Dans cette crise, et dans l'absolu, j'imagine deux positions extrêmes : oui à fermeture totale des frontières ("les méchants"); oui à l'ouverture totale des frontières ("les gentils").
Il y a de bonnes raisons de croire que la solution puisse se situer entre ces deux extrêmes; que les méchants et les gentils soient présents un peu partout, y compris là où on s'y attend le moins.
Pourquoi s'opposer à la fermeture totale des frontières :
- d'abord, par solidarité à l'égard de tous ceux qui souffrent;
- ensuite, comme la moindre de nos dettes eu égard à nos politiques extérieures criminelles (pillage des ressources, bombardements, corruption, pouvoir cédé aux multinationales, financement des djihadistes, des changements de régimes, etc.)
Pourquoi s'opposer à l'ouverture totale des frontières :
- parce que le risque de déstabilisation de notre pays est bien réel; parce qu'il faut dialoguer avec toutes les couches de la société civile y compris avec ceux qui ont peur et qui ne sont pas nécessairement nauséabonds, même s'ils votent "à côté de la plaque". Et comment ne pas prendre peur devant l'horreur d'un attentat ?, Et comment ne pas tomber dans le désespoir en cherchant, en vain, un emploi ? Et je ne parle même pas d'un emploi digne.
Dans notre démocratie "de basse intensité" ou plutôt dans notre régime pré-totalitaire au service de la finance, la question de savoir si on est "à côté de la plaque" se pose aussi pour tous ceux qui votent ... ou tous ceux qui s'abstiennent. A chacun sa vérité.
- parce que le risque que des terroristes puissent se glisser dans le flux migratoire est indéniable et qu'il n'y a pas besoin d'être nauséabond ou islamophobe pour le penser (comme il n'y a pas besoin d'être antisémite pour critiquer la politique d'Israël à l'égard des Palestiniens);
- parce que quelques personnes déterminées et fanatisées sont capables de commettre des attentats de masse (je pense en particulier à nos centrales nucléaires...);
- parce que je ne veux pas épouser, même involontairement, les thèses de la FEB qui voit d'un très bon oeil un afflux de main-d'oeuvre malléable et corvéable à merci, en remplacement de notre population vieillissante ; autrement dit, parce que je ne crois pas que les politiques d'ouverture des frontières, parées parfois d'un multiculturalisme de façade et décidées sans le peuple soient systématiquement guidées par la générosité et la défense des droits de l'homme (je te pille, je te bombarde, je t'accueille).
Que faire ?
Sur bas des lois existantes, je crois qu'accueillir et intégrer les réfugiés, dans la dignité, et sans déstabiliser le pays d'accueil n'est pas une mission impossible. Encore faut-il avoir le courage d'une politique claire, non soumise à des contraintes électorales. Encore faut-il que les décisions puissent se prendre au niveau de l'Etat.
Pour le reste, il s'agit bien sûr d'accueillir les réfugiés reconnus ou présumés comme tels (civils, opposants politiques), le temps que cessent les menaces pesant sur eux. Ceux qui échappent à cette reconnaissance ou à cette présomption ne devraient pas pouvoir entrer ou rester sur notre territoire; de même que tous ceux qui se rendraient coupables d'agressions physiques.
Je crois que le meilleur moyen d'impliquer le citoyen dans cette crise, c'est de lui donner la parole et un pouvoir de décision au niveau de sa commune, en particulier. Bien sûr, il est indispensable que les autres niveaux de pouvoir agissent (dégager un budget, rendre possible des référendums, promouvoir les consultations populaires, le tirage au sort, la diminution du temps de travail en vue de favoriser, notamment, la participation citoyenne, etc.).
L'avantage de la commune, c'est qu'elle offre la possibilité aux citoyens de mieux comprendre les problèmes qui se posent puisqu'ils se posent près de chez eux. En lien avec les autres entités fédérées, la prise en charge des réfugiés pourrait donc se faire en fonction des capacités financières et d'accueil, notamment de chaque commune, mais aussi en fonction de la solidarité décidée par leurs citoyens politiquement actifs... ou passifs (qui ne dit mot consent).
Par citoyens politiquement actifs, j'exclus évidemment les milices qui se constitueraient pour organiser des ratonnades de réfugiés/migrants. Parcourez la toile... ici et là, les tentations se font de plus en plus vives (éventail de points de vue sur http://trodetou.blogspot.be/2015/09/dossier-immigration-le-vieux-monde-se.html + un excellent article de Frédéric Lordon : http://blog.mondediplo.net/2013-07-08-Ce-que-l-extreme-droite-ne-nous-prendra-pas)
Quoiqu'il en soit, pour résoudre cette crise migratoire, il s'agit avant tout de comprendre les racines de la crise, de toutes les crises, y compris celles qui plongent nos propres citoyens dans la misère. Sans quoi, nous sommes promis à une guerre éternelle.
Christophe
Il y a de bonnes raisons de croire que la solution puisse se situer entre ces deux extrêmes; que les méchants et les gentils soient présents un peu partout, y compris là où on s'y attend le moins.
Pourquoi s'opposer à la fermeture totale des frontières :
- d'abord, par solidarité à l'égard de tous ceux qui souffrent;
- ensuite, comme la moindre de nos dettes eu égard à nos politiques extérieures criminelles (pillage des ressources, bombardements, corruption, pouvoir cédé aux multinationales, financement des djihadistes, des changements de régimes, etc.)
Pourquoi s'opposer à l'ouverture totale des frontières :
- parce que le risque de déstabilisation de notre pays est bien réel; parce qu'il faut dialoguer avec toutes les couches de la société civile y compris avec ceux qui ont peur et qui ne sont pas nécessairement nauséabonds, même s'ils votent "à côté de la plaque". Et comment ne pas prendre peur devant l'horreur d'un attentat ?, Et comment ne pas tomber dans le désespoir en cherchant, en vain, un emploi ? Et je ne parle même pas d'un emploi digne.
Dans notre démocratie "de basse intensité" ou plutôt dans notre régime pré-totalitaire au service de la finance, la question de savoir si on est "à côté de la plaque" se pose aussi pour tous ceux qui votent ... ou tous ceux qui s'abstiennent. A chacun sa vérité.
- parce que le risque que des terroristes puissent se glisser dans le flux migratoire est indéniable et qu'il n'y a pas besoin d'être nauséabond ou islamophobe pour le penser (comme il n'y a pas besoin d'être antisémite pour critiquer la politique d'Israël à l'égard des Palestiniens);
- parce que quelques personnes déterminées et fanatisées sont capables de commettre des attentats de masse (je pense en particulier à nos centrales nucléaires...);
- parce que je ne veux pas épouser, même involontairement, les thèses de la FEB qui voit d'un très bon oeil un afflux de main-d'oeuvre malléable et corvéable à merci, en remplacement de notre population vieillissante ; autrement dit, parce que je ne crois pas que les politiques d'ouverture des frontières, parées parfois d'un multiculturalisme de façade et décidées sans le peuple soient systématiquement guidées par la générosité et la défense des droits de l'homme (je te pille, je te bombarde, je t'accueille).
Que faire ?
Sur bas des lois existantes, je crois qu'accueillir et intégrer les réfugiés, dans la dignité, et sans déstabiliser le pays d'accueil n'est pas une mission impossible. Encore faut-il avoir le courage d'une politique claire, non soumise à des contraintes électorales. Encore faut-il que les décisions puissent se prendre au niveau de l'Etat.
Pour le reste, il s'agit bien sûr d'accueillir les réfugiés reconnus ou présumés comme tels (civils, opposants politiques), le temps que cessent les menaces pesant sur eux. Ceux qui échappent à cette reconnaissance ou à cette présomption ne devraient pas pouvoir entrer ou rester sur notre territoire; de même que tous ceux qui se rendraient coupables d'agressions physiques.
Je crois que le meilleur moyen d'impliquer le citoyen dans cette crise, c'est de lui donner la parole et un pouvoir de décision au niveau de sa commune, en particulier. Bien sûr, il est indispensable que les autres niveaux de pouvoir agissent (dégager un budget, rendre possible des référendums, promouvoir les consultations populaires, le tirage au sort, la diminution du temps de travail en vue de favoriser, notamment, la participation citoyenne, etc.).
L'avantage de la commune, c'est qu'elle offre la possibilité aux citoyens de mieux comprendre les problèmes qui se posent puisqu'ils se posent près de chez eux. En lien avec les autres entités fédérées, la prise en charge des réfugiés pourrait donc se faire en fonction des capacités financières et d'accueil, notamment de chaque commune, mais aussi en fonction de la solidarité décidée par leurs citoyens politiquement actifs... ou passifs (qui ne dit mot consent).
Par citoyens politiquement actifs, j'exclus évidemment les milices qui se constitueraient pour organiser des ratonnades de réfugiés/migrants. Parcourez la toile... ici et là, les tentations se font de plus en plus vives (éventail de points de vue sur http://trodetou.blogspot.be/2015/09/dossier-immigration-le-vieux-monde-se.html + un excellent article de Frédéric Lordon : http://blog.mondediplo.net/2013-07-08-Ce-que-l-extreme-droite-ne-nous-prendra-pas)
Quoiqu'il en soit, pour résoudre cette crise migratoire, il s'agit avant tout de comprendre les racines de la crise, de toutes les crises, y compris celles qui plongent nos propres citoyens dans la misère. Sans quoi, nous sommes promis à une guerre éternelle.
Christophe
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