bon, je comprends, sans adhérer, pourquoi les yankees ont voté trumpinette ... dommage qu'ils n'ont pas prévu que ce type ne valait pas mieux que la clinton. J'avais juste espéré, c'est vrai, que si c'était lui, ça se calmerait avec les Russes
à part ça, à propos de l'état de l'Etat fédéral américain, l'interview sonore du saker ci-dessous vaut le détour
âmes sensibles s'abstenir
et deux extraits admirables en bonus :
- "[Les Etats-Unis] sont un pays unique, exceptionnel. La Russie est unique mais pas exceptionnelle», a-t-il fait valoir, appuyant sur l'argument phare de Washington pour justifier sa politique internationale. Poursuivant sur sa lancé, Mike Pompeo a expliqué qu'il n'existait pas d'équivalence morale entre ce que pouvait faire les Etats-Unis et la Russie parce que les actions de Washington sont par nature différentes. «Je pense que nous devrions être fier de la façon dont nous nous engageons dans le monde», a-t-il martelé, avant de conclure qu'il voulait que son pays continue «de rester de bon côté de la ligne»."
- "Plus intéressant encore est l'aveu de Mattis, un pragmatique peu va-t-en guerre celui-là, devant le Congrès américain :
"Nous n'avons pas de troupes engagées sur place, je ne peux pas vous dire que nous avons des preuves sur l'attaque chimique, même si nous avons des pistes via les médias et les réseaux sociaux [!] que de la chlorine ou du sarin a été utilisé".
A en tomber par terre... Ne vous attendez évidemment pas à en lire une ligne dans la presstituée officielle."
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Premiers éléments de la scène du crime
Contrairement à nos prédictions d'hier, le système impérial est donc passé outre toute décence et a récompensé le false flag barbu par une salve de missiles sur la Syrie.
Il est encore trop tôt pour analyser en détail les tenants et les aboutissants de l'affaire susceptible d'embraser (ou pas) le Moyen-Orient voire plus si affinités, mais nous pouvons déjà faire quelques constats.
- Les cibles sont insignifiantes
D'après les premiers rapports, seuls trois endroits ont été touchés : des centres de recherche et/ou usines prétendument chimiques. Immédiatement, une question surgit que ne semble pas s'être posée la presstituée : si ces centres contenaient des composants chimiques, comment se fait-il qu'aucune émanation toxique ne se soit répandue ? Réponse évidente : ils étaient vides et le programme chimique syrien n'existait pas.
Les barbus modérément modérés sont, eux, dépités.et crient au scandale. S'ils s'attendaient à être aidés par les frappes américaines, ils en ont été pour leurs frais. Pas étonnant qu'ils qualifient toute cette affaire de "farce" tandis que les gens dansent dans les rues de Damas.
On aurait donc assisté à un nouveau false flag au carré après la tragi-comédie de l'année dernière, Trump jouant les gros durs pour finalement détruire deux hangars désaffectés et une cafétéria? C'est la conclusion que tirent plusieurs observateurs. Sauf que...
- La défense russe
Selon l'état-major russe, 71 missiles sur 103 ont été interceptés, soit 68% (à comparer avec les 61% de Khan Cheikhoun l'année dernière). L'ours est donc bien intervenu et a chopé la majorité des projectiles entre ses crocs.
Ces missiles se dirigeaient bien sur des bases et ont été détruits en vol par les Russes : Dumayr 12/12, Blay 18/18, Chayrat 12/12, Duvali 4/4 etc. On est loin alors d'une opération de relations publiques du Donald envoyant ses Tomahawk sur des endroits sans importance pour les beaux yeux de la ménagère de moins de 50 ans.
- Les inspecteurs de l'ONU
Coïncidence que n'a évidemment pas relevé la journaloperie au garde-à-vous, ces attaques interviennent au moment même où les inspecteurs de l'OIAC prennent le chemin de Damas afin d'enquêter sur la supposée attaque chimique de Douma. Moscou a beau jeu de dire que les trois clowns ont voulu intimider la mission onusienne. Sans succès, celle-ci devant continuer son périple.
- Les réactions
Sans surprise, les alliés de la Russie (Chine, Iran etc.) ainsi que les oppositions britanniques et françaises condamnent frappes tandis que les vassaux de l'empire s'en réjouissent, quoique le résultat de l'opération va vite les faire déchanter. Le retournement de veste turc ne passera sans doute pas inaperçu à Moscou et ouvrira peut-être les yeux de Poutine sur la folie de vendre des S-400 à Ankara. Comment avoir un seul instant confiance en la girouette sultanesque ? Bien plus logique est de fournir des S-300 à la Syrie, ce que le Kremlin considère maintenant sérieusement.
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