dimanche 21 juillet 2024

Appel à l’initiative du Comité de liaison européen contre la guerre, réuni le 4 mai à Paris, avec des délégués de seize pays

« Ce n’est pas quand la guerre tue 1 000 soldats par jour, quand les libertés sont supprimées par la censure et la loi martiale qu’on peut combattre la guerre, c’est avant, quand on peut encore s’organiser, manifester. Cette fois, il faut les empêcher avant ! »
 

Biden, Scholz, Macron, Sunak, Meloni… Vos guerres, c’est non !
 

Vous êtes responsables des massacres et des guerres.
Le 24 avril le Congrès des Etats-Unis
a voté 95 milliards de dollars, pour
la guerre en Ukraine, pour livrer
des armes à l’armée de Netanya-
hou, pour le déploiement guerrier
face à la Chine. La réponse a été donnée par
une vague formidable de mobilisation des
étudiants, partie de l’université de Columbia
(New York), reprenant le mot d’ordre : « Geno-
cide Joe. You can’t hide. How many kids have
you killed today ? ».
Plus de 100 000 Palestiniens ont été tués, sont
mutilés, ou portés disparus. Des centaines de
milliers d’enfants sont affamés, privés de
soin et d’école, pour beaucoup maintenant
orphelins, traumatisés par l’étendue des
bombardements et des destructions perpé-
trés par l’armée de B. Netanyahou.
Les chefs d’Etat et de gouvernement, à
commencer par celui des Etats-Unis, suivi
par l’Union européenne, sont responsables
de ce que la Cour internationale de justice a
qualifié de probable génocide et dont des
millions de gens horrifiés sont chaque jour
les témoins. Les gouvernements participent à
l’écrasement du peuple palestinien en orga-
nisant les livraisons d’armes et de compo-
sants militaires à Israël et en maintenant les
accords commerciaux avec l’Etat qui tue et
détruit toute forme de civilisation dans la
bande de Gaza.
Malgré l’inaction, voire le silence, des som-
mets du mouvement ouvrier, des protesta-
tions, des mobilisations puissantes
s’étendent dans tous les pays du monde, sur
tous les continents, y compris en Israël, pour
la défense du peuple palestinien et de ses
droits.
Les gouvernements et l’Union européenne
qui ont permis et continuent de soutenir ce
génocide (qualifié comme tel y compris par
le pape), tentent aujourd’hui de tempérer
leur propos, effrayés par les conséquences de
leur politique en Palestine et dans leur
propre pays.
Les gouvernements veulent désormais nous
engager davantage dans la guerre en Ukraine,
en envoyant des troupes et en nous plon-
geant dans un conflit entre puissances
nucléaires. Les mêmes qui nous avaient
vendu l’Union européenne comme un
espace de paix, préparent aujourd’hui la
guerre.
Le mouvement ouvrier allemand, contre la
guerre, a exigé « du beurre au lieu de canons ».
Mais, de la part de nombreux gouvernements
comme de l’UE, des voix s’élèvent pour la
mise en place d’une économie de guerre, qui
signi-fie une attaque générale contre les
conquêtes sociales, les libertés démocra-
tiques, et les services publics que les combats
ouvriers ont imposés dans chaque pays.
Aussi longtemps que les sommets des syndi-
cats soutiennent l’orientation guerrière des
élites dirigeantes en Europe, ils ne pourront
pas empêcher la destruction de ces
conquêtes ouvrières.
Des deux côtés de la frontière russo-ukrai-
nienne, des jeunes sont raflés dans la rue,
dans les villes et les campagnes, pour être
envoyés de force au front et à la mort. Quand
Poutine enrôle 300 000 nouveaux soldats,
Zelensky abaisse de deux ans l’âge de la
conscription. Et cela pour servir de chair à
canon au service des multinationales et des
oligarques de tous bords. Nous refusons que
cette guerre s’étende. Nous voulons qu’elle
s’arrête immédiatement.
Face à tous les gouvernements va-t-en-
guerre, qui prétendent hypocritement défen-
dre la paix et la démocratie tout en
démantelant partout les acquis sociaux et
démocratiques, refusent des négociations et
le cessez-le-feu, poursuivent les livraisons
d’armes, nous sommes aux côtés des jeunes
ukrainiens et russes qui n’en peuvent plus de
la guerre, aux côtés des travailleurs et des
jeunes qui refusent la guerre et l’oppression,
et exigent le cessez-le-feu, la levée du blocus
de Gaza et la satisfaction des revendications
sociales et politiques.
Nous disons : pas en notre nom !
– Nous refusons les guerres et la barbarie,
qui ne profitent qu’aux puissants et aux
industriels de l’armement dont les profits
explosent.
– Nous refusons, pour nous, pour nos
enfants, pour nos petits-enfants, d’être
entraînés dans la guerre et la militarisation
de toute la société.
– Nous refusons les budgets militaires tou-
jours plus élevés sous tutelle de l’Otan et de
l’Union européenne, nous dénonçons la
guerre sociale menée contre les travailleurs
et la jeunesse.
– Nous refusons toutes les atteintes aux liber-
tés, les menaces et la répression. Nous défen-
dons la liberté d’expression, de réunion, de
manifestation, et le droit de grève, particuliè-
rement menacés.
La mobilisation des peuples pourra bloquer
l’escalade meurtrière dans laquelle les gou-
vernements veulent nous entraîner, et stop-
per les livraisons d’armes.
En nous rassemblant par-delà les frontières,
nous agissons pour l’unité internationale des
travailleurs et des jeunes pour imposer le
cessez-le-feu et la réaffectation des budgets
militaires aux besoins vitaux de la popula-
tion, à l’école, aux hôpitaux, aux salaires et
aux pensions.
Arrêt du massacre du peuple palestinien !
En Palestine comme en Ukraine,
cessez-le-feu immédiat !
Arrêt des livraisons d’armes !
Non à toute intervention militaire
des forces de l’Otan en Ukraine !


Premiers signataires de 20 pays européens
ALLEMAGNE : Michael Altmann, Ver.di
Hesse, santé services sociaux, enseigne-
ment et sciences ; Carla Boulboullé, jour-
nal Sopode (Politique social-démocrate) ;
Britta Brandau, membre de Ver.di, secré-
taire adjointe Die Linke (Hesse) ; Reiner
Braun, Bureau de l’internationale pour la
paix (IPB) ; Isabelle Cassel, PeaceLab,
membre de Was Tun ; Henning Frey, Was
Tun Cologne, syndicat ensei-gnant GEW ;
Harri Grünberg, coordinateur de Was Tun ;
Dr Khaled Hamad, secrétaire de la
communauté palestinienne d’Allemagne ;
Susanne Hille, responsable syndicale ; An-
drej Hunko, député au Bundestag, Alliance
Sahra Wagenknecht ; Kristine Karch, co-
coordinatrice du réseau inter-national « No
to war – No to Nato » ; Sean Conner, di-
recteur exécutif du Bureau de l’internatio-
nale pour la paix (IPB) ; Jutta Kausch,
animatrice de la Coordination berlinoise
pour la Paix ; Gotthard Krupp, direction
Ver.di pour Berlin et Brandebourg, journal
Sopode (Politique social-démocrate) ;
Mario Kunze, secteur de la Santé, membre
Ver.di ; Andreas Kutsche, Ver.di, conseiller
municipal, Alliance Sahra Wagenknecht ;
Dieter Lachenmayer, coordinateur Bade-
Wurtemberg réseau pour la Paix ; Barbara
Madj Amin, animatrice de la Coordination
berlinoise pour la Paix ; Thilo Nicklas, se-
crétaire adjoint IG Bau Cologne et Bonn ;
Dr Christof Ostheimer, militant pour la paix
dans Ver.di Nord ; Kathrin Otte, cercle de
coordination de Was Tun ; Marcus Steiger,
journaliste ; Josephine Thyrêt, responsable
syndicale Ver.di dans la santé, Alliance
Sahra Wagenknecht ; Laura v. Wimmers-
perg, animatrice de la coordination berli-
noise pour la Paix.
AUTRICHE : Axel Magnus, secrétaire du
comité d’entreprise, Groupe Sociaux-dé-
mocrates et syndicalistes contre la politique
d’état d’urgence ; Thomas Kopalek,
Groupe Sociaux-démocrates et syndica-
listes contre la politique d’état d’urgence ;
Stefan Grasgruber-Kerl, secrétaire de la
section 1 du SPÖ Josefstadt ; Werner Driz-
hal, membre du SPÖ et syndicaliste ; Gün-
ther Mitterecker, membre du SPÖ de la
section locale de Tullnerbach ; Franz Kos-
karti, président de la fraction des syndica-
listes sociaux-démocrates de Favoriten
(Vienne) ; Andreas Auzinger, conseiller
municipal, membre du Parti communiste
autrichien (KPÖ).
BELGIQUE : Ludo de Brabander, respon-
sable Vrede (Mouvement pour la Paix) ;
Pr De Cautern, philosophe, Université catho-
lique de Leuven ; Nordine Saïd, militant dé-
colonial, membre de Bruxelles Panthères et
du Mouvement citoyen Palestine ; Pierre
Galland, sénateur honoraire ; Pierre Deb-
baut, préfet honoraire de l’Athénée Royal de
Neufchâteau ; Emmanuel Chidozie, docto-
rant-chercheur à l’Université catholique de
Leuven ; Joëlle Dubois, membre du mouve-
ment Quaker, Bruxelles ; Ria Verjauw, Mou-
vement pour la paix de Leuven ; Luk
Vervaet, ancien enseignant en milieu carcé-
ral ; Willems Martin, organisateur national
des travailleurs freelance dans la Confédéra-
tion des syndicats chrétiens ; Georges Ber-
ghezan, Comité de surveillance de l’Otan
(CSO) ; Claire Delstanche, DiEM25.
CHYPRE : Androula Giourov, journaliste,
ancien directeur du journal Haravgi et ancien
dirigeant du parti AKEL ; Andros Kyprianou,
député, ancien dirigeant du parti AKEL.
DANEMARK : Magnus Carlsen, étudiant,
socialiste internationaliste ; Steffen Fog
Larsen, enseignant, socialiste internationa-
liste ; Jesper Yssing, apprenti charpentier ;
Frederik Vinther, étudiant ; Rasmus Ny-
gaard, assistant social ; Anton Schou, so-
cialiste internationaliste.
ESPAGNE : Pablo Garcia Cano, syndica-
liste, élu au comité d’entreprise de John
Deere Ibérica ; Vicent Garcès, militant
PSOE ; Luis Gonzalez, membre du conseil
confédéral des CCOO ; Jordi Salvador, dé-
puté de Taragone aux Cortes ; Marisa Saa-
vedra, ex-députée Podemos pour
Castellon aux Cortes ; Encarna Lopez, or-
ganisatrice de la Marche républicaine à
Madrid le 16 juin ; Maria Pozuelo Castro,
responsable politique internationale Pode-
mos Catalogne ; Conchi Abellan, coor-
dinatrice Podemos Catalogne.
FINLANDE : Women for Peace ; Women
against Nuclear Power.
FRANCE : Ahmed Berrahal, syndicaliste
RATP ; Isabelle Dartagnan, militante LFI ;
Philippe Juraver, co-responsable du pôle
social LFI ; Pascal Samouth, syndicaliste ;
François Livartowski, responsable syndi-
cal ; Frédéric Bochard, syndicaliste ; Emi-
lie Chazette, militante LFI ; Yessa
Belkhodja, militante décoloniale, membre
du collectif de défense des jeunes du Man-
tois ; Jérôme Legavre, militant POI, dé-
puté LFI ; Jean-François Coulomme,
député LFI ; Stéphane Jouteux, membre
du Comité international de liaison et
d’échanges (Cilé) ; Adrien Duquenoy,
membre du POI. Le Parti ouvrier indé-
pendant (POI).
GRÈCE : Panayiotis Xoplidis, militant du
Nar (Courant nouvelle gauche) ; Pavlos
Antonopoulos, militant du Nar; Litsa Fry-
das, militante du Nar ; Costas Bouyiou-
kos, militant du Nar ; Dimitris
Konstantakopoulos, journaliste et éditeur
Defend Democracy, ancien membre de Sy-
riza ; Marios Kritikos, syndicaliste, ancien
dirigeant d’Adedy (confédération grecque
des services publics) ; Giorgos Lieros, écri-
vain ; Petros Tsioumanis, président du
syndicat Pasyp Germanos ; Themistoklis
Tzimas, avocat, professeur à l’université
d’Athènes.
IRLANDE : Clare Daly, députée du Parle-
ment européen pour Dublin ; Mick Wal-
lace, député du Parlement européen pour
l’Irlande du sud.
ITALIE : Comité autonome des travail-
leurs portuaires (Calp) de Gênes ; Josè
Nivoi, porte-parole du Calp ; Potere al Po-
polo ; Giuliano Granato, porte-parole de
Potere al Popolo ; Marta Collot, porte-
parole de Potere al Popolo.
NORVÈGE : Marielle Leraand, Initiative
Paix et Justice ; John Y. Jones, Initiative
Paix et Justice.
POLOGNE : Agnieszka Wolk-Laniewska,
journaliste, chroniqueuse pour le journal
NIE – gauche ; Beata Machul-Telus, PhD,
politologue et pédagogue, présidente de
l’Association pour le développement de la
société Pro Humanum ; Maciej Wis-
niowski, PhD, journaliste site d’informa-
tions strajk.eu.
PORTUGAL : Mario Tomé, militaire
d’Avril ; Carmelinda Pereira, membre de
l’Assemblée constituante en 1975-1976 ;
Carlos Marques, candidat à la présidence
de la République en 1991 pour une coali-
tion de gauche ; Antonio Aires Rodrigues,
membre de l’Assemblée constituante en
1975-1976 ; Silvia Timóteo, membre du
comité exécutif du conseil d’administration
SPGL ; Rafael Henriques, dirigeant du
syndicat des médecins, zone centre, et
membre du Bloc de Gauche ; Ana Cortes,
membre du Bloc de Gauche ; José Casi-
miro, membre du Bloc de Gauche.
ROUMANIE : Constantin Ozon-Ianc ; Mu-
gurel Popescu, employé des universités,
président du syndicat Solidarité ; Eusebiu-
Rosini Ionita, vice-président du syndicat
Radiatia ; Marian Tudor, ancien conseiller
municipal ; Rares Constantinescu, militant
jeune, Groupe action Socialiste.
ROYAUME-UNI : Haim Bresheeth, Réseau
juif pour la Palestine (Jewish Network for
Palestine) et Alliance Convivencia ; David
Cannon, président du Réseau juif pour la
Palestine ; Pr Les Levidow, Open University
de Londres ; Centre d’appel et d’assis-
tance aux musulmans, Londres (Muslim
Community Helpline) ; Sumar Shau ;
Joanna Nowicki, chercheuse et activiste ;
Margaret Owen O.B.E., avocate internatio-
nale des droits de l’homme, membre du Ré-
seau juif pour la Palestine ; Roshan
Pedder ; Association des amis de la Pales-
tine de Lewisham, Londres ; Dr Margaret
Chirgwin, NHS (service public de Santé) ;
Jane de Rennes, professeur d’université,
scientifique ; Dr Mujahid Islam, membre de
la coalition « Stop the War », Cambridge ; Taj
Zareen, secrétaire de la coalition « Stop The
War », Cambridge ; John Garrett, profes-
seur associé retraité, Warwickshire. Frances
Kelly, Manchester.
SERBIE : Zoran Pavlovic, ancien président
du syndicat des postiers ; Vahida Ramuj-
kic, artiste, membre et dirigeante de l’As-
sociation des Beaux-Arts de Serbie ;
Nebojsa Milikic, travailleur de la culture,
producteur, chercheur et militant ouvrier ;
Tara Komanovic, étudiante, militante ; Ne-
bojsa Komanovic, travailleur, militant ou-
vrier ; Ratibor Truvunac, militant ouvrier,
éditeur ; Dr Irena Ristic, professeur à la fa-
culté des arts dramatiques, Belgrade.
SUÈDE : Marcus Carlstedt, syndicaliste
(Stockholm) ; Sanna Olsson, militante du
Parti de Gauche, (Stockholm) ; Brigitta
Loewander, sociologue, membre de la
Campagne internationale pour l’abolition
des armes nucléaires ; Conny Hanson,
designer ; Inga Palmer, artiste ; Women
for Peace ; Global Network against
Weapons and Nuclear Power in Space.
SUISSE : Beppe Savary-Borioli, député
Grand Conseil, Forum alternativo ; Boas
Erez, universitaire, Tribune Libre ; Jacques
Pous, historien ; Blaise Crouzier; architecte,
membre du syndicat Unia ; Tarek Idri, secré-
taire du Mouvement suisse pour la paix ; Al-
lison Katz, retraitée, OMS membre de
People’s Health Movement ; Günter Baigger,
membre PSS ; Nathan Finkelstein, Collectif
urgence Palestine de Genève ; Florian Ai-
cher, Mouvement marxiste-léniniste de
Suisse ; Comité cantonal du SEV-TPG (syn-
dicat des transports publics de Genève).
UKRAINE : Yurii Sheliazhenko, Mouve-
ment pacifiste ukrainien.

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