vendredi 2 novembre 2018

[Dérèglement climatique] Un choix entre Mad Max et Hunger Games + cycles de Milankovitch / [ Climatic Disorder] A choice between Mad Max and Hunger Games + cycles of Milankovitch



Rapport de l’ONU sur le changement climatique. L’humanité, nous dit-on, est condamnée à moins que les gens ne cèdent leur liberté aux experts, aux législateurs et aux bureaucrates qui eux peuvent nous sauver.

Par Jonathan Miltimore – Le 15 octobre 2018 – Source fee.org
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié cette semaine un rapport spécial détaillant toutes les façons avec lesquelles le changement climatique devrait faire des ravages sur les humains. Le rapport compte environ 800 pages, alors je vais vous en présenter un résumé pour vous faire gagner du temps :
  • Aujourd’hui, les températures mondiales sont de 1,0°C supérieures aux températures préindustrielles.
  • Nous constatons une augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes et d’autres conséquences négatives découlant de cette augmentation, y compris le recul de la glace de mer dans l’Arctique et l’élévation du niveau mondial de la mer.
  • Une augmentation de 1,5°C sera (bien) pire qu’une augmentation de 1,0°C ; et 2°C serait encore bien pire.
  • Nous sommes actuellement sur la bonne voie pour dépasser les 3°C.
  • Seuls des changements profonds et radicaux dans l’économie mondiale peuvent prévenir une catastrophe mondiale.

Les sombres conclusions du rapport ont été annoncées lors d’une conférence de presse donnée par un panel des Nations unies à Incheon, en Corée du Sud. Les panélistes ont tenté de paraître optimistes, mais il n’y a pas eu d’édulcoration autours de la principale conclusion du rapport.
« Si l’on veut stabiliser le réchauffement climatique à 1,5°C, le message clé est que les émissions nettes de CO2 à l’échelle mondiale doivent atteindre zéro d’ici 2050 », a déclaré Valérie Masson-Delmotte, membre du panel, climatologue française et directrice de recherche au Commissariat aux énergies alternatives et aux énergies atomiques. « C’est la conclusion la plus importante du rapport. »
Le rapport indique clairement que le pétrole, le gaz et le charbon – dont le monde dépend fortement – doivent être éliminés progressivement pour atteindre cet objectif, en particulier le charbon.
« Le charbon devra être réduit très, très fortement d’ici le milieu du siècle », a déclaré Jim Skea, un universitaire écossais et membre du GIEC. « Le charbon a la teneur en carbone la plus élevée de tous les combustibles fossiles. »
Sans ces réductions substantielles, des millions de personnes mourront, nous dit-on. Littéralement.
Certains détestent décrire le dernier effort de l’ONU comme le « rapport de la peur », mais considérons les réactions qu’il a suscitées. Un journaliste climatique du New York Timesl’a dit ainsi :
« J’écoute le groupe d’experts de l’ONU sur les changements climatiques et ils disent essentiellement qu’il faudrait un effort herculéen pour nous empêcher d’atteindre une augmentation de 1,5°C. D’après leur description, la différence entre 1,5°C et 2°C est essentiellement la différence entre Hunger Games et Mad Max. »
Un professeur d’université qui a travaillé sur le rapport a dit qu’il l’a fait pleurer.
« Je suis bouleversée par le défi auquel nous sommes confrontés »a déclaré à Grist Diana Liver, professeure à l’Université de l’Arizona. « J’ai pleuré dans l’avion du retour, d’épuisement et j’ai réfléchi aux implications du rapport. »
Je cite ces exemples non pas pour tourner en dérision des gens qui semblent réellement préoccupés par le changement climatique, mais pour démontrer un point : ces résultats sont censés nous faire peur.

L’utilisation de la peur

La peur, bien sûr, est peut-être le plus grand facteur de motivation au monde. Et dans ce cas, la peur est tout à fait rationnelle si l’on accepte l’hypothèse que le monde sera confronté à une apocalypse climatique si les émissions nettes de CO2 ne sont pas ramenées à zéro. Parce que ça n’arrivera certainement pas.
Heureusement, les scientifiques en général et les environnementalistes en particulier ont un bilan plutôt médiocre en matière de prévisions alarmistes. Pourtant, la capacité du gouvernement à utiliser les menaces perçues pour étendre son pouvoir est nettement plus impressionnante (et plus dangereuse).
Et sans surprise, certains citent déjà les conclusions du rapport comme preuve que les gouvernements du monde entier doivent accélérer considérablement la réglementation du libre marché pour nous sauver.
« Les plus grands scientifiques du monde viennent d’apporter un soutien rigoureux au démantèlement systématique du capitalisme en tant que condition essentielle au maintien de la civilisation et d’une planète habitable », a déclaré le météorologiste Eric Holthaus, qui a couvert la conférence de presse pour Grist.
Dans une certaine mesure, cette déclaration est une hyperbole de la part de Holthaus, un ardent défenseur de la lutte contre le changement climatique. À ma connaissance, aucun argument « rigoureux » en faveur du démantèlement du capitalisme n’a été avancé au cours des tables rondes. (J’ai regardé les 90 minutes de la conférence, même si j’avoue que je me suis peut-être endormi vers la fin.)
Quoi qu’il en soit, Holthaus n’a pas tort de dire que les panélistes ont clairement indiqué que l’action de l’État était le principal mécanisme, sinon le seul, pour faire face à la catastrophe imminente. À l’exception peut-être de l’économiste sud-coréen Hoesung Lee, l’actuel président du GIEC, on s’est peu intéressé à la façon dont l’innovation humaine et la technologie pourraient être utilisées dans cet effort.

Les moyens, pas la fin

C’est depuis longtemps mon problème avec la science du changement climatique : elle m’a toujours semblé un peu comme un moyen d’arriver à une fin. Un problème brûlant si vaste, exigeant une action collective si vaste, que seule une planification centrale la plus large possible pourrait résoudre. L’humanité, nous dit-on, est condamnée à moins que les gens ne cèdent leur liberté aux experts, aux législateurs et aux bureaucrates qui peuvent nous sauver.
Y a-t-il des raisons d’être sceptique ? Bien sûr que oui. Les sages paroles de l’historien britannique Paul Johnson, récemment soulignées dans un article de Lawrence Reed pour FEE, nous aident à comprendre pourquoi.
Johnson a observé que bon nombre des horreurs du XXe siècle provenaient des idées d’intellectuels, d’experts et d’utopistes désireux de « corriger » les déséquilibres supposés dans notre monde. Voici ce qu’il a écrit :
« L’une des principales leçons de notre siècle tragique, qui a vu tant de millions de vies innocentes sacrifiées dans des projets visant à améliorer le sort de l’humanité, est de prendre garde aux intellectuels. Ils ne doivent pas seulement être tenus à l’écart des leviers du pouvoir, ils doivent aussi faire l’objet d’une méfiance particulière lorsqu’ils cherchent à offrir des conseils collectifs. »
C’est un bon conseil.
Et si la « solution au changement climatique » exige de céder l’autonomie des individus et des entreprises à l’État, eh bien, ce n’est pas du tout une solution. C’est la voie du servage. Et contrairement à Mad Max et Hunger Games, l’histoire montre qu’il n’y a rien de fictif là-dedans.
Jonathan Miltimore est le rédacteur en chef de FEE.org. Auparavant, Jon était directeur des médias numériques chez Intellectual Takeout, où il était responsable du contenu éditorial quotidien, de la stratégie Web et de l’exploitation des médias sociaux. Auparavant, il a été rédacteur en chef de The History Channel Magazine, rédacteur en chef de Scout.com et reporter général pour le Panama City News Herald. Jon a également servi comme stagiaire dans le département de rédaction de discours sous George W. Bush.
Note du Saker Francophone

Pour être complet, certains anti-systèmes se renom comme PCR sont convaincu de la réalité du changement climatique.
Traduit par Hervé pour le Saker Francophone
source : http://lesakerfrancophone.fr/un-choix-entre-mad-max-et-hunger-games

La différence entre les changements climatiques causés par les humains et ceux des cycles de Milankovitch

La différence entre les changements climatiques causés par les humains et ceux des cycles de Milankovitch
Paul Craig Roberts
Comme je le savais, mon compte-rendu sur le livre très sérieux et très documenté Un crime sans précédent ( https://www.paulcraigroberts.org/2018/10/26/global-warming-is-real-the-threat-is- real-ecocide-is-on-the-horizon / ) a donné lieu à des condamnations de la part des trolls de l'industrie des énergies fossiles et des libertaires qui pensent que le réchauffement climatique est un stratagème permettant au gouvernement de prendre davantage de pouvoir sur le secteur privé. Personnellement, je souhaiterais que les trolls et les libertariens des énergies fossiles aient raison, mais ils ont peu de preuves, voire aucune. Je dois dire que je suis découragé par le fait que les campagnes de désinformation des oligarques priment à nouveau sur les faits.
Les négateurs du réchauffement climatique, qui incluent des personnes honnêtes et non idéologiques, affirment que la planète a été soumise à de nombreuses périodes de réchauffement et de refroidissement et qu'il est naturel que les cycles se poursuivent. Les climatologues le savent très bien et c'est ce qui les dérange. Le fait que la planète se soit réchauffée et refroidie auparavant ne signifie pas qu’il n’y a aucun danger.
En cherchant une explication simple pour les lecteurs, j'ai trouvé ce rapport ( https://www.cnn.com/2015/11/06/world/two-degrees-question-ice-ages/index.html ) d'un météorologue de CNN en 2015. (Notez que la hausse de température de 0,85 centigrade indiquée dans le rapport atteint, seulement 3 ans plus tard, jusqu'à 1,1 ° C).
La vraie question est de savoir pourquoi les émissions de gaz à effet de serre créées par l'homme depuis environ 1880, le début de l'ère industrielle, sont plus dangereuses que celles des cycles de Milankovitch. La réponse est: la vitesse du changement.
Voici l'essentiel du rapport de CNN:
Les scientifiques comprennent les processus naturels à l’origine des périodes de chaleur et de froid qui ont conduit aux périodes glaciaires. Ils se produisent dans des modèles réguliers appelés cycles de Milankovitch. Ces cycles se produisent parce que l'orbite terrestre autour du soleil n'est pas constante.
La forme de l'orbite change, l'inclinaison de la Terre sur son axe et même la direction de l'axe changent avec le temps. Tous ces changements se traduisent par des quantités variables d’énergie (c’est-à-dire de chaleur) que la planète reçoit du soleil. Ceci, bien sûr, détermine à quel point la planète devient chaude ou froide.
Bien que ces cycles aient un impact sur la Terre de la même manière que nous le voyons maintenant, ils se produisent très, très lentement.
Ces cycles ont lieu sur des périodes de 100 000 ans et le réchauffement observé, même s’il n’est «que» d’environ 0,85 ° C (18,5 ° C) depuis 1880, prendrait des milliers d’années si le processus était se produisant naturellement. De plus, lorsque vous tracez ces cycles orbitaux, nous devrions être dans une phase de «refroidissement» du cycle - sans réchauffement.
L'autre fait important que nous apprenons en regardant ces cycles à long terme est que les gaz à effet de serre, à savoir le dioxyde de carbone et le méthane, montent et descendent avec la température globale. Quand les gaz à effet de serre sont élevés, la Terre est chaude, quand ils sont bas, la Terre est froide.
Mais encore une fois, lorsque ces changements se produisent naturellement, il faut des milliers, voire des dizaines de milliers d’années, alors que l’être humain l’a provoquée en un peu plus de 100 ans. En fait, les humains ont poussé le niveau de dioxyde de carbone dans notre atmosphère à des niveaux jamais vus depuis des millions d'années. Les derniers niveaux ont été aussi élevés, le niveau de la mer a été plusieurs mètres plus haut et les températures plus chaudes de plusieurs degrés.
Alors oui, le climat change naturellement, de la même manière qu’il le fait maintenant, mais cela se produit beaucoup, beaucoup plus lentement. Cela donne à la Terre et à ses différentes formes de vie le temps de s’adapter. Lorsque ces changements se produisent rapidement, vous pouvez avoir des extinctions de masse.
Notez que le réchauffement artificiel est suffisant pour augmenter les températures même si nous sommes en attente d'une période de refroidissement à long terme. Si nous étions dans une période de réchauffement à long terme, la combinaison du réchauffement à long terme et du réchauffement artificiel présenterait un défi encore plus grand.
Aujourd'hui, le monde se précipite vers la destruction sur deux fronts. Le premier est le changement climatique induit par l’homme, une menace que l’industrie des combustibles fossiles et ses canons embauchés ont réussi à cacher au public et au malheureux président Trump. L’autre est la ruée vers la guerre nucléaire que l’alliance du parti démocrate, des néoconservateurs sionistes et du complexe militaro-sécuritaire a déchaîné.
C'est extraordinaire le peu d'attention que ces menaces reçoivent.
Source : https://www.paulcraigroberts.org/2018/10/31/the-difference-between-climate-change-caused-by-humans-and-those-of-milankovitch-cycles/