mardi 18 janvier 2022

Michel-Edouard Leclerc et le pass vaccinal dans ses centres : le piteux rétropédalage

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Leclerc se dit prêt à interdire l’entrée de ses supermarchés aux non-vaccinés

Source : https://lemediaen442.fr/leclerc-se-dit-pret-a-interdire-lentree-de-ses-supermarches-aux-non-vaccines/

Publié le 

PolitiqueSanté

mise à jour le 10/01/22

Michel-Edouard Leclerc était l’invité de Laurence Ferrari dans La Matinale sur CNews. A cette occasion le président des Centres E.Leclerc a clairement fait savoir que si la loi interdisait l’entrée des magasins alimentaires, il le fera sans rechigner : « Nous appliquerons la réglementation qu’on attend de nous. »


Laurence Ferrari s’inquiète tout de même et lui demande comment vont faire les familles qui n’auront pas de passe vaccinal pour faire leurs courses ? La réponse, accompagnée d’un haussement des épaules, est courte : « Eh bien, ils ne viendront pas ! »

On sent la tradition familiale chez Leclerc. Face à ces propos inacceptables, nous nous joignons évidemment du côté du boycott et appelons nos lecteurs vaccinés et non-vaccinés à changer définitivement de magasin pour faire leurs courses.

Cette spontanéité pourra en déconcerter plus d’un, mais quoi de plus logique quand on s’intéresse à la collaboration pendant la Seconde Guerre mondiale ? Soupçonné d’avoir dénoncé des résistants en 1944, en Bretagne, le fondateur du groupe de grande distribution [Edouard Leclerc] fut emprisonné pendant six mois après la Libération. Tout en minimisant les faits, il admet, noir sur blanc, avoir « donné » plusieurs noms d’habitants de Landerneau. « J’ai été questionné par Schaad […], précise-t-il, je lui ai donné la liste des chefs directeurs de l’Office central, parmi lesquels se trouvaient MM. H…, B…, Pengam, L… » Dans la suite de sa déposition, il avoue également : « Par mes paroles imprudentes, je reconnais que Le L… du patronage a été arrêté sur mes informations à Schaad. Il fut relâché un jour après. » Leclerc confesse encore, entre autres choses, avoir « signalé un Espagnol […] qui était supposé communiste. Cet individu ne fut pas relâché mais il devait rester persona grata (sic) à la Gestapo. » Lire la suite…

Marcel D. pour Le Média en 4-4-2



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Michel-Edouard Leclerc et le pass vaccinal dans ses centres : le piteux rétropédalage

 Publié le 12/01/2022 à 16:00
Michel-Edouard Leclerc
Fred TANNEAU / AFP
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Auteur(s): FranceSoir

Se cacher derrière les excès des réseaux sociaux : un alibi commode, mais qui ne suffit pas à dissimuler le rétropédalage du président du groupe des centres E. Leclerc, Michel-Édouard Leclerc. Une prestation relevant presque de la gymnastique artistique, mais qui masque bien mal un changement de discours assez net.

Il a affirmé hier, mardi 11 janvier, dans l’émission Apolline Matin sur RMC, qu’il n’a jamais « milité pour le passe vaccinal ». Le fils du fondateur de l’enseigne E. Leclerc est complètement revenu sur ses propos tenus une semaine plus tôt, le 4 janvier face à Laurence Ferrari, chez CNews, où il envisageait d’instaurer des contrôles de passe vaccinal à l’entrée de ces supermarchés et hypermarchés, dans le cas où la loi le demanderait. Cette volonté de contrôler les consommateurs a valu à la marque des menaces de boycott sur les réseaux sociaux, où les internautes se montraient atterrés par les propos de l’entrepreneur.

Face à Apolline de Malherbe, le fils d’Edouard Leclerc affirme hier : « d’abord il y a eu un malentendu ou une manipulation, il y a plein de fake news sur les réseaux sociaux ». Dans l’extrait ci-dessus, on peut comparer les propos avant/après et constater qu’il revient clairement sur chaque assertion : le 4 janvier, le président expliquait : « d’abord nous saurons faire [en termes de contrôle], nous sommes dans une stratégie volontariste, [sur le passe vaccinal] on fera avec. Les non-vaccinés ne viendront pas. »

Voir aussi : "Michel-Édouard Leclerc sur le passe vaccinal : "Pfff, c'est quoi une rupture d'égalité ?"

Lorsque Laurence Ferrari, sur le même plateau, lui demande « N’est-ce pas une rupture d’égalité ? », l’entrepreneur rétorque, lassé par la question : « Qu’est-ce que ça veut dire une rupture d’égalité ? »

Sept jours plus tard, avec une assurance un peu surjouée, ses propos se transforment en : « on ne sait pas faire, on n’a pas envie d’avoir à appliquer le passe sanitaire à l’entrée des centres commerciaux. Nous ne voulons emmerder personne, ni nos clients, ni nos salariés. Ces salariés sont traversés par les mêmes hésitations et les mêmes oppressions [...] »

Rappelons que la mise en place du passe sanitaire dans les centres commerciaux avait déjà été cassée par certaines décisions de justice dès cet été, le passe sanitaire ne pouvant pas empêcher les consommateurs potentiels d’accéder aux « biens et services de première nécessité ».

Voir aussi : "Le passe sanitaire suspendu dans les centres commerciaux des Yvelines et du Nord".

Michel-Édouard Leclerc, sentant la pression peser sur ses propos, s’empresse ensuite de changer de sujet, pour enchaîner sur les objectifs de l’enseigne en termes de croissance. Celui qui disait une semaine auparavant, à ce sujet, « on va pas en faire tout un plat » serait-il touché ? A-t-il été rattrapé par la réalité, découvre-t-il un sujet plus complexe qu’il ne le pensait ?

En définitive, ce changement de pied non assumé, avec réécriture de l'histoire, donne raison sur un point à Michel-Edouard Leclerc : « il y a plein de fake news sur les réseaux sociaux »... Y compris celles qu'il fabrique lui-même !

Auteur(s): FranceSoir

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