1. Analyse d'Olivier Berruyer
Source : http://www.les-crises.fr/medias-presidentielle-ukrainienne-1eres-tendances/
Tendances
Voici les premières tendances sur les scores en voix. Mais comme la moitié des sièges de députés sont accordés au scrutin majoritaire à 1 tour, il faudra patienter un peu pour les résultats, qui accorderont beaucoup de députés aux 2 premiers partis.
Mon analyse est assez simple. (je le remettrai à jour si besoin)
1. Problème au niveau de la participation, estimée ce soir entre 50 et 55 % - ce qui est bas pour ce type d’élection. Il y avait 60 % à la présidentielle.
2. Echec en voix de Porochenko, qui obtiendrait moins de 25 % des suffrages, alors qu’il a été élu avec 55 % des voix au 1er tour fin mai… Il devrait avoir cependant de nombreux députés.
3. Succès inattendu du Premier Ministre et de son bloc
4. Estimation des votes : 7 partis entreraient au Parlement
- Porochenko : 22-23 %
- Iatseniouk : 20-22 %
- Parti Samopomich (“démocrate chrétien”, mené par le maire de Lviv) : 8-14 %
- Bloc d’Opposition (ancien Parti des Régions) : 7-10 %
- Parti Radical d’Oleg Lyashko : 6-10 %
- Svoboda : 4%-6 %
- Patrie de Timochenko : 5-8 %
Svoboda est heureusement en baisse, mais avec le parti radical et sans doute un bout de Samopomich, cela nous fait toujours 15 % des voix à des fascistes, et autant pour de l’extrême-droite… Bah, la guerre n’allait clairement pas les faire reculer…
Après rien de bien extraordinaire, j’ai expliqué dès le mois de mars que le souci de l’Ukraine, c’est que 65 % des gens sont plutôt pro-Europe et 35 % plutôt pro-Russie, mais que SURTOUT, c’était en fait 100 % des gens sur les 2/3 Ouest du pays contre 100 % des gens sur le tiers Est (j’exagère avec 100 %, c’est pour poser le problème). Et comme le sujet n’est pas anecdotique, mais fondamental, tant au plan politique qu’économique, aucun ne cédera. Et cela risque fort de se terminer ainsi : OU on crée une Ukraine neutre, non alignée et elle reste unie (proposition Kissinger et Poutine) OU l’Ukraine est partitionnée, et l’UE chipe l’Ouest et le Centre. Pas bien compliqué, me semble t il. L’Hypothèse “l’UE chipe 100 % de l’Ukraine” ne peut que conduire à une guerre civile – CQFD.
Voici 2 sondages intéressants sur la vision des Ukrainiens.
Le premier sur la cote de confiance diverses institutions :
18 % de confiance dans la parlement (Rada), joli score…
Et voici sur le premier bilan du Président :
Impressionnant…
Allez 2 réactions de la presse pour rire un peu
Le Monde : Ecrasante victoire des pro-occidentaux aux législatives en Ukraine
Par Benoît Vitkine (envoyé spécial en Ukraine)
En votant massivement
45/50 % d’abstention…
en faveur des deux principales forces politiques au pouvoir à Kiev, dimanche 26 octobre lors des élections législatives, l’Ukraine en guerre a exprimé un fort besoin de stabilité et d’unité.
Ben en guerre civile, ils pouvaient voter quoi ?
Selon les premiers sondages de sortie des urnes, la liste du président Petro Porochenko recueille 23 % des voix. Celle du premier ministre, Arsenii Iatseniouk, le talonne avec 21 % des voix. La participation est toutefois faible (52 %), contre 60,3 % lors de la présidentielle du 25 mai.
POROCHENKO RESTE L’HOMME FORT DE L’UKRAINE
Six mois exactement après son élection à la présidence, c’est toutefois Petro Porochenko qui reste l’homme fort de l’Ukraine.
Il n’a perdu que 50 % à 60 % de ses voix…
Le président, qui devait jusqu’à présent s’appuyer pour gouverner sur des transfuges du Parti des régions de l’ancien président Viktor Ianoukovitch, va désormais prendre la tête d’une majorité solide.
Euh je rêve où il s’appuyait surtout sur Patrie, Svoboda et Udar ?Et je rêve, ou Porochenko est cofondateur dudit Parti des Régions, et a été ministre de Ianoukovitch ????
En cela, le vote de dimanche clôt politiquement le chapitre de Maïdan. Le Parlement sortant, élu en 2012, ne reflétait pas le paysage politique issu de la révolution : c’est notamment lui qui avait voté les lois liberticides du 16 janvier, censées étouffer la contestation contre le président Ianoukovitch.Inacceptable pour une immense majorité d’Ukrainiens.
C’est à mourir de rire… D’ailleurs, quand on voit ce que vote notre Parlement au niveau de lois liberticides (surveillance généralisée, interdiction de sortie du territoire…) soi-disant “antiterroristes” alors qu’il n’y a pas de terrorisme en France, je pense que ce ne sera pas beau à voir quand (et si par malheur) on était touché…
Ces élections sont aussi celles d’un profond renouvellement de la scène politique ukrainienne.
Porochenko, Iatseniouk, Svoboda, Timochenko… Je crois que c’est clair…
Le Parlement né du scrutin de dimanche est, de toute l’histoire ukrainienne, celui qui affiche la plus nette orientation vers les réformes et l’intégration européenne.
Je propose de lancer des consultations psychiatrique à Sainte Anne autour des hallucinations délirantes autour du concept magique de “réformes” – terme vide ne signifiant rien…
Plus de la moitié des députés devraient être de nouveaux entrants.
Ca promet…
Parmi eux, une vingtaine d’anciens activistes de la révolution de Maïdan, déterminés à ne pas laisser le personnel politique retomber dans ses vieux travers, mais aussi nombre de combattants plus ou moins illustres du front de l’est,
qui ont donc participé au massacre de près de 4 000 civils ?
à qui les différents partis ont accordé des places de choix sur leurs listes. La guerre dans le Donbass,sans avoir été un thème central de la campagne, reste omniprésente dans les esprits.
Ben non, le pays est juste en guerre…
Nul ne pourra d’ailleurs l’oublier, lorsque le nouveau Parlement se réunira pour la première fois, fin novembre : 27 sièges resteront vacants, le vote ne s’étant pas tenu dans 12 circonscriptions de la Crimée, annexée par la Russie en avril, et dans 15 circonscriptions des régions de l’est dont le contrôle échappe à Kiev.
LES PARTIS PRORUSSES FONT LES FRAIS DE CETTE RECOMPOSITION
Les partis prorusses font les frais de cette recomposition.
Quelle arnaque médiatique fantastique quand même cette notion de “pro-russe”…
Le Bloc d’opposition, qui accueillait principalement des anciens élus du Parti des régions, obtient près de 8 % des suffrages. Pour la première fois depuis 23 ans, le Parti communiste (3 %) ne sera pas représenté au Parlement.
Ben oui, comme leur électorat est dans les régions en guerre, et comme il est en voie d’être interdit…
D’ici quelques jours, des résultats plus complets montreront aussi si l’effacement du clivage politique entre le centre-ouest et le sud-est, observé lors de la présidentielle du 25 mai, se confirme.
C’est vrai qu’il n’y avait pas de différences :
Les nationalistes ukrainiens de Svoboda sont en recul par rapport à leur score de 2012 (6,3 %).
Bah oui, il y a 2 partis fascistes à 6 % maintenant alors…Svoboda n’a fait que x 6 par rapport à la présidentielle où on moquait son faible score…
Le scrutin n’a pas été parfait. Dans plusieurs circonscriptions, on peut s’attendre à ce que des réclamations soient émises sur l’honnêteté du vote et du dépouillement. L’Organisation pour la sécurité et le développement en Europe (OSCE), qui a supervisé le déroulement des opérations, doit rendre un premier verdict lundi après-midi. La campagne a aussi été marquée par la perpétuation des pratiques peu glorieuses qui caractérisent la vie politique ukrainienne depuis 23 ans.
Dans de nombreuses circonscriptions, la corruption électorale – distribution d’argent ou de cadeaux – est toujours de mise, et nombre d’élus peu réputés pour leur honnêteté vont conserver leur poste. Surtout, en l’absence de tout système de financement public, une poignée d’oligarques continuent d’exercer un poids immense sur la vie politique, en mettant leurs moyens financiers et médiatiques au service des listes et partis de leur choix.
Génial ce scrutin alors….
M. Porochenko, qui devrait dans les jours qui viennent enregistrer les ralliements d’une centaine de députés indépendants, va tenter de constituer la coalition la plus large possible. Il s’agit d’éviter un face-à-face avec le seul Iatseniouk. Les deux hommes s’apprécient et travaillent en confiance, mais ils sont en concurrence, et le seront encore plus avec les résultats serrés de dimanche soir.
« Tous les partis de Maïdan seront invités à faire partie de la coalition », a expliqué dimanche soir Iouri Loutsenko, l’un des bras droits de M. Porochenko, depuis le siège du parti. Outre le Front populaire, la liste réformatrice Samopomitch, emmenée par le maire de Lviv et qui réalise un très bon score (13%), devrait se joindre à la nouvelle majorité. Ioulia Timochenko, qui réalise un score décevant de 5,6 % à la tête de son parti Batkivchtchina, pourrait aussi être sollicitée.
LES DOSSIERS NE MANQUENT PAS POUR LA NOUVELLE MAJORITÉ
Une tâche extrêmement difficile attend cette nouvelle majorité. Il s’agit à la fois de répondre aux aspirations qui se sont exprimées durant Maïdan, autrement dit réformer en profondeur les structures du pays pour faire diminuer la corruption et améliorer la qualité de la gouvernance, et parer à l’urgence. Ici, les dossiers ne manquent pas.
Le plus brûlant d’entre eux est le conflit dans le Donbass. La stratégie de conciliation du président a permis de faire diminuer le niveau des violences, mais le processus de règlement politique engagé après les accords de Minsk, début septembre, est au point mort. M. Iatseniouk a été critique de cette stratégie, mais le dossier devrait rester entre les mains du président, qui négocie en même temps avec les séparatistes de l’Est et avec Moscou, pour tenter de convaincre le Kremlin de ne pas déstabiliser plus avant l’Ukraine.
Autre dossier urgent, le gaz. Moscou, qui a brutalement augmenté le prix de ses livraisons après le changement de pouvoir à Kiev et exige le règlement d’impayés, a coupé le robinet du gaz en juin.
Ils abusent ces Russes de ne plus faire le tarif “pays frère” mais le tarif international – et de demander à être payés en plus !
Les négociations sont régulières, sous l’égide de la Commission européenne, mais elles n’ont toujours pas abouti à un accord. Les réserves ukrainiennes sont limitées et deux jours avant le scrutin, le thermomètre est descendu en dessous de zéro degré à Kiev. Plus largement, l’économie est dans un état catastrophique. La situation, déjà peu brillante, a été encore fortement dégradée par la guerre. En 2014, le PIB pourrait se contracter de 8 %. La monnaie nationale, la hryvnia, a chuté de plus de 11 %, provoquant une forte baisse du niveau de vie.
Les bons scores des partis réformateurs et pro-européens montrent que la société ukrainienne est prête à patienter pour voir se réaliser les promesses de Maïdan.
Je suis toujours fasciné par ces journalistes nationalistes européens…
La guerre, en même temps qu’elle a ralenti la mise en œuvre des réformes, a soudé la société ukrainienne.
Au Monde, tu touches 20 € à chaque fois que tu utilises le mot “réforme”. Bilan : 80 € ici…Et puis ouaouh, drôlement soudée la société ukrainiene…Comme l’amour, le nationalisme rend aveugle.
Un autre signe en est le faible score obtenu par le Parti radical d’Oleh Liachko.
6 %, un faible score pour un fasciste ?
Ce populiste qui estime notamment que l’Ukraine doit acquérir l’arme nucléaire, n’obtient que 6,5 %, loin des scores mirobolants que lui promettaient les sondages.
Ah d’accord, la référence c’est le sondage bidon….
Source : Le Monde
J’aimais bien cet autre titre :
Meuh, ils ne pensent qu’à l’Europe du soir au matin là bas…
Le Nouvel Obs : Ecrasante victoire des pro-occidentaux aux législatives
Le Bloc du président Petro Porochenko et quatre autres mouvements pro-occidentaux, dont des nationalistes, auraient obtenu environ 70% des voix. Des pro-russes seront également au Parlement.
Saloperie de Démocratie va…
Le camp pro-occidental,
mais quelqu’un peut leur dire que ce n’était pas un référendum sur l’Europe ?
mené par le président Petro Porochenko, a remporté dimanche 26 octobre aux législatives une victoire d’une ampleur sans précédent depuis l’indépendance de l’Ukraine, et après six mois d’un conflit opposant dans l’Est l’armée ukrainienne aux rebelles pro-russes.
Les sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote, dont les résultats ont été rendus publics à leur fermeture, donnent environ 70% des voix aux différents partis pro-occidentaux, y comprisnationalistes, en lice pour ce scrutin marqué en outre par l’accession au parlement du principal parti héritier de celui de l’ex-président pro-russe Viktor Ianoukovitch.
Oui, Porochenko, Svoboda, c’est pareil…
Le Parti communiste pourrait, quant à lui, événement historique, disparaître de l’assemblée.
Bah oui, ses régions n’ont pas voté…
Ces élections renouvellent radicalement le parlement et accentuent le rapprochement de l’Ukraine avec l’Union européenne.
Oh oui, oh oui !Euh, et le peuple de “l’Union européenne”, il peut voter pour donner son avis à ça ou c’est interdit ?
Ce scrutin était crucial pour cette ex-république soviétique en proie depuis près d’un an à une très grave crise, avec le renversement par la rue de Viktor Ianoukovitch, l’annexion de la Crimée par la Russie et, dans les régions orientales, le réveil des séparatismes qui a dégénéré en conflit armé.
Ce pays de 45 millions d’habitants est également le terrain d’affrontements géopolitiques entre Occidentaux et Russes dont les relations, de l’aveu même de Moscou, ont “touché le fond”.
Un rapprochement “irréversible” avec l’Europe
Les Ukrainiens ont plébiscité un rapprochement “irréversible” de leur pays avec l’Europe, a déclaré dimanche soir le président Petro Porochenko alors que les pro-occidentaux ont obtenu une victoire écrasante aux législatives selon les sondages à la sortie des bureaux de vote.
Ces fanatiques sont fous…
“Plus de trois-quarts des électeurs ayant participé au vote ont soutenu de façon puissante et irréversible l’orientation de l’Ukraine vers l’Europe”, a déclaré le président dans une déclaration à la Nation diffusée à la télévision.
Le Bloc Petro Porochenko du chef de l’Etat arrive sans surprise en tête avec 22% à 23% des suffrages, selon les résultats des sondages diffusés par trois instituts. Ce score est toutefois inférieur aux 30% que lui donnaient avant les législatives les sondages et ce mouvement est talonné par le Front Populaire du Premier ministre Arseni Iatseniouk (21%), suivi de Samopomitch (13%), parti composé de jeunes représentants de la société civile et de combattants venus de l’Est.
Ces deux formations sont favorables à une offensive plus musclée contre les séparatistes pro-russes dans l’Est, où les combats ont déjà fait plus de 3 700 morts depuis avril.
3 700 morts, civils russophones (puisqu’ils ne le précisent pas), ce n’était pas encore assez musclé… Heureusement, ces “pro–européens” ont gagné et vont arranger ça…
“La majorité des électeurs s’est prononcé en faveur des forces politiques qui soutiennent le plan de paix [...] et cherchent des moyens politiques pour régler le conflit”, a toutefois insisté Petro Porochenko dans sa déclaration à la Nation. “Les partisans d’une solution militaire sont en nette minorité.”
“Le tribunal populaire a condamné à mort le parti communiste”
Avec près de 8%, le Bloc d’Opposition, regroupant plusieurs figures du Parti des Régions de Viktor Ianoukovitch, dépasse le seuil des 5% nécessaire à une présence au Parlement, contrairement au Parti communiste (moins de 3%), en passe d’y perdre sa place pour la première fois depuis 1993.
Petro Porochenko s’est d’ailleurs félicité du déclin du parti communiste : “Le tribunal populaire [...] a condamné à mort le parti communiste”, a déclaré M. Porochenko. “Les Ukrainiens ont porté un coup décisif à la cinquième colonne communiste.”
Sympa ces déclarations de Démocrate, dommage que Le Monde ne les ait pas repris dans son papier…
Suivent le Parti radical du populiste Oleg Liachko (6%), les nationalistes de Svoboda (6%) et le parti Batkivchtchina de l’ancienne Première ministre Ioulia Timochenko (5%).
Pas important, passons vite…
Ces sondages donnent une idée des rapports de forces dans l’opinion mais pas directement de la répartition des 450 sièges de la Verkhovna Rada (Parlement). La moitié des députés est en effet élue dans des scrutins à la majorité simple. Et les résultats dans ces circonscriptions ne seront pas immédiatement connus.
27 sièges de députés resteront vides
Ces élections ont été convoquées par le président Porochenko, élu en mai dès le premier tour, pour définitivement tourner la page du régime prorusse de Viktor Ianoukovitch, renversé au terme d’un mouvement de contestation pro-occidentale déclenché en novembre 2013 sur le Maïdan, dans le centre de Kiev.
Mais elles sont assombries par le conflit entre forces ukrainiennes et séparatistes dans le bassin minier du Donbass, dans l’Est.
Environ cinq millions d’électeurs, sur 36 millions au total, n’auront pas pu voter, en Crimée, rattachée à la Russie en mars, et dans les zones contrôlées par les séparatistes dans l’Est. 27 des 450 sièges de députés resteront ainsi vides.
A Donetsk, principal fief des rebelles, les habitants ont boudé les élections et attendent celles que les séparatistes prévoient d’organiser le 2 novembre.
Sortir l’Ukraine d’une profonde récession
Dans un geste symbolique, le président Petro Porochenko, en tenue de camouflage, s’était rendu dans la matinée à Kramatorsk, ville rebelle reprise l’été dernier par les forces ukrainiennes, pour saluer “l’exploit des soldats auxquels nous devons notre vie pacifique“.
La guerre, c’est la paix…Relisez 1984, vite…
De retour à Kiev, il a voté et dit espérer des élections “une équipe forte et efficace pour la mise en oeuvre de réformes et la victoire nécessaire pour apporter la paix dans le Donbass”, en proie à des combats depuis six mois.
Tiens, ils ont aussi une prime à l’Obs, mais plus faible apparemment…
Le nouveau Parlement devra voter des réformes radicales
Je pense aussi, ça va être intéressant, on suivra…Finalement c’est peut être bien 20 € aussi…
destinées à sortir l’Ukraine d’une profonde récession, aggravée par le conflit dans l’Est industriel, à lutter contre une corruption endémique et à la rapprocher de l’Union européenne, avec laquelle elle a récemment signé l’accord d’association rejeté l’an dernier par Viktor Ianoukovitch.
Il devra accentuer les douloureuses mesures de rigueur
Il faudrait leur envoyer Valls…
exigées par les bailleurs de fonds occidentaux, notamment le FMI,
Purée, ça c’est de la liberté retrouvée…
pour sauver l’Ukraine de la faillite après le retrait du soutien financier russe. La situation est encore aggravée par le conflit gazier avec la Russie, qui la prive de gaz. La tâche semble herculéenne face à un conflit très coûteux et destructeur, et qui s’enlise.
Selon le ministère de la Défense, les positions des forces ukrainiennes ont fait l’objet de tirs de la part des rebelles à 18 reprises dimanche, sans faire de victimes.
Et selon les rebelles ?
L’instauration d’un cessez-le-feu le 5 septembre a permis une baisse d’intensité de la confrontation dans l’Est, mais des points de tension persistent, notamment à l’aéroport de Donetsk.
Source : Le Nouvel Obs, avec AFP
Et on fini par Libération :
et :
P.S. tiens, d’ailleurs, en journal de gauche, Libération a su soutenir Dilma Rousseff :
2. Analyse du Saker
Source : http://www.vineyardsaker.fr/2014/10/26/rebondissements-tres-inquietants-en-ukraine-rapport-situation-au-24-octobre-2014/
REBONDISSEMENTS TRÈS INQUIÉTANTS EN UKRAINE (RAPPORT DE SITUATION AU 24 OCTOBRE 2014)
Ce billet vise essentiellement à vous informer sur les derniers développements relatifs à la guerre en cours en Ukraine, au 24 octobre 2014.
À la suite de l’utilisation d’un missile balistique tactique contre Donetsk par les Ukies, Zakharchenko a déclaré que le cessez-le-feu était, à toutes fins utiles, terminé.
Strelkov a lancé un avertissement officiel à propos de l’information voulant que les Ukies massaient des troupes en vue d’un assaut. D’après Strelkov, le plan des Ukies consiste à effectuer une poussée très brève et très rapide vers Donetsk et la frontière russe, de façon à rendre l’État novorossien non viable et pouvoir ainsi négocier en position de force. Strelkov a certes l’habitude d’exagérer la menace afin de mieux la réduire, mais, cette fois, il y a des signaux clairs que son analyse est partagée par les militaires russes, et ces signaux sont les plus inquiétants qui soient.
Des sources russes, dont l’excellent blog du colonel Cassad,rapportent que le robinet du voentorg [L’aide clandestine russe] est de nouveau ouvert à fond et que d’importantes livraisons sont attendues. Je me réjouis bien sûr de savoir que la résistance novorossienne va acquérir de l’équipement (et de l’aide de spécialistes), ce dont elle a cruellement besoin, sauf que la reprise du voentorg me donne aussi à penser que les services du renseignement russes ont conclu qu’une attaque est très probable, et ce, très bientôt.
Je surveille la situation au Banderastan d’assez près et ce que je peux dire, c’est que le régime en place se fissure de partout. Je ne sais pas si Porochenko, et ses maîtres à penser aux USA, croient vraiment qu’une attaque peut réussir (j’en doute) ou veulent vraiment forcer la main à la Russie pour qu’elle intervienne ouvertement (c’est presque inévitable selon moi), mais un fait demeure : déclencher une guerre majeure pourrait bien être la seule façon de sauver le régime Porochenko, lequel est actuellement en chute libre.
Il est fort possible que l’avertissement sans détour de Strelkov et que, plus encore, la reprise du voentorg,convaincront les Ukies que la Russie est prête à intervenir, et que l’attaque prévue est vouée à l’échec. Ce qui me préoccupe, c’est que le régime Porochenko (et ses patrons de la CIA) pourrait juger que même une défaite face aux militaires russes est préférable à la spirale descendante en cours. Non seulement une guerre peut sauver le régime, mais une intervention russe réaliserait enfin le rêve anglo-sioniste. Poutine fera tout son possible pour éviter ce piège, ce qui veut dire que la Russie devra fournir secrètement une aide et un appui massifs à la Novorussie. Quant aux Novorusses, ils doivent être assez forts pour contenir l’assaut initial. S’ils réussissent, l’offensive prendra fin. Mais Strelkov a raison. Si les Ukies font une trouée dans les lignes des Novorusses, la Russie devra intervenir.
C’est une situation extrêmement dangereuse.
Plusieurs d’entre vous ont noté ce qui n’est rien de moins qu’une déclaration de guerre à la Russie par George Soros, l’un des bonzes du marché de capitaux internationaux anglo-sionistes, qui a déclaré que la Russie défie aujourd’hui l’existence même de l’Europe et que L’Europe soit sauver la nouvelle Ukraine [1]. Après Khodorkovsky, voilà Soros qui en remet. Nous savons maintenant qui veut mettre la main sur la Russie, et comment. Il ressort clairement aussi que, par leurs propos belliqueux, ces financiers admettent sans ambages que Poutine défie l’existence même de leurs intérêts. Il faut dire qu’ils ont absolument raison (ce qui prouve une fois de plus que ceux qui disent que Poutine est une marionnette des oligarques ne sont que des idiots utiles manipulés).
Nuland, Soros, Khodorkovsky, Hillary, Friedman… la liste s’étend à l’infini. Toute la cabale néoconservatrice veut la guerre et exerce énormément de pression pour que le reste de la planète partage ses vues.
Sans surprise, les Européens ont autant de colonne vertébrale qu’une méduse cuite au micro-ondes, même s’ils savent et comprennent parfaitement que l’oncle Sam soutient un régime nazi à Kiev, et que les politiques des USA leur nuisent. Sauf qu’ils vont faire tout ce que les USA leur demandent. Il n’y a pas de politique étrangère européenne à proprement dit. Tout ce que les Européens peuvent faire se résume à dire Oui monsieur, vos désirs sont des ordres, monsieur ! La preuve la plus pitoyable de cette submissivité à tout ordre provenant des USA, même le plus stupide de ces ordres, est ce conte de fées à propos d’un sous-marin russe tapi dans les eaux suédoises.
On assiste aujourd’hui à une mauvaise reprise de la paranoïa suédoise de la période de la Guerre froide qui a sévi à la suite de l’incident baptisé par la presse anglophone Whiskey on the Rocks [2], lorsque, à la suite d’une erreur de navigation, un sous-marin soviétique de classe Whiskey s’était échoué sur des rochers, près de Karlskrona. Pendant la Guerre froide, on pouvait pardonner aux Suédois de voir autant de fois des sous-marins soviétiques que les Écossais voyaient le monstre du Loch Ness. Sauf que ramener ce genre de sornettes en 2014 est vraiment embarrassant et démontre que les militaires suédois vont aussi exécuter tous les ordres, même les plus stupides. Cette fois-ci, la BBC affirme [3] que le premier signe de la présence du sous-marin russe était, je ne blague pas, une conversation radio en russe, apparemment détectée le jeudi 16 octobre entre l’archipel de Stockholm et l’enclave russe de Kaliningrad, où la flotte russe de la mer Baltique est basée. Apparemment, il y a des gens assez stupides pour croire ce genre de balivernes.
Sérieusement, même si ces contes de fées suédois sont bien amusants, il ne faut pas oublier que l’intention derrière n’est pas drôle du tout. Cette intention, c’est de semer la crainte et de trouver éventuellement un prétexte à une confrontation.
Au Banderastan, pendant ce temps, les choses se détériorent jour après jour et tout ce qui empêche une attaque en règle des Ukies contre la Novorussie, c’est la crainte d’autres défaites militaires avant les élections. Mais à moins d’un revirement majeur dans la dynamique, les Ukies passeront à l’attaque aussitôt les élections derrière eux. Un coup d’État anti-Porochenko à Kiev pourrait toutefois retarder l’attaque. Un élément qui est ressorti du sommet de Milan, bien qu’on ne l’ait pas rapporté de cette façon, est que les Ukrainiens ont fini par admettre qu’ils n’ont pas d’argent du tout. D’où tous ces pourparlers au sujet des Européens qui allongeraient l’argent pour le gaz russe. La saison froide a aussi commencé et, à partir de maintenant, les choses ne feront que s’empirer.
Carte des opérations militaires en Novorossia
du 21 au 22 octobre 2014(pour les commentaires associés à la carte, en français, cliquez ici)
du 21 au 22 octobre 2014(pour les commentaires associés à la carte, en français, cliquez ici)
Carte des opérations militaires en Novorossia
du 23 octobre 2014(pour les commentaires associés à la carte, en français, cliquez ici)
du 23 octobre 2014(pour les commentaires associés à la carte, en français, cliquez ici)
Cordialement,
Le SakerTraduit par Daniel pour Vineyardsaker.fr
Notes
[1] Ukraine : « L’Europe est indirectement en guerre », publié par Le Monde en ligne le 23 octobre 2014, ouL’Europe soit sauver la nouvelle Ukraine de l’édition papier sortie le même jour. Notons que le nom de l’auteur de l’article, George Soros, n’est même pas mentionné sous le titre de la version en ligne, comme nous l’avons souligné dans l’article Journalistes achetés, journaux achetés : L’exemple de la campagne de dénigrement menée par George Soros contre la Russie (vineyardsaker, français 25-10-2014).
[2] Sous-marin soviétique classe Whiskey S-263, Wikipédia
[3] What was lurking in Sweden’s waters ?, BBC, 24-10-2014
Sources : Ukraine mini-SITREP : very ominous developments (vineyardsaker, anglais, 22-10-2014) et Ukraine mini-SITREP : very ominous developments (follow up) (vineyardsaker, anglais, 24-10-2014)