samedi 28 mars 2015

Crash du vol Barcelone-Dusseldorf : à 7min du site nucléaire de Cadarache / Crash of the flight Barcelona-Düsseldorf: in 7min of the nuclear site of Cadarache

http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2015/03/26/Crash-du-vol-Barcelone-Dusseldorf-%3A-%C3%A0-moins-de-7min-du-site-nucl%C3%A9aire-de-Cadarach

 jeudi 26 mars 2015

entrale-nucleaire-crash-avione.jpg













Le crash du vol Barcelone-Dusseldorf au dessus de Seynes-les-Alpes s'est produit mardi 24 mars 2015 à moins de 7minutes de vol et 110km du site nucléaire de Cadarache (Bouches-du-Rhône) et à peine 8 minutes des sites nucléaires de Tricastin (Vaucluse-Drôme), de Marcoule (Gard) et de la centrale nucléaire de Cruas (Ardèche). Aucune intervention, même celle du Mirage 2000 qui a décollé de la base d'Orange (Vaucluse) n'a pu empêcher le crash... Aucun site nucléaire n'est en mesure de résister à un tel événement. Il faut les mettre à l'arrêt immédiatement.
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Nous laissons le sensationnel et l'émotionnel aux grands médias qui tournent en boucle. Nous, rationalistes et humanistes, centrons notre attention sur les faits bruts et objectifs, et la protection de l'humain, du vivant et des territoires. Les voici en 4 illustrations. A chacun de juger si nous pouvons éviter l'enchainement de la catastrophe nucléaire dans un tel cas. Que le crash soit accidentel ou volontaire.
crash-seynes-cadarache-nucleaire_plan-general.jpg  crash-seynes-cadarache-nucleaire_plan-moyen.jpg
Le périmètre d'interdiction de survol d'une centrale nucléaire est de 5 kilomètres et en dessous de 1000 mètres d'altitude. La vitesse de croisière d'un tel avion est de 900km/h soit 15km par minute.
10h25 il est au dessus de Toulon à 12000 mètres (38000 pieds) d'altitude. 10h30. "L'avion est pris en charge par le centre de navigation aérienne d'Aix-en-Provence. Il est à ce moment-là à 11.400 mètres d'altitude au-dessus de Bandol (Var). 10h31. L'avion commence à descendre sans autorisation à la hauteur de Saint-Cyr-sur-Mer (Var). 10h38: l'avion n'est plus qu'à 3.474 mètres d'altitude. 10h39: le signal de l'avion est perdu, il ne se trouve plus qu'à 1.900 mètres d'altitude. En tout, la descente aura duré huit minutes à une vitesse de 4.000 à 5.000 pieds par minute (1.200 mètres)
crash-seynes-cadarache-nucleaire_courbe-du-vol.jpg  crash-seynes-cadarache-nucleaire.jpg
Le site nucléaire de Cadarache (Commissariat à l'Energie Atomique et Areva) dans les Bouches-du-Rhône comporte 21 INB (Installations Nucléaires de Base) et INBs (Installations Nucléaires de Base Secrètes) militaires répartie sur plus de 1600ha et se trouve à à peine 110km du lieu du crash soit à 7minutes de vol. Le couloir de vol et la trajectoire du vol 4U9525 de la filiale low-cost de la Lufthansa passait à quelques mètres de la base militaire nucléarisée de Toulon et du site nucléaire de Cadarache.
Carte-departements-et-regions-de-france.jpgLes sites nucléaires du Tricastin (Commissariat à l'Energie Atomique, Areva, EDF) en Vaucluse et en Drôme constituent la plus forte concentration d'INB de production de matières fissiles civiles et militaires, de traitement de déchets, d'anciens bâtiments de recherche atomique militaire, ainsi qu'une centrale nucléaire de 4 réacteurs de plus de 30 ans d'âge. 15 INB au total sur plus de 600 ha. Le site se situe à près de 120km du lieu du crash de l'avion soit à près de 8 minutes de vol.
Le site nucléaire de Marcoule (Commissariat à l'Energie Atomique, Areva, EDF) dans le Gard comporte plusieurs INB (Installations Nucléaires de Base) et INBs (Installations Nucléaires de Base Secrètes) militaires dont celles de la production de la bombe atomique et du terrifiant produit de fission (improprement appelé "combustible" car il n'y a pas de combustion) "Mox". Mox est un mélange d'oxyde de plutonium et d'oxyde d'uranium, le plus dangereux produit fabriqué par l'être humain, celui qui se trouve dans le réacteur n°3 en perdition de Fukushima et dans 25 réacteurs nucléaires en France. 15 INB et INBs sur plus de 450h.
A quelques kilomètres de là, à quelques minutes à vol d'avion : les sites nucléaires de Cruas en Ardèche (centrale nucléaire EDF) et de Romans sur Isère (assemblages de produits de fission par Areva).
Aucun site nucléaire n'est en mesure de résister à un crash d'avion. D'un coup d'aile : c'est le massacre.
Le nucléaire n'est pas la force de la France mais sa faiblesse et sa vulnérabilité. Son danger au quotidien.
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la carte de France indique les 58 réacteurs nucléaires implantés en France sur 19 sites nucléaires, les sites nucléaires de production et de conditionnements des déchets nucléaires, les sites de recherche nucléaire, les sites miniers d'uranium (tous fermés mais toujours radioactifs), les bases nucléaires militaires. Aucun habitant en France ne se trouve à plus de 190km d'un site nucléaire.


POUTINE : pourquoi tant de haine ? / PUTIN: why so much hatred?

Source : 

http://www.legrandsoir.info/poutine-pourquoi-tant-de-haine.html

A lire, écouter tous ces médias et politiciens, Poutine serait un monstre. Ne respectant aucune des libertés publiques élémentaires, pratiquant l’assassinat politique, méprisant les règles d’or d’une économie libérale qui est censée servir de trame aux relations internationales, etc.
Bref, c’est tout juste si Poutine n’a pas remplacé Staline dans la représentation des stéréotypes véhiculé par les médias occidentaux. Mélodie, de la complicité politique et médiatique, dans cette relation fusionnelle de la manipulation de l’information, au service des intérêts économiques de leurs commanditaires.
En fait, la fureur de cette campagne de désinformation est fondée sur la frustration occidentale à l’encontre de la volonté d’un homme, s’appuyant sur une nouvelle génération de responsables russes, décidé à sortir la Russie de la profonde crise de la fin du XX° siècle. La conséquence immédiate est que les immenses projets de prédation, planifiés par le Big Business occidental à la suite de l’effondrement du régime communiste se sont, malgré d’excellents débuts, trouvés rapidement bloqués par un homme : Poutine. D’où les campagnes hystériques dans les médias occidentaux.
Tout opposant à l’hégémonie occidentale a droit automatiquement au qualificatif de « terroriste », dès lors qu’il possède un pouvoir potentiel de résistance. Difficile de mettre Poutine sur une de ces listes. Alors, le plus simple est de le faire passer pour un criminel. Rien que cela... Autocrate et assassin. Pourtant, c’est un homme qui a été régulièrement élu à la tête de son pays, dans un gouvernement légitime. Et les sondages, y compris ceux supervisés par l’université d’Aberdeen (Ecosse) en 2007, montraient (déjà) un taux moyen de satisfaction de ses concitoyens, par rapport à son action, de 70%, en moyenne. Il n’y en a pas beaucoup sur cette planète... et horreur : il se fait une haute idée de l’indépendance et de l’avenir de son pays !... Il est vrai qu’il a tout pour agacer. Nos « Al Capone » dirigeant la « Communauté Internationale », et protégeant les pires dictatures en Afrique, en Amérique du sud ou au Moyen Orient, n’en peuvent plus !... Poutine ? ... Un cauchemar !
La stratégie de l’Occident, à la chute du communisme était de faire éclater l’ex-URSS en une multitude d’Etats, d’entretenir des conflits à ses frontières pour la paralyser, et de piller les énormes ressources de son sous-sol en installant et protégeant des gouvernement corrompus. A l’exemple de ce qui se fait de mieux sous d’autres latitudes. Cela a failli réussir, comme le montre très clairement Joseph Stiglitz : l’instabilité économique associée à une corruption organisée et à la mise en place d’une mafia servant d’intermédiaire aux intérêts occidentaux, a provoqué une violente régression de la Russie. Ce grand pays était au bord de l’anarchie...Avec Eltsine, les Russes ont connu une descente vertigineuse aux abysses. En son temps le Los Angeles Times comparait la Russie à une souris essayant de rugir.
En fait, les privatisations accélérées, imposées par l’Occident via la Banque Mondiale et le FMI, n’avaient pas pour objectif de créer ou de développer une classe moyenne, mais de faire acheter, par les multinationales, pour une bouchée de pain l’essentiel de la richesse du pays : pétrole, gaz, mines (fer, charbon, or, diamant, etc.).
C’est ainsi que sous Eltsine, des pans entiers des ressources russes ont été bradés à des mafieux, moyennant commissions, certains, par la suite, s’apprêtant à céder leurs possessions nouvellement acquises avec une confortable marge, notamment dans le gaz et le pétrole, aux grandes multinationales. La Russie allait ainsi voir l’essentiel de ses richesses rachetées à vil prix et possédées par des intérêts étrangers. Schéma classique des privatisations dans la plupart des pays en développement qui n’ont pas la taille critique pour résister. Mais, la Russie n’est pas le Nigeria, l’Arabie Saoudite ou le Gabon...
Succédant au gouvernement « ultracorrompu » d’Eltsine, la première tâche de Poutine fut de mettre un terme à ce pillage à grande échelle du pays. Il fallait museler la grande mafia en cheville avec les multinationales étrangères. Certains de ces mafieux ont pu être arrêtés, jugés et les transactions en cours bloquées. Poutine est aussi un homme qui a mis fin à des hold-ups étasuniens sur le pétrole. En faisant arrêter le 25 octobre 2003 Mikhaïl Khodorkovski, sur un aéroport de Sibérie alors qu’il voulait vendre sa société Youkos à Exxon. Ce qui a fait hurler les Anglo-Saxons au nom du « libéralisme économique », des droits de l’homme et autres indignations « démocratiques »... La réaction allait être brutale. Du « grand ami » de l’après 11 Septembre, Poutine, allait immédiatement devenir l’homme à abattre.
Dans ce nettoyage, un des plus brillants et des plus efficaces collaborateurs de Poutine, Andrei Kozlov, a été assassiné. Il avait retiré les licences d’exploitation à 95 banques russes spécialisées dans le blanchiment de ce pillage. Il était en train de décortiquer les implications des multinationales de l’énergie dans le pillage et les détournements de fonds. Malgré cette guerre souterraine et les opérations de déstabilisation organisées par les occidentaux, avec une campagne de dénigrement à l’échelon international, Poutine et son équipe tiennent bon.
Beaucoup de ces gangsters de haut vol se sont réfugiés en Occident, notamment à Londres, où, protégés par la City (milieux financiers) qui gouverne le pays, ils mènent grand train de vie. Cette « protection » atteint des sommets inconnus jusqu’alors. Exemple : L’un des plus riches, Boris Berezovski, dont la fortune est estimée à environ 2 milliards de dollars, réfugié à Londres, bénéficie du statut de « réfugié politique » en tant qu’ « opposant politique »... Il a même annoncé publiquement à l’époque qu’il était prêt à financer un renversement du gouvernement russe par la force ! La Russie demandera son extradition pour une multitude de détournements de fonds, notamment au détriment de la compagnie aérienne Aeroflot. Bien sûr, Londres, qui n’hésite pas à envoyer ses ressortissants britanniques à Guantanamo, refuse cette extradition sous prétexte du respect des droits de l’homme.... Imaginons un gangster milliardaire proférant les mêmes menaces, à l’encontre de Blair ou d’Obama, ou de tout autre chef d’Etat élu en toute légalité, alors qu’il serait réfugié en Russie. Impensable ! Mais, le contraire : oui.
La Russie, sous son impulsion, a progressivement renégocié tous les contrats de cession, avec les multinationales, dans un rapport d’égal à égal. Un des cas emblématiques est l’exploitation des gisements de Sakhaline, projet de plus de 22 milliards de dollars que la Russie a renégocié tant avec les compagnies pétrolières, notamment la Shell, qu’avec le consortium des banques internationales (200 banques). La hausse des prix du pétrole et du gaz, jointe aux actions d’assainissement de Poutine ont permis à la Russie de rembourser, par anticipation, la totalité de sa dette extérieure. Qui dit mieux ? Tout cela a rendu fortement impopulaire Poutine au sein de la puissante « communauté financière internationale »...
Poutine, sait très bien que, pour le déstabiliser, les services spéciaux occidentaux sont prêts à faire assassiner leurs propres agents en Russie... Pour l’accuser, ensuite, d’assassiner ses opposants. Quand on a plus de 70% des russes qui sont pour vous, il est nul besoin de faire assassiner des opposants « médiatiques » (journalistes, et autres figures de composition...) qui émargent, la plupart, sur les livres de paye des services secrets occidentaux, via des associations « bidons ». Il connaît trop bien les combats de l’ombre... Par contre on ne parle jamais des milliers de personnes que les drones d’Obama exécutent chaque année sans autre forme de procès !
Poutine n’est pas parfait. Il a ses défauts et ses manquements comme tout le monde. Mais il a permis le rétablissement rapide de l’économie de la Russie, qui avait été pillée par des agents des États-Unis suite à la dissolution de l’Union soviétique. Il a élevé le niveau de vie, augmenté les pensions, réduit la pauvreté et amélioré l’éducation et les soins, ce qui explique le taux de satisfaction du public, qui plafonne actuellement à un impressionnant 86 % ...
Poutine c’est l’homme qui a rétabli la démographie russe ! Suite à la politique du capital maternel, allégements fiscaux, primes à la naissance, les naissances sont remontées à 2 millions de Russes en 2013, après être descendues à moins d’un million dans les années 1990 ! Poutine c’est aussi l’homme qui a rétabli la puissance militaire de la Russie avec un budget militaire qui se rapproche aujourd’hui de 3% du PIB russe, et qui a changé la donne géostratégique.
Poutine ose s’opposer aux États-Unis et la guerre par procuration qu’il mène en Ukraine a pour but de contrecarrer le plan de Washington de briser la Fédération de Russie, d’encercler la Chine, de contrôler le flux des ressources de l’Asie vers l’Europe et de gouverner le monde. La Russie de Poutine n’est ni communiste, ni socialiste, c’ est un pays de droite nationaliste qui rêve d’un capitalisme, capable de mener une politique étrangère indépendante, sous le sceau de sa propre politique monétaire, en refusant d’obéir aux directives de Washington ... c’est surtout là le crime que l’on reproche à Vladimir Poutine .
Attention, je ne fais pas de Poutine un surhomme ni mon « modèle », alors attention aux amalgamesque certains vont faire rapidement, mais je suis étonné que certaines personnes, au demeurant plutôt intelligentes, se soient laissées emporter par de vieux réflexes primaires et hurlent aux loups au coté de médias et de politiques qui nous dépècent jour après jour ... et enfin, réfléchissez bien : est-ce Poutine qui a placé son pays à proximité des bases de l’Otan ?
Merci notamment à Georges Stanechy et à diverse sources du Web
« Moi, Barack Obama (...) je considère que la situation au Venezuela (...) constitue une menace extraordinaire et inhabituelle pour la sécurité nationale et la politique extérieure des États-Unis (...) c’est pourquoi je déclare l’urgence nationale pour faire face à cette menace ». OBAMA, prix Nobel de la paix et spécialiste de la guerre



vendredi 27 mars 2015

Une Europe Détestable, conduite par des gens méprisables / Terrible Europe, led by despicable people


Auteur : Charles Gave
Source : http://institutdeslibertes.org/une-europe-detestable-conduite-par-des-gens-meprisables/
Revenons en arrière, aux années 90.  L’Euro est en préparation et tous « les oints du Seigneur » de service de nous expliquer que l’introduction de l’Euro va amener à une croissance plus forte, à une hausse de l’emploi, au développement d’un système bancaire intégré, solide et puissant, à une amélioration extraordinaire de la protection sociale, à des femmes plus belles et à des hommes plus aimables…et que tout cela n’aura aucun coût.
Une citation entre mille : « Maastricht constitue les trois clefs de l’avenir : la monnaie unique, ce sera moins de chômeurs et plus de prospérité ; la politique étrangère commune, ce sera moins d’impuissance et plus de sécurité ; et la citoyenneté, ce sera moins de bureaucratie et plus de démocratie. » (Michel Rocard, 27 août 1992, Ouest-France)
Quel génie ! Le sergent Maginot apparait comme un visionnaire en comparaison de Michel Rocard…
Quelques voix, Philippe Villin,  J.C Rosa et quelques autres dont votre serviteur, s’élevaient- déjà- à l’époque contre ce qui paraissait être une ânerie économique mais surtout une faute politique.
Je ne vais pas avoir la cruauté de montrer une fois de plus les résultats  économiques désastreux de ce Frankenstein financier car la réalité parle d’elle-même.
En réalité, ma principale critique a toujours été que l’Euro allait détruire l’Europe que j’aimais, celle de la diversité pour la remplacer par une Europe Technocratique et inhumaine, ce qui ne manquerait pas de faire renaitre les vielles haines entre peuples tout en permettant l’émergence de mouvements populistes dont l’Histoire a montré qu’ils pouvaient être extraordinairement dangereux.
C’est sur cet aspect politique que je veux écrire aujourd’hui, car c’est de loin le plus important.
Ma thèse, depuis le début, a toujours été que la construction de l’Euro avait été organisée par un groupe de gens non élus et ne rendant de comptes à personne pour prendre le pouvoir politique et que donc cela s’assimilait à un coup d’Etat.
En ce qui concerne l’Europe, dès son origine, il y a eu deux conceptions qui s’affrontaient
  • Celle de la Démocratie Chrétienne, représentée par de Gasperi, Adenauer ou Schuman, fondée sur un principe essentiel de l’Eglise Catholique, la subsidiarité et ancrée dans des pratiques démocratiques.

  • Celle de Jean Monnet, et ensuite de partis socialistes Européens qui voulaient créer un Etat Européen, qui aurait vocation à se substituer aux Etats Nationaux. Cet Etat serait non démocratique mais technocratique (Jean Monnet se méfiait profondément de la Démocratie) et géré bien sûr par les hauts fonctionnaires Français.
Ces deux conceptions ont navigué de pair tant bien que mal jusqu’à  la réunification Allemande où il devint évident que l’Allemagne allait disposer du pouvoir monétaire en Europe grâce à  la Bundesbank et au DM.

Les partisans Français de l’Etat Européen (Delors, Trichet etc..) décidèrent alors de faire un coup d’Etat et de forcer la création de cet Etat en commençant par la monnaie, c’est à dire l’Euro, ce qui était censé coincer l’Allemagne, Mitterrand annonçant fièrement alors «qu’il avait cloué les mains de l’Allemagne sur la table de l’Euro». On le vérifie chaque jour.

A l’époque, j’avais écrit ” des Lions menés par des Anes”, mon premier livre, dans lequel j’expliquais que l’Euro allait amener à trop de maisons en Espagne, trop de fonctionnaires en France et trop d’usines en Allemagne et où j’annonçais un désastre économique sans précédent dans l’Europe du Sud.
Et pour cause, je ne connais pas dans l’histoire de fixation de taux de changes fixes entre deux pays avec une productivité différente qui ne se soit pas terminé par un désastre.
Et la conclusion de ce livre était que l’Euro allait tuer l’Europe que j’aimais, c’est à dire l’Europe de la diversité et faire remonter les vieilles haines ancestrales  à la surface…
Car toutes les tentatives dans l’Histoire de recréer l’Empire Romain, ce fantôme qui hante notre histoire, se sont terminées dans la guerre et dans le sang.
Comme on pouvait s’y attendre, depuis ce coup d’Etat, les procédures de remises au pas de ceux qui ne sont pas d’accord sont devenues de moins en moins démocratiques.
Lorsque la crise Grecque, la première, commença, un socialiste, Papandreou était au pouvoir. Il accepta les conditions imposées par le FMI qu’il avait appelé à la rescousse (présidé alors par Strauss-Kahn…), à la condition que le peuple Grec soit consulté par referendum. Il fut instantanément remplacé, après de sordides manœuvres de couloir par un dénommé Papademos…ancien vice gouverneur de la BCE.

Quelque temps après, Berlusconi, le premier Ministre Italien, émit l’idée que si l’Allemagne continuait à suivre une politique déflationniste qui tuait ses voisins, alors l’Italie pourrait décider de quitter l’Euro. Lui aussi fut promptement débarqué et remplacé par le Quisling de service,  un ancien Commissaire Européen, dénommé Monti, que personne n’avait jamais élu et qui avait fait toute sa carrière à Bruxelles.

Dans les deux cas de figure, un premier ministre parfaitement légitime qui avait osé remettre en cause la Doxa Européenne a été débarqué manu militari pour être remplacé par quelqu’un de plus …souple.
Mais tout cela s’est fait dans une certaine discrétion, le but étant de ne pas affoler les populations.
Avec les dernières élections Grecques, les masques sont tombés.
Tour à  tour, nous avons eu :

  • Monsieur Barroso, ancien Mao/Trotskyste et ancien Président de la Commission Européenne qui déclare que les élus ne savent pas résister aux demandes incongrues de la population et que donc les responsabilités doivent être exercées par des gens non élus, peu sensibles aux foucades du corps électoral…
  • Schäuble, le ministre des finances allemand qui dit que les élections Grecques ne changeaient rien. Pourquoi voter ?
  • Et enfin Juncker, le fraudeur fiscal, viré par les électeurs Luxembourgeois et instantanément nommé comme Président de la Commission Européenne  qui  annonce qu’il n’existe pas de sortie «démocratique» aux Institutions Européennes.


Et donc, ces trois éminents personnages nous annoncent tranquillement qu’’ils s’assoient avec beaucoup d’assurance et sur la Démocratie et sur la Souveraineté de chaque Nation Européenne. Et cette attitude est de plus en plus visible chez leurs seconds couteaux.

Une participante-Grecque- aux dernières négociations à Athènes a dit que l’un des membres de la Troïka avait suggéré pour régler les problèmes de cash-flow de l’Etat local que celui-ci ne paye ni les retraites ni les fonctionnaires pendant un ou deux mois. Proposition rejetée avec indignation par le ministre des Finances, cela va sans dire. On ne peut s’empêcher de penser au fameux  « Ils n’ont pas pain ?  Qu’ils mangent de la brioche» de Marie Antoinette.
Cela m’amène à poser une seule question : Pour les Peuples Européens, de quel espoir est porteur aujourd’hui l’Europe telle que les technocrates nous l’ont bâti ?

Qui est prêt à mourir pour cette Europe ?

La «Démocratie Européenne ressemble de plus en plus à l’évidence aux  « Démocraties Populaires »  d’il y a peu.
On sait comment on y entre, on ne sait pas comment en sortir.

Nous sommes en train d’arriver à  ce que je craignais par-dessus tout : Une dé -légitimation de l’idée Européenne née après la seconde guerre mondiale et voila qui me rend fort triste. A ce point, le lecteur va me demander: mais que faire ?

La réponse est toujours la même.
  • Croire que le mal existe et lutter contre.
  • Savoir dire non.
  • Agir au niveau individuel.
  • Ne pas croire en un homme providentiel.
  • Influencer ceux qui sont autour de vous,
  • Eduquer les autres sans relâche.
  • Transmettre ce que vous savez.
  • Soutenir ceux qui ont le courage de lutter et qui y consacrent leurs vies.
  • Se retrouver avec ceux qui partagent les mêmes valeurs. Et ici, je songe par exemple à l’Institut de Formation Politique dont l’Institut des Libertés est proche.

Le pire n’est jamais sûr, et c’est pendant la profondeur de la nuit disait Péguy (je crois, à moins que ce ne fut Bernanos) qu’il est beau de croire à  l’Aurore.

jeudi 26 mars 2015

Le Saker interviewe Paul Craig Roberts / Saker interviews Paul Craig Robert

Source : http://lesakerfrancophone.net/le-saker-interviewe-paul-craig-roberts/

 Le Saker original – Le 24 mars 2015 – Source thesaker.is

Il y a longtemps déjà que j’avais envie d’interviewer Paul Craig Roberts. J’ai suivi ses articles et ses interviews pendant de nombreuses années et chaque fois que je lisais ce qu’il avait à dire, j’espérais avoir un jour le privilège de l’interviewer sur la nature de l’État profond états-unien et l’Empire. Récemment, je lui ai envoyé un message et je lui ai demandé une interview, ce qu’il a très aimablement accepté. Je lui en suis vraiment reconnaissant.

Le Saker :  Il est devenu assez évident pour de nombreuses personnes, sinon pour la plupart, que les États-Unis ne sont pas une démocratie ou une république, mais plutôt une ploutocratie dirigée par une petite élite que certains nomment le 1%.  D’autres parlent de l’État profond. Ma première question est donc la suivante : pourriez-vous s’il vous plaît prendre le temps d’évaluer l’influence et le pouvoir de chacune des entités suivantes, l’une après l’autre. En particulier, pouvez-vous spécifier pour chacune d’elles si elle occupe une position dominante en termes de prises de décision, ou une position moyenne dans la mise en œuvre des décisions dans la structure réelle du pouvoir (elles sont répertoriées sans ordre particulier).

Réserve fédérale
Grandes institutions bancaires
Bilderberg
Council on Foreign Relations [Conseil des relations internationales]
Skull & Bones [Société secrète de l’université de Yale, NdT]
CIA
Goldman Sachs et grandes banques
Les 100 familles (Rothschild, Rockefeller, famille royale néerlandaise, famille royale britannique, etc.)
Lobby israélien
Francs-maçons et leurs loges
Grandes entreprises: grandes sociétés pétrolières, complexe militaro-industriel, etc.
D’autres gens ou organisations non cités ci-dessus?
Qui, quel groupe, quelle entité estimez-vous être vraiment au sommet du pouvoir dans le régime politique actuel aux États-Unis ?

Paul Craig Roberts : Les États-Unis sont gouvernés par des groupes d’intérêts privés et par l’idéologie néoconservatrice qui affirme que l’Histoire a choisi les États-Unis comme le pays exceptionnel et indispensable, qui a le droit et la responsabilité d’imposer sa volonté au monde.

A mon avis, les plus puissants des groupes d’intérêts privés sont :

Le complexe militaro-sécuritaire
Les 4 ou 5 banques gigantesques, trop grandes pour faire faillite, et Wall Street
Le lobby israélien
L’agrobusiness
Les industries d’extraction (pétrole, mines, bois).
Les intérêts de ces groupes coïncident avec ceux des néoconservateurs. L’idéologie néoconservatrice soutient l’impérialisme financier et militaro-politique, ou son hégémonie.

Il n’y a pas de presse américaine, écrite ou audiovisuelle, qui soit indépendante. Dans les dernières années du régime Clinton, 90% des médias écrits et audiovisuels étaient concentrés dans six méga-sociétés. Pendant le régime Bush, la radio publique nationale a perdu son indépendance. Donc les médias fonctionnent comme un ministère de la Propagande.

Les deux partis politiques, les Républicains et les Démocrates, dépendent des mêmes groupes d’intérêts pour leurs fonds de campagne, donc les deux partis dansent pour le même maître.  La délocalisation des emplois a détruit les syndicats et privé les Démocrates des contributions politiques des organisations syndicales. A l’époque, les Démocrates représentaient les travailleurs et les Républicains les patrons d’entreprises.

La Réserve fédérale est là pour les banques, principalement les grandes. La Réserve fédérale a été créée pour être le prêteur de dernier recours destiné à empêcher que les banques ne fassent faillite à cause d’une ruée aux guichets pour retirer les dépôts. La Fed de New York, qui effectue les interventions financières, a un conseil d’administration constitué des dirigeants des grandes banques. Les trois derniers présidents de la Réserve fédérale étaient des juifs, et l’actuel président est l’ancien directeur de la Banque centrale israélienne. Les juifs sont importants dans le secteur financier, par exemple Goldman Sachs.  Ces dernières années, les secrétaires du Trésor américain et les chefs des agences de régulation financière ont principalement été les cadres bancaires responsables de la fraude et de l’endettement excessif qui a déclenché la dernière crise financière.

Au XXIe siècle, la Réserve fédérale et le Trésor n’ont servi que les intérêts des grandes banques. Cela s’est fait au détriment de l’économie et de la population. Par exemple, les retraités ne touchent aucun intérêt pendant huit ans pour que les institutions financières puissent emprunter sans frais et faire de l’argent.

Peu importe la richesse de certaines familles, elles ne peuvent pas rivaliser avec les groupes d’intérêts puissants, comme le complexe militaro-sécuritaire ou Wall Street et les banques. La richesse établie depuis longtemps peut veiller à ses intérêts et certains, comme les Rockefeller,  ont des fondations activistes qui travaillent très probablement main dans la main avec le National Endowment for Democracy pour financer et encourager diverses organisations non gouvernementales (ONG) pro-américaines dans des pays que les États-Unis veulent influencer ou renverser, comme cela s’est passé en Ukraine. Les ONG sont des cinquièmes colonnes états-uniennes et elles agissent sous des noms comme droits humains, démocratie, etc. Un professeur chinois m’a raconté que la Fondation Rockefeller avait créé une université américaine en Chine et servait à organiser des Chinois opposés au régime. A un moment donné, et peut-être encore, il y avait des centaines d’ONG financées par les États-Unis et l’Allemagne en Russie, peut-être jusqu’à un millier.

Je ne sais pas si les Bilderberg font de même. Il est possible qu’ils soient seulement des gens très riches et qu’ils aient leurs protégés dans des gouvernements qui tentent de défendre leurs intérêts. Je n’ai jamais vu aucun signe des Bilderberg, ou des Mason, ou des Rothschild affectant les décisions du Congrès ou de l’Exécutif.

D’autre part, le Conseil pour les relations étrangères est influent. Ce conseil est formé d’anciens responsables politiques gouvernementaux et d’universitaires impliqués dans la politique étrangère et les relations internationales. La revue du conseil, Foreign Affairs, est le premier forum de politique étrangère. Quelques journalistes en sont aussi membres. Quand j’ai été proposé pour y adhérer, dans les années 1980, j’ai été blackboulé.

Skull & Bones est une société secrète de l’université de Yale. Un certain nombre d’universités ont de telles sociétés. Par exemple, l’université de Virginie en a une, et l’université de Géorgie.  Ces fraternités n’ont pas de places ni de pouvoir gouvernemental. Leur influence se limiterait à l’influence personnelle de leurs membres, qui sont généralement les fils et filles des familles de l’élite. A mon avis, ces fraternités existent pour transmettre ce statut d’élite à leurs membres. Elles n’ont pas de fonctions opérationnelles.

The Saker :  Et les individus ?  Qui sont, selon vous, les gens les plus puissants aux États-Unis aujourd’hui ?  Qui prend la décision stratégique finale, au plus haut niveau ?

Paul Craig Roberts :  Il n’y a en réalité pas de gens puissants en eux-mêmes. Les gens puissants sont ceux qui ont de puissants groupes d’intérêts derrière eux. Depuis que le secrétaire à la Défense a privatisé une grande partie de l’armée en 1991, le complexe militaro-sécuritaire a été extrêmement puissant, et son pouvoir est encore amplifié par sa capacité à financer des campagnes politiques et par le fait que c’est une source d’emploi dans de nombreux États. Les dépenses du Pentagone sont essentiellement contrôlées par des entrepreneurs de la défense.

The Saker :  J’ai toujours cru que, sur le plan international, des organisations comme l’Otan, l’Union européenne ou toutes les autres n’étaient qu’une façade, et que la véritable alliance qui contrôle la planète sont les pays membres du réseau Echelon : États-Unis, Royaume-Uni, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande, aka AUSCANNZUKUS (ils sont aussi appelés Anglosphère ou les Cinq Yeux), avec les États-Unis et le Royaume-Uni comme partenaires principaux, tandis que le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande sont les partenaires juniors, ici. Est-ce que ce modèle est correct ?

Paul Craig Roberts : L’Otan était une création des États-Unis prétendument pour protéger l’Europe d’une invasion soviétique. Sa raison d’être a disparu en 1991.  Aujourd’hui, l’Otan offre une couverture à l’agression états-unienne et fournit des mercenaires pour l’Empire américain. La Grande-Bretagne, le Canada, l’Australie sont de simples États vassaux, tout comme le sont l’Allemagne, la France, l’Italie, le Japon et le reste. Il n’y a pas de partenaires ; seulement des vassaux. C’est l’empire de Washington, et de personne d’autre.

Les États-Unis favorisent l’Union européenne, parce qu’elle est plus facile à contrôler que les différents pays.

The Saker : Il se dit souvent qu’Israël contrôle les États-Unis. Chomsky, et d’autres, affirment que ce sont les États-Unis qui contrôlent Israël. Comment caractériseriez-vous les relations entre Israël et les États-Unis – est-ce que c’est le chien qui remue la queue ou la queue qui fait bouger le chien ?  Diriez-vous que le lobby israélien contrôle totalement les États-Unis ou y a-t-il encore d’autres forces capables de dire non au lobby israélien et d’imposer leur propre programme ?

Paul Craig Roberts :  Je n’ai jamais vu aucune preuve que les États-Unis contrôlent Israël. Toutes les preuves montrent qu’Israël contrôle les États-Unis, mais seulement sa politique au Moyen-Orient. Ces dernières années, Israël ou le lobby israélien a été en mesure de contrôler ou de bloquer les nominations universitaires aux États-Unis ainsi que la titularisation et les nominations de professeurs considérés comme critiques à l’égard d’Israël.  Israël a réussi à bloquer des titularisations et des nominations dans des universités catholiques et d’État. Israël peut aussi bloquer certaines nominations à la présidence et a une grande influence sur la presse écrite et la télévision.  Le lobby israélien a aussi beaucoup d’argent pour les fonds des campagnes politiques et ne manque jamais de limoger les représentants et les sénateurs américains considérés comme critiques à l’égard d’Israël. Le lobby israélien a réussi à atteindre une femme noire, Cynthia McKinney, dans son district électoral noir, et à empêcher sa réélection.  Comme l’a dit l’amiral Tom Moorer, chef des opérations navales et président du Comité des chefs d’état-major interarmées: «Aucun président américain ne peut résister à Israël.» L’amiral Moorer n’a même pas pu obtenir une enquête officielle sur l’attaque meurtrière d’Israël contre l’USS Liberty en 1967.

Quiconque critique la politique d’Israël, même de manière utile, est qualifié d’antisémite.

Dans la politique, les médias et les universités américaines, c’est une accusation mortelle. Vous pourriez aussi bien être frappé par un missile hellfire.

The Saker :  Lesquelles des douze entités de pouvoir dont j’ai fait la liste ci-dessus ont, à votre avis, joué un rôle clé dans la planification et l’exécution du coup monté  du 11 septembre ?  Après tout, il est difficile d’imaginer que cela a été planifié et préparé entre l’investiture de GW Bush et le 11 septembre – cela doit avoir été préparé pendant les années de l’administration Clinton. N’est-il pas vrai que l’attentat d’Oklahoma City était une répétition pour 9/11 ?

Paul Craig Roberts : A mon avis, 9/11 était le produit des néoconservateurs, dont nombre d’entre eux sont des alliés juifs d’Israël, de Dick Cheney, et d’Israël. Son objectif était de fournir le nouveau Pearl Harbour dont les néoconservateurs disaient qu’il était nécessaire pour lancer leurs guerres de conquête au Moyen-Orient.  Je ne sais pas si c’était prévu depuis longtemps, mais Silverstein [propriétaire des tours du World Trade Center, NdT] en faisait visiblement partie et il avait acheté le World Trade Center très peu de temps avant le 11 septembre.

Quant à l’attentat contre le Bâtiment fédéral Alfred P. Murrah, à Oklahoma City, le général Partin, de l’US Air Force, expert en munitions dans ce corps d’armée, a préparé un rapport d’expert prouvant indubitablement que le bâtiment a explosé de l’intérieur et que le camion piégé était un leurre. Le Congrès et les médias ont ignoré ce rapport. Le bouc émissaire, McVeigh,  était déjà désigné, et c’était la seule histoire autorisée.

The Saker :  Pensez-vous que les gens qui dirigent aujourd’hui les États-Unis réalisent qu’ils sont sur une trajectoire de collision avec la Russie, qui pourrait conduire à la guerre thermonucléaire ?  Si oui, pourquoi prendraient-ils un tel risque ? Croient-ils vraiment qu’au dernier moment la Russie va flancher et céder, ou croient-ils réellement qu’ils peuvent gagner une guerre nucléaire ?  N’ont-ils pas peur que dans une conflagration nucléaire avec la Russie ils perdent tout ce qu’ils ont, y compris leur pouvoir et même leur vie ?

Paul Craig Roberts : Je suis aussi perplexe que vous. Je pense que Washington est perdu dans l’orgueil et l’arrogance et qu’il est plus ou moins fou. En outre, il est convaincu que les États-Unis peuvent gagner une guerre nucléaire avec la Russie. Un article paru dans Foreign Affairs vers 2005 ou 2006 arrivait à cette conclusion.  La croyance dans la possibilité de gagner une guerre nucléaire a été stimulée par la foi dans les défenses anti-missiles balistiques. L’argument est que les États-Unis peuvent toucher la Russie tellement fort dans une première frappe préventive que celle-ci ne riposterait pas, de peur d’un second coup.

The Saker :  Comment évaluez-vous l’état de santé présent de l’Empire ?  Pendant de nombreuses années, nous avons vu des signes évidents de déclin, mais il n’y a pas encore d’effondrement visible. Croyez-vous qu’un tel effondrement est inévitable et, si non, comment pourrait-il être évité ?  Verrons-nous le jour où le dollar américain deviendra soudain sans valeur ou un autre mécanisme précipiter la chute de cet Empire ?

Paul Craig Roberts :  L’économie états-unienne a été vidée de sa substance. Il n’y a pas eu de véritable augmentation du revenu familial médian depuis des décennies.  Alan Greenspan, lorsqu’il était président de la Fed, a recouru à l’expansion du crédit à la consommation pour compenser l’absence d’augmentation du revenu des consommateurs, mais la population est maintenant trop endettée pour s’endetter davantage.  Il n’y a donc rien pour stimuler l’économie. Donc il y a eu tellement d’emplois dans la fabrication et les services professionnels négociables, comme l’ingénierie informatique, qui ont été délocalisés à l’étranger, que la classe moyenne a diminué.  Les diplômés de l’université ne peuvent pas avoir un emploi qui leur permette une vie indépendante. Donc ils ne peuvent pas fonder une famille, acheter des maisons, des appareils, des meubles et des accessoires pour la maison. Le gouvernement prend des mesures pour maintenir une inflation basse sans mesurer l’inflation, et un chômage bas sans mesurer le chômage.  Les marchés financiers sont truqués et l’or est maintenu artificiellement en baisse malgré une augmentation de la demande, grâce à la vente à découvert sur les marchés à terme. C’est un château de cartes qui a résisté plus longtemps que je ne le pensais. Apparemment, le château de cartes peut tenir debout jusqu’à ce que le reste du monde cesse de maintenir le dollar US comme réserve.

Peut-être l’empire a-t-il infligé trop de stress à l’Europe en l’impliquant dans un conflit avec la Russie. Si l’Allemagne, par exemple, se retirait de l’Otan, l’empire s’effondrerait, ou si la Russie pouvait avoir l’illumination de financer la Grèce, l’Italie et l’Espagne en échange de leur sortie de l’euro et de l’Union européenne, l’empire subirait un coup fatal.

Ou alors la Russie pourrait dire à l’Europe qu’elle n’aura pas le choix d’épargner les capitales européennes avec des armes nucléaires maintenant qu’elle a rejoint les États-Unis pour lui faire la guerre.

The Saker :  La Russie et la Chine ont fait quelque chose d’unique dans l’histoire et elles sont allées au-delà de la manière traditionnelle de former une alliance : elles ont accepté de devenir interdépendantes – on pourrait dire qu’elles ont convenu d’une relation symbiotique. Croyez-vous que ceux qui sont chargés de l’Empire ont compris le mouvement tectonique qui vient de se produire ou s’enfoncent-ils simplement dans un déni profond parce que la réalité leur fait trop peur ?

Paul Craig Roberts :  Stephen Cohen dit qu’il n’y a tout simplement pas de discussion sur la politique étrangère. Il n’y a pas de débat. Je pense que l’empire pense que cela peut déstabiliser la Russie et la Chine et que c’est la raison pour laquelle Washington a des révolutions de couleur en cours en Arménie, au Kirghizstan et en Ouzbékistan. Comme Washington est déterminé à empêcher la montée d’autres pouvoirs et est perdu dans l’orgueil et l’arrogance, il croit probablement que cela réussira. Après tout, l’Histoire a choisi Washington.

The Saker :  A votre avis, les élections présidentielles ont-elles encore de l’importance et, si oui, quel est votre meilleur espoir pour 2016 ?  J’ai personnellement très peur de Hillary Clinton dont je vois qu’elle est une personne exceptionnellement dangereuse et carrément mauvaise, mais avec l’influence néocon actuelle chez les Républicains, pouvons-nous vraiment espérer qu’un candidat non néocon puisse remporter l’investiture du GOP (Parti Républicain)?

Paul Craig Roberts :  La seule élection présidentielle qui pourrait avoir de l’importance serait si le président élu avait un fort mouvement derrière lui. Sans un mouvement, le président n’a aucun pouvoir indépendant et personne à désigner qui exécutera ses ordres.  Reagan avait quelque chose comme un mouvement, juste assez pour que nous soyons en mesure de traiter la stagflation malgré l’opposition de la CIA et du complexe militaro-sécuritaire.  En plus, Reagan était très vieux et il venait d’une époque où le président avait du pouvoir et il agissait en conséquence.

The Saker :  Qu’en est-il des forces armées ?  Pouvez-vous imaginer un président du Comité des chefs d’état-major interarmées (JCS) disant : « Non, Monsieur le Président, c’est fou, nous ne le ferons pas » ou attendez-vous des généraux qu’ils obéissent à tous les ordres, y compris le déclenchement d’une guerre nucléaire contre la Russie ?  Avez-vous un espoir quelconque que l’armée des États-Unis puisse intervenir et stopper les fous actuellement au pouvoir à la Maison Blanche et au Congrès ?

Paul Craig Roberts :  L’armée américaine est une créature de l’industrie de l’armement. Le but, en devenant général, est d’être qualifié comme consultant pour l’industrie de la défense ou devenir un cadre dirigeant ou de faire partie du comité d’une entreprise de la défense. L’armée sert de vivier pour des carrières après la retraite, quand les généraux font beaucoup d’argent. L’armée américaine est totalement corrompue. Lisez le livre d’Andrew Cockburn, Kill Chain.

The Saker :  Si les États-Unis marchent délibérément sur le sentier de la guerre avec la Russie – que devrait faire la Russie ?  Est-ce que la Russie devrait céder et accepter qu’être soumis est une option préférable à une guerre thermonucléaire ou devrait-elle résister et donc accepter la possibilité d’une guerre thermonucléaire ?  Croyez-vous qu’une démonstration de force délibérée et forte de la part de la Russie pourrait dissuader une attaque américaine ?

Paul Craig Roberts : Je me suis souvent posé cette question. Je ne peux pas dire que je connais la réponse. Je pense que Poutine est suffisamment humain pour se rendre plutôt que de participer à la destruction du monde, mais Poutine doit répondre à d’autres à l’intérieur de la Russie et je doute que les nationalistes seraient favorables à une reddition.

A mon avis, je pense que Poutine devrait se concentrer sur l’Europe et lui faire prendre conscience que la Russie s’attend à une attaque américaine et qu’elle n’aura pas d’autre choix que de faire disparaître l’Europe en réponse. Poutine devrait encourager l’Europe à sortir de l’Otan afin d’empêcher la Troisième Guerre mondiale.

Poutine devrait aussi s’assurer que la Chine comprend qu’elle est ressentie par les États-Unis comme la même menace que la Russie et que les deux pays ont besoin de s’unir.  Peut-être que si la Russie et la Chine unissaient leurs forces pour une alerte nucléaire, pas la plus élevée, mais à un niveau élevé qui ferait reconnaître la menace américaine et communiquerait cette menace au monde, les États-Unis pourraient être isolés.

Peut-être que si la presse indienne, la presse japonaise, la presse française et allemande, la presse britannique, la presse chinoise et la presse russe commençaient à rapporter que la Russie et la Chine se demandent si elles vont subir une attaque nucléaire préventive de Washington, le résultat serait d’empêcher l’attaque.

Pour autant que je puisse parler de mes nombreux entretiens avec la presse russe, il n’y a pas de conscience russe de la doctrine Wolfowitz. Les Russes pensent qu’il y a une sorte de malentendu sur les intentions russes. Les médias russes ne comprennent pas que la Russie est inacceptable, parce qu’elle n’est pas un vassal des États-Unis. Les Russes croient toutes les conneries occidentales sur la liberté et la démocratie et ils croient qu’ils manquent des deux mais qu’ils font des progrès. En d’autres termes, les Russes n’ont aucune idée qu’ils sont visés pour être détruits.

The Saker :  Quelles sont, à votre avis, les racines de la haine de tant de membres des élites états-uniennes à l’égard de la Russie ?  Est-ce que c’est seulement un vestige de la guerre froide, ou y a-t-il une autre raison à la russophobie quasi universelle au sein des élites états-uniennes ?  Même pendant la guerre froide, il était difficile de savoir si les États-Unis étaient anti-communistes ou antirusses. Y a-t-il quelque chose dans la culture russe, la nation ou la civilisation, qui déclenche cette hostilité et, si oui, qu’est-ce que c’est ?

Paul Craig Roberts : L’hostilité à l’égard de la Russie remonte à la doctrine Wolfowitz:

 « Notre premier objectif est d’empêcher la réémergence d’un nouveau rival, que ce soit sur le territoire de l’ancienne Union soviétique ou ailleurs, qui constituerait une menace sur l’ordre [international] équivalente à celle posée auparavant par l’Union soviétique. C’est une considération dominante qui sous-tend la nouvelle stratégie de défense régionale et qui exige que nous nous efforcions d’empêcher toute puissance hostile de dominer une région dont les ressources pourraient, sous contrôle consolidé, suffire à produire l’énergie mondiale. »
Pendant que les États-Unis se concentraient sur leurs guerres au Moyen-Orient, Poutine a redressé la Russie et bloqué l’invasion de la Syrie et le bombardement de l’Iran projetés par Washington.  Le premier objectif de la doctrine néocon a été violé. La Russie devait être remise à l’ordre. C’est l’origine de l’attaque de Washington contre la Russie. Les médias états-uniens et européens dépendants et captifs répètent simplement la menace russe au public, qui est insouciant et mal informé autrement.

Le délit de la culture russe est là aussi – la morale chrétienne, le respect de la loi et de l’humanité, la diplomatie au lieu de la coercition, les mœurs sociales traditionnelles – mais tout ça est à l’arrière-plan. La Russie (et la Chine) sont haïes car elles sont le miroir qui reflète l’hybris de Washington, sa puissance unique et unilatérale. C’est ce miroir qui conduira à la guerre.

Si les Russes et les Chinois ne se préparent pas à une attaque nucléaire préventive de Washington, ils seront détruits.

Traduit par Diane, relu par jj pour le Saker Francophone

mardi 24 mars 2015

"Menace russe": regardez une carte de l'Europe pour voir qui menace qui... / Russian Threat ": look at a map of Europe to see who threatens who...

Source : http://fr.sputniknews.com/international/20150324/1015316896.html

Petit insert graphique (on en rit ou on en pleure ?) :



La société occidentale est exposée à un "mensonge massif" quand la crise provoquée par l'Union européenne et les Etats-Unis est imputée à la Russie, qualifiée de "menace", écrit un journaliste britannique.
Les déclarations émises par la presse occidentale sur la Russie afin de riposter à la "campagne d'intox russe" ne sont pas du tout convaincantes, car elles sont mensongères, et toute personne normale le comprend, constate le journaliste britannique Neil Clark.

"La menace russe contre l'Occident? Mais consultez la carte de l'Europe, regardez comment l'Otan s'est élargie à l'Est depuis l'éclatement de l'Union soviétique pour voir qui menace qui", écrit M.Clark.

Et d'ajouter que bien des publications dans la presse occidentale relevaient du délire.

Les Etats-Unis veulent affaiblir l’Europe en la coupant de la Russie
"+La Russie est un agresseur dangereux qui doit être arrêté+. C'est vraiment risible, car, objectivement, ce sont les Etats-Unis et leurs alliés qui sont des agresseurs dangereux. Est-ce la Russie, effectivement, qui a fait irruption en Irak en 2003 (…), est-ce la Russie qui a pilonné la Yougoslavie 78 jours et nuits en 1999, ou est-ce encore la Russie qui a agressé la Libye en 2011?", écrit le journaliste commentant les déclarations dans la presse occidentale.
M.Clark souligne que les allégations de la presse occidentale imputant à la Russie la responsabilité de la crise en Ukraine constituent un mensonge pur et simple.

"Le conflit ukrainien a précisément été provoqué par l'UE et les Etats-Unis qui ont financé et soutenu un coup d'Etat pour balayer un pouvoir légitime et démocratiquement élu", souligne le journaliste.

Il fait remarquer que les pays qui se sont comportés en agresseurs par rapport à d'autres Etats souverains, provoquant un grand nombre de victimes à chaque fois, qualifient d'"agresseur dangereux" un pays qui n'est nullement impliqué dans ces crimes.

Selon M.Clark, l'Occident ne saura pas persuader les gens de sa justesse, les affirmations de ce dernier ne correspondant pas à la réalité.


Médias: l'Otan a trouvé sa "véritable vocation" dans la lutte contre la Russie
"Un vieux proverbe persan dit: +L'homme qui dit la vérité est toujours dans son assiette+. Quant à l'actuelle guerre de propagande contre la Russie, l'élite occidentale n'est manifestement pas dans son assiette. Et on comprend pourquoi", conclut le journaliste.
Il a écrit auparavant dans un article sur les "contradictions de la position occidentale sur l’Ukraine":

"On nous dit que la Russie est une puissance agressive, impérialiste, et que l’Otan est soucieux de contrer la +menace+ russe. Mais, j’ai regardé la carte du monde: j’ai vu que la Russie était frontalière d’une multitude d’Etats entrant dans l’Alliance – une alliance militaire dirigée par les Etats-Unis, dont les membres, au cours des 15 dernières années, ont bombardé et attaqué de nombreux pays. Mais je n’y ai pas vu un seul pays voisin de l’Amérique, qui ferait partie d’une alliance militaire russe, je n’ai pas vu de bases militaires ou de missiles de la Russie dans des pays frontaliers avec les Etats-Unis ou qui se trouveraient à proximité. Et tout de même, on nous dit que l’+agresseur+, c’est la Russie".




Voter P$ ? Impossible !

Source : http://www.jennar.fr/?p=4184

Un parti qui trompe le peuple et qui refuse de l’entendre n’a aucune vocation à représenter le peuple. Le recul du P$ est insuffisant pour être de nature à créer l’indispensable espace pour reconstruire une gauche digne de Jaurès.
Ils brandissent la peur du FN alors que ce sont leurs politiques qui nourrissent le FN.
Ils appellent au front républicain, mais qu’est-ce donc que ce front si ce n’est l’alliance de ceux qui vident la République de tout contenu social ?
Ils appellent au vote utile, mais voter P$, c’est utile pour qui ? Les salariés, les précaires, les chômeurs ? Non ! Voter P$, c’est utile pour le MEDEF, les banquiers et les carriéristes de ce parti. Voter P$, c’est offrir nos pays à la dictature des multinationales appuyées par l’Union européenne.
Voter P$, c’est voter pour le nucléaire, pour les fabricants de pesticides, de produits chimiques, pour les exploitants des autoroutes, pour l’agriculture industrielle, pour tous ceux qui font du profit au détriment de l’intérêt général.
Dimanche, je vote blanc. Parce que voter, est un devoir civique. Pas question de voter P$ dont je souhaite la disparition.
rmj

9 Réponses pour “Voter P$ ? Impossible !”

  1. barnier a dit :
    absolument d’accord ! je voterai blanc au second tour ! quant au fn cela fait 32 ans que le PS a fait grandir le fn ! pour mieux agiter le drapeau brun pour mieux appliquer, dociles, les lois « gentilles » imposées par l’ordre capitaliste. A Une question résonne et résonne : à quand le réveil ?
  2. pierre guérin a dit :
    Je suis d’accord sur le principe.
    Mais, en l’occurrence, ce n’est peut-être pas aussi simple, s’agissant d’une élection locale et le FN qui peut aussi se nourrir de l’abstention, pouvant faire beaucoup de mal localement (Cf. Béziers et autres).
  3. Melou a dit :
    Cher Raoul,
    Nous partageons le contenu de ton message.
    Nous aussi, nous irons comme tu l’exprimes, voter avec un bulletin blanc.
    Hormis les votes détestables vers le FN, ce qui est aussi incompréhensible, c’est le comportement de nombreux militant(e)s socialistes déçu(e)s, qui constatent la politique de droite menée par le gouvernement, et qui sont incapables d’en tirer des conclusions positives par un vote différent, afin d’instaurer les conditions d’une réelle et radicale alternative de gauche sociale et écologique. De vrais moutons frileux, pour le vote utile !
    Espérons qu’à Grenoble, le tandem PG avec les VERTS battra le PS au second tour.
    Nous espérons qu’avec l’arrêt de tes conférences, tu vas pouvoir ménager ta santé.
    Nous t’embrassons.
    Toute notre amitié.
    Francis et Jackie
  4. obermeyer a dit :
    Le Ps qui nous gouverne obtient 20% aux élections départementales, avec 50% d’abstention. Ce qui veut dire que seul un électeur sur dix apprécie sa politique …
    Quelle est aujourd’hui la légitimité de ce gouvernement, si ce n’est la farce des institutions de la 5eme république ? Dimanche prochain, FDG ou rien !
  5. RV a dit :
    Oui bien sur, mais comment se fait-il que nous, soyons si inaudibles ?
    Le tir de barrage des médias est assez haut mais quand même.
    J’aime bien votre P$ mais il me semble que l’on pourrait tout aussi bien interpeller l’U€.
    Alors, pas question de voter P$, mais nous proposons encore et toujours de réformer l’U€ ! Est-ce crédible ? Est-ce porteur ?
    un lecteur assez désemparé . . .
  6. Raoul Marc Jennar a dit : 
    à RV : j’ai longtemps pensé que l’UE était réformable, mais l’adoption du traité de Lisbonne, l’adoption du MES et du TSCG, les pratiques de l’UE (et des gouvernements de l’UE) à l’égard de la Grèce m’ont convaincu que l’UE n’est pas réformable. Je suis fondamentalement pour une union des peuples d’Europe, mais prioritairement fondée sur un principe inaliénable : la souveraineté populaire. Rien à voir avec cette dictature technocratique qu’est l’UE.
  7. JOFFRE a dit :
    1) les élus du FN le seront d’abord par les bulletins de vote pour le FN
    2) je n’ai pas vocation à être condamné à perpète à voter à droite (qu’elle soit PS,UMP,UDI, Modem avec des reflets verts mais aussi rouge etc…) pour que rien ne change. Donc aucun état d’âme pour ne pas même participer à cette parodie de prise d’otage de ma conscience : je n’irai pas voter au 2 ème tour (comme depuis 2012).
    Par contre je suis prêt à prendre les chemins du Maquis (j’habite au pied de Glières!) non pour fuir mais pour refaire ce que beaucoup trop pense irrefaisable et pas d’actualité. Combattre… le FN, certes, mais aussi le capital (rose bleu orange…) qui s’en sert.
    Parce que les possédants recourreront toujours au même moyen quand la puissance de leur biens-mal- acquis sera menacée: la guerre. Le tapis bleu blanc rouge déroulé au FN et autres extrêmes droites ailleurs, via les Médias de toute forme, les conflits entretenus ou créés, comme mèche d’un conflit plus large à venir (l ‘Ukraine) les annonces passées inaperçues ou presque comme celle de Junker sur une armée européenne. Tout se met en place pour le cas où Syriza enfanterai en espagne en Irlande en italie, en france et ailleurs.
    Si la France ne pèse pas dans le plateau de la Grèce face à l’Allemagne, elle remet la collaboration en marche.
    SJ
  8. nuria a dit :
    En effet , le chantage PS porte atteinte à notre choix de vote . Le brouillage et la confusion, parfois avec la complicité de certaines listes dites de G, accentue ce chantage en appelant à voter pour le PS . FN ou pas, le vote blanc s’impose. Quant à l’UE , la dictature technocrate et le chantage permanent (la Grèce en est l’exemple flagrant) font que nous ne pouvons plus accepter cette institution mortifère pour nos démocraties et notre souveraineté.
  9. Sylvie Rabatel a dit :
    J’ai dit à ma famille que j’ai voté Chirac et je m’en suis mordu les doigts, j’ai voté Hollande et je m’en suis mordu le doigts et maintenant, je voterai blanc.
    Ma famille voterai n’importe quoi pour éviter le FN. Ils sont très âgés et n’ont pas oublié Vichy.

samedi 21 mars 2015

Ukraine : Obama ne contrôle plus son entourage / Ukraine: Obama does not control any more its circle of acquaintances

Source : http://fr.sputniknews.com/international/20150321/1015280244.html

La situation quand les plus proches collaborateurs du président des Etats-Unis s'appliquent à promouvoir une décision politique qui n'est pas encore adoptée est à la fois "inédite et alarmante", selon une édition américaine.

NYT: Washington pourrait fournir des armes à Kiev
Le président américain Barack Obama a perdu de toute évidence le contrôle sur ses conseillers clés dans les questions concernant la situation en Ukraine, notamment une éventuelle livraison d'armes létales à Kiev, constate le bimensuel américain The National Interest (NI).
Selon l'édition, le comportement de certains fonctionnaires de l'administration américaine "n'inspire pas confiance", parce qu'au lieu d'essayer de persuader le président de la nécessité de prendre une décision, ils préfèrent promouvoir directement leurs propres intérêts à l'insu du chef de l'Etat.

"Nul ne sera sans doute étonné de constater que la sous-secrétaire d'Etat pour l'Europe et l'Eurasie Victoria Nuland est la lobbyiste la plus énergique et agressive de l'armement de Kiev", écrit le bimensuel, rappelant les propos que la diplomate avait tenus lors de la Conférence de Munich sur la sécurité pour persuader les Européens de la nécessité d'armer Kiev.

Ukraine: Obama s'abstient de livrer des armes défensives létales
Or, il ne s'agit pas que de Mme Nuland, souligne le NI.
Le chef d'état-major des armées des Etats-Unis, le général Martin Dempsey, a notamment déclaré que les Etats-Unis et leurs alliés de l'Otan "devraient penser à accorder une assistance militaire létale" à Kiev.

Des déclarations similaires ont également été faites par le directeur des services de renseignement américains, James Clapper, et le commandant des forces alliées en Europe Philip Breedlove qui n'a même pas hésité, selon le NI, à délivrer une désinformation sur la trêve en Ukraine pour persuader les Etats-Unis et l'Europe de la nécessiter d'armer Kiev.

Armes létales pour Kiev: l'Etat-major général ukrainien dément
Le bimensuel admet que des querelles et des divergences sur la politique étrangère arrivaient auparavant au sein de l'administration américaine, mais que la situation quand les plus proches collaborateurs du président s'appliquent à promouvoir une décision qui n'est pas encore adoptée est à la fois "inédite et alarmante".
Et le fait que les militaires américains en la personne du général Breedlove dénaturent sciemment l'information pour influer sur la Maison Blanche aggrave encore plus la situation, conclut l'édition.



A Francfort, la BCE inaugure son siège à 1,3 milliards d’euros / In Frankfurt, the ECB (EUROPEAN CENTRAL BANK) inaugurates his siege in 1,3 billion euros


19 mars 2015 / Catégories: Articles / Tags:  / Réclamations et signalements

Le 18 Mars, la Banque centrale européenne (BCE) a inauguré son nouveau siège à Francfort : une tour d’un montant d’1,3 milliards d’euros. C’était sans compter sur les manifestants, venus en nombre pour s’opposer à ce qu’ils considèrent comme une gabegie et une provocation de la part de la banque centrale, qui impose des mesures de rigueur aux pays en difficulté de la zone euro depuis 5 ans. Des affrontements ont opposé les manifestants et les policiers.
Regroupés sous le nom de Blockupy, en référence au mouvement Occupy Wall Street, plusieurs syndicats, associations et partis politiques accompagnés de nombreux anonymes sont venus empêcher l’inauguration du nouveau siège de la BCE, qui a couté la somme abyssale de 1,3 milliards d’euros pour un budget initial de 500 millions d’euros. Inacceptable pour les opposants, qui considèrent la BCE comme le fer de lance des mesures d’austérité imposées aux pays en difficultés, des mesures aux conséquences dramatiques qui ont fait exploser la pauvreté, les maladies et les suicides – ainsi que la dette et les privatisations.
La BCE fait en effet partie de la puissante troïka (avec la Commission européenne et le Fonds monétaire international), organisme non élu aux commandes des principales décisions économiques et monétaires en Europe, qui a imposé des mesures de rigueur drastiques à la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Irlande. La BCE a invité à l’inauguration du bâtiment (deux tours en verre entrelacées et luxueuses) des responsables politiques et des dirigeants financiers triés sur le volet.
Rappelons que Mario Draghi, le président de la BCE, n’est autre que l’ex vice-président Europe de Goldman Sachs, la sulfureuse banque américaine qui a une grande part de responsabilité dans la crise des subprimes (mais qui en a tiré de juteux bénéfices) et qui a aidé la Grèce à maquiller ses comptes pour la rondelette somme de 600 millions d’euros faisant au passage doubler la dette que la Grèce lui devait.
« La somme vertigineuse d’ 1,3 milliards d’euros a été dépensée pour construire ces tours jumelles de 185 mètres de haut qui ressemblent à une forteresse, entourées de clôtures et de douves. Cette intimidante architecture du pouvoir est un symbole parfait de la distance qui sépare les élites politiques et financières des populations. », explique Blockupy.
blockupy-vor-eurozeichen-in-frankfurtSource : http://nrw.blockupy.org/
Venus de plus de 39 villes européennes en car ou en train, les opposants ont massivement dérangé la grande fête de la finance sauvage organisée par M. Draghi. Parmi les intervenants : des syndicats, des mouvements étudiants, des représentants d’Attac, du Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde et d’autres ONG, des représentants des partis de gauche anti-austérité grec et espagnol (Syriza et Podemos), des écolos, des mouvements sociaux divers mais aussi de nombreux citoyens anonymes.
« La politique financière de la BCE détruit tout, le social comme l’environnement. Ils produisent l’appauvrissement du peuple, comme en Grèce. Cette politique pousse à l’enfermement, et malheureusement, la seule solution qui reste est la violence », a déclaré Irène, 63 ans, militante à Attac et au DAL (Droit au logement).
Les autorités avaient tenté de bloquer les manifestants aux frontières allemandes, mais cela n’a pas suffit. Elles ont donc choisi de déployer huit mille policiers et de bloquer toute la ville aux manifestants, exacerbant les tensions. En dehors des manifestations festives (clows, musique, batucadas, chansons), de nombreux affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont eu lieu, causant des blessés dans chaque camp. Les témoins sur place parlent de « ville-fantôme », les autorités ayant enjoint la population à rester chez elle en vue des affrontements. Voitures et poubelles ont été incendiées, et certains bâtiments ont été dégradés.
Mais ne nous y trompons pas : cette violence temporaire, bien qu’impressionnante par les images et complaisamment relayée par les grands médias, n’est rien comparée à la violence subie par les populations européennes les plus fragiles, ces millions de personnes en situation de grande précarité sociale et sanitaire suite aux mesures néolibérales imposées par la troïka. Les centaines de milliers de personnes expulsées de chez elles en Espagne, en passant bien sûr par la Grèce où, outre les expulsions et le chômage, des maladies infectieuses sont réapparues, des personnes sont mortes faute de soins, la mortalité enfantine a explosé…
Les affrontements étaient inévitables suite à cette provocation ultime de la BCE et devant le fossé créé de toutes pièces entre le peuple et les dirigeants européens, qui semblent vivre dans un autre monde, où les valeurs démocratiques ont été remplacées par l’autoritarisme financier.
Mentionnons enfin la cerise empoisonnée sur le gâteau : la veille de cette inauguration du luxe et de l’argent gaspillé, la Commission Européenne a exigé qu’Athènes renonce à ses premières mesures pour lutter contre la crise humanitaire. Que prévoient ces mesures ? « Une allocation logement de 70 à 220 euros à 30.000 personnes, une aide alimentaire pour 300.000 personnes et le rétablissement, jusqu’à la fin de l’année, de l’électricité pour les ménages qui se l’étaient vus couper faute de moyen pour payer les factures. » Rien de plus que le minimum vital…