L'Administration Obama tire sa révérence. C'est le moment de dresser un bilan des faits réels du comportement géopolitique des États-Unis qui se sont déroulés durant cette période et non des perceptions rapportées par la plupart de médias occidentaux qui ont tendance à occulter la vérité ou à la présenter de façon fragmentaire. Bien plus, ceux-ci s'efforcent d'omettre de présenter la liste des actes de guerre commis par les États-Unis et les membres de l'OTAN durant cette période.

Huit années de guerre ou de préparation à la guerre. Huit années de production et d'exportations d'armements dans la plupart des pays de la planète. Une organisation mondialisée de la Défense en six commandements couvrant la totalité de la surface terrestre (figure 1).

Un réseau de 750 bases militaires à l'étranger. Dix unités opérationnelles de porte-avions (un total de 272 navires de guerre mobilisables en 2016 et dotés de 3 700 avions bombardiers opérationnels) qui sillonnent les mers et les océans. Une capacité aérienne complète allant des avions aux drones de combat en passant par les hélicoptères et, notamment, plus de 1245 F-16C/ (Air Forces Monthly, Stamford, Lincolnshire, Angleterre, Key Publishing Ltd, mars 2013, p. 33). Une surveillance continue du comportement des États dans la guerre contre la terreur qui se poursuit, prétexte primordial pour des interventions tous azimuths. Une menace constante de missiles pouvant venir de l'espace. Bref, tous les ingrédients qui façonnent cet empire qui décline en cherchant désespérément à conserver sa suprématie dans l'ensemble planétaire.

Tout au long de cette période nous avons analysé à plusieurs reprises (voir la liste des références) les interventions des États-Unis à travers le monde et celles-ci ont été nombreuses et constantes et ce sur tous les continents. L'objectif recherché : Le maintien de leurs alliances, un élément crucial de leur stratégie globale. En même temps, ils cherchent à neutraliser les projets de libération des peuples tout en essayant en même temps de les transformer en des entités soumises à leurs desiderata comme c'est le cas présentement au Brésil, au Honduras, au Venezuela, au Myanmar, à Cuba et en Ukraine. Des rencontres au Sommet se multiplient afin de délivrer le message de la soumission et celui des « bonnes » conduites à sauvegarder.

Les médias, dans des bilans dressés de la période sous la férule de l'administration du Président Obama, n'ont fait que louanger ses actions (en particulier l'Obama Care) et passer sous silence les péripéties de son règne en tant que chef des armées des États-Unis. Au cours de son mandat on a assisté aux multiples interventions des États-Unis de déstabilisation de la gouvernance des États nationaux, à une guerre meurtrière contre la Libye, à des bombardements sur les établissements humains en Syrie de même qu'à une implication directe des conseillers militaires américains sur le terrain en Irak depuis 2014 (http://www.lapresse.ca/international/dossiers/le-groupe-etat-islamique/201406/24/01-4778493-les-conseillers-militaires-americains-arrivent-en-irak.php), à l'imposition de sanctions économiques à l'égard de la Russie, à l'augmentation des tensions avec la Chine dans le Pacifique Nord, au déploiement d'un armement considérable en Europe de l'Est, à la réalisation de coups d'État au Honduras, en Ukraine et au Brésil, s'avérant être le renversement de chefs d'État dûment élus et au processus de confinement des membres de l'ALBA. En somme, le caractère guerrier des États-Unis s'est manifesté dans la gouvernance des États nationaux et dans plusieurs théâtres de guerre et, tout spécialement, en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie et avec leurs corolaires les millions de personnes qui ont dû s'exiler afin de survivre.

Il importe de le rappeler. Depuis le début du siècle, les administrations des États-Unis se sont succédé dans un environnement de grande agressivité et d'attitude guerrière à l'égard de tous ceux et celles qui leur ont résisté. Le régime de G.W.Bush nous l'avons qualifié d'odieux pour toute l'humanité (http://www.mondialisation.ca/g-w-bush-post-mortem-d-un-r-gime-politique-odieux-pour-l-humanit/13735). Obama a poursuivi l'œuvre de son prédécesseur en appliquant, « avec la main tendue », le principe de la Permanent War (la guerre permanente). L'industrie de guerre des États-Unis a augmenté sa production dans toutes les sphères de l'armement. Plusieurs guerres d'invasion par l'US-OTAN se sont poursuivies au Moyen-Orient et en Asie centrale. La diabolisation de la Russie a pris de l'ampleur. Le processus de confinement des membres de l'ALBA s'est intensifié au cours des deux dernières années. Enfin, en ce 1er décembre des exercices de tirs de missiles par l'Ukraine près de la frontière avec la Crimée. Une provocation au moment où le Président Poutine réaffirme, dans son discours annuel à la nation, qu'il ne veut pas d'ennemis, mais seulement des amis, soit un message voilé au nouveau président désigné des USA.

Nous présentons, ici, le cadre de l'hégémonie planétaire des États-Unis, les guerres livrées depuis 2009 par l'US-OTAN contre l'Irak, la Libye et la Syrie et, enfin, quelques éléments sur l'avenir dans le cadre de l'Administration du président désigné Donald Trump.

I. Le cadre de l'hégémonie planétaire des États-Unis : Une réalité qui s'avère encore immuable

Il importe de le rappeler dès le départ : « Aujourd'hui, la conquête et le contrôle des gites de ressources se font par la violence armée. Les États-Unis, par exemple, appliquent le principe de la «Permanent War» afin d'assurer la sécurité de leur approvisionnement en ressources stratégiques. Nous l'avons évoqué plus haut. Ils ont divisé la surface terrestre en six commandements qui veillent à leurs intérêts (figure 1). Ils considèrent ainsi que la surface terrestre est un champ de bataille et que la guerre est le moyen par excellence auquel il leur faut recourir afin de maintenir leur hégémonie sur l'ensemble de la planète. Même le continent Antarctique est sous leur contrôle. Les autres puissances continuent de maîtriser certains territoires avec la même intention et avec la même approche » (http://www.mondialisation.ca/rapa-nui-ou-la-on-a-vecu-lagonie-de-la-vie-le-meme-scenario-est-il-reserve-a-la-biosphere/5437446).



Les six commandements géographiques
« À l'échelle mondiale, la zone de responsabilité de chacun des six commandements géographiques atteste de la présence actuelle des forces armées américaines aux quatre coins du globe. Or, cette présence est un facteur déterminant dans le choix de l'emplacement et la nature de tout déploiement d'une force de coalition et, souvent aussi, dans son mode d'opération. Dans les 50 dernières années, les États-Unis ont stationné ou déployé en moyenne plus de 20 p. 100 de leurs forces en service actif en territoire étranger. De fait, en 2004, les forces militaires des États-Unis étaient présentes dans plus de 140 pays (Tim Kane, Global U.S. Troop Deployment, 1950-2003, le 27 octobre 2004 et d'après les données fournies par la direction des opérations de renseignement et des rapports, qui relèvent du département de la Défense des États-Unis ».

« En plus des commandements géographiques, depuis le milieu des années 1980, le plan de commandement unifié a progressivement établi des commandements « fonctionnels » pour appuyer les commandements géographiques en organisant les ressources de sorte que leur gestion soit centralisée, plus efficace et plus économique ».

Jules Dufour, 28 juillet 20015
Dans le plan de 2002, il est question des commandements fonctionnels suivants :

1) Le commandement du transport des États-Unis (TRANSCOM) assure le transport tactique aérien, terrestre et maritime;

2) Le commandement des opérations spéciales des États-Unis (SOCOM) dirige les forces actives et les forces de réserve chargées des opérations spéciales, les forces chargées des opérations psychologiques de l'armée de terre et les forces responsables des affaires civiles. Le SOCOM a également été désigné pour agir en tant que commandement appuyé dans le cadre de la guerre contre le terrorisme à l'échelle internationale; le commandement stratégique des États-Unis (STRATCOM) assume les responsabilités de centre de commandement et de contrôle des forces stratégiques américaines; il dirige aussi les opérations spatiales militaires, les réseaux informatiques, les opérations liées à l'information, l'alerte stratégique, l'évaluation du renseignement et la planification stratégique à l'échelle internationale;

3) Le commandement de la force interarmées (JFCOM) coordonne les activités de transformation, l'expérimentation, l'instruction interarmées, l'interopérabilité et la constitution des forces .
« Les responsabilités suivantes sont confiées aux commandants de combat : les mesures de dissuasion contre les attaques visant les États-Unis, ses territoires, ses possessions et ses bases et l'application de la force nécessaire en cas d'échec de ces mesures; l'exécution des missions et des tâches qui leur sont assignées; l'assignation de tâches aux commandements subordonnés et la coordination afin d'assurer l'harmonie dans l'exécution des missions; la planification et l'exécution des opérations militaires suivant les ordres du président ou du secrétaire à la Défense dans la poursuite de la stratégie militaire nationale; le maintien de la sécurité du commandement et la protection des forces, notamment les commandements, les effectifs et les ressources affectées ou hébergées.»

« Les responsabilités confiées aux commandants des secteurs géographiques sont vastes et exigent souvent la participation des échelons supérieurs. Il n'est donc pas surprenant que ces commandants relèvent directement du secrétaire à la Défense et du président. Ils doivent comparaître chaque année devant l'Assemblée nationale et devant le comité sénatorial des services armés pour défendre leur prise de position.» La majorité de ces témoignages peuvent être consultés à l'adresse suivante : http://armed-services.senate.gov.

Jules Dufour, 28 juillet 2015

« Depuis près de six décennies, le département de la Défense des États-Unis structure la répartition et le commandement des forces dans le monde entier en fonction du plan de commandement unifié. C'est aussi ce document qui sanctionne les « moyens » par lesquels le Département poursuit les « fins » de la stratégie nationale des États-Unis. En raison de la fréquence des opérations interarmées, multinationales et interservices que les commandements géographiques entreprennent, il est essentiel que les alliés des États-Unis et les pays envisageant de se joindre à une coalition sous leur égide comprennent mieux l'organisation des commandements géographiques et connaissent leur propre place dans le contexte général des relations étrangères américaines. Plus les États-Unis recherchent la participation d'autres pays pour traiter les multiples dossiers relatifs à la sécurité et à la guerre contre le terrorisme dans le monde entier, plus les pays soucieux de collaborer avec les organismes du gouvernement américain devront s'efforcer de mieux comprendre la structure de ses organismes et départements et les relations qu'ils entretiennent les uns avec les autres. Cela signifie que, avant de s'engager dans une coalition, les pays candidats doivent bien connaître le fonctionnement des commandements géographiques et le document de leur genèse, source même de leur autorité, c'est-à-dire le plan de commandement unifié ».

http://www.journal.forces.gc.ca/vo7/no3/fielding-fra.asp
En bref, les États-Unis ont ainsi divisé la surface de la Terre en six commandements militaires régionaux unifiés. Ils considèrent ainsi les surfaces terrestres et marines comme un champ de bataille. Chaque commandement est basé dans un quartier général à partir duquel sont coordonnées toutes leurs opérations militaires et celles de leurs alliés et, tout spécialement les membres de l'OTAN. À cette organisation s'ajoute un contrôle absolu de l'espace à des fins militaires.


II. Les guerres sous l'Administration Obama


Le Président Obama n'a rien à rien à envier à G.W. Bush. Durant son mandat les États-Unis ont poursuivi la guerre mondiale contre la terreur et initié et ont été proactifs dans toutes les guerres qui affligent l'humanité, mais surtout en Afghanistan, en Irak, en Libye et en Syrie.

La guerre mondiale contre la terreur et les drones de combat. Des millions de victimes

La guerre contre la terreur faisant suite aux événements du 11 septembre 2001 s'est avérée une guerre livrée par l'Occident contre l'humanité, une guerre continue qui a fait depuis lors des millions de victimes. Le prétexte? Combattre des actions dites terroristes tout en soumettant les États à un système de forte surveillance et en leur imposant des sanctions ou blocus économiques quand ils n'acceptent pas de se soumettre à ce système. Nous l'avons démontré :
« Il importe de dire la vérité. Le terrorisme sous toutes ses manifestations est généré et fomenté par les agressions de l'Occident à travers le monde. Agressions contre des nations tout entières. Agressions du passé, mais surtout domination, pillage et destruction lente et inexorable des économies et du tissu social dans un très grand nombre de pays. Un total de 55 guerres livrées directement ou par procuration par les Occidentaux depuis le début du siècle ». (L'Occident et le terrorisme international, mars 2016).
La guerre contre le terrorisme et les attaques de drones armés. Un bilan accablant et horrifiant

Le bilan est horrifiant. Des milliers de morts causés principalement par les USA. On n'en connaît pas trop l'ampleur, car officiellement tout est gardé secret. Spencer Ackerman de WIRED fait le même constat : « Le gouvernement ne peut révéler combien de personnes sont mortes à cause des attaques de drones, parce que c'est un secret d'État » (wired.com). Cependant, une liste tenue par les Sénateurs étasuniens révèle un total de 4 700 morts entre 2009 et 2013. Selon le sénateur Graham, représentant de la Caroline du Sud: 'Sometimes you hit innocent people, and I hate that, but we're at war, and we've taken out some very senior members of al-Qaida'(wired.com).

Les reportages sur les frappes présentés par la presse internationale traitent la nouvelle comme étant un fait divers. Aucune émotion. On rapporte les faits et on ne fait que s'attarder sur le nombre des victimes sans condamner les responsables. Ainsi, ces évènements si nombreux deviennent peu à peu acceptables et même normaux aux yeux de grand public. Cependant, plusieurs organisations oeuvrant pour la défense des droits humains ont auparavant exposé les graves conséquences de ces frappes sur les individus ou les communautés visées. Nous en citons ici quelques-unes qui effectuent ce travail indispensable pour permettre de ne pas au moins laisser l'impunité triompher totalement : Amnistie Internationale, le mouvement britannique Reprieve, Global Drone Watch, Human Rights Watch et le Bureau of Investigative Journalism (BIJ). (La militarisation planétaire s'intensifie. Les drones de combat sèment la terreur et la mort. 3 mars 2016)

En somme, selon New America Foundation de Washington on estime à 350 le nombre de frappes effectuées par des drones depuis 2004 au Pakistan et plus précisément au Warizistan. La majorité d'entre elles ont eu lieu sous le mandat de Barack Obama, qui les a intensifiées. Le bilan se situerait selon ce centre de réflexion entre 1963 et 3293 morts, dont 261 à 305 civils (lexpress.fr) (mondialisation.ca).

Les guerres ou conflits armés livrés directement ou par procuration par l'US-OTAN
« Depuis le début du siècle ce sont principalement les membres de l'OTAN qui ont semé la terreur et la mort sur cette planète. Ils l'ont fait directement ou par procuration. Le bras militaire de l'Occident exécute une veille permanente sur les intérêts des pays membres et n'hésite pas à intervenir, avec les armes, pour les sauvegarder et ce peu importe les conséquences sur les établissements humains et sur les peuples affectés. Des pays détruits, des milliers de morts et des sociétés désintégrées. Pour justifier aux yeux de l'opinion publique ses interventions l'OTAN procède de la manière suivante : Cette approche ou ce modèle opérationnel qui est suivi, avec certaines variantes, pour évincer du pouvoir tout régime politique ou leader infidèle semble se définir ainsi: Infiltration dans les réseaux sociaux de messages faisant appel au renversement du pouvoir en place et déstabilisation de l'économie et des institutions nationales; tentatives répétées de coups d'État; accusations de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité logées contre le Président du pays et son régime devant être évincé du pouvoir; constitution d'un gouvernement provisoire rendu légitime par une reconnaissance formelle de la part des gouvernements occidentaux; résolution du Conseil de sécurité autorisant le recours à la force armée contre le régime en place dans le but de « sauver » des vies humaines; création d'une zone d'exclusion aérienne (moyen utilisé dans la guerre contre la Libye), demandes répétées au Président ou au Premier ministre de quitter illico le pouvoir, demandes accompagnées par des menaces de sanctions; adoption de sanctions économiques et politiques; reconnaissance de la victoire obtenue par les combattants maintenant perçus par l'OTAN comme étant des sauveurs ou même des révolutionnaires. Quand tout ce processus ne fonctionne pas on a alors recours à l'assassinat des leaders gênants ».

L'aube du XXIe siècle. Plus d'armements. Plus de guerres. La spirale de la terreur et de la mort se poursuit. 2 avril 2015.
Irak. Libye et Syrie :Trois guerres meurtrières livrées par l'US-OTAN

Depuis le début du siècle ces guerres ont causé la mort ou l'exode de dizaines de millions de personnes.

Libye - 2011

Syrie - 2011-

Irak - 2003 -

L'intervention militaire de l'OTAN en Libye - 2011 - Une intervention dévastatrice et meurtrière

Une coalition de 11 pays, membres de l'OTAN, ont participé, sous le commandement de la France et de la Grande-Bretagne, à cette invasion d'un pays souverain à l'encontre de toutes les lois internationales et de l'esprit de la Charte de l'ONU. Encore une fois on aura piétiné le droit international (figure 2).
« Cette attaque par les membres de l'OTAN contre la Libye s'est déroulée entre le 19 mars et le 31 octobre 2011. Le prétexte officiel de cette intervention militaire : Éliminer le Président du pays tout en sauvant des vies humaines. C'est la raison pour laquelle cette opération a été dite « humanitaire ». Imaginons un arsenal de guerre considérable contre un pays qui n'a agressé personne. La mise en place d'une zone d'exclusion aérienne, un total de 252 avions bombardiers et de ravitaillement et des forces navales considérables (figures 2). L'aval de l'ONU à cette intervention militaire s'est fait avec la mise en œuvre de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations Unies. Cette résolution adoptée le 17 mars 2011 « concerne la Jamahiriya arabe libyenne et la révolte alors en cours contre le régime de Mouammar Kadhafi, et permet aux pays qui le souhaitent de participer à une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye pour protéger la population civile et de « prendre toutes mesures nécessaires...pour protéger les populations et les zones civiles menacées d'attaque en Jamahiriya arabe libyenne » (wikipedia.org). Cette résolution est de facto une déclaration de guerre contre la Libye ». (Dufour, 6 avril 2015)
Reprise du contrôle du pays et de ses ressources par l'Occident

Pourquoi l'OTAN a-t-elle déclenché cette guerre contre la Libye? La réponse qui nous semble l'hypothèse la plus plausible : « Le colonel Kadhafi était devenu un obstacle aux investissements étrangers dans l'ensemble du continent africain. Kadhafi était sur le point de créer un nouveau système bancaire en Afrique, système qui allait pousser dehors le FMI, la Banque Mondiale et autres business associé des banksters en Afrique. Terminé le système de prêts prédateurs occidental utilisé pour freiner et endommager les économies africaines, au lieu de cela, il y aurait eu une banque d'investissement africaine pesant 42 milliards de dollars et qui aurait été responsable des prêts majeurs à des taux d'intérêt pouvant même être de zéro et à l'instar du Banco Sur créé par Hugo Frias Chavez en Amérique du Sud. Le colonel Kadhafi voulait développer plus de rapports économiques Sud-Sud, une menace pour les puissances occidentales qui continuent de piller allégrement le continent africain ».
« La Libye a financé des projets d'infrastructure majeurs en Afrique qui ont commencé à connecter les économies africaines entre elles et les aider à s'émanciper de la dépendance perpétuelle d'avec les pays occidentaux concernant les importations. En Érythrée, la nouvelle route qui connecte l'Érythrée et le Soudan n'en est qu'un tout petit exemple ».

« Ce qui semble avoir définitivement fait pencher la balance en faveur d'une intervention militaire directe de l'Occident en Libye fut la demande par Kadhafi à l'effet que les compagnies pétrolières américaines, qui sont des facteurs économiques de longue date en Libye, devraient commencer à compenser la Libye de quelques dizaines de milliards de dollars pour les dégâts occasionnés à l'économie libyenne par les sanctions de l'ONU imposées à la Libye pour "l'attentat de Lockerbie", sanctions qui s'étendirent des années 1990 aux années 2000 ». Jules Dufour, 6 avril 2015

« Ajoutez à cela le fait que Kadhafi avait clairement signalé qu'il voyait plus le futur du développement économique de la Libye et de l'Afrique avec la Chine et la Russie plutôt qu'avec l'Occident, et ce n'était juste qu'une question de temps pour que le plan contingent de la CIA pour renverser le gouvernement libyen ne prenne corps et fut mis à l'ordre du jour » (levisionnaireafric1.wordpress.com).
Figure 2. Les pays de la Coalition

Source : http://www.mondialisation.ca/laube-du-xxieme-siecle-plus-darmements-plus-de-guerres-la-spirale-de-la-terreur-et-de-la-mort-se-poursuit-2ieme-partie/5440984

Une guerre très meurtrière

Les estimations des décès dans la guerre civile en Libye se situeraient entre 2500 à 25 000 données et ce entre le 2 mars et le 2 octobre 2011 (Staff (March 2, 2011). "RT News Line, March 2″. RT. Retrieved August 14, 2011) (https://en.wikipedia.org/wiki/Casualties_of_the_2011_Libyan_Civil_War).

Un territoire laissé dans un état lamentable (figure 3)

La guerre de Syrie - 2011- La destruction d'un pays et le massacre de sa population

Les fondements de cette guerre résident dans le processus de l'affaiblissement voire de la brisure de cet axe reliant le Hezbollah, la Syrie et l'Iran de confession chiite dans le but de diminuer en conséquence son influence dans la région... Le président syrien n'a pas voulu obtempérer aux invitations de l'Occident de quitter le pouvoir. Son attitude face à l'impérialisme a été remarquée. Il faut admettre qu'il peut compter sur le soutien de grandes puissances (http://www.mondialisation.ca/laube-du-xxieme-siecle-plus-darmements-plus-de-guerres-la-spirale-de-la-terreur-et-de-la-mort-se-poursuit-2ieme-partie/5440984).

Source: http://www.linternaute.com/voyage/destination/syrie/carte.shtml

« Qualifiée de « crise civile » elle a impliqué un grand nombre de factions armées et, tout spécialement, l'armée syrienne libre.
« Face à l'armée régulière et à ses supplétifs (moukhabarat et miliciens du Hezbollah notamment), se constitue et se structure progressivement en 2011 une « armée syrienne libre » (ASL), sur la base d'un noyau de déserteurs et de citoyens en majorité issus de la communauté sunnite et, en partie, de combattants étrangers islamistes financés par l'Arabie saoudite et le Qatar. Tandis que le gouvernement syrien est soutenu par l'Iran, le Venezuela, l'Algérie, la Chine et la Russie, la rébellion est soutenue par la Ligue arabe et certains pays occidentaux, et l'ASL, peu à peu soutenue et armée par la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar, disposent de l'aide d'agents de la CIA opérant à partir de la Turquie » (http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_civile_syrienne).
Au départ, la principale force de l'opposition, l'ASL, « démocratique », est progressivement supplantée par des combattants islamistes. Début 2014, la principale force rebelle en termes d'effectifs est le Front Islamique regroupant des brigades de combattants syriens se réclamant du salafisme ou des Frères musulmans (wikipedia.org).

Un pays démembré et détruit (figures 3 et 4)
« L'occupation du pays par différentes factions armées a charcuté le territoire en cinq sections : La première contrôlée par le gouvernement syrien correspond à la partie occidentale du pays, la seconde, contrôlée par le Front al-Nosra s'étend principalement selon un axe sud-nord de Homs à Idlib, la troisième, sous le contrôle de l'Armée syrienne libre et ses alliés et le Front islamique correspondant à un territoire entourant la seconde section, la quatrième avec l'État islamique et la dernière sous la commande des Kurdes syriens. Nous croyons que cette situation est très bien accueillie en Occident puisque c'est la meilleure façon de détruire un État même si le président ne quitte pas ses fonctions. Toutes les mascarades visant à venir en aide aux victimes de la guerre sont là dans un but de propagande. Si l'on voulait vraiment aider les Syriens on arrêterait immédiatement les combats et on laisserait le gouvernement central reprendre la gouvernance du pays ». (Dufour, 6 avril 2015)
Au cours des deux dernières années se déroule une guerre sans merci pour le contrôle de la ville d'Alep, métropole du pays. Les factions djihadistes regroupées combattent le régime dans le but de non seulement conserver le contrôle de la partie orientale de la ville, mais surtout de gagner du terrain vers l'ouest, secteur tenu par le gouvernement loyaliste. Des bombardements incessants affligent cette ville et, avec une plus grande intensité, depuis que la Russie est venue soutenir le régime de Damas en 2015. On évalue maintenant que la guerre a fait jusqu'à maintenant plus de 300 000 morts et des millions de déplacés. Des hôpitaux ont été bombardés (http://www.mondialisation.ca/le-bombardement-des-hopitaux-en-afghanistan-en-syrie-et-au-yemen-la-cruaute-poussee-a-son-paroxysme/5485603) et un exode massif s'est produit en direction de la Turquie et de l'UE. Des dizaines de milliers d'enfants orphelins ont été laissés à eux-mêmes sur le chemin de l'exil. En ce dernier jour de novembre, un appel pressant des Nations Unies a été lancé afin de permettre l'acheminement de nourriture et de médicaments pour ceux qui n'ont pas eu la possibilité de fuir les lieux et ce avant que ces quartiers assiégés ne deviennent un cimetière selon les paroles du Sous-secrétaire de l'ONU dont l'appel a reçu peu d'écho dans l'enceinte du Conseil de sécurité.

Figure 3. La décomposition spatiale de la Syrie. État des lieux en 2015



beige : Contrôlé par le gouvernement syrien

gris : Contrôlé par l’État islamique

blanc : Contrôlé par le Front al-Nosra

vert : Contrôlé par l’Armée syrienne libre et ses alliés et le Front islamique

jaune : Contrôlé par les Kurdes syriens

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_civile_syrienne
Figure 4. Vue d'un quartier de Homs détruit par les bombardements



Homs, Syrie
Source : https://fronterasblog.wordpress.com/2014/05/12/la-tumba-de-soliman-schah-el-enclave-que-podria-desencadenar-una-guerra/

Au cours des derniers mois la Russie est venue à la rescousse du régime de Bashar Al Asad dans sa conquête de la totalité de la ville d'Alep. Une autre ville terrorisée par les bombardements et détruite. Dans ce contexte, on estime maintenant que cette guerre a fait plus de 300 000 morts et des millions de déplacés dans cette hécatombe.

La guerre d'Irak qui se prolonge - 2003-

L'Irak est le théâtre d'une guerre d'invasion qui perdure et qui continue de faire des ravages. Nous ne pouvons que développer des sentiments profonds d'indignation et de colère devant le bilan des victimes des guerres et des sanctions qui ont affligé le pays depuis tant d'années. Il ne faut pas l'oublier. En juillet 2008, selon les données disponibles les plus fiables le total des morts dus à la troisième guerre du Golfe se situait entre 86 017 et 93 936 (iraqbodycount.org), des chiffres très conservateurs. Les hostilités se sont poursuivies depuis : «Cette guerre a fait près 200 000 morts et des millions de réfugiés ont tout perdu en fuyant leur pays vers la Syrie, la Turquie et l'Iran

Au cours de la dernière année, l'État islamique (EI) est entré en scène de façon soudaine. Accusée par l'ONU, la Ligue arabe, les États-Unis et l'Union européenne d'être une organisation terroriste, d'être responsable de crimes de guerre, de nettoyage ethnique et de crimes contre l'humanité cette armée continue de semer la terreur dans les territoires qu'il a conquis. Celui-ci pratique également la destruction systématique des vestiges du passé millénaire de la région qu'il contrôle (mondialisation.ca). Depuis août 2014, une coalition internationale de 22 pays intervient militairement contre cette organisation. Sa conquête rapide d'une portion non négligeable du territoire irakien a semé la consternation un peu partout dans le monde. La création d'un califat a fait craindre le pire. Comment se fait-il qu'en si peu de temps une armée ait pu être constituée et qu'elle ait été en mesure de s'emparer de vastes territoires? C'est alors que les soupçons se sont dirigés vers des pays promoteurs qui seraient en toute vraisemblance les instigateurs de cette force redoutable, car rien ne permet de croire que l'EI se réclame de l'idéologie de l'Islam.

La guerre en Irak se poursuit sans que l'on puisse entrevoir une issue possible. Elle est au cœur des bouleversements qui frappent l'ensemble du Moyen-Orient. Dans la plus grande turbulence l'Occident manipule les éléments pour parvenir à ses fins : Continuer d'exercer un contrôle sur toute la région et de neutraliser toutes les forces qui lui sont hostiles telles que le gouvernement syrien, le Hezbollah et l'Iran.

Le bilan des victimes est tout simplement ahurissant. Et le décompte continue. Voici les estimations du nombre de victimes compilées par Iraq Body Count, l'une des organisations qui suivent de très près les hostilités.

Selon Iraq Body Count (IBC) il s'agit du total des décès rapportés par les médias, les ministères irakiens ou les ONG, avec des estimations supplémentaires de décès documentés dans les fichiers de la guerre d'Irak publiés par WikiLeaks en octobre 2010. Le tableau 1 présente une ventilation détaillée des catégories de victimes. Dès le moment où elles ont été connues IBC a intégré l'information concernant les victimes civiles qui couvre la période entre 2004 et 2009.

Selon Iraq Body Count (IBC) il s'agit du total des décès rapportés par les médias, les ministères irakiens ou les ONG, avec des estimations supplémentaires de décès documentés dans les fichiers de la guerre d'Irak publiés par WikiLeaks en octobre 2010. Dès le moment où elles ont été connues IBC a intégré l'information concernant les victimes civiles qui couvre la période entre 2004 et 2009. Les fichiers de la guerre contiennent également des registres détaillés des décès des combattants entre 2004 et 2009. L'IBC, est capable ainsi d'estimer le nombre total de décès dans toutes les catégories que les fichiers sont susceptibles de contenir. En combinaison avec d'autres données pour 2003 et pour 2010 à 2013 IBC a été capable de fournir le total des morts violentes dans toutes les catégories de victimes, civils ou combattants. Au 31 décembre 2013, l'ensemble des données montrent les totaux suivants : 179 240 morts du côté irakien et un peu plus de 5 000 étrangers (http://iswiraq.blogspot.ca/) (http://www.mondialisation.ca/laube-du-xxieme-siecle-plus-darmements-plus-de-guerres-la-spirale-de-la-terreur-et-de-la-mort-se-poursuit-2ieme-partie/5440984).

Conclusion

L'examen de ces guerres catastrophiques livrées sous l'administration du Président Obama ne peut laisser personne indifférent. Comment peut-on accepter sans protester que des gouvernements massacrent ou puissent faire massacrer les habitants de pays souverains et de peuples tout entiers dans la plus grande impunité? Nous connaissons les motifs qui animent les grandes puissances et leurs alliés. Nous savons que les guerres font fonctionner les industries de la mort. Nous connaissons ceux qui prennent les décisions. Pourquoi alors continuer de collaborer avec eux? Pourquoi ne pas boycotter leur mode de gouvernance et dénoncer leur politique étrangère? Il faut un réveil des consciences en faveur de la paix bâtie par la justice sociale et la solidarité. Tant que nous ne marcherons par millions pour manifester notre colère contre ceux qui sont responsables de ces tueries rien ne changera et les décombres et les victimes des guerres continueront de se multiplier. Des pays seront détruits et des centaines de milliers de personnes seront sacrifiées pour le bénéfice des intérêts des grandes puissances (Jules Dufour, 6 avril 2016).

Depuis le début du siècle ce sont principalement les membres de l'OTAN qui ont semé la terreur et la mort sur cette planète. Ils l'ont fait directement ou par procuration. Le bras militaire de l'Occident exécute une veille permanente aux intérêts des pays membres et n'hésite pas à intervenir, avec les armes, pour les sauvegarder et ce peu importe les conséquences sur les établissements humains et sur les peuples affectés. Des pays détruits, des milliers de morts et des sociétés désintégrées. Pour justifier aux yeux de l'opinion publique ses interventions l'OTAN procède de la manière suivante : Cette approche ou ce modèle opérationnel qui sera désormais suivi pour évincer du pouvoir tout leader ou tout régime politique infidèle semble se définir ainsi: Infiltration dans les réseaux sociaux de messages faisant appel au renversement du pouvoir en place et déstabilisation des institutions nationales; accusations de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité logées contre le Président du pays et son régime devant être évincé du pouvoir; constitution à l'étranger d'un gouvernement provisoire rendu légitime par une reconnaissance formelle de la part des gouvernements occidentaux; résolution soumise et approuvée par le Conseil de sécurité de l'ONU autorisant le recours à la force armée contre le régime en place dans le but de « sauver » des vies humaines; création d'une zone d'exclusion aérienne (moyen utilisé dans la guerre contre la Libye), demandes répétées au Président ou au Premier ministre de quitter illico le pouvoir, demandes accompagnées par des menaces de sanctions; adoption de sanctions économiques et politiques; interventions armées aériennes et terrestres; reconnaissance de la victoire obtenue par les combattants maintenant perçus par l'Occident comme étant des héros et même des « révolutionnaires » (L'aube du XXIe siècle. Plus d'armements. Plus de guerres. La spirale de la terreur et de la mort se poursuit. (1ère partie).

L'avenir. L'arrivée de la présidence de Donald Trump dans l'arène géopolitique mondiale

Durant la dernière campagne des élections présidentielles des États-Unis nous avons été témoins de nombreuses déclarations fracassantes, tonitruantes, erratiques. Virage prononcé vers la droite franchement républicaine et de ses valeurs ultraconservatrices de la puissance des États-Unis, valeurs très bien promues par l'administration de G.W. Bush. Les bouleversements prévisibles dans la gouvernance intérieure et étrangère des États-Unis ne seront pas de nature à modifier la trajectoire du capitalisme mondialisé. Cette affirmation plus ferme de l'esprit nationaliste qui constitue une vague observée en Occident risque de voir s'estomper les efforts de coopération ou de mondialisation de la justice sociale déployés depuis une trentaine d'années. Ce renforcement de l'identité nationaliste exercera un impact négatif sur l'ensemble de l'économie mondiale, car le repli sur soi ne peut qu'affaiblir les capacités de création et de réalisation de grands projets de mise en valeur.

Les prédictions des économistes et analystes financiers dotés d'une vision traditionnelle des marchés évoquent, avec Trump, l'émergence d'un nouvel ordre mondial qui devrait se traduire par un repositionnement de l'économie. C'est cette idée que propose le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM), Selon l'économiste en Chef de la Banque Nationale, on s'attend à un vent de changement, mais ce pourrait être un vent de changement positif. Une forme de destruction créatrice, une remise en question du statu quo (Journal Le Devoir, le 24 novembre 2016, p. B 1).

Le président désigné a réitéré sa déclaration faite durant la campagne présidentielle, au cours de sa tournée de la victoire, en Indiana le 1er décembre, concernant l'appliquera de sa politique d' « antidélocalisation ». Nous pensons que les effets de cette politique seront minimes étant donné les tendances lourdes observées dans ce domaine depuis le début du siècle.

L'inconnu tend à se préciser

De très nombreuses questions ont été posées sur les intentions du nouveau président élu. Dans les faits, nul ne peut prédire ce qui va se passer. Concernant la sécurité intérieure des États-Unis la réforme de l'immigration entamée par le Président Obama va se poursuivre, les intentions du nouveau président à ce sujet étant assez claires. S'agira-t-il seulement des deux éléments sans cesse invoqués, soit l'immigration clandestine et la poursuite de la construction du Mur du Sud? (La recherche de la sécurité par les fortifications, la surveillance des frontières et les murs: une illusion, 8 octobre 2013).

Les nominations récentes effectuées par le président élu laissent entrevoir des positions fermes concernant la sécurité et l'immigration et des attitudes plus conciliantes à l'égard de la Russie.

Dans ce contexte mouvant les membres de l'OTAN cherchent désespérément à se positionner dans les voies esquissées par le prochain président américain tout en profitant des éléments faibles définis durant la campagne électorale pour affirmer une autorité renouvelée de l'UE dans l'arène mondiale de la Défense et de la sécurité. Une augmentation des dépenses militaires est à prévoir dans les États européens dans le cadre de l'OTAN si l'on comprend bien les intentions de Donald Tromp en cette matière.

Les principales déclarations du président élu ontporté, notamment, sur le Traité Commercial Transpacifique (TPP) qu'il a qualifié comme étant « un désastre potentiel pour les États-Unis », sur des mesures contre l'immigration illégale, sur les perspectives du développement énergétique y compris le gaz et le pétrole de schiste et le charbon propre. Concernant lasécurité : Un plan complet est destiné à protéger les infrastructures vitales de l'Amérique des cyberattaques et de toutes les autres formes d'attaques.

Le président désigné a affirmé récemment que, le premier jour de sa présidence, il engagerait le retrait des États-Unis du traité commercial transpacifique (TPP), signé en 2015 par 12 pays de la région à l'exclusion de la Chine. Ce partenariat commercial est « un désastre potentiel pour notre pays » a expliqué M. Trump, qui entrera à la Maison-Blanche le 20 janvier, dans une vidéo diffusée lundi par son équipe de transition et dans laquelle il détaille les mesures qu'il prendra dès sa prise de fonctions. « À la place, nous négocierons des traités commerciaux bilatéraux et justes qui ramèneront les emplois et l'industrie sur le sol américain », a ajouté M. Trump. Sur l'immigration, également le premier jour de son mandat, M. Trump indique qu'il « ordonnera au Ministère du travail d'enquêter sur les abus des programmes de visas ». En matière d'énergie, il affirme qu'il « annulera les restrictions tueuses d'emplois dans la production de l'énergie américaine - y compris le gaz et le pétrole de schiste et le charbon propre - créant ainsi plusieurs millions d'emplois bien payés (Journal Le Devoir, le 22 novembre 2016, p. B 5).

En date du 22 novembre le Président élu commence à adoucir le sens de ses déclarations faites en campagne présidentielle et, notamment sur le climat en déclarant qu'il aura un œil ouvert sur l'Accord de Paris. La nomination récente de Scott Pruitt, ministre de la Justice de l'Oklahoma et proche de l'industrie fossile pour diriger l'Agence de Protection de l'environnement (EPA) ne laisse présager rien de très favorable dans ce domaine.

L'incohérence dans plusieurs de ses propos durant sa course à l'investiture ne pouvait, une fois élu, tenir la route. Le travail de transition semble se dérouler de manière à dévoiler les vraies intentions de D. Trump.

Une gouvernance étatique soumise à l'impérialisme : Un constat inquiétant

Il importe de cesser de louanger le comportement des chefs d'État. Ils sont, pour plusieurs d'entre eux, coupables de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité, étant responsables des actes de répression commis à l'endroit de leurs peuples. L'un d'entre eux, le Président des USA, Barack Obama, prix Nobel de la paix en 2009 (http://www.mondialisation.ca/le-nobel-de-la-paix-au-pr-sident-obama-un-d-fi-la-pax-americana/15613), se classerait ainsi parmi les principaux protagonistes des crimes de guerre dans le monde.

La pandémie du capitalisme mondialisé par les guerres et l'ordre injuste du commerce mondial: un processus terrorisant

Le système économique capitaliste mondialisé par les guerres et les règles injustes des échanges commerciaux peut s'apparenter à une véritable pandémie d'origine virale. Il pénètre dans les organismes vivants, les sociétés et les communautés humaines comme le fait un virus. Il provoque la désintégration des systèmes traditionnels de vie en les remplaçant par un seul et même credo, celui du profit obtenu dans un environnement concurrentiel sans frontières où seuls les plus puissants font la loi et imposent leur logique implacable en annihilant les plus faibles. Cette métamorphose détruit peu à peu le vivant, appauvrit la diversité biologique, déshumanise les écosystèmes et conduit inéluctablement à la destruction des fondements de la vie et des valeurs universelles. Ce virus est la véritable terreur contre laquelle il faut lutter, car il ne pourra que nous conduire vers une humanité de plus en plus affamée et désoeuvrée sur une terre de moins en moins productive, un prélude de l'extinction de l'espèce humaine (La guerre contre la terreur se poursuit avec l'approche de la « main tendue », 30 novembre 2009).

Références

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Jules Dufour, Ph.D., C.Q., géographe et professeur émérite. Chercheur-associé au Centre de recherche sur la Mondialisation, Montréal, Québec, Canada.