samedi 10 juin 2017

Dossier Syrie : quelques analyses géopolitiques à contre-courant / File Syria: some geopolitical analyses against the current


Ordre mondial, conflits et géopolitique avec Gérard Chaliand... avec une petite touche de discours décroissant à la fin :-) ?



Les Chroniques de Bassam N°1 Avril 2017



Un article qui semble conforter les propos de Bassam ...

Urgent Syrie - La frontière atteinte ! MAJ

9 Juin 2017 , Rédigé par Observatus geopoliticusPublié dans #Moyen-Orient
Si l'information est confirmée, c'est un séisme. Les forces loyalistes auraient doublé les rebelles pro-US et atteint la frontière irakienne, coupant l'herbe sous le pied aux plans américano-israélo-saoudiens visant à rompre l'arc chiite.
Plusieurs sources corroborent la nouvelle (ici ou ici) et le ministère russe de la Défense semble l'accréditer. Un site pro-rebelle va dans le même sens, quoique de mauvaise grâce :
Si elle est confirmée, cette offensive éclair est un coup de poignard pour Riyad et Tel Aviv et pèsera d'un grand poids dans les recompositions d'après-guerre.
Dans le dernier billet, nous nous interrogions :
Plus généralement, on peut se demander ce qu'attend l'armée syrienne pour lancer la grande offensive vers Deir ez Zoor, dans les tuyaux depuis des semaines. C'est le grand jalon de la course vers l'est et le contrôle de la frontière irakienne. Or l'avance y est pour l'instant lente, les loyalistes semblant se concentrer partout ailleurs (...)
Au sud, dans la région d'Al Tanaf justement, l'armée syrienne reprend aux rebelles pro-US des territoires qui paraissent secondaires. Certes, on comprend la logique qui prévaut : Al Tanaf est le dernier point proche de la frontière jordanienne où passent les hommes de paille américains. Ensuite, c'est la frontière avec l'Irak contrôlée de l'autre côté par les Unités de Mobilisation Populaire (UMP) chiites irakiennes. Que Damas parvienne à sceller la frontière syro-jordanienne jusqu'à Al Tanaf et les rebelles, n'ayant plus de base arrière ni de ravitaillement, disparaîtront comme neige au soleil.
M'enfin, l'urgence semble tout de même être Deir ez Zoor où l'armée syrienne vient encore de résister difficilement à une puissante attaque de Daech durant une semaine
A la lumière des événements de ce jour, on comprend mieux alors la tactique : fixer les proxies pro-US dans des combats sans intérêt près de la frontière jordanienne pour mieux les doubler beaucoup plus à l'est vers la frontière irakienne. Les Américains n'ont apparemment rien vu venir. Hannibal et Napoléon applaudissent des deux mains...
Et maintenant ? L'armée syrienne est en première ligne face à Daech. Washington et ses rebelles perdront toute légitimité s'ils l'attaquent dans son dos, s'alliant de facto et au grand jour à l'EI. Pour bien enfoncer le clou, les Russes mettent la pression depuis quelques jours et accusent les Américains de ne pas combattre les djihadistes. Le Kremlin préparait-il le terrain ? Connaissant les stratèges russes, on peut le penser. Quant à l'empire, il se retrouve dans une complète impasse...
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MAJ - C'est confirmé et le ? du titre est remplacé par un ! Pour la première fois depuis 2014, l'armée syrienne atteint la frontière irakienne. Le blitz a contourné les deux bases américaines et pris complètement de revers les proxies US, apparemment avec la présence de forces spéciales russes pour dissuader tout bombardement intempestif :
Désormais, la carte est celle-ci, qui change considérablement le visage de la guerre et le futur de la paix :
La jonction est faite avec les Unités de Mobilisation Populaires chiites - où l'on se rappelle la visiteà Damas il y a trois semaines de l'émissaire de Bagdad et les déclarations il y a quelques jours du Premier ministre irakien évoquant la coopération avec le gouvernement syrien pour sécuriser la frontière.
Les arpents de désert occupés par les rebelles jordano-US deviennent une coquille vide. Rentreront-ils à Amman ou resteront-ils pour peser (légèrement) sur l'après-guerre ? Les Américains conserveront-ils leurs deux petites bases en territoire syrien pour ajouter de la confusion au règlement du conflit ? On voit mal l'intérêt mais avec l'empire, sait-on jamais...
L'objectif est désormais le poste-frontière d'Al Bukamal-Al Qaim sur l'Euphrate. On se rappelle que ce lieu avait été le point de parachutage par Washington d'un groupe rebelle l'année dernière, opération qui s'était soldée par un fiasco. Des rapports non confirmés font d'ors et déjà état de la retraite de Daech d'Humaymah et de l'aéroport T2. Le Hezbollah peut se frotter les mains, lui qui pourra faire passer tout ce qu'il veut d'Iran au Liban...
Tel Aviv qui pleure, Téhéran qui rit. Et que dire du grassouillet Seoud qui voit s'effondrer son monde... Corridor sunnite nord-sud : RIP. Qatar et CCG : RIP. Isolement de l'Iran : RIP.
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MAJ 2 - Les loyalistes ne perdent pas de temps et fortifient leurs positions nouvellement acquises sur la frontière irakienne :
La MSN occidentale est étrangement muette. Seul Le Temps suisse a évoqué hier l'importance stratégique de la zone, de manière pertinente mais avec retard et sans encore prendre en compte le blitz loyaliste vers la frontière. Sur Al Jazeera, le ton est presque favorable aux "troupes syriennes et ses alliés luttant contre l'EI" (la crise saoudo-qatarie est passée par là...) Quant à la presse de l'opposition syrienne de salon, elle fait grise mine (ici ou ici). On notera l'invraisemblable hypocrisie consistant à dénoncer le mouvement loyaliste comme empêchant la "lutte contre Daech". Ah d'accord...
De l'autre côté, les UMP auraient fait la jonction avec l'armée syrienne (pas tout à fait confirmé encore). Désormais, l'objectif est de remonter ensemble sur Al Bukamal pour étendre le contrôle sur la frontière (polygone rouge) :
source : http://www.chroniquesdugrandjeu.com/2017/06/urgent-syrie-la-frontiere-atteinte.html

ALEP : Pierre Le Corf visite le QG des CASQUES BLANCS, OSCARS à HOLLYWOOD le 10.03.2017 [Vidéo]


La photo ci-dessus est une capture d'écran d'un reportage de la chaîne Al Jazeera sur les casques Blancs au  moment où ils occupaient encore le bâtiment visible dans la vidéo. Comme vous pouvez le constater, l'affichette avec le logo de EI/JAN que l'on peut voir dans le reportage de Pierre était déjà bien présente exactement au même endroit. 


Dons de soutien à Pierre : We are superheroes

Quelques images que j'ai prises hier [10/03/2017] qui vous donneront une autre perspective sur les casques blancs et différents mensonges des médias et gouvernements. Des vérités sur la guerre en Syrie, à Alep. Hôpitaux totalement détruits et Casques Blancs neutres, héros à Alep? Un oscar? Une nomination au prix Nobel de la paix? A quel prix allons nous continuer à MENTIR et à tuer, à justifier cette guerre, à soutenir des groupes terroristes, à maintenir un pays au bord de l’étouffement comme les autres avant? Je compile rapidement quelques images que j'ai prises hier qui vous donneront une autre perspective.

Je refuse, en tant que citoyen Français de soutenir une politique criminelle. Histoire d’illustrer un peux mieux de quoi je parle dans ma lettre au Président de la République alors que des nuages de poussière de guerre arrivant d'Irak rendent l'air presque irrespirable, en moins de 2 heures je repasse en image par deux hôpitaux en état correct, je dois avancer sur des tonnes de médicaments réservés aux groupes terroristes et interdits aux civils, je traverse les restes des bâtiments asservis par Al-jaïch al-hour (Free Syrian Army), Jabhat al-Nosra (or Fatah al-Cham, Al-Qaïda) … bâtiments des White Helmets (casques blancs) qui comme les habitants le rappellent, aidaient principalement les terroristes, les civils … quand la caméra tournait et parfois uniquement, portaient parfois des armes, ont exécuté des soldats Syriens, participé à des exécutions des tribunaux Islamiques (lien), volaient les victimes, etc mais un point crucial: la quasi-totalité des membres étaient affiliés à des groupes terroristes cités plus haut. Regardez la vidéo sur les casques blancs de mon amie Vanessa Beeley témoignages - nous étions ensemble pendant certains de ces témoignages quand elle m’a accompagné pour distribuer les jouets à la libération. Une autre vidéo intéressante compilant de nombreuses images que l’on ne vous a jamais montrées. Je mets un bémol dans mon témoignage, il y a probablement eu des exceptions, probablement que certains des Casques Blancs étaient des civils pourvus de bonnes intentions, qui étaient sous les bombes des avions (non pas gratuites, c'est une guerre, mais en réponse aux tirs de djihadistes depuis des zones civils tirant sur les zones uniquement civiles de l'Ouest et massacrant une population qui représentait 90% d'Alep dans le silence des médias) aidaient de vrais gens qui mouraient de par leur proximité des groupes armés, qui s'en servaient comme boucliers humains (tirant même depuis les hôpitaux ...) c'est une réalité, mais la réelle majorité étaient des djihadistes (prouvé par les documents retrouvés sur place) ils étaient ceux qui apportaient la mort au dessus de la tête de ceux qui finissaient sous les décombres, et finalement dans leurs camions, et dans leurs vidéos, il ne faut pas oublier les situations de causes à effet, c'est quand même ironique et assez vicieux.

La réalité dépasse la fiction ici, dans ce quartier, se touchent (tous dans des écoles qu’ils ont transformées comme vous pouvez le voir dès le début) le siège de Al Nora, le Croissant Rouge du Qatar, l’hôpital M10 et surtout le quartier général des casques blancs, la video n’est pas bien montée etc mais une image vaut mille mots et c’est essentiel pour que vous compreniez à quel point le mensonge est gros … à quel point il faut que nous demandions à cesser de soutenir cette guerre ainsi que les sanctions contre le peuple Syrien, en tant que partie prenante du terrorisme. Encore une fois, bien que je vous partage ce que l'on peut appeler des preuves, je n'ai toujours pas la prétention de vous dire quoi penser, faites vous votre propre opinion. 
Pierre Le Corf - By Bertrand Riviere à mars 11, 2017 
source : https://gaideclin.blogspot.be/2017/03/alep-pierre-le-corf-visite-le-qg-des.html

« Voyage au pays de Bachar » : entretien avec Raphaël Berland

Raphaël BerlandAlors que son documentaire « Voyage au pays de Bachar » est en ligne sur Viméo

 https://vimeo.com/ondemand/voyageaupaysdebachar/214782704

depuis le 26 avril dernier, Raphaël Berland, notre journaliste citoyen, vous propose ici un précieux témoignage de son voyage en Syrie.
L’occasion pour lui de revenir sur la genèse de ce voyage et du documentaire auquel il a donné naissance. En particulier, nous avons souhaité nous entretenir avec lui sur la situation de la liberté de la presse dans une Syrie en guerre, et sur le soutien de la population syrienne envers Bachar Al Assad, le président syrien.
Fidèle à notre ligne éditoriale, nos poursuivons notre objectif de contextualisation les événements. En effet, les situations de crise internationale sont trop souvent simplifiées et présentées de manière très manichéenne dans les grands médias traditionnels. Raphaël nous fait part également de souvenirs de voyage qui n’ont pas été filmées (et donc qui ne figurent pas dans le documentaire), qui ont marqué son séjour. Un témoignage indispensable.
À noter que pour la première fois dans l’histoire de notre média, nous avons pris la décision de publier le documentaire en location (1 euro) et en achat (2 euros) sur Vimeo. Le Cercle est connu pour n’avoir jamais cédé aux sirènes de l’argent et avoir toujours refusé toute publicité sur son site internet. Nous avons également publié l’ensemble de nos 600 reportages (auto-produits) et 1 800 articles en accès libre et gratuit. Nous avons toutefois pris la décision d’une publication payante de ce documentaire au regard des frais inhabituels que nous avons du engager pour la réalisation de cette vidéo. Le prix reste toutefois accessible au plus grand nombre.
Un documentaire qui vient également marquer l’anniversaire des 5 ans du Cercle qui a ce mois-ci franchi les étapes remarquables des 30 000 abonnés YouTube et des 10 millions de vues sur la plateforme ! Succès remarquable qui vient récompenser le travail de toute une équipe de journalistes citoyens bénévoles. Merci à tous pour votre soutien sans faille et tellement précieux.
Nico Las (TDH)
source : http://www.cercledesvolontaires.fr/2017/05/19/voyage-pays-bachar-raphael-berland/

S’ouvrir à la paix avec la Russie, par Elizabeth Murray / Open to the peace with Russia, by Elizabeth Murray

Source : Consortium News, Elizabeth Murray, le 2 mai 2017.
Les médias américains mainstream sont très hostiles envers la Russie, alimentant ainsi un nouveau MacCarthysme, mais la presse ne fait aucune place aux gestes de paix des américains de base, écrit Elizabeth Murray, ex-analyste du renseignement des États Unis.
Par un après-midi ensoleillée de juin 2016, un groupe d’hommes et de femmes vêtus de maillots de bain ont couru vers les eaux chaudes de la mer Noire de Crimée et ont nagé avec exubérance vers l’horizon, apparaissant occasionnellement pour échanger des sourires et des rires. Ils ont lutté et battu des pieds au loin dans les vagues avant de faire demi-tour et de revenir vers le littoral de Yalta. Quelques nageurs se sont attardés dans les eaux accueillantes, conversant, hésitants, ou faisant des gestes pour franchir la barrière de la langue qui semblait, en fin de compte, être bel et bien surmontée par la bonne volonté. C’était la première nage russo-américaine annuelle pour la paix.
Elizabeth Murray, officier national adjoint du renseignement U.S. à la retraite, avec un ancien combattant russe, Ishuk, lors de l’événement «Nage pour la Paix» dans la mer Noire de Crimée
L’événement a réuni des membres d’une délégation de paix américaine parrainée par le Centre pour les Initiatives Citoyennes (CCI), avec les anciens combattants russes de la Seconde Guerre Mondiale, durant l’ère soviétique. Les deux groupes s’étaient réunis autour d’une table de conférence la veille ; les Américains avaient écouté les vétérans de la Seconde Guerre mondiale parler avec affection de la période où la Russie (alors l’Union soviétique) et les États-Unis s’étaient alliés contre le fascisme ; les deux parties avaient partagé la conviction qu’une relation pacifique et productive entre les deux pays pourrait et devrait exister à nouveau.
Avant la conclusion de la réunion, les Américains ont invité les vétérans russes à les rejoindre dans les eaux de la Mer Noire pour une « Nage pour la Paix ». Mais lorsque les Américains ont lancé l’idée en premier, ils n’étaient pas sûrs que les officiers solennels et dignes de l’ère soviétique – certains d’entre eux semblaient inapprochables dans leurs uniformes militaires raides et couverts de médailles, de rubans et autres tenues de guerre – prendraient l’invitation à cœur.
Néanmoins, l’après-midi suivante, les vétérans se sont retrouvés en costume de bain, se jetant avec enthousiasme dans les vagues avec leurs homologues américains dans une manifestation de véritable « diplomatie en maillot de bain ». Ils ont été bientôt rejoints par d’autres citoyens de Yalta, y compris l’un des fonctionnaires de la ville – qui semblaient tous se réjouir de l’esprit de bonne volonté qui imprégnait l’événement.
Pendant ce temps, les caméras tournaient, et la « Nage pour la Paix » a été diffusée à la télévision russe. Cependant, dans les jours qui ont suivi l’événement, il n’y a eu aucune reprise dans les médias américains ou occidentaux
Des sanctions sévères
Malgré l’existence des sanctions punitives des États-Unis et de l’Union européenne contre la Crimée qui ont paralysé l’industrie touristique locale et nui aux entreprises locales – par exemple, la ville de Yalta en Crimée était envahie chaque été par les navires de croisière européens, mais il n’y avait pas un chat l’année dernière en raison des restrictions aux voyages imposées par les États-Unis – Yalta a montré une hospitalité chaleureuse aux invités américains. Ainsi lorsque les nageurs ont atteint le rivage, ils ont été invités à une réception en plein air avec des plâtrées de fruits frais, tous cultivés localement en Crimée, dont des framboises, des fraises et autres spécialités – Et des verres ont été levés en l’honneur des liens pacifiques américano-russes, avec des vins issus de raisins cultivés localement.
Le vétéran russe Medved dans son uniforme militaire
La « Nage pour la Paix » de Yalta – bien qu’elle soit un petit événement local – a construit un pont d’amitié et de paix entre les Américains et les Russes à un moment de tensions accrues qu’a déclenchées le coup d’état parrainé par les États-Unis en 2014 en Ukraine. Ébranlés par l’instabilité engendrée par les événements violents qui avaient eu lieu à Kiev, les Criméens ont voté massivement lors d’un référendum pour le rattachement avec la Russie (la Crimée faisait partie de la Russie jusqu’en 1957, lorsque le Premier ministre soviétique Nikita Khroutchev « a donné » la péninsule à l’Ukraine.)
Malgré le régime de sanctions du gouvernement des États-Unis qui a nui à nombre de programmes d’échange russo-américains productifs, aux niveaux culturel, social, politique et diplomatique, les russes ordinaires ont clairement et fortement exprimé le désir de vivre en coexistence pacifique avec les États-Unis – un sentiment qui a été exprimé à la délégation des États-Unis non seulement en Crimée, mais dans d’autres régions de la Russie, tel que documenté par la députée de l’ICC et ancienne diplomate américaine Ann Wright.
En se joignant vaillamment aux citoyens américains dans la « Nage pour la Paix », les citoyens de Yalta ont démontré un niveau de bonne volonté et d’amitié qui pourrait servir de point de départ pour l’élaboration les bases solides d’un mouvement pour la paix entre citoyens russes et américains.
Le vétéran russe Medved, serrant des mains lors de la « Nage pour la Paix »
J’espère sincèrement que la « Nage pour la Paix » deviendra une tradition annuelle entre les Russes et les Américains – non seulement à Yalta, mais dans d’autres villes balnéaires russes et américaines disposées à accueillir des délégations de Russes et d’Américains qui croient en la possibilité de la paix entre nos deux peuples et nations. De petits gestes de bonne volonté peuvent donner des résultats durables.
Le 22 avril 2017, la ville de Yalta a dévoilé un buste de Franklin Delano Roosevelt dans la rue Franklin Roosevelt de la ville, afin de marquer le rôle historique du président américain pour forger la paix de l’après-guerre lors de la conférence de Yalta en 1945. Les responsables locaux ont déclaré qu’ils espéraient que le geste « aiderait à améliorer les relations entre la Russie et les États-Unis ».
Que Yalta – qui souffre de manière disproportionnée de l’impact des sanctions américaines contre la Russie – ait choisi d’honorer un ancien président américain à un moment de stress et de tension entre la Russie et les États-Unis – et ait invité une délégation américaine en visite à une « Nage pour la Paix » – devrait permettre aux citoyens américains de faire une pause dans l’hostilité permanente des médias américains envers la Russie.
Le monument qui a honoré Roosevelt à Yalta et la « Nage pour la Paix » ont-ils été signalés dans les médias mainstream des États-Unis ? Et si ce n’est pas le cas, pourquoi donc ? Une ville américaine aurait-elle un jour l’intention de rendre la pareille aux citoyens russes ou bien à un dirigeant russe ?
Si les Américains pouvaient entendre parler des gestes de bonne volonté des citoyens de Russie qui croient en la possibilité d’une coexistence pacifique, ils seraient moins enclins à laisser leur gouvernement lancer une guerre qui pourrait conduire à l’utilisation d’armes nucléaires.
[Photos : http://www.ourjourneytosmile.com/blog/2016/07/for-russians-with-love/]
Elizabeth Murray a été agent adjoint du Renseignement national pour le Proche-Orient au National Intelligence Council avant de prendre sa retraite après une carrière de 27 ans au gouvernement américain – dont 20 en tant qu’éditeur et analyste des médias au Centre Open Source (OSC). Elle est membre du Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS).
Source : Consortium News, Elizabeth Murray, le 2 mai 2017.


Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source. 
source : https://www.les-crises.fr/souvrir-a-la-paix-avec-la-russie-par-elizabeth-murray/