Ralentir et contempler pour survivre et vivre mieux
"Il n'existe rien de constant si ce n'est le changement" BOUDDHA; Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots." MARTIN LUTHER-KING; "Veux-tu apprendre à bien vivre, apprends auparavant à bien mourir." CONFUCIUS ; « Nous savons qu’ils mentent, ils savent aussi qu’ils mentent, ils savent que nous savons qu’ils mentent, nous savons aussi qu’ils savent que nous savons, et pourtant ils continuent à mentir ». SOLJENITSYNE
jeudi 2 octobre 2025
Carnet de Russie - Balade à Moscou
vidéo ici
Balade à Moscou avec Laurent Brayard, journaliste, écrivain et historien.
Les
interviews et témoignages que vous allez voir ont été recueillis en
Russie, plus particulièrement à Moscou, Nijni Novgorod et dans le
Donbass, lors d'un press tour organisé entre le 11 et 21 septembre 2025,
avec des politiciens, journalistes, blogueurs et figures publiques des
quatre coins du monde. Une immersion au-delà du rideau de fumée. Nous
terminerons cette série par un documentaire diffusé dans toutes les
salles libres.
mercredi 1 octobre 2025
mardi 30 septembre 2025
vendredi 26 septembre 2025
Jacques Ellul : Comprendre la propagande cachée de la société moderne
En 1962, le philosophe français Jacques Ellul publiait Propagandes. La formation des attitudes de l’homme moderne, un ouvrage qui bouleverse encore aujourd’hui notre compréhension de l’influence et du contrôle social. Contrairement aux analyses classiques centrées sur la propagande politique ou militaire, Ellul montrait que la propagande moderne est devenue l’infrastructure psychologique invisible de la société technicienne. Cette vidéo explore les idées clés de son livre : • la distinction entre propagande politique et propagande sociologique, • les différentes formes d’influence comme l’agitation et l’intégration, la propagande verticale et horizontale, rationnelle et irrationnelle, • le paradoxe de l’éducation qui, loin de protéger, prépare en réalité les esprits à la propagande, • le rôle de la technique et de la recherche d’efficacité dans la nécessité de la propagande, • l’illusion d’autonomie et de liberté dans laquelle nous vivons, • la convergence des méthodes qui crée un environnement psychologique total, • et enfin, les limites mais aussi les possibilités d’une conscience critique face à ce phénomène. L’objectif de cette vidéo est de rendre accessibles les réflexions d’Ellul et de montrer pourquoi elles restent essentielles pour comprendre notre monde, où l’information, les médias, la technologie et la politique se mêlent pour orienter nos pensées et nos comportements. Si vous aimez ce type de contenu, n’hésitez pas à vous abonner, à partager la vidéo et à laisser un commentaire. Tags Jacques Ellul, Propagande, Propagandes La formation des attitudes de l’homme moderne, société technicienne, philosophie politique, influence, manipulation, psychologie sociale, médias, technologie, contrôle social, propagande politique, propagande sociologique, démocratie, totalitarisme, liberté, illusion d’autonomie, conscience critique, analyse philosophique
Peskov : Ce qui se déroule autour de la Russie, c'est la guerre et nous devons la gagner
Source : https://russiepolitics.blogspot.com/2025/09/peskov-ce-qui-se-deroule-autour-de-la.html#more
Le changement de rhétorique du Kremlin sur fond de radicalisation de la position des élites globalistes, sous l'impulsion de Trump, est sensible. Pour la première fois, Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin, reconnaît que ce qui se déroule est bien une guerre et surtout il parle de victoire.
Il est difficile de ne pas remarquer le virage pris par Trump à l'ONU. Après avoir traité la Russie de "tigre de papier", enjoint les Atlantistes à abattre les avions russes s'ils pénètrent dans le ciel du Monde global, il lance l'armée atlantico-ukrainienne à l'attaque : il faut reprendre les territoires et aller plus loin (voir notre chronique pour RT).
Décidément, "Trump, le Pacifiste" a du mal. Certes, il attend toujours la capitulation de la Russie, demande à Poutine de cesser le conflit, mais même lui ne croit plus à sa capacité de persuasion. Comme il l'a reconnu : il espérait qu'établir des relations personnelles cordiales avec le Président russe, lui donnerait une emprise sur Poutine. Que nenni, le Président russe fait la part entre le personnel et l'intérêt d'Etat. Trump et les Globalistes sont alors impuissants à faire céder la Russie.
Dans ce contexte, la rencontre en marge de l'ONU entre Rubio et Lavrov n'a rien apporté de nouveau et elle ne le pouvait pas. D'un côté le Secrétaire d'Etat américain suit la ligne trumpienne-globaliste :
M. Rubio "a réitéré l'appel du président Trump à mettre fin à la tuerie et la nécessité pour Moscou de prendre des mesures significatives en vue d'un règlement durable du conflit russo-ukrainien"
Quand Lavrov défend logiquement l'intérêt national russe :
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré mercredi à son homologue américain Marco Rubio que Kiev et les pays européens étaient responsables de la prolongation du conflit en Ukraine (...). M. Lavrov "a souligné le caractère inacceptable des manoeuvres menées par Kiev et certaines capitales européennes visant à prolonger le conflit"
Dans la mesure, où aucune des parties au conflit n'est prête à capituler, ces rencontres servent à tester la capacité de résistance politique de l'ennemi et non pas à résoudre le conflit, qui n'est pas épuisé - ni politiquement, ni militairement.
Ce changement de paradigme a conduit le Kremlin à adapter, lui aussi, sa rhétorique. Dans la dernière interview donnée par le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov aux médias russes, celui-ci met les points sur les i : c'est une guerre, qui se déroule autour de la Russie et la Russie doit la gagner. Enfin, le Kremlin parle de victoire :
Ce qui se passe autour de nous est une guerre. Nous en sommes à sa phase la plus aiguë. Elle est particulièrement cruciale. Nous devons la gagner pour nos enfants, nos petits-enfants et leur avenir.
Et le Kremlin de rappeler l'importance de la composante militaire de la victoire, afin d'être en mesure de garantir sa sécurité de manière stratégique :
Peskov a expliqué que l'opération militaire spéciale (SVO) n'était qu'un élément d'une confrontation plus vaste. Il a affirmé que la Russie devait remporter ce conflit pour garantir la stabilité et la sécurité des générations futures.
Peskov, qui semblait avoir un goût prononcé pour les "patriotes de l'extérieur", est même allé, ce qui est plus que surprenant mais particulièrement rassurant, jusqu'à préciser ce qu'est aujourd'hui un "patriote" :
Ceux qui sont au front « ne crient pas qu'ils sont patriotes. » « Ils prennent les armes et vont se battre pour leur Patrie. Souvent, ceux qui crient ici qu'ils sont patriotes ne veulent pas prendre les armes et aller se battre. »
L'histoire reprend ses droits, la Russie revient dans son cours historique.
Publié par Karine Bechet-Golovko
Libellés : guerre, ONU, Peskov, poutine, russie, Trump, ukraine
jeudi 25 septembre 2025
mardi 23 septembre 2025
Éric Dudoit, psy en soins palliatifs, nous parle de son fascinant métier
Merci à Éric Dudoit d’avoir partagé son expérience chez LEGEND.
Psychologue en soins palliatifs depuis plus de 30 ans, il accompagne les personnes dans leurs derniers instants de vie. Entre récits bouleversants, présences invisibles et expériences de mort imminente, il nous livre les témoignages les plus marquants de sa carrière.
Retrouvez son livre : “D'une vie à l'autre: 15 histoires inoubliables d'un passeur d'âmes”
https://amzn.to/4pleri2
dimanche 21 septembre 2025
Les "autres" Brigitte Macron (Michelle Obama, Roosevelt, etc.)
https://en.wikipedia.org/wiki/Transvestigation
vendredi 19 septembre 2025
jeudi 18 septembre 2025
Douguine, Kirk et la guerre civile
Source : https://www.dedefensa.org/article/douguine-kirk-et-la-guerre-civile
12 septembre 2025 (17H30); – Le philosophe russe Alexandre Douguine a commenté l’assassinat de l’influenceur conservateur Charlie Kirk en donnant sa véritable dimension à l’événement. Douguine reprend les principaux points de son interprétations métahistorique des événements en cours en situant l’événement d’une façon qui nous paraît tout à fait juste, tant dans sa signification la plus haute que par rapport à la situation courante que nous traversons. Il s’agit de loin du commentaire à la fois le plus ample du point de vue métahistorique et le mieux ajusté du point de vue de la situation politique courante aux USA sans pour autant s’arrêter à la personnalité de Kirk. L’expression de “guerre civile” est plus que jamais d’actualité.
« “Cela ressemble beaucoup au début d'une guerre civile. Le Parti démocrate est l'Ukraine de l'Amérique. Ou vice versa”, a écrit Dougine, ajoutant que Kirk avait été abattu “à 200 mètres par un sniper qui a disparu ” et suggérant que les véritables auteurs pourraient ne jamais être identifiés – établissant un parallèle avec l'assassinat de John F. Kennedy. »
Douguine a décrit l’atmosphère générale régnant aux USA après l’assassinat. L’extraordinaire disparité de réaction rend effectivement compte d’un climat favorable à une guerre civile, montrant la contradiction violente et agressive des réactions entre les deux bords, et par conséquent la poursuite, sinon l’aggravation (avec l’assassinat) d’un climat né en 2016 avec l’élection de Trump et qui n’a fait que s’amoplifier depuis.
« “Après la confirmation de la mort de Charlie Kirk, l'Amérique a explosé. Trump et le mouvement MAGA ressentent une douleur sincère et une colère intense… Tous les membres du mouvement MAGA ont oublié leurs contradictions et se sont instantanément uni”, a écrit Douguine.
» En revanche, les progressistes n'ont pas pu “contenir leur joie”. Dougine a souligné les propos controversés de Matthew Dowd, collaborateur de MSNBC, et le refus présumé des Démocrates d'honorer Kirk par une prière au Congrès. Il a déclaré que les réseaux progressistes étaient remplis de réactions exubérantes, des personnalités du parti appelant publiquement à l'unité tout en exhortant en privé les militants à ne pas trop exprimer ouvertement leur jubilation. »
A ce point de cette description générale, il faut s’arrêter et s’interroger pour signaler chez divers antiSystème des positions politiques très divergentes en-dehors du seul affrontement dont parle Douguine. Je le fais parce que, dès que j’ai eu connaissance de l’assassinat, et ne connaissant absolument pas Charlie Kirk, je me suis exclamé à propos d’un être qui, en plus d’être assassiné, avait été un homme brave , vertueux et remarquable, – comme l’écrit Johnson, sans que je sache s’il parle de connaissance directe ou de ouï-dire :
« Mais c'était une âme douce et intelligente. Il n'insultait ni ne harcelait ses adversaires. Au contraire, il leur parlait d'égal à égal et employait une arme redoutable : la logique. Je vois Charlie comme un Malcolm X caucasien. »
Est-ce bien le cas ? Si vous écoutez l’excellent Danny Haïphong qui sait parfaitement décrire le théâtre que représente le monde de l’américanisme, vous exprimerez fort justement bien des doutes et des interrogations sur la personnalité de Kirk. D’autres interventions vont encore plus loin et n’ont pas peur de soulever un tollé puisqu’elles en remettent aussitôt sans faire une obscène amende honorable.
C’est le cas de Andrew Angelin, sur ‘UNZ.News’, qui ne recule devant rien et qui effectivement ne craint pas d’y revenir... Extrait de son premier texte :
« Des gens meurent, mec. Parfois, on leur tire une balle dans la nuque et le sang jaillit comme une fontaine. Ce n'est pas si grave, et si la personne est un complice écœurant des Juifs, ça peut être plutôt hilarant. Pas hilarant pour moi, bien sûr, parce que je suis quelqu'un de bien et je veux que tout le monde sur Internet sache que je suis quelqu'un de bien et que je suis vraiment bouleversé quand quelqu'un meurt. Mais d'autres pourraient trouver ça hilarant.
» Charlie Kirk était l'un des hommes les plus diaboliques de la manipulation culturelle américaine. Ses actes odieux vont bien au-delà du simple fait d'être le seul non-Juif de moins de 50 ans à promouvoir des discours sionistes ultra-extrémistes tels que “il n'y a pas de Gazaouis affamés, c'est un canular mis en scène” et “Israël n'a jamais pris pour cible des civils”. Plus personne ne dit ce genre de choses, et ce depuis un an environ, et il lisait quotidiennement les communiqués de presse de Netanyahou comme des faits. »
Douguine ne s’attarde pas à ces précisions. Pour lui, le sort de Kirk est semblable à celui de sa fille bien-aimée Darya Dougina, qui a été assassinée en 2022 dans un attentat à la voiture piégée près de Moscou. Douguina a fort probablement été victime d’un attentat du SBU ukrainien, dans un acte de pur terrorisme que Douguine identifie d’une manière fondamentale lorsqu’il assimile les Ukrainiens aux démocrates américanistes. Ce dernier point a reçu un certain nombre d’appréciations de confirmation, touchant également le nazisme ukrainien.
« Dans son message, Douguine a soutenu que le meurtre de Kirk – – comme celui de sa fille – s'inscrit dans une campagne plus vaste visant à réduire au silence ceux qui rejettent l'idéologie libérale globaliste.
» “Le centre qui donne l'ordre de notre destruction, d'exterminer les partisans de MAGA, est le même ”, a-t-il déclaré. »
Il est évident que la fille de Douguine, bien que pouvant être classée “de droite”, – si la classification a un sens lorsqu’on soutient comme elle le fit des thèses néo-platoniciennes et traditionnalistes au sens de la Tradition primordiale, en plus évidemment d’être pro-Poutine et anti-ukrainienne, – ne partageait en aucun cas bien des options politiques de Kirk. Par contre, l’appréciation métahistorique, qui ne s’embarrasse pas de considérations personnelles ni de compléments politiques corrompus, garde toute sa pertinence. Dans cette façon de voir, la prévision de “guerre civile” (aux USA), qui serait essentiellement culturelle, est également acceptable.
La question que pose Charlie Kirk à nombre de personnes ressemble à celle que pose Trump : comment être tout à fait contre lui lorsqu’on est antiSystème et comment être tout à fait pour lui lorsqu’on voit sa tendance américaniste-moderniste et la politique qu’il a appliquée depuis qu’il est au pouvoir (y compris, sinon plus encore, en 2017-2021) ? Cette question est la même qui se pose à la droite française qui est scandaleusement, aveuglément pro-israélienne à notre époque de Gaza, sous prétexte qu’Israël va la débarrasser du problème des immigrés du Maghreb.
C’est un problème semblable que cette “droite française”, dans sa composante classique avec notamment une partie collaborationniste (bien que la collaboration soit essentiellement venue de la gauche française ! Complication et hypocrisie supplémentaires), rencontra durant la Guerre Froide avec son alliance totale avec les USA. Il est évident que la question de la guerre d’Algérie joua un rôle important dans cette ambiguïté, avec un mélange des “droites françaises” partisane de l’Algérie française, y compris la droite résistantialiste et gaulliste qui fut la première force à soutenir de Gaulle... et à fournir les premiers antigaullistes dès les premières années de l’après-guerre.
On voit que cette extrême complication n’a rien à envier à celle de la droite américaine, avec le facteur israélien (pro-et anti) venant encore en rajouter. Kirk est une illustration du problème.
Dans ce cas, une certaine forme d’inconnaissance est utile sinon, nécessaire. Sans le formuler, Douguine est très souvent partisan de cette posture, en expédiant les problèmes politiques immédiats et bien terrestres hors de son champ pour bien identifier les enjeux et définir l’“ennemi principal”. Sa réaction est non seulement compréhensible mais défendable. L’essentiel, effectivement d’essence culturelle essentiellement, est bien l’opposition au globalisme, ce qui suppose des alliances et des proximités temporaires selon les circonstances. C’est là le seul champ de bataille acceptable parce qu’il porte sur l’opposition radicale à la modernité et concerne tous les peuples et toutes les nations. Une seule chose compte finalement : s’opposer à la force diabolique qui recherche notre désidentification et notre néantisation.
Selon cette interprétation, on prendra Kirk essentiellement comme un symbole... le symbole de la violence d’une époque déchaînée et décadente, le symbole d’un affrontement entre deux tendances fondamentales, le symbole de la dénonciation par le martyre du globalisme comme dynamique sataniste... Éventuellement, le symbole de la guerre civile qui vient...
Les dieux, dont connaît les multiples sentiers impénétrables, feront leur choix.
mercredi 17 septembre 2025
dimanche 14 septembre 2025
MAGA et l’ombre de Kirk
Source : https://www.dedefensa.org/article/rapsit-usa2025-maga-et-lombre-de-kirk
L’assassinat de Charlie Kirk continue à susciter de nombreux effets et réactions, tandis que la thèse officielle est de plus en plus contestée par un appareil du système de la communication qui arbore fièrement son visage divers de Janus. Il reste à voir ce que donnera toute cette agitation.
Parmi les agitations les plus originales, on notera celles-ci, venues du Sud Global malgré les réticences du gouvernement national, de rassemblements de Maoris en Nouvelle Zélande, clamant leur cri de guerre ‘Haka’ en faveur de Kirk (‘Haka’, fameux cris & gesticulations poussés et effectués en cadence par les quinze rugbymen de l’équipe historiquement la plus fameuse et la plus glorieuse du monde, des ‘All Blacks’ néo-zélandais, avant de commencer chaque match international).
« Des hommes maoris font désormais le buzz en exécutant le haka pour Charlie Kirk.
» C'est absolument dingue. L'influence de Charlie s'est répandue dans toutes les cultures. Et pas seulement en Amérique, loin de là. »
Doutes & circonstances
...Donc et à part cela, le doute s’étend sur les circonstances du crime, et précisément, outre l’auteur-organisateur arrêté, les organisateurs et auteurs. Il s’avèrerait que Kirk, que certains dénonçaient comme un sioniste génocidaire en raison des discours qu’il n’a cessés de tenir pendant de nombreuses années, se trouvaient en réalité dans une phase de doute profond, sinon de tournant complet devant le spectacle du “traitement” quasiment clinique appliqué aux Palestiniens.
Diverses sources de bonne tenue, républicaines mais surtout indépendantes, comme Tucker Carlson et Megin Kelly, ont donné ou repris des détails sur les positions de Kirk, et notamment son durcissement récent à l’encontre d’Israël et de l’aide US à Israël. L’intervention de Kirk contre le bombardement US de l’Iran effectué “pour Israel” est ainsi décrite par Carlson et Kelkly :
« Charlie Kirk a été l'un des seuls à se rendre dans le Bureau ovale pour avertir qu’“une guerre avec l'Iran pourrait véritablement nuire à notre pays”, a déclaré Tucker Carlson.
» “C’était une position impopulaire. Il n'avait pas besoin de l'exprimer. Pourtant, il l'a fait.”»
Larry S. Johnson a publié un article où il fait état d’un réel malaise qui grandit dans les milieux MAGA, et notamment parmi les meneurs-“influenceurs” les plus fameux du mouvement, par rapport à la version officielle de l'assassinat. Un article du site ‘Grayzone’ alimente ce sentiment à l’aide d’informations données sans restrictions par le site dont la réputation de probité est largement admise. Johnson donne quelques extraits, dans ces trois paragraphes :
« Charlie Kirk a rejeté une offre faite plus tôt cette année par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou d'organiser une nouvelle injection massive de fonds sionistes dans son organisation Turning Point USA (TPUSA), la plus grande association de jeunes conservateurs des États-Unis, selon un ami de longue date du commentateur assassiné s'exprimant sous couvert d'anonymat. La source a déclaré à The Grayzone que l'ancien influenceur pro-Trump pensait que Netanyahou cherchait à le réduire au silence, alors qu'il commençait à remettre en question publiquement l'influence écrasante d'Israël à Washington et exigeait plus d'espace pour la critiquer.
» Dans les semaines précédant son assassinat le 10 septembre, Kirk avait développé une haine envers le dirigeant israélien, le considérant comme une “brute”, a déclaré la source. Kirk était écœuré par ce qu'il avait vu au sein de l'administration Trump, où Netanyahou cherchait à dicter personnellement les décisions du président en matière de personnel et utilisait des agents israéliens comme la milliardaire Miriam Adelson pour maintenir la Maison Blanche sous sa coupe.
» Selon un ami de Kirk, qui bénéficiait également d'un accès privilégié au président Donald Trump et à son entourage, Kirk avait vivement mis en garde Trump en juin dernier contre tout bombardement de l'Iran au nom d'Israël. “Charlie était le seul à avoir fait cela”, a-t-il déclaré, se souvenant de la façon dont Trump lui avait “aboyé dessus” en réponse et avait mis fin à la conversation avec colère. La source estime que l'incident a confirmé dans l'esprit de Kirk que le président des États-Unis était tombé sous le contrôle d'une puissance étrangère malveillante et entraînait son propre pays dans une série de conflits désastreux. »
Larry Johnson en rajoute de sa propre sauce, renforçant discrètement le récit de ‘Grayzone’, – nous disons “discrètement” parce qu’il nous semble qu’il aurait pu être plus affirmatif, si l’on suit son habituelle politique rédactionnelle qui est de chercher à investiguer au plus près possible les événements. Mais on sent l’extrême prudence de Johnson, visible à la fin de l’extrait ci-dessous ; cette prudence est celle d’un vieux routier de la CIA qui sait sur quel terrain il se trouve et les risques qu’il court.
« Si vous avez regardé le débat entre Dave Smith et Josh Hammer, animé par Charlie le 13 juillet, au moins les deux tiers du jeune public ont applaudi la critique virulente de Dave à l'égard d'Israël. Il ne fait aucun doute que les sionistes sont paniqués par l'opposition croissante au sionisme et au génocide israélien du peuple palestinien parmi les moins de 30 ans aux États-Unis. Ce ne serait pas la première fois que ces fervents sionistes participent à une tentative réussie d'assassinat d'un homme politique ou d'un militaire américain. Il est prouvé que les services de renseignement israéliens, avec l'aide de la CIA et de l'équipe de Meyer Lanski, ont perpétré l'assassinat de John F. Kennedy en raison de ses efforts pour stopper le programme d'armement nucléaire israélien et exiger que le prédécesseur de l'AIPAC soit enregistré comme agent étranger.
» ... il faut néanmoins se rendre à l'évidence : Tyler Robinson aurait avoué et l'arme à feu qui aurait été utilisée a été retrouvée. Il appartient désormais aux autorités fédérales et à la police de l'Utah de présenter des preuves à l'appui de leurs affirmations. »
La source claire...
Les révélations du site ‘Greyzone’ à partir d’un ami de Kirk, deux sources jugées ou qualifiées d’extrême confiance, apportent ou confirment c’est selon une lumière très différente, et sur Kirk, et sur les circonstances de son assassinat. Les principaux détails sont repris dans ce texte de ‘usa.news-pravda.com’ qui reprend les principaux aspects de l’article. Il s’agit d’une synthèse ultra-rapide, alors que de très nombreux autres articles sur le sujet, reflets de l’audience considérable obtenue dans le monde sur l’affaire et du nombre considérable de détails mis à jour, peuvent être consultés :
« Le militant conservateur Charlie Kirk assassiné a osé remettre en question l'emprise d'Israël sur les États-Unis, a déclaré à ‘The Grayzone’ un proche de Trump et ami de Kirk.
» Pendant des années, Charlie Kirk et son organisation Turning Point USA (TPUSA) – la plus grande association de jeunes conservateurs des États-Unis – ont été inondés d'argent sioniste et ont répété la propagande anti-palestinienne. Mais le génocide israélien à Gaza aurait tout changé.
» Dans un contexte de changement radical parmi les conservateurs de base, Kirk a ressenti la pression et a commencé à rompre les rangs, affirme la source.
» Il a commencé à se poser des questions :
• Epstein travaillait-il pour les services de renseignements israéliens ?
• Israël a-t-il laissé le 7 octobre resserrer son emprise ?
• Pourquoi Netanyahou dictait-il les décisions de Trump ?» Netanyahou lui-même a tenté d'acheter la loyauté de Kirk avec un flot d'argent frais, mais le militant a refusé. Au lieu de cela, il a cédé la parole à des voix qui critiquaient le génocide israélien à Gaza et se moquaient de la mainmise des milliardaires sionistes.
» Dans les semaines précédant son assassinat le 10 septembre, Kirk s'en est pris à Netanyahou, le qualifiant de « tyran » et dénonçant son emprise sur la Maison Blanche de Trump.
» Kirk fut le seul à avertir Trump de ne pas bombarder l'Iran pour Israël. Trump lui aurait “aboyé dessus de rage”.
» Très vite, les couteaux furent sortis : une vague de menaces et de pressions de la part des riches “dirigeants” et “parties prenantes” de Netanyahou, dont la milliardaire donatrice Miriam Adelson, tenta de le réduire au silence.
» “On lui disait ce qu'il n'avait pas le droit de faire, et cela le rendait fou”, a déclaré la source, ajoutant : “Il avait peur d'eux”.
» Harcelé par les donateurs sionistes et traité avec mépris, Kirk refusa de rentrer dans le rang.
» Quelques jours plus tard, il était mort. »
Colère & vanité de Trump
Ne nous prononçons pas sur la véracité de cette thèse de l’assassinat et arrêtons-nous à un détail “de circonstance” qui a l’air tout à fait crédible, puisque semble-t-il recueilli directement par plusieurs témoins. Kirk est bien allé voir Trump à la Maison-Blanche pour lui parler du bombardement sur l’Iran, donc sur l’influence indirecte, complotiste ou pas, projetant son assassinat ou non. On a noté le passage :
« Kirk avait vivement mis en garde Trump en juin dernier contre tout bombardement de l'Iran au nom d'Israël. “Charlie était le seul à avoir fait cela”, a-t-il déclaré, se souvenant de la façon dont Trump lui avait “aboyé dessus” en réponse et avait mis fin à la conversation avec colère. La source estime que l'incident a confirmé dans l'esprit de Kirk que le président des États-Unis était tombé sous le contrôle d'une puissance étrangère malveillante et entraînait son propre pays dans une série de conflits désastreux. »
Cette “colère”, sur la véracité de laquelle on peut donc s’entendre sans nécessité, – horreur & malédiction, – d’accuser les sionistes ou les Israéliens d’avoir fomenté un coup tordu, est un point fort intéressant. Il l’est parce qu’il s’agit de Trump et qu’on connaît son humeur, et qu’on sait qu’il en est prisonnier ; il en est prisonnier même s’il s’agit de l’affaire Epstein ; même dans ce cas, il est prisonnier de l’affaire Epstein, mais cet emprisonnement est une chose extrêmement grave parce qu’il y a son humeur et qu’il en est prisonnier également, – et bien plus encore ! On mesure l’imbroglio d’extraordinaires incertitudes qui président à cet état de choses ressemblant à un volcan en ébullition furieuse.
L’effet sur MAGA, surtout sur les meneurs-influenceurs, devient alors redoutable. Si vraiment, un Kirk, aveuglément trumpiste, a pensé cela (« confirmé... que le président des États-Unis était tombé sous le contrôle d'une puissance étrangère malveillante et entraînait son propre pays dans une série de conflits désastreux ») et l’a fait croire, bien entendu sans le vouloir ni peut-être y croire réellement (beaucoup plus improbable), alors le cas est redoutable. Car il est bien possible, après tout, que Trump n’ait agi contre l’Iran que selon ses propres “plans”, certes influencés par les Israéliens mais par le moyen de la flatterie et nullement celui de la stratégie à laquelle il (Trump) ne comprend rien, et qu’il y ait cédé par irrésistible vanité pour des résultats très incertains mesurés aujourd’hui, – et qui le vexent horriblement. Même là, le résultat est similaire et catastrophique : le doute qui a saisi les foules MAGA depuis longtemps, atteint désormais les cadres les plus populaires, les plus nécessaires, les entraînant de surplus dans une hostilité d’abord latente mais bientôt visible à l’encontre d’Israël.
Or, les israéliens-sionistes, qui connaissent bien la vanité de Trump et la manipulent, oublient un peu trop souvent qu’eux-mêmes sont notablement vaniteux. Il n’étonnerait personne d’apprendre qu’ils se sont eux-mêmes dissimulés à eux-mêmes, de hiérarchie en hiérarchie, les véritables résultats catastrophiques de la riposte iranienne, pour préserver le capital moral et psychologique de la réputation d’une défense invincible et d’une armée débordante du pureté. Il n’étonnerait pas non plus grand’monde qu’à manœuvrer comme ils le font, ils perdent eux aussi le sens des choses et aillent quelque part, ici ou là, un pont trop loin, une bombe trop loin ou une liquidation trop loin. Les MAGA n’aimeront pas, ils ont eux aussi leurs petites manières et quelques fidélités (le patriotisme, par exemple). Ainsi s’amorcerait un spectacle étrange où deux complices forcés, qui se haïssent sans doute, Trump et les sionistes, se pousseraient l’un l’autre à la faute suprême.
Mis en ligne le 13 septembre 2025 à 17H00
mardi 9 septembre 2025
Weaponizing Time: Elite Anxiety and the Fight for a Closing Window
Welcome aboard Worldlines! You’ve joined a space where we untangle the threads connecting geopolitics, societal issues, and modern history. As someone exploring how people and places shape our world, I’m excited to share research-driven insights that go beyond the usual headlines. For now, you’ll receive select analyses right in your inbox. But if you’re curious to look deeper—from detailed curated bibliographies to subscriber-only discussions—consider upgrading to full access. The first of a two-part analysis. Here, we dissect the ideological and historical roots of Western elite panic. Next, we examine its material base and the dangerous military doctrines it has spawned.
Prelude: The Mist That Never Burns OffWe stand at an inflection point where the very architecture of global order is being recalibrated. Dmitry Trenin, former colonel of Russian military intelligence, director emeritus of the Carnegie Moscow Center, and astute chronicler of an emergent multipolarity, frames this process in early July 2025 as he observed:
Trenin's insight is clear: conflict now permeates the global system like fog, diffuse, omnipresent, obscuring the horizon. This article, however, looks beyond the visible eruptions (as critical as they are): Tariffs rise, joint war games hosted by Australia not seen on this scale before, and nuclear sharing arrangements from Washington to London are now announced in the press. Then there are the verbal nuclear tensions, or what KJ Noh, a geopolitical analyst specializing in the continent of Asia, recently called dangerous precisely because it signals movement up the escalation ladder:“The signals themselves are part of that ladder." And most recently, Washington has moved ships and troops into the Caribbean near Venezuela while placing President Nicolás Maduro on a wanted list. Such events and processes are serious symptoms. But what lies beneath all of this? Our focus will examine the subterranean frameworks of elite cognition, which have developed over time, that convert economic emergence into an existential threat. When Trenin speaks of a war “already here,” he describes a reality where development itself, technological leaps, infrastructure corridors, and resource sovereignty are seen as weapons by Western (elite) perception. The mist that grows out of these worldviews is obscuring the chessboard, and it is (partly) manufactured. This, then, is a dissection of that fog’s composition:
Washington and its closest allies (or vassals) are not even trying to out-develop BRICS on civilian terms; they aim to bleed them, to overextend them, to underpower them: economically, diplomatically, kinetically—before the technological gap flips irreversibly. What we are observing is a desperate game of chance based on the assumption that military attrition can (at least) stall a tectonic shift in the current global order. That choice, rooted in an older colonial logic which framed “non-Western development” as inherently threatening, explains why every Russian drone or Chinese port deal is read as casus belli. The hourglass drains as Western elites weaponize time itself, turning uncertainty into their sharpest weapon through a fog deliberately engineered not to burn off; for in this manufactured mist, they seek to stall the very shift they cannot prevent. Introduction: A Changing WorldA quiet, palpable panic simmers beneath the official communiqués of Washington and Brussels. This elite anxiety defies conventional polling, not least because its subjects expertly evade scrutiny. It is deeper, almost existential: a dawning recognition among Western power centers, particularly the United States and its core dependencies, that their entrenched political, economic, and military hegemony is unraveling. Surface manifestations appear frantic, even disorganized, yet this panic fuels a far more perilous response: calculated, systematic escalation. The post-1945 order, engineered for transatlantic dominance, frays as BRICS consolidates influence, sovereign assertions multiply, and critical resources flow beyond Western control. For elites whose material and symbolic status depends on global primacy, this shift threatens more than markets or ideology; it undermines their foundational position in the world hierarchy. The loss is tangible: energy supplies, mineral wealth, shipping lanes, and the ability to dictate rules of trade and finance now resist their reach. Extraordinary profits shrink, military power projection falters, and coercive leverage over commercial agreements weakens. This anxiety has roots in history. To understand its depth, we must revisit the contrasts between today’s multipolar challenge and the Cold War era it superficially resembles. I. From Cold War Containment to Material ErosionComparisons to the Cold War reveal the distinction. Back then, the Soviet Union offered an ideological rival but did not jeopardize the core material underpinnings of Western power. Global resource flows remained secure, and technological leadership was largely intact. Containment was brutal but feasible: as Lindsey A. O’Rourke documents, the U.S. executed 64 covert and six overt regime-change operations between 1947 and 1989. China’s rise is qualitatively different. It reshapes the channels through which global capital and resources move. Unlike the isolated Soviet experiment, China embedded itself in supply chains while simultaneously building parallel systems of trade, finance, and infrastructure. Economist Yi Wen captures the transformation in The Making of an Economic Superpower:
What this model challenges is not merely Western ideology but the very narrative of exceptionalism that has justified elite power for centuries. An Existential Model ShiftThis alternative model disproves Western exceptionalism. Prosperity no longer appears tethered to liberal democracy or free-market capitalism, undermining both ideology and material dominance. As historian Adam Tooze observed in his June 2025 address at the Center for China & Globalization:
In green technology, for example, China “has completely broken the envelope” with ultra-high voltage transmission, creating “the global electrostate… proudly bearing the China State Grid label.” Tooze concludes:
Technological change does more than solve shared challenges; it reshapes geopolitical hierarchies. Western elites face a comprehensive reordering of the systems that sustained global primacy since 1945: resource access, financial mechanisms, and the technological edge that underpinned military dominance. Digital hegemony remains contested but not yet lost; time remains to attempt victory in the technological-military race—a fact evident in the growing fusion of military-tech corporations and war-driven state actors. Strategic Ambiguity and Elite SurvivalWithin this context, strategic ambiguity—deliberate, public unpredictability—and synergetic multi-domain operations—integrated military, economic, and psychological pressure—emerge less as tactical maneuvers than as survival mechanisms. They aim not at outright victory but at maintaining the appearance of control. Born from supremacist frameworks and amplified by deepening inequality, these doctrines were first described not as Western innovations but as alleged Russian or Chinese “efforts to remain below the threshold of armed conflict,” as one 2020 Military Intelligence Professional Bulletin article put it. Ironically, they forecast the very doctrines NATO and U.S. planners would refine for themselves. As Emmanuel Todd has noted, projection often reveals more about the accuser than the accused. What we are witnessing is a desperate gambit: ambiguity and integrated pressure deployed to manufacture friction, delay an irreversible transformation, and preserve privilege against the momentum of history. With this backdrop, the article turns to the deeper structures and historical continuities that explain how elite anxiety has transformed into a doctrine of permanent, low-visibility conflict. II. The Ideological Foundations of Elite PanicA world in flux disrupts not only geopolitics but the mental architecture of those who believed history had ended in their favor. As geopolitical economy analyst Warwick Powell observes, the slow decline of Western hegemony brings into question the entire philosophical edifice that justified its global dominance:
The story Powell names, colonial liberalism, rests on a hierarchical view of human development: that freedom, civilization, and rational governance unfold along a European timeline, measured by proximity to Western norms. Religious and secular strands meet here: Hegel and Mill, missionary and merchant, university and gunboat. The belief in a civilizing mission still informs foreign policy, even when cloaked as “democracy promotion” or “humanitarian intervention.” This architecture adapted with the slow process of decolonization. Where the metropole once ruled by decree, it now governs by standards, benchmarks, and conditionalities. Where the empire once drew borders, it now sets rules for trade, finance, data, and “responsible” technology. And when material realities threaten the story, the story is rewritten as a threat assessment. (Which in turn informs actions.) Racial Militarism as PrehistoryJasmine K. Gani, a scholar of international relations in a historical perspective, shows that European militarism surged not from a sense of superiority alone but from civilizational anxiety, insecurity about rank when “an ascendant Muslim Orient” pressed close in the fifteenth and sixteenth centuries. The response was twofold: material expansion and discursive boundary‑making. In her words:
Gani notes how proximity sharpened anxiety: ideologues often placed “Oriental” peoples relatively high, just below Europeans, so closeness had to be pried open with stigma. American ethnologist John Wesley Powell (1888) had already identified military strength, organization, and a capacity for destruction as traits of an “advanced, civilized community.” The equation held: to be modern was to monopolize organized violence at home and project it abroad. Read with Max Weber, the story is familiar: the monopoly of legitimate organized violence becomes the hallmark of the modern state, while the ability to project that violence becomes the hallmark of a “civilized” one. Rising militarism in the eighteenth and nineteenth centuries then “played a central role in embedding racial hierarchies in the European imagination,” which were materialized in colonial administration. Gani, thus, supplies the prehistory; what follows is its codification. Colonial Liberalism’s Strategic ReincarnationsJohn M. Hobson’s The Eurocentric Conception of World Politics traces how early IR formalized this racial worldview. Between 1860 and 1914, two branches coalesced: racist‑realism (Mahan, Mackinder), seeking to contain the capable non‑white, and liberal racism (Pearson, Kidd), promising uplift that faded, when needed, into exterminatory projects. The “standard of civilization” ranked Europeans at the top (with Western hyper‑sovereignty and denial of Eastern and Southern sovereignty), “yellow barbarism” in the middle, and “black savagery” at the bottom. Hobson catalogs the fears that animated both branches: “yellow demography,” “tropical climate,” “racial inter‑breeding,” and the “enemy within” of an “unfit” white working class and shows how they influenced and, consequently, organized conquest and policy. In contemporary policy we can still recognize three lanes that reflect these worldviews:
These mental frameworks lead to routinized practices, embedded in law, procurement, and media. The names have changed; the organizing grammar has not. Still, there was a short historical exception. The Cold War ExceptionThe Cold War represented a temporary deviation from this pattern, not its negation. Western elites viewed the USSR as an ideological rival rather than an existential threat to their domestic and global roles. During the post-war order, for forty years, western elites bought social peace to their countries: rising wages, cheap petrol, subsidized university places. Why? Because the USSR's very existence, combined with strong labour unions, made concessions cheaper than repression of inner opposition. Once the Soviet Union folded, the bargain expired. Profits recovered, inequality climbed, and social programs atrophied. The US functional and governing elites succeeded in containing the "threat" through forceful interventions (Korea, Vietnam, Yugoslavia), covert operations (El Salvador, Chile, Burkina Faso), and less coercive means in European countries. This allowed for détente and elite compromise (Nixon's China opening). The global opening to globalization rested on the idea of a civilizing mission through commerce, which "failed" specifically concerning China. But what about today? A Doctrinal Exhibit: Russian Perspective and Operational Framework (2020)A recent example of this grammar appears in the Military Intelligence Professional Bulletin article Russian Perspective and Operational Framework. The paper warns that Russia employs a “whole‑of‑Russia” approach that blurs competition and conflict, and civilian and military spheres. It begins by admitting a categorical error that reveals the underlying framework:
The authors then re‑cast a diverse policy repertoire as a single campaign:
Conceding that Russian actions are largely positional, they nevertheless fold everything into one category:
Having simplified, the conclusion follows: “unacceptable risks to NATO” and the need for “enhanced forward posture.” Thus, the barbarian‑containment frame persists without explicit slurs. Yet, port investments, gas contracts, or lithium deals are read as “below‑threshold warfare,” i.e., casus belli by other means. The significance lies less in tactical analysis than in assumption: non‑Western development is intelligible primarily as a threat. A civilizational coding—“Eurasian,” “not European”—anchors a worldview in which whole societies are construed as engaged in permanent, whole‑of‑nation warfare. That reading licenses a mirror response: continuous sanctions, information operations, posture changes, technology denial, and proxy support woven into a single operational fabric. Civilizational Essentialism in the Mainstream: Media as Ideological ConduitOnce lodged in doctrine, the grammar travels from staff papers to the TV studio, where it tries to acquire popular legitimacy. Consider two appearances on Germany’s Markus Lanz, one by military analyst Florence Gaub (2022) and another by journalist Katrin Eigendorf (2025). Gaub offered the template:
Eigendorf hardened the line:
The pattern is consistent: an entire population is rendered war‑minded, death‑accepting, and collectively implicated in violence. “DNA” language pushes the argument toward biologized cultural determinism, a direct echo of early twentieth‑century eugenic thinking that Hobson catalogs. The move mirrors the military paper’s injunction to “simplify… to one—warfare.” As complexity collapses, the range of legitimate policy narrows; sanctions and collective punishment become thinkable as moral necessity. Emmanuel Todd’s aside captures the projection at work: “Russia is our Rorschach test.” However, the danger is not rhetorical excess alone. This discourse prepares the public for policies that treat entire societies as legitimate targets. Diplomacy shrinks, escalation reads as prudence, and “peace” becomes a synonym for capitulation. III. Temporal PanicHistorian Paul Chamberlin reminds us that empires are governed by clocks (as they are by territory and resources). In the 1930s, a crowded world of empires generated enclosure anxiety: most of the globe was already partitioned; the United States rose meteoric in the West; the Soviet Union consolidated in the East. Leaders in Rome, Tokyo, and Berlin drew a blunt lesson: to matter, you must have an empire, and time was short. As Chamberlin puts it, aspiring powers felt they had “a short window of time to build themselves up and to seize… imperial territories” before they would be “at the mercy” of rival hegemons. Wars ignited not solely over abstract ideology but over access and order: who controlled territories, sea lanes, and resource flows. Britain and France fought Germany not because it was Nazi in essence, Chamberlin notes, but because it invaded Poland, threatened the existing structure; in Asia, Japanese encroachment on Burma, Malaya, the Dutch East Indies, and the Philippines triggered conflict. The lesson for today is the question of tempo. When U.S. planners speak of “shrinking windows” with China, they voice an old imperial anxiety in modern terms: act now or be constrained later. Present resonance: Washington now thinks in terms of supply‑chain sovereignty and chokepoint stewardship, not per se territorial expansion (even though this had been voiced by Trump around the question of Greenland and Canada). BRICS de-dollarization, nationalization of critical minerals, and the rerouting of energy corridors are perceived in Washington as threats. The fear is not just that ideology spreads; it’s that access hardens against leverage. Chamberlin’s observation that Britain went to war over territorial encroachment finds echoes in twenty‑first‑century practice, where interventions and sanctions aim less to promote democracy than to arrest realignment of control over pipelines, ports, and payments. The proxy template persists:
Operationally, the continuity is stark. The 1940 Plan Dog memorandum set “Germany first” and envisioned using British imperial bases as launchpads. In September that year, the Destroyers‑for‑Bases deal exchanged decommissioned U.S. ships for 99‑year leases on British colonial sites across the Western Hemisphere. Maritime power, logistics, and amphibious proficiency allowed Washington and London to hold the initiative while the Soviets and Chinese fought largely on the defensive. By early 1944, Allied fear was no longer of Axis victory but that the Soviets would win too quickly and dictate peace: one motive for the rush to Normandy. The modern analogue is often about China: if Chinese tech‑industrial capacity races ahead, it will write the standards and close the window on coercive leverage. That temporal panic shapes today’s escalatory bias. Colonial Violence RepatriatedChamberlin is blunt about method. Anglo‑American “strategic bombing” prior to spring 1944 largely meant bombing civilians. The permissibility of such campaigns was incubated in the interwar colonies, where bombardment of Ethiopian towns or artillery against Damascus was coded as “savage warfare.” With World War II, that repertoire migrated home. In a “savage war,” the restrictions on “civilized” war do not apply; entire populations become targets; resettlement and reprisals follow. The same cognitive ladder that renders non‑Western societies “outside” the laws of civilized war makes population‑level targeting thinkable again. The category slides easily forward into the present. Today, population‑centric punishment frequently arrives through financial siege (broad sanctions that collapse wages and medicine imports), infrastructure strikes (grids, bridges, ports), and information throttling (de‑platforming and media bans). These are the late‑modern lineal descendants of the “savage war” toolkit: civilian pain is treated as leverage rather than as a constraint on policy. IV. Pointillist Empire: Light‑Touch, Heavy LeverageOut of this convergence emerged a lighter imperial form. As Daniel Immerwahr argues, post‑1945 America did not annex vast territories like empires of old. Yet, it built an archipelago of bases, paired with naval and air supremacy, financial chokepoints, and technological standards: a “pointillist empire” that could be everywhere, and, when signalling was needed, brutally exemplary. Amphibious reach, carrier groups, global airlift, and the ability to strike atomically or conventionally from dispersed nodes preserved initiative without formal colonies. Cultural and informational infrastructures, Hollywood, NGOs, and development banks completed the grid. This form is most vulnerable where multipolar sovereignty closes chokepoints and re‑routes flows.
Closing Notes: Transition to Part IIMethods refined abroad return to organize life at home (from the Western viewpoint); languages coined for an empire reappear as common sense. The feeling of time running out is not a novelty in imperial statecraft, but it is once again the principal accelerant. Where the metropole once feared territorial enclosure, it now fears sovereignty by other means: development banks with their own standards, lithium nationalization, energy corridors that bypass favored hubs, payment systems that ignore the dollar. The pointillist empire of bases meets a world busy rerouting the map. The response still follows an old grammar. Strategic ambiguity and the logic of multi-domain operations supply the administrative nerve of a “savage war” mindset updated for the 21st century: whole societies are read as civilizational threats, so whole societies become fair game through sanctions that collapse wages and medicine imports, through tech denial lists that strangle industrial lifecycles, through information campaigns that fix an enemy’s “DNA.” The media essentialism of Gaub and Eigendorf, along with the doctrinal simplifications in staff papers, provides a license for a strategy that must believe in the barbarism of its targets to justify permanent pressure or worse. In that fog, the wager is simple. Not to win in any decisive sense, but to win time: to keep the attrition plateau intact until some outside relief (a technological leap, a rival’s crisis) restores room to maneuver. It is governance by delay. What is happening in material terms? Which doctrines, budgets, and pipelines knit the fog together? Where might the plateau crack: fiscal saturation, alliance fatigue, or a lurch into escalation when other strategies stop working? Part II takes up those questions. We shift from worldview to machinery—qualitatively, by reading the texts and artifacts that do the work:
If this essay clarified anything or made you ponder, add your voice. Comment, share, translate, argue with the premises. The debate over how time, technology, and ideology are being weaponized belongs to all of us, not just to think-tanks and late-night panels. Support Independent AnalysisIf this first installment on elite anxiety, strategic ambiguity, and the politics of time proved useful, please consider helping me keep this project going:
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