La peste ou le choléra ?
Certes, il y a des raisons objectives de croire que The Donald, bien qu'imprévisible et capitaliste jusqu'au trognon, est plus isolationniste que Killary, cette folle furieuse qui se demande s'il n'y a pas moyen de "droner" Snowden; qui pense que Poutine c'est Hitler; qu'il faut bombarder l'Iran, Assad, etc. ... alors, la peste ou le choléra ?
Christophe
Alors que les citoyens américains vont élire le chef du «monde libre», le choix entre Donald Trump et Hillary Clinton s'avère crucial car il concerne tous les habitants de la planète et pourrait tout changer en matière de politique internationale.
Pour Jean Bricmont, Donald Trump est un capitaliste comme les autres et cherche à maximiser ses profits. Mais cette vision en terme de coût/bénéfice peut aussi mener à la paix tandis que les mondialistes bien intentionnés, eux, déclenchent des guerres.
Alors que les citoyens américains vont élire le chef du «monde libre», le choix entre Donald Trump et Hillary Clinton s'avère crucial car il concerne tous les habitants de la planète et pourrait tout changer en matière de politique internationale.
Pour Jean Bricmont, Donald Trump est un capitaliste comme les autres et cherche à maximiser ses profits. Mais cette vision en terme de coût/bénéfice peut aussi mener à la paix tandis que les mondialistes bien intentionnés, eux, déclenchent des guerres.Donald Trump ne veut qu'être le président des Etats-Unis et pas du monde
Une des différences importantes à saisir entre Hillary Clinton et Donald Trump, explique l'essayiste belge, est que ce dernier ne veut être que le président des Etats-Unis et non pas le président du monde. A la différence d'Hillary Clinton qui voit, elle, toujours les Etats-Unis, auréolés de leur «destinée manifeste» et comme les gendarmes du globe.
Jean Bricmont souhaite par ailleurs plus d'indépendance pour son pays et pour l'Europe vis à vis des Etats-Unis, notant que les citoyens du monde autres qu'Américains ne participent pas à une élection qui ne les affecte pas moins.
Une des différences importantes à saisir entre Hillary Clinton et Donald Trump, explique l'essayiste belge, est que ce dernier ne veut être que le président des Etats-Unis et non pas le président du monde. A la différence d'Hillary Clinton qui voit, elle, toujours les Etats-Unis, auréolés de leur «destinée manifeste» et comme les gendarmes du globe.
Jean Bricmont souhaite par ailleurs plus d'indépendance pour son pays et pour l'Europe vis à vis des Etats-Unis, notant que les citoyens du monde autres qu'Américains ne participent pas à une élection qui ne les affecte pas moins.
Jean Bricmont souhaite par ailleurs plus d'indépendance pour son pays et pour l'Europe vis à vis des Etats-Unis, notant que les citoyens du monde autres qu'Américains ne participent pas à une élection qui ne les affecte pas moins.
Des Européens plus indépendants avec un Donald Trump président
Si les Etats-Unis décident de partir en guerre ou d'exacerber les tensions dans telle ou telle région du monde, note-t-il, cela affecte les Français, les Belges ou les Européens, en témoigne la crise migratoire qui frappe le continent. «Ce n'est pas démocratique d'avoir un pays qui décide de ce que nous devons faire et de ne pas avoir le droit de vote», résume-t-il, appelant les Européens à s'émanciper culturellement et politiquement des Etats-Unis.
Si les Etats-Unis décident de partir en guerre ou d'exacerber les tensions dans telle ou telle région du monde, note-t-il, cela affecte les Français, les Belges ou les Européens, en témoigne la crise migratoire qui frappe le continent. «Ce n'est pas démocratique d'avoir un pays qui décide de ce que nous devons faire et de ne pas avoir le droit de vote», résume-t-il, appelant les Européens à s'émanciper culturellement et politiquement des Etats-Unis.
Donald Trump un fasciste et un raciste ? Non, juste un capitaliste
Donald Trump est l'archétype du capitaliste parce qu'il envisage tous les problèmes en terme de coût/bénéfice. S'il s'avère que Donald Trump ne paie pas tous ses impôts ou tel ou tel fournisseur, c'est parce qu'il tente de minimiser ses coûts et maximiser ses profits, en «bon capitaliste» et, selon Jean Bricmont, pas «tellement différent de tous ceux qui réussissent» avec les règles du jeu libérales. Et l'essayiste de noter qu'au XXIe siècle, toute la gauche accepte le capitalisme comme horizon indépassable, à l'instar d'un Manuel Valls qui se dit «social libéral» et d'un François Hollande qui récuse la notion de dictature du prolétariat, bien qu'il se réclame des socialistes du XIXe siècle.
Donald Trump est l'archétype du capitaliste parce qu'il envisage tous les problèmes en terme de coût/bénéfice. S'il s'avère que Donald Trump ne paie pas tous ses impôts ou tel ou tel fournisseur, c'est parce qu'il tente de minimiser ses coûts et maximiser ses profits, en «bon capitaliste» et, selon Jean Bricmont, pas «tellement différent de tous ceux qui réussissent» avec les règles du jeu libérales. Et l'essayiste de noter qu'au XXIe siècle, toute la gauche accepte le capitalisme comme horizon indépassable, à l'instar d'un Manuel Valls qui se dit «social libéral» et d'un François Hollande qui récuse la notion de dictature du prolétariat, bien qu'il se réclame des socialistes du XIXe siècle.
Donald Trump, un patriote qui «choque l'establishment»
Pour Jean Bricmont, Donald Trump est un capitaliste d'un genre particulier parce que patriote, et ce, à rebours du politiquement correct qui prône l'ouverture des frontières et le métissage.
Un discours bien pensant, souvent de gauche mais pas uniquement, qui, paradoxalement, explique Jean Bricmont, sert le «grand capital» en organisant la concurrence des travailleurs de différentes origines entre eux, et permet la délocalisation des entreprises là où le coût de la main d'œuvre est le plus intéressant.
Pour Donald Trump, qui ne s'embarrasse pas de prendre des gants, l'immigration affecte les couches populaires bien plus que les élites qui prétendent les représenter, ces mêmes élites qui portent le discours des droits de l'Homme et qui bénéficient pourtant de cette concurrence entre travailleurs.
Lire aussi : «La menace russe», Hillary Clinton persiste à accuser Moscou de tous les maux
Pour Jean Bricmont, Donald Trump est un capitaliste d'un genre particulier parce que patriote, et ce, à rebours du politiquement correct qui prône l'ouverture des frontières et le métissage.
Un discours bien pensant, souvent de gauche mais pas uniquement, qui, paradoxalement, explique Jean Bricmont, sert le «grand capital» en organisant la concurrence des travailleurs de différentes origines entre eux, et permet la délocalisation des entreprises là où le coût de la main d'œuvre est le plus intéressant.
Pour Donald Trump, qui ne s'embarrasse pas de prendre des gants, l'immigration affecte les couches populaires bien plus que les élites qui prétendent les représenter, ces mêmes élites qui portent le discours des droits de l'Homme et qui bénéficient pourtant de cette concurrence entre travailleurs.
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Un discours bien pensant, souvent de gauche mais pas uniquement, qui, paradoxalement, explique Jean Bricmont, sert le «grand capital» en organisant la concurrence des travailleurs de différentes origines entre eux, et permet la délocalisation des entreprises là où le coût de la main d'œuvre est le plus intéressant.
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Guerres : Donald Trump raisonne en termes de coût/bénéfice
Pour Jean Bricmont, l'avantage d'un Donald Trump président des Etats-Unis, est que le candidat républicain envisage l'intervention de l'Amérique dans le monde en fonction de son coût. Aussi, selon l'essayiste, fait-il valoir que l'argent dépensé dans les guerres au Moyen-Orient représente de quoi reconstruire deux fois les Etats-Unis, sans pour autant que l'élite économique américaine ait réussi à mettre complètement la main sur le pétrole irakien ou façonné la région à son idée.
Les guerres sont idéologiques et, il faut bien le comprendre, explique Jean Bricmont, sont déclenchées par les néo-conservateurs américains sous couvert d'idéologies prétextes. Or, et c'est paradoxal, Donald Trump, bien qu'accusé de racisme et de fascisme, est un capitaliste qui veut la paix car la paix coûte moins cher. Les «droits-de-l'hommistes» conduisent à la guerre et le «populisme» et l'isolationnisme de Trump à la paix.
En savoir plus : Le Pentagone ne veut pas s'interdire la première frappe nucléaire en cas de conflit
Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à RT.
Pour Jean Bricmont, l'avantage d'un Donald Trump président des Etats-Unis, est que le candidat républicain envisage l'intervention de l'Amérique dans le monde en fonction de son coût. Aussi, selon l'essayiste, fait-il valoir que l'argent dépensé dans les guerres au Moyen-Orient représente de quoi reconstruire deux fois les Etats-Unis, sans pour autant que l'élite économique américaine ait réussi à mettre complètement la main sur le pétrole irakien ou façonné la région à son idée.
Les guerres sont idéologiques et, il faut bien le comprendre, explique Jean Bricmont, sont déclenchées par les néo-conservateurs américains sous couvert d'idéologies prétextes. Or, et c'est paradoxal, Donald Trump, bien qu'accusé de racisme et de fascisme, est un capitaliste qui veut la paix car la paix coûte moins cher. Les «droits-de-l'hommistes» conduisent à la guerre et le «populisme» et l'isolationnisme de Trump à la paix.
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Les guerres sont idéologiques et, il faut bien le comprendre, explique Jean Bricmont, sont déclenchées par les néo-conservateurs américains sous couvert d'idéologies prétextes. Or, et c'est paradoxal, Donald Trump, bien qu'accusé de racisme et de fascisme, est un capitaliste qui veut la paix car la paix coûte moins cher. Les «droits-de-l'hommistes» conduisent à la guerre et le «populisme» et l'isolationnisme de Trump à la paix.
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Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à RT.
« Les gens sont fous aujourd’hui, et cela se voit dans ces élections chaotiques. Il est assuré que nous allons élire un président que la moitié de la population juge répugnant. Il est difficile d’imaginer que le sentiment post-élection s’améliorera. Des changements sont dans l’air. » Cette déclaration se trouve The Cornell Review du 28 septembre, d’après une interview de Dave Collum, président du département de chimie et de biologie chimique de l’Université Cornell, professeur détenteur de la chaire Betty R. Miller et l’universitaire le plus élevé en grade de Cornell ; et l’on comprend bien que “les changements” dont parle Collum (Des changements sont dans l’air ») concernent la situation post-8 novembre et nullement la situation d’ici au 8-novembre. Cette sorte de déclaration est de plus en plus monnaie courante, de la part d’esprits différents, d’opinions diverses, ou et surtout en dehors d’engagements quelconques, représentant ainsi des éléments d'une prospective à la fois objective et évidente. (A aucun moment, Collum ne prend position pour l’un ou l’autre candidat.) De plus en plus, l’élection révolutionnaire du 8 novembre 2016 vaut d’abord par l’inconnu où elle nous précipite, la terra incognita de l’après-8 novembre quel que soit l’élu...
C’est une idée que nous n’avons cessé d’explorer, depuis au moins ce tout-début de l’année d’une façon très régulière (voir notamment et entre autres, le 30 janvier 2016, le 5 août 2016, le 24 août 2016, le 31 août 2016, le 15 septembre 2016) ; même si les hypothèses des résultats de l’élection changeaient dans l’un ou l’autre texte, la constante restait cette question de la situation “au matin du 9 novembre“, élection faite, ou défaite, ou cochonnée, ou volée, ou annulée, etc. Ce qui est remarquable, c’est que la campagne dans sa phase finale ayant acquis son rythme, et après le premier débat entre les deux candidats qui implique une pause de 2-3 jours après l’événement, le sentiment sur les événements à venir, post-8 novembre, est toujours “de plus en plus catastrophique”. C’est-à-dire que le rythme lui-même de la campagne, qui est une dynamique entraînante ; l’enjeu clarifié aux deux candidats restant dans une occurrence où ces deux candidatures offrent une alternative radicale aux deux termes très polarisés dans une opposition effectivement radicale et exprimant un affrontement féroce immédiat et spécifique dans le public ; la fièvre compétitive qui normalement restreint le sentiment du public au but de faire élire son candidat sans plus de préoccupation de l’après-élection... Tout cela n’a absolument pas dissipé les interrogations sur l’après-8 novembre mais au contraire les a amplifiées d’une façon extrêmement significative. C’est l’illustration de ce que nous observions hier, à savoir que la campagne USA-2016 ne se “réduit pas” (ne se “réduit plus”) à une crise conjoncturelle s’exprimant dans la seule élection extrêmement polarisée et significative (nous citons deux extraits en répartissant différemment l’emploi du caractère gras pour signaler les idées qui nous importent le plus)...
« [Dans les deux cas considérés (JASTA et (No-)First-Strike),] on retrouve la marque du puissant désordre (hyperdésordre) qui touche la situation interne en général des USA, et par conséquent la crise considérable qui se développe. [...] A chaque nouvel “incident”, cette crise ouverte et en pleine activité devient plus structurelle, et l’on peut être alors de plus en plus assuré que sa résolution dépend de moins en moins du résultat de l’élection, qu’au contraire cette élection entre dans la structure de la crise pour en assurer le rythme. C’est dire que le 9 novembre au matin, quel que soit l’élu, cette crise sera plus forte que jamais et imposera au système de l’américanisme des conditions complètement nouvelles... »
Ici, nous citons et décrivons rapidement divers exemples, dans différents domaines, qui conduisent à penser que le 8-novembre n’est qu’une étape dans la montée du paroxysme et non plus le sommet du paroxysme, que la crise conjoncturelle de l’élection du 8-novembre est devenu un facteur parmi d’autres, – même si le plus important pour la séquence, – d’une crise structurelle des USA qui est en train de faire éruption et qui devient bien plus que la crise des USA, mais bien la crise du Système ; effectivement, à l’image d’un volcan endormi, et d’un sommeil plus léger qu’on ne croyait, qui s’éveille en une éruption furieuse dont l’élection n’est qu’une explosion et une coulée de lave furieuse parmi d’autres.
• Nous revenons sur l’interview du professeur Collum parce que, en substance, elle est d’in intérêt incontestable en plus des phrases que nous avons citées. Collum se présente comme un universitaire plutôt apolitique, c’est-à-dire en général s’abstenant de critiquer le gouvernement US (quel qu’il soit), mais qui sort de sa réserve pour faire une critique générale de la politique US (sans aspect partisan de sa part), c’est-à-dire de l’action de l’institution gouvernementale, à cause de la situation absolument déstructurée, terrifiante, explosive, qu’elle a elle-même créée. ZeroHedege.com arepris des extraits de cette longue interview, lesquels expriment fort bien cette critique de la situation.
« ...It is probably only in the last 15 years that I’ve started hiking up my pants and bitching about the government. Now I am relatively outspoken because I sense existential risk in the American Experiment.
» ...We have an interventionist central bank—a global cartel of interconnected central banks actually—that is determined to use untested (read: flawed) models to try to repair an economy that was hurt by their policies and would fix itself if the Fed would just get out of the way. I think these guys are what Nassim Taleb calls I-Y-I (intellectual-yet-idiot). They will continue with their experiments until the system finally breaks in earnest. They will blame the unforeseeable circumstances.
» The social contract on the home front is faltering badly. When the system started to fail in ’09, we stitched up a putrid wound without cleansing it. We needed reform of a highly flawed banking system corrupted by poor incentives. In the 1930s, the Pecora Commission rounded up scoundrels (including the head of the New York Stock Exchange) and threw them in prison. We should have hung a few in the town square, but instead the Obama Department of Justice punished shareholders and savers. A scandal at Wells Fargo emerging just this week, for example, led to a token fine while leaving some wondering if Wells Fargo is too corrupt to exist in its current form. It is not the government’s job to break up these institutions, nor should it save them.
» We have stirred up a mess in the Middle East that seems to be washing up on our shores. (This weekend there were a half dozen attacks that appeared highly correlated to all but those in the politicized press.) Our policy in Syria is incomprehensible. The refugee crisis in Europe is our doing, and it is spreading. Fear of Trump seems odd given that the current neocons in liberal garb are stunningly militaristic. I think they are war crimes. Meanwhile, these I-Y-I’s insist on poking Putin in the eye with a stick as part of a policy that appears to be designed to take us to the brink of far greater armed conflict.
» People are now mad, and it shows in the chaotic election. We are guaranteed to elect a president that half the populace finds repugnant. It’s hard to imagine that the post-election temperament will improve. Change is in the air. [...]
» ...Social unrest in America has been around for centuries. We seem to end up better off when the upheaval is over, but it can be a painful period. As recently as the 1960s college campuses were going nuts over social, racial, and geopolitical issues. The current phase is just recycling, but where are the stop-the-war activists? It seems to me that the world is being stretched at the seams and at risk of moving into a very hostile period. Meanwhile, the student activists appear to be looking inward. I am sure the current generation of activists would not agree. I highly recommend a book by Strauss and Howe entitled, “The Fourth Turning” published in 1996, which describes the large wavelength human cycles (80 years) as comprised of four 20 year cycles. The Fourth Turnings—the generational phase in which society goes through painful, cathartic change—include the Great Depression/World War II, the Civil War, the Revolutionary War, and the Salem Witch Trials. They predicted the next catharsis would arrive around 2010. We shall see, but it looks like they may have stuck that landing like a Russian gymnast. »
• On cite une intervention de Patrick Caddell, ancien conseiller politique dans l’équipe du président Carter (1977-1981) et analyste politique/statisticien (sondage) de la situation politique US est un connaisseur expérimenté, – 45 ans de pratique, – de la vie politique washingtonienne. (Dans une intervention du 1er août, Caddell disait ceci sur le sondage Reuters complètement faussaire du 31 juillet, opération recommencée par Reuters selon le même schéma après le débat du 26 septembre [voir ZeroHedge.com du 28 septembre] : « “This is what the media is willing to do, to try to elect her,” Caddell said. “This poll is nothing but a part of a media offensive. In the 45 years since I was a child, in top-level presidential campaigns, I have never seen the media on such a jihad, and so involved in hiding facts, and not following up. This is a crisis of democracy, what the press is now doing.” ») De ses diverses observations, et notamment ces interventions si extrêmement grotesques dans les processus de communication les plus courants du matériel statistique et électoral, Caddell en tire la conclusion générale que l’establishment se trouve dans une position telle qu’il utilisera tous les moyens, jusqu’au derniers jours, jusqu’aux dernières heures de la campagne, et même après, pour éliminer, outre Trump lui-même, le phénomène populaire que représente Trump (le 29 septembre) ; et de prévoir, pour l’élection et après, une sorte d’Armageddon politique et populaire :
« Caddell said, “One of the things we’ll see, and I’ll predict this now and why if Trump’s going to win he has to go to this higher ground, is, you’re going to see … just how much the establishment order will fight to hold onto its power and privilege at all costs.” He continued, “It is going to be the most broad-based assault in every direction to try to keep[Trump] out of the White House. And so this is headed to Armageddon, if you will, politically.” “This is an election where the American people have bolted,” asserted Caddell, adding:
» “They want control back of their government, and they are very anti-establishment and political class. That’s why you see such a united effort by the Democrats and Republicans in the establishment who are terrified that Trump represents the diminution of their power.” »
• On mentionne une autre intervention sur un autre sujet mais allant dans le même sens, le 28 septembre surBreitbart.News. Le professeur de droit spécialisé dans les affaires légales d’intérêt public, John Banzhaf de l’université George Washington, explore l’aspect technique d’un problème fondamental, qui ne cesse de se préciser, qui est celui de l’extraordinaire vulnérabilité du processus de votation aux USA tel qu’il est actuellement en place : « But the problem is that, more and more, we’re convinced there is a very real threat that the elections may be hacked. That could be by a foreign power. Actually, that’s rather easy to do, so it could be by a bunch of high school kids here or anywhere in the world. » Le 29 septembre, sur CarbonBlack.com, Ben Johnson développe cette question dans ses détails techniques et psychologiques, à partir d’une enquête réalisée par le site, montrant combien les citoyens US sont conscients de cette possibilité :
« More than 15 million voters may stay home on Election Day over cyber-security doubts, according to arecent survey conducted by Carbon Black. These doubts, our survey found, are tied to the possibility of an election influenced by cyber attack and the prevalence of vulnerable electronic voting machines throughout the United States. To date, there have been no indications that technology in previous elections has been tampered with. However, in the wake of recent hacks against the Democratic National Committee, the Democratic Congressional Campaign Committee and election databases, it is becoming clear that tampering with an election is a very real possibility. That potential for tampering, and overall doubts about election security, may play a role in keeping voters home on Election Day.
» In September 2016, Carbon Black conducted an online survey of 700 voters in the United States to understand how aware the electorate is of the security risks associated with electronic voting machines, measure possible doubt that these risks have cast over elections and voter turnout, and ultimately, increase awareness. »
Il nous intéresse moins de disposer ici d’informations neutres ou objectives, ou prétendument neutres et objectives, que d’apprécier combien cette question de la vulnérabilité du processus de votation est présente dans les esprits. Dans une ambiance à mesure, qu’on sait déjà chauffée à blanc, en présence de deux blocs (Trump et Clinton) animés d’une haine semblable des candidats de leurs adversaires, on comprend aisément combien cette vulnérabilité objective peut instantanément se transformer en une accusation de fraude, de l’un vers l’autre et de l’autre vers l’un. On constate alors que cette controverse potentielle, déjà largement mentionnée au moment de la désignation des deux candidats, n’a fait que se renforcer du point de vue des informations qui l’alimentent. On comprend alors qu’il s’agit bien d’une bombe à retardement dans l’évolution de la situation, qui sera prête à exploser, selon les événements, dès le 9 novembre au matin.
• On mentionnera encore comme des problèmes d’instabilité et de pressions sur l’ordre public la situation de certains groupes (BLM, ou Black Lives Matter), dont l’activisme continue à se maintenir à un niveau notable qui suggère une réelle capacité de mobilisation, qui sont en général très difficilement contrôlables par ceux-là mêmes qui les ont activés. En toile de fond, on doit même considérer l’erratisme extraordinaire de la “politique” de sécurité nationale de l’administration Obama avec un Pentagone en état permanent de mutinerie, notamment et surtout vis-à-vis de la Syrie et vis-à-vis de la Russie, qui constitue un objet permanent de tension se répercutant sur le climat politique washingtonien, avec des paroxysmes notables par leur caractère particulièrement irresponsable. Un exemple de cette situation se trouve dans l’intervention du porte-parole du département d’État annonçant que si la Russie ne se conformait pas aux “consignes américanistes”, le terrorisme pourrait atteindre sinon menacer les villes russes elles-mêmes, – cette étrange déclaration, comme si les USA, – est-ce possible ? – manipulaient eux-mêmes les terroristes. Les Russes ont réagi comme on imagine, et ceci selon Spoutnik-français, où ils vont jusqu'à mettre en question l'état de la psychologie du porte-parole :
« [Le vice-ministre des affaires étrangères] Riabkov faisait référence à la déclaration de John Kirby, porte-parole de département d'État, qui a estimé que la Russie avait intérêt à interrompre le cycle de la violence en Syrie car les extrémistes pourraient profiter de la situation sur place pour lancer des attaques “contre les intérêts russes et peut-être même contre des villes russes ”. “Les conséquences sont telles que la guerre civile en Syrie se poursuivra, les extrémistes et les groupes extrémistes continueront de profiter du vide [du pouvoir] en Syrie pour étendre leurs opérations qui comprendront des frappes contre les intérêts russes et peut-être même contre des villes russes. La Russie continuera de rapatrier dans des sacs ses militaires tués, et ils [les Russes] continueront de perdre des ressources, peut-être de nouveaux avions”, a déclaré le porte-parole du département d'État John Kirby répondant à la question sur les conséquences éventuelles de la poursuite des violences en Syrie.
» Par “violences” les États-Unis entendent traditionnellement les opérations de l'armée syrienne soutenue par la Russie contre les terroristes et d'autres combattants. “Nous ne pouvons pas interpréter cela comme autre chose que l'actuel soutien de fait de l'administration américaine au terrorisme”, a déclaré le vice-ministre russe Riabkov. Ila également indiqué qu’il considérait les propos de M. Kirby comme le résultat d’un “déséquilibre émotionnel” lié à l’incapacité de Washington à respecter le dernier accord de règlement syrien obtenu auparavant avec Moscou. »
En un sens, cet ensemble pourrait figurer le “bruit de fond” de la campagne elle-même, en général (comme on a mis en évidence le “bruit de fond” autour du débat). Il s’agit de la perception de la communication qui permet de figurer un paysage de cette campagne largement ouvert sur des perspectives extrêmement déstabilisantes, au-delà du 8 novembre. Le point essentiel, le “point de blocage” si l’on veut, est bien mis en évidence par le professeur Collum, qui est cette impossibilité de réconciliation après le 8 novembre. (« Il est assuré que nous allons élire un président que la moitié de la population juge répugnant. Il est difficile d’imaginer que le sentiment post-élection s’améliorera. ») Le fonctionnement du système de l’américanisme requiert la nécessité du bipartisme au lendemain de l’élection, c’est-à-dire la reconnaissance de la victoire de son adversaire par le vaincu, et par conséquent son allégeance à l’autorité constitutionnelle après le verdict des urnes. Comme l’observe Collum, cela paraît impossible, – et, ce qui est le plus inquiétant et le plus significatif, c’est que cela paraît de plus en plus impossible à mesure qu’on s’approche de l’élection.
Si l’on observe cette campagne d’un point de vue théorique, en envisageant ses aspects structurels et l’état d’esprit présidant aux deux campagnes, ce ne sont justement pas deux campagnes, deux conceptions, deux programmes qui s’affrontent, mais deux mondes qui s’ignorent et sont pourtant obligés de s’affronter. D’une part, c’est la conséquence de la posture antiSystème que Trump a adoptée, et a été obligé par ses partisans de pousser jusqu’à la limite. Face à cela, d’autre part, la conception du Système est bien entendu qu’il est impossible d’envisager un arrangement bipartisan avec un candidat qui s’est déclaré antiSystème. La victoire de l’un ne pourrait et ne devrait que signifier la complète capitulation et la disparition de l’autre, ce qui est inconcevable dans tous les cas, pour l’un ou pour l’autre. Bon voyage à tous...
Mis en ligne le 30 septembre 2016 à 18H23
source : http://www.dedefensa.org/article/armageddon-post-8-novembre
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