nous savons qu’ils mentent, nous savons aussi qu’ils savent que nous savons, et pourtant ils continuent à mentir ». SOLJENITSYNE
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Hier, à Belgorod, ce fut la guerre, une déclaration de guerre de l'Axe atlantiste à la Russie. L'armée atlantico-ukrainienne a lancé des missiles sur le centre de la ville, a visé l'Arbre de Noël, où les enfants étaient regroupés, a visé les habitations et centres commerciaux. L'on atteint ce matin 22 morts, dont 3 enfants, et 110 blessés, dont 17 enfants. Que des civils. Que des infrastructures civiles. La Russie a réuni le Conseil de sécurité de l'ONU, qui lui a ouvertement craché au visage. Car eux sont en guerre et ils le revendiquent. Non pas "jusqu'au dernier Ukrainien", comme il est de bon ton de l'affirmer, mais jusqu'au dernier Russe, jusqu'à l'anéantissement de la Russie.
Ce 30 décembre, alors que les habitants de Belgorod, comme partout ailleurs, finissent leurs achats pour le Nouvel An, que les enfants s'amusent sur la patinoire dans le centre de la ville, l'armée atlantico-ukrainienne a bombardé la ville. Aucune cible militaire. Aucun avantage stratégique militaire à en tirer. Un acte de terreur, un de ceux qui accompagnent les guerres traditionnelles. Et comme dans toutes les guerres, la sécurité totale des civils est impossible. Mais la guerre doit être reconnue comme telle, pour être remportée et permettre la paix.
Le sapin de Noël et les enfants sont devenus une cible de choix pour les Atlantistes :
"Aujourd'hui, le régime de Kiev a tenté une frappe combinée aveugle sur la ville de Belgorod avec deux missiles Vilkha, équipés de munitions à fragmentation interdites, ainsi que des roquettes Vampire MLRS de fabrication tchèque.Les systèmes de défense aérienne ont intercepté les missiles Vilkha et la plupart des missiles Vampire MLRS.Plusieurs roquettes et fragments de missiles Vilkha abattus ont touché la ville de Belgorod."
Si les missiles à fragmentation n'avaient pas été interceptés, les dégâts auraient été autrement importants. Le but était de faire un maximum de victimes civiles à la veille des fêtes et de dégâts matériels. Et le but a été assez bien atteint. Hier, le gouverneur de Belgorod, Viacheslav Gladkov, annonçait ces chiffres :
"À notre grand regret, le nombre de morts s'est élevé à 21 personnes, dont trois enfants. 110 personnes ont été blessées à des degrés divers de gravité, dont 17 enfants. 30 personnes sont dans un état grave. 63 victimes sont dans un état de gravité modérée. 17 personnes suivent un traitement ambulatoire.
À ce jour, divers dégâts ont été identifiés dans 30 immeubles d'habitation, 344 appartements, 3 propriétés privées, plusieurs sites économiques et équipements sociaux, dont une école, un lycée et un jardin d'enfants. Les propriétaires de 51 véhicules endommagés ont été identifiés. Les travaux d'évaluation des dégâts se poursuivent."
Le second but de cette attaque est de franchir une nouvelle ligne rouge, ce qui pourtant fut également le cas, sauf si rapidement les autorités russes ne remettent en cause, et la ligne politique, et le discours accompagnant cette guerre, qu'ils refusent de nommer.
La Russie a immédiatement demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU. Ce qui a donné lieu à une farce diplomatique d'une ampleur toujours grandissante. Ainsi, le communiqué de presse de l'ONU condamne les attaques menées contre les villes en Russie, sans préciser qu'elles sont le fait de l'armée atlantico-ukrainienne, et condamne la Russie pour les attaques des villes en Ukraine, sans préciser qu'il s'agit de cibles militaires.
Comme l'indiquent les responsables russes, il était important, alors que la Russie tente d'être accusée sans preuves de crimes de guerre, de montrer les véritables crimes de guerre. Ce fut manifestement une victoire politique et diplomatique ... très discrète. D'autant plus que le représentant tchèque a refusé d'y participer et que le représentant français déclare qu'il est normal que la Russie sente elle aussi dans sa chair les effets de la guerre. Bref, les Atlantistes sont satisfaits du résultat de leur attaque sur Belgorod et ils l'annoncent haut et fort. C'est une gifle diplomatique de première.
Sur le plan médiatique, il n'y a strictement aucun impact, comme l'illustre cette publication belge. Après un titre sur l'attaque sur Belgorod (sans préciser, évidemment, qu'elle est menée par l'armée atlantico-ukrainienne), voici le premier paragraphe :
L'Ukraine continue ce samedi de compter ses morts après des attaques intenses menées la veille par la Russie sur plusieurs de ses villes, dont la capitale Kiev, tuant une trentaine de personnes et en blessant des dizaines d’autres, selon les autorités.
L'on peut lire ici et là en Russie des réactions, passablement absurdes. La Russie ne répondra pas de la même manière en bombardant des sites civils en Ukraine. En effet, quel intérêt ? Aucun. En revanche, il serait bon que le pouvoir politique, au lieu de s'enferrer dans le culte de l'IA ou du retour des masques, donnent réellement les moyens à l'armée de remplir sa mission. Bref, qu'il y ait un véritable changement de priorités. Et ce n'est pas en annulant trois feux d'artifices, que cela changera quelque chose.
Ou encore : et que peut faire la Russie, bombarder l'Occident ? Elle tomberait dans le piège, qui lui est tendu. Personne ne lui demande d'aller jusque-là, mais s'occuper de la libération du territoire russe, établir une stratégie, donc qui ne dépendent pas des actes et décisions de l'Axe atlantiste, mobiliser économiquement et moralement la société est indispensable.
Par ailleurs, puisque chacun se regorge un peu facilement du fait que cette guerre est aussi une guerre de l'information, il ne serait pas superflu de reprendre en main le discours politico-médiatique russe. Au minimum, il est indécent de continuer à diffuser cette logorrhée, certes destinée à l'extérieur, mais tellement confortable à l'intérieur pour toute une partie des élites, concernant ces désastreuses négociations "ratées" qui auraient soi-disant apportées on ne sait pas très bien quelle paix. Un peu plus de fermeté et de vision stratégique à long terme calmeraient les appétits atlantistes, qui actuellement ne trouvent que peu de résistance. Au maximum, faire tomber certaines têtes symboliques, qui incarnent ce discours particulièrement tolérant, serait un signe annonceur d'une véritable reprise en main politique de la situation. Qui sait, les fêtes de fin d'année sont le moment de miracles ...
En ce 31 décembre et dans ce contexte, je ne suivrai pas la ligne molle générale et je ne vous souhaiterai pas de "paix" pour l'année prochaine, car elle n'est pas possible. Je vous souhaiterai les choses dans l'ordre, pour justement arriver à une véritable paix, même si cela est moins populaire.
Je nous souhaite tout d'abord une victoire politique à Moscou, avec le retour de l'Homme au centre du monde que nous construisons pour le futur, avec l'abandon de toutes les chimères globalistes et la mise à l'écart de leurs ardents défendeurs. Sans cela, il n'y aura pas réellement de possible victoire militaire en Ukraine. Donc, ensuite, je nous souhaite une victoire militaire dans la bataille d'Ukraine. Cette bataille suppose la mobilisation réelle des élites aux côtés de la population et de la population aux côtés de l'armée. Cette mobilisation n'est pas uniquement militaire, elle doit impérativement être également intellectuelle, économique et politique.
Cela nous permettra ensuite de parler de paix. Une paix durable, car faisant suite à une victoire véritable. Une paix, sur laquelle il sera possible de construire un monde plus juste - en tout cas pour un certain temps.
Hello, je m'appelle Ema Krusi, je suis psychopraticienne, mentor et formatrice pro et privé. Je suis une une maman de 3 enfants est on me connaît pour travaux sur la naissance, le couple, mes prises de positions publiques sur l’autonomie, l’importance de l’esprit critique, la manipulation de l’information et la psychologie. Le meilleur endroit par où commencer, c’est la fin. Alors qu’est-ce que j’ai réussi à faire ? Pour voir ma bio complète, clique sur ce lien et tu auras accès à mon site 👉https://emakrusi.com/a-propos/
Rospotrebnadzor, l'Agence fédérale russe de contrôle de la consommation, qui est en charge des questions sanitaires depuis le Covid, soulignant combien, pour ceux qui ont encore un doute, le culte globaliste sanitaire est à la fois un business et une ingénierie sociale, revient sur le front. Saison oblige - oui, la saison électorale s'ouvre, il serait dommage pour les globalistes de ne pas utiliser les virus saisonniers pour déstabiliser la situation. Ainsi, l'on voit réapparaître ici ou là, de manière chaotique, le port du masque, l'accélération du rythme vaccinal, la fermeture soudaine des établissements ... La contre-offensive globaliste sur le front s'engage à quelques mois des présidentielles.
Comme le rappelle avec justesse le Président Poutine, la Russie ne peut être vaincue que de l'intérieur. Et la période électorale est une période propice aux changements, voulus ou imposés, politiques ou géopolitiques, provoqués ou subis. La population est psychologiquement préparée au fait qu'un changement se prépare, il est donc plus facile de la manipuler à ce moment-là. Et c'est justement maintenant que l'on voit revenir le spectre "sanitaire", sous la houle de la très globaliste agence fédérale russe Rospotrebnadzor, qui conduisait le fanatisme covidien en Russie, à son heure de gloire.
Les manifestations de la contre-offensive globaliste sous prétexte sanitaire
Si l'Opération militaire a fait baisser la voix de ces groupuscules, ils sont toujours actifs et manifestement réactivés à la moindre possibilité, or la saison est propice. Peu importe que les virus de la grippe, du covid, du rhume ne soient pas violents, ils sont là et sont nombreux en cette saison, il faut donc les rentabiliser. Ce serait dommage de laisser passer une telle chance ...
Ainsi, l'Agence de Rospotrebnadzor de Saint-Pétersbourg se sent à nouveau en selle et relance le combat globaliste - contre les habitants. Rien de tel, surtout à l'occasion des fêtes de fin d'année :
En raison de la situation épidémiologique complexe concernant l'incidence de la grippe, des infections respiratoires aiguës (ARVI), de la nouvelle infection à coronavirus (COVID-19) et des pneumonies communautaires, le médecin en chef de la ville de Saint-Pétersbourg, Natalia Bashketova, a signé la résolution n° 4 du 20 décembre 2023 « Sur le renforcement des mesures de prévention de la grippe, des infections virales respiratoires aiguës, de la nouvelle infection à coronavirus (COVID-19) et des pneumonies communautaires au cours de la saison épidémique 2023-2024 à Saint-Pétersbourg. »
Ainsi, à Saint-Pétersbourg, le port du masque est obligatoire à partir du 20 décembre pour tous les événements sportifs, culturels ou les fêtes organisées par les entreprises à l'occasion du Nouvel An. Laisser les gens se détendre en cette période de fête serait une erreur fondamentale - en termes d'ingénierie sociale. S'ils se reposent, ils vont reprendre des forces - notamment psychiques et seront plus difficiles à manipuler. En plus, ils pourraient même être satisfaits, quelle idée! Rien de tel qu'un bon masque pour vous pourrir la vie. Surtout que son utilité sanitaire est nulle, comme le déclare le président de l'Union scientifique des thérapeutes de la ville de Moscou, le docteur Pavel Vorobiov :
"Si une personne éternue, alors sous ce masque le nuage vole dans toutes les directions, peut-être que le nuage sera plus petit, mais il sera toujours là. Par conséquent, les sont infectés par les éternuements. Qu’ils portent ou non un masque, c’est pareil. Les personnes qui portent aujourd'hui un masque dans les transports publics le font en vain."
Qui va s'intéresser à l'opinion professionnelle d'un médecin, quand on a les dogmes globalistes des fonctionnaires de Rospotrebnadzor ? D'une manière générale, la décision passe mal et certains médias insistent sur le fait, qu'il ne s'agirait en réalité que d'une recommandation, mais qui serait obligatoire pour les entreprises notamment ... Le flou est donc total ... et le malaise aussi.
Et cette furie à Saint-Pétersbourg touche également l'enseignement :
"En outre, les directeurs des établissements d'enseignement et préscolaires de la ville ont été appelés à assurer la fermeture temporaire de certaines classes, si deux ou plusieurs cas de pneumonie communautaire y étaient détectés. De plus, le processus éducatif sera temporairement arrêté dans les classes et les groupes où plus de 20 % des élèves sont absents pour cause d'ARVI, de grippe ou de coronavirus.
Rospotrebnadzor a recommandé d'arrêter temporairement les cours dans les écoles où plus de 10 cas de pneumonie communautaire ont été détectés pendant une période pouvant aller jusqu'à 10 jours."
Bref, même quand les enfants sont malades chez eux - et ne peuvent donc contaminer leurs camarades, il faut fermer classes ou écoles. Ces normes sont d'une grande efficacité, sur le plan managériale : elles permettent de fermer beaucoup d'établissements, de faire du chiffre, sans qu'il n'y ait de forte incidence sanitaire, puisque les virus continuent à vivre leur vie saisonnière. Ces règles aussi rigides qu'absurdes sont également parfaite pour perturber le processus d'enseignement. Ce qui est également un but non-négligeable.
A Moscou, la situation n'est pas meilleure. Car en plus de ces virus, qui ne constituent aucun danger réel pour la santé, la vague globale de la rougeole est resservie. Rappelons que la rougeole fait l'objet d'une vaccination généralisée dans l'enfance, ce qui en général règle le problème. Or, cette année, l'on a entendu parlé d'une poussée épidémique de la rougeole dans plusieurs pays, les médias ont tenté de nous resservir le discours du grand danger global ... sans grande réussite. En revanche, c'est une planche de salut pour les élites globalistes, notamment en Russie. Ainsi, l'on peut réécrire les règles de la vaccination - désormais, celles faites dans l'enfance ne sont plus suffisantes, il faut encore en reprendre quelques doses. Et surtout, quelle chance, un cas de rougeole dans un établissement entraîne automatiquement la fermeture de tout l'établissement ...
C'est en tout cas, ce qui se passe dans la plus grande université du pays, l'Université d'Etat de Moscou (Lomonossov), qui se retrouve depuis quelques temps sous le feu constant de Rospotrebnadzor. Un seul étudiant de première année à la faculté de la politique internationale est déclaré malade de la rougeole et ce sont rien moins que les 11 facultés de ce bâtiment de l'Université, qui sont fermées du 13 novembre au 1er décembre. 11 facultés ... pour un cas. Hier soir, à la surprise générale, le Recteur de l'Université adopte un arrêté s'appuyant sur la décision de Rospotrebnadzor qui le lie, pour fermer la Faculté de droit à compter d'aujourd'hui jusqu'au 11 janvier. Personne ne comprend comment va se dérouler la dernière semaine de cours, d'oraux et de réunions avant les vacances d'hiver ... Car un étudiant serait tombé malade ...
Les buts de la contre-offensive globalistes - la déstabilisation sociale et la délégitimation du pouvoir
La Russie ne peut pas être vaincue sur le champ de bataille, l'arrivée d'un tank étranger sur la terre russe provoquerait un soulèvement populaire massif, qui déborderait de loin la pleutrerie des élites globalistes, quel que soit leur pays. La guerre en Ukraine, tout comme la Crimée ou le Donbass et les nouveaux territoires, fait dans l'ensemble l'objet d'un consensus populaire puissant. Si des questions se posent, c'est pour savoir pourquoi les autorités russes ont si peu de courage politique ...
En revanche, les deux véritables axes, qui permettent de diviser la société, sont le numérique et le sanitaire. Ces deux cultes globalistes ont leurs adeptes, non seulement chez les élites, mais aussi dans la population - certains par fanatisme, beaucoup en résultat du long et efficace processus d'abrutissement des populations, qui n'a pas épargné la Russie depuis la chute de l'Union soviétique. Il devient difficile de voir quelqu'un lire un livre dans le métro, les gens ont massivement délégué leur identité à des programmes, les enfants sont enfermés dès le plus jeune âge par les parents eux-mêmes dans un smartphone pour faire moins de bruit - et ne pas trop exister dans le réel. Or, le réel est le seul espace, qui permette à l'homme de se développer. Les hommes ont donc été handicapés, massivement, volontairement, dès leur enfance.
L'on voit des réactions très fortes des deux côtés, et du côté de ceux, qui soutiennent ces mouvements globalistes et veulent les imposer jusqu'au bout en Russie, et du côté de ceux, qui s'y opposent. Le fanatisme de la virtualisation de l'enseignement s'accompagne par exemple de la création d'un véritable mouvement de résistance populaire, structuré par le bas et qui devient une force. Le fanatisme sanitaire voit le renforcement de mouvements sociaux de résistance, collective et individuelle, qui ont rejeté les mesures liberticides se rapprochant de l'asservissement numérique de la population, à la chinoise.
Plus ces tendances globalistes se radicalisent, plus la réaction de résistance se renforce. Si certains visages globalistes du pouvoir national sont bien identifiés, avec la radicalisation de la tendance, la fracture sociale devient dangereuse, surtout quand la figure présidentielle tente de porter les deux discours : et celui du culte numérique et sanitaire, et celui de la souveraineté comme seule voie d'existence de la Russie. Ces deux voies sont incompatibles et toute tentative de les concilier, in fine, conduit à l'avancée des dogmes globalistes.
Si le numérique est un instrument, il ne peut être une fin en soi, sauf à virtualiser l'Etat, la société et l'homme - et à la fin les détruire. Si la question sanitaire est importante, elle doit permettre le renforcement de la société et de l'homme, et non pas leur affaiblissement - physique, autant que psychique, quand elle devient une fin en soi. Quand ces instruments deviennent des éléments d'ingénierie sociale, la Russie perd sa souveraineté. Or, comme l'a réaffirmé Poutine il n'y a pas si longtemps de cela, la Russie ne peut exister que si elle est souveraine.
Et quelle sera alors la légitimité, au-delà du discours souverainiste, de ces élites, si elles continuent, contre l'intérêt national et contre la volonté populaire, à introduire en Russie ces dogmes globalistes ?
Le combat sur le front intérieur va sérieusement se renforcer ces prochains mois à l'occasion des élections présidentielles, il serait naïf et dangereux pour la stabilité du pays de penser, que la seule personnalité de Poutine permettra de tout faire passer, pardonner, oublier ...
Le culte globaliste numérique continue à prendre de l'ampleur en Russie et se dirige vers la virtualisation, et de l'Etat, et du pouvoir. Donc vers leur affaiblissement. Pour la première fois, lors des élections présidentielles de 2024, le vote électronique à distance va être utilisé massivement, soit dans un tiers des régions, comme vient de l'annoncer Ella Pamfilova, qui dirige la Commission centrale électorale. Quelle sera la légitimité de ces résultats ? Cela dépendra de votre croyance, dans le sens direct et religieux du terme, en les algorithmes ... et ceux qui les établissent.
Le dogme numérique est le dernier grand bastion globaliste en Russie et comme nous le voyons, il a des adeptes dans les plus hautes sphères du pouvoir. La numérisation de l'Etat avance régulièrement, sa virtualisation aussi. Le domaine étant particulièrement financé, il est l'occasion de nombreux scandales de détournement de fonds publics. Mais rien n'y fait, ni la raison, ni la sécurité nationale en temps de guerre, ce culte ne cesse de se renforcer.
Un pas supplémentaire a été réalisé avec le recours massif au vote électronique à distance et pour des élections centrales, les présidentielles. Ella Pamfilova vient de déclarer très fièrement, que 29 régions sur les 89 du pays, vont intégrer le vote électronique à distance, notamment évidemment Moscou :
"Pendant cette période, nous avons couvert 800 campagnes électorales et 9,2 millions de nos citoyens ont déjà voté par vote électronique à distance."
C'est la première fois, que cela va concerner les présidentielles, et pour cause. Techniquement, paraît-il, tout est prêt. Le problème est que la question n'est pas technique, mais ces individus gavés au raisonnement magique managérial ne sont manifestement pas en état, ni de le comprendre, ni de réfléchir. C'est une question de légitimité. Et deux régions, celles de Toula et d'Orenbourg, le comprennent parfaitement et ont formellement introduit l'interdiction du vote électronique à distance.
Qu'est-ce que le vote électronique à distance ?
Selon les informations officielles, il suffit de s'inscrire sur les portails étatiques on line, d'avoir un accès internet et ensuite de voter. Pour Moscou, il n'est pas même nécessaire d'aller sur un portail spécial, celui de la ville de Moscou. A priori, il n'y a donc aucun contrôle physique.
"Vote électronique à distance (VED) - voter sans se rendre dans un bureau de vote
Le VED s'effectue en ligne sur un portail spécial. Pour les citoyens enregistrés à Moscou - sur mos.ru
Pour participer au VED, déposez votre demande sur le portail gosuslugi. Lors du dépôt de la demande, l'heure de Moscou est prise en compte
Vous pouvez retirer votre demande, si vous changez d'avis. Si vous êtes résident à Moscou, vous n'avez pas besoin de faire de demande
Pour voter en ligne, vous aurez besoin d'un appareil avec accès à Internet : un ordinateur, une tablette ou un smartphone. Vous ne pourrez pas voter via l'application gosuslugi ou par courrier électronique. Portails de vote - systèmes d'information séparés"
La demande est déposée a distance, la décision est prise sans voir la personne, le vote se fait à distance et un algorithme compte les voix sans qu'il soit possible de recompter les bulletins, puisqu'il n'y en a pas. Autrement dit :
"Il y a d'abord des risques de piratage. Imaginez que des hackers interceptent et transforment les votes, ce serait évidemment catastrophique. (...)
Mais surtout, le vrai problème est technique, mathématique même. En fait, il est impossible de garantir en même temps l’authenticité du vote et le secret du vote."
Et c'est bien le problème fondamental : soit l'on peut savoir qui vote il n'y a plus d'anonymat du vote, soit l'on ne peut pas vérifier et il n'y a d'honnêteté des élections. Dans tous les cas, les élections sont faussées.
Jusqu'à présent, la Russie comprenait que la légitimité intérieure était fondamentale au fonctionnement régulier des institutions et à la stabilité sociale. En effet, à la différence des pays occidentaux, le pouvoir russe prend réellement sa source dans le soutien populaire, sa longévité ne dépend pas de sa complaisance à des centres de pouvoir externes - comme on peut le voir en Europe. Dans ce schéma, la question de la légitimité s'interprète différemment en Russie qu'en Occident et celle des institutions politiques résultant du vote est fondamentale.
N'ayons aucun doute que de très nombreuses questions se poseront à l'intérieur du pays et qu'elles seront largement utilisées à l'extérieur, pour travailler la société russe. L'on peut penser que l'image même de Poutine fera consensus et couvrira toutes ces dissensions, puisque de toute manière, même sans ce vote électronique, il aurait été élu. Mais pourquoi créer un problème, qu'il faudra ensuite résoudre ?
Le fanatisme numérique, quand la technologie n'est plus un instrument mais un but en soi, devient de plus en plus dangereux, surtout en période de guerre. Quel est l'intérêt des élites dirigeantes de rendre ainsi le culte globaliste, de sciemment s'affaiblir et petit à petit scier la branche sur laquelle elles sont assises ?
Les États-Unis savent que les Yéménites sont un peuple intrépide, sans crainte, et qu'ils ne font pas de bluff. D'un autre côté, les Yéménites sont conscients que les Étatsuniens bluffent.
mise à jour le 29/12/23
par Finian Cunningham,
Les États-Unis ont annoncé cette semaine la création d’une force navale multinationale pour contrer le blocus de la mer Rouge par le Yémen. Ils ont également prévenu qu’ils étaient prêts à effectuer des frappes militaires en représailles contre le pays arabe.
Les enjeux sont considérables. En contrôlant l’étroit détroit de Bab el-Mandeb, qui débouche sur l’océan Indien, les Yéménites contrôlent la route maritime mondiale de la mer Rouge, d’une importance vitale. L’impact de la fermeture de ce point d’étranglement sur le commerce mondial est énorme. C’est pourquoi les États-Unis et leurs alliés européens sont passés à l’action en menaçant de prendre des mesures de rétorsion.
En réponse, les forces armées yéménites, alliées au mouvement rebelle houthi, ont envoyé promener les Étatsuniens.
Les Yéménites ont averti avoir des missiles balistiques pour couler tout navire de guerre ou sous-marin que les États-Unis et leurs alliés déploient dans la région. Les Yéménites ont ajouté qu’ils continueraient à bloquer les cargos utilisant la route de la mer Rouge jusqu’à ce que le génocide à Gaza s’arrête.
Au cours de la dernière semaine, le Yémen a intensifié son interdiction des cargos tentant de transiter par la route de la mer Rouge. Plusieurs grands conglomérats de transport maritime ont confirmé que leurs navires sont réacheminés autour du continent africain. Les coûts de transport supplémentaires et la perturbation des chaînes d’approvisionnement augmentent déjà l’inflation des prix dans les économies occidentales, ce qui ajoute aux difficultés économiques déjà douloureuses et aux dommages politiques pour les gouvernements méprisés par les populations en difficulté.
Les Yéménites affirment qu’ils ne visent que les navires liés à Israël, mais il semble que la détérioration des conditions de sécurité dans l’étroit corridor maritime décourage toutes les compagnies maritimes. Le détroit de Bab el-Mandeb, large de 32 kilomètres, chevauche le Yémen et la Corne de l’Afrique. Des centaines de porte-conteneurs et de pétroliers l’empruntent chaque jour pour transporter des marchandises de l’Asie vers l’Europe en passant par la mer Rouge et le canal de Suez, l’autre point d’étranglement situé plus au nord, en Égypte. La fermeture d’un point d’étranglement entraîne la fermeture de l’ensemble de la route.
Les États-Unis ont tenté de présenter la force opérationnelle de la marine comme une opération de maintien de l’ordre visant à protéger le commerce international et la liberté de navigation.
Les Yéménites, quant à eux, ont déclaré que leur perturbation de la navigation affiliée à Israël était une action légitime de solidarité avec les Palestiniens.
Le secrétaire d’État étatsunien Lloyd Austin a annoncé la nouvelle coalition navale, baptisée «Opération Prosperity Guardian».
« La récente escalade des attaques inconsidérées des Houthis en provenance du Yémen menace la libre circulation du commerce, met en danger des marins innocents et viole le droit international. La mer Rouge est une voie navigable essentielle à la liberté de navigation et un corridor commercial majeur qui facilite le commerce international. Les pays qui cherchent à faire respecter le principe fondamental de la liberté de navigation doivent s’unir pour relever le défi posé par cet acteur non étatique qui lance des missiles balistiques et des véhicules aériens sans équipage (UAV) sur des navires marchands de nombreuses nations qui transitent légalement dans les eaux internationales ».
Mohammed Abdel-Salam, porte-parole des rebelles houthis du Yémen, a réagi en ces termes :
« La coalition formée par les États-Unis vise à protéger Israël et à militariser la mer Rouge sans aucune justification, et elle n’empêchera pas le Yémen de poursuivre ses opérations légitimes de soutien à Gaza. Nous ne faisons pas de démonstration de force contre qui que ce soit [à l’exception d’Israël]. Quiconque cherche à étendre le conflit doit assumer les conséquences de ses actes ».
Les Étatsuniens tentent de faire croire que les Yéménites agissent comme des pirates de mer criminels et que la force opérationnelle dirigée par les États-Unis sert noblement les intérêts du commerce international et de la navigation pacifique.
Washington et ses alliés ne peuvent pas admettre publiquement que leurs actions visent à soutenir Israël. L’offensive génocidaire sur Gaza depuis le 7 octobre, au cours de laquelle près de 20 000 civils ont été assassinés, est politiquement intenable pour les alliés occidentaux d’Israël.
La task force navale lancée par les États-Unis cette semaine comprend neuf autres nations : Grande-Bretagne, France, Italie, Pays-Bas, Espagne, Norvège, ainsi que les Seychelles et Bahreïn. Ces deux derniers pays sont des parties non occidentales symboliques qui donnent l’impression qu’il ne s’agit pas ouvertement d’une coalition impérialiste occidentale. C’est à Bahreïn que la cinquième flotte de la marine étatsunienne est basée dans le golfe Persique, et il est donc logique que cette petite monarchie soit incluse dans la simple logistique.
Toutefois, le fait marquant est qu’aucune autre nation arabe du Golfe n’est impliquée dans la force opérationnelle. L’Égypte est également absente, bien qu’il s’agisse d’un important pays côtier de la mer Rouge, tout comme l’Arabie saoudite. Leur absence dément la justification officielle des États-Unis. Si l’opération Prosperity Guardian visait réellement à protéger le commerce et la navigation internationale, pourquoi les États arabes de la mer Rouge ne s’y associent-ils pas ? Bien entendu, ils ne le font pas, car le véritable objectif de la task force est d’aider Israël.
L’énigme la plus aiguë, mais non exprimée, est que si les États arabes rejoignaient la force navale dirigée par les États-Unis, cela serait politiquement fatal pour les dirigeants de ces États. Ils seraient perçus par leurs populations comme soutenant l’agression israélienne soutenue par l’Occident et le génocide des Palestiniens. Cela rendrait les alliés arabes des États-Unis instables à cause des révoltes internes et risquerait peut-être même de les faire s’effondrer complètement. Les piliers arabes de l’empire étatsunien risquent de s’effondrer.
Si les Saoudiens et les Égyptiens patrouillaient dans la mer Rouge avec des navires de guerre étatsuniens, les Yéménites ne manqueraient pas de tirer des missiles sur Riyad et Le Caire en guise de représailles. Après tout, les Yéménites ont combattu l’Arabie saoudite pendant huit ans à partir de 2015, lorsque les Saoudiens étaient soutenus militairement par les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France. Les Yéménites ont été invaincus et les Saoudiens ont été contraints de conclure une trêve précaire au cours de l’année écoulée. Les Saoudiens ne veulent apparemment pas retomber dans une guerre avec le Yémen qui a été financièrement ruineuse pour eux.
Le président des États-Unis Joe Biden fait face à une lutte serrée pour sa réélection dans moins de 11 mois. Les sondages montrent qu’il a perdu contre le candidat républicain Donald Trump. C’est un signe de l’impopularité de Biden.
La dernière chose que souhaite Biden est de torpiller ses chances électorales en lançant une guerre plus large au Moyen-Orient impliquant directement les forces étatsuniennes. Surtout si les Yéménites commencent à envoyer des navires de guerre étatsuniens au fond de la mer Rouge ou de l’océan Indien.
Si les États-Unis ripostent sérieusement contre les Yéménites, le conflit s’intensifiera probablement, l’Iran entrant dans la mêlée pour soutenir leur allié, le Yémen.
C’est pourquoi, comme le note cet article de l’AP, le Pentagone danse curieusement sur une tête d’épingle au-dessus de la mer Rouge. Washington est à bout de souffle, essayant de parler dur mais finalement hésitant à utiliser sa puissance de feu. Les États-Unis ont un porte-avions, l’USS Dwight Eisenhower, dans le golfe d’Aden, près du Yémen. Mais pour une raison quelconque, il a gardé une distance avec les navires yéménites en maraude.
Les Yéménites savent qu’ils ont une cause juste moralement et légalement pour aider les Palestiniens contre le génocide israélien soutenu par les États-Unis. Les Yéménites endurcis ont également fait preuve de courage et de résilience face à une guerre d’agression saoudienne soutenue par l’Occident.
Washington sait que les Yéménites sont un peuple qui n’a pas peur et qui ne bluffe pas. En revanche, les Yéménites savent que les Étatsuniens bluffent.
Bab el-Mandeb signifie «la porte des larmes». Ce sont les Étatsuniens et leurs alliés fourbes qui verseront les larmes.
source : Information Clearing House via Le Blog Sam la Touch
par Le Média en 4-4-2
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