mardi 20 octobre 2015

Philippe Verdier et la dictature de la pensée écologique / Philippe Verdier and the dictatorship of the ecological thought

Je n'ai pas encore lu ce livre mais d'ores et déjà, vive la liberté d'expression, vive l'esprit critique, vive l'échange d'arguments. 

France Télévisions, Charlie ou pas Charlie ? That is the question.

Quoiqu'il en soit, je pense que le mode de vie occidental, d'une façon ou d'une autre, n'est pas durable. Ni socialement ni écologiquement. Juste une intuition...

Christophe

source : http://fr.sputniknews.com/france/20151020/1018967631/philippe-verdier-changement-climatique-livre.html

"Je dénonce des liens financiers entre les gouvernements, le politique, l'économique, les organisations écologistes, les ce qu’on appelle ONG environnementales, les religions", estime le journaliste Philippe Verdier dans son entretien à Sputnik.
Le journaliste français de radio et de télévision, spécialisé dans la météorologie Philippe Verdier, dans un entretien à Sputnik, parle de son livre "Climat Investigation", en raison duquel il s'est fait licencier.
M. Verdier estime qu'il est difficile de parler calmement du thème du climat car "dès que l'on parle, ce sont des thèmes guerriers qui reviennent: on parle de luttes contre le changement climatique, de mobilisations, ou de thèmes religieux, on est sceptique quand on ne croit pas…"
"Des effets positifs du changement climatique"
Dans son livre, M. Verider donne la parole aux climato-sceptiques, ce qui est "un mot nouveau", "un mot horrible" car, selon l'opinion publique, le changement climatique est là, ce n'est pas discutable, explique l'auteur.
"Je défends la liberté d'expression des gens d'avis différents qui veulent démontrer le contraire. C'est ce que je fais dans le livre, en leur donnant la parole pour qu'ils puissent s'exprimer à la télévision, à la radio, dans les journaux. Aujourd'hui ces gens-là sont stigmatisés, sont discriminés", souligne le journaliste.
M. Verdier cite aussi des éléments positifs du changement climatique. Il y a en effet aussi quelques effets positifs, au-delà des effets bien sûr négatifs que tout le monde connaît parce qu'ils sont cités partout dans les journaux.
"Mais si on a un peu d'honnêteté quand on parle de ce qui se passe, il y a aussi pour l'instant des effets positifs. Et comme c'est un tabou, comme personne n'en parle pas, j'ai dépassé ce tabou, je l'ai brisé. Effectivement là le livre est critiqué et moi, je suis classé dans le rang des gens qui sont climato-sceptiques", poursuit-il.
"Pas de lien entre le bruit politique et le changement climatique"
C'est pour cet acte de liberté d'expression qu'il a perdu son travail, à cause de la publication de "Climat Investigation". "J'étais en congé lors des jours qui entouraient la sortie du livre.Et depuis quelques jours, je ne peux pas retourner faire mon travail, comme c'était prévu, parce que j'ai une décision de France Télévisions qui m'a demandé de rester chez moi et de ne pas retourner au travail. Je n'en sais pas plus sur les détails, mais je sais que c'est concrètement lié avec le livre", raconte-t-il.
Selon M. Verdier, le livre fait beaucoup parler de lui depuis qu'il est sorti au début du mois d'octobre en France. Le livre est axé sur une enquête qui montre qu'aujourd'hui, entre le bruit politique qui est fait sur le changement climatique et ce qu'il est réellement concrètement, il n'y a plus vraiment de lien. Bien sûr, le fait qu'il y ait à la fin de l'année, au mois de décembre, la conférence des Nations Unies sur le climat, qui se déroule à Paris, a une incidence politique. Et comme elle a lieu à Paris, le thème du changement climatique a pris en France une place soudaine et énorme dans les médias et dans le discours politique depuis quelques mois, explique l'auteur.

"Ce que je dénonce dans le livre à travers l'enquête, ce sont les liens financiers entre les gouvernements, le politique, l'économique, les organisations écologistes, les ce qu'on appelle ONG environnementales, les religions. Il y a donc des conflits d'intérêts qui sont dans le livre, qui sont dénoncés clairement", souligne M. Verdier.
Selon lui, il y a des flux financiers, il y a toute une porosité entre sections et groupes, entre la science très politisée qui dépend des Nations Unies, des gouvernements, des économies où les scientifiques parlent au nom des politiques.
"Le problème c'est qu'à travers tout ce discours, les gens ne comprennent plus grand-chose à ce problème et en fait, ça fait 20 ans que ce problème n'est pas résolu, qu'il traîne et qu'il prend de l'ampleur beaucoup plus grande. Donc il y a une responsabilité qui n'est pas prise aujourd'hui à son degré d'intérêt", estime-t-il.
Le sort de Philippe Verdier et de son livre a suscité l'attention de nombreux internautes, qui expriment leur soutien à ses propos courageux et qui dénoncent l'atteinte à la liberté de l'expression en France.
Deux autres articles intéressants en lien avec le climatosepticisme :

« Solutions climat » : entrez dans la grande foire du greenwashing et du lobbying


source : http://www.bastamag.net/Solutions-climat-entrez-dans-la-grande-foire-du-greenwashing-et-du-lobbying

PAR 

Agenda des solutions, trophée des solutions, galerie des solutions, temps des solutions… Il sera beaucoup question de « solutions » au début du mois de décembre, lorsque Paris accueillera la 21e Conférence sur le climat organisée dans le cadre des Nations unies, la COP21. « Venez vivre l’expérience climat », et entrez dans le monde de l’optimisme préformaté, où chaque entreprise vient vendre ses solutions pour le climat, à grand renfort de publicité et de greenwashing. Et avec la bénédiction de l’État français, promoteur de cette vaste foire.
À rebours de l’atmosphère de résignation qui prévaut généralement dès que l’on aborde la crise climatique, le gouvernement français a choisi de placer la Conférence sur le climat sous le signe de la positivité, sinon de l’optimisme. La COP21 sera donc la COP des « solutions », mais aussi des « partenariats pluri-acteurs » et des « collaborations ». Un bel unanimisme pour faire diversion face à l’impuissance réelle de la COP21 et à l’emprise croissante du secteur privé et de ses « fausses solutions » ? Un des points d’orgue de ce grand effort de communication et de positivité : l’initiative « Solutions COP21 ». Respirez, tournez vos regards vers le ciel, laissez vos cheveux voler au vent, souriez : entrez dans le monde merveilleux de« l’expérience climat ».
Solutions COP21 sera avant tout une grande exposition publique au Grand Palais à Paris, du 4 au 10 décembre 2015. 50 000 visiteurs y sont attendus, qui pourront choisir entre 250 conférences et débats, 7 concerts, ou admirer les œuvres de 8 artistes internationaux. Sont également prévus un pavillon dans l’espace de la « société civile » au Bourget, où se tiendra la conférence officielle, des visites en région, et une plateforme web « contributive », le « hub des solutions climat. Le tout dans le cadre d’une communication soigneusement orchestrée pour nous faire positiver sans retenue – au risque d’en oublier le sérieux de la crise climatique, notamment pour ses premières victimes dans les pays pauvres.
Mieux se déplacer, mieux se nourrir, mieux se loger, maîtriser l’énergie, mieux se divertir et communiquer : Solutions COP21 entend montrer comment le changement climatique est aussi « une opportunité d’améliorer notre vie de tous les jours ». De la production d’énergie à partir de marc de café aux quartiers à énergie positive, il y en a pour tout le monde. On en perdrait presque de vue que le dérèglement climatique a deux causes principales bien identifiées : la combustion massive d’énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz) et l’agriculture industrielle. Et que la priorité devrait sans doute être de trouver des « solutions » qui s’attaquent directement à ces deux causes.

Des « solutions » confisquées par les multinationales ?

Solutions COP21 n’est pas une initiative des pouvoirs publics. Elle est portée par deux clubs très liés, le Comité 21 et le Club France développement durable, qui regroupent institutions publiques, petites et grandes entreprises, collectivités, associations et ONG, et instituts de recherche. Mais pour les festivités prévues en décembre, les associations semblent avoir disparu du paysage. Parmi lespartenaires de Solutions COP21, quelques organismes et collectivités comme la mairie de Paris, la région Pays de Loire ou encore l’Agence française de développement. Mais surtout une ribambelle de multinationales, parmi lesquelles Engie – qui organise son « Tour de France des solutions climat » et une campagne de spots publicitaires sur « Le temps des solutions » [1] –, Carrefour, Ikea, Suez environnement, Michelin, Schneider Electric, Generali, Renault Nissan, L’Oréal et La Poste – sponsors officiels de la COP21. On retrouve aussi parmi les partenaires des entreprises comme Veolia, Sanofi, Avril-Sofiprotéol et Coca-Cola.
Le gouvernement français s’est déjà attiré les foudres des ONG lorsqu’il a annoncé la liste des entreprises sponsors officiels de la COP21, dont certaines comme Engie, EDF ou BNP Paribas sont massivement impliquées dans les énergies fossiles (lirenotre article). Même problème pour Solutions COP21. Cette initiative permet « aux grandes entreprises de promouvoir leurs solutions technologiques mystificatrices et basées sur une logique purement commerciale », dénonce l’ONG bruxelloise Corporate Europe Observatory (CEO), sur le point de publier une note très critique sur Solutions COP21, dont nous avons pu prendre connaissance [2].

« Les ONG ont toute leur place »

Le poids disproportionné des grandes entreprises se retrouve sur le « hub des solutions climat ». Sur 284 « solutions » mises en ligne, plus des deux tiers émanent d’entreprises, à quoi il faudrait ajouter celles qui proviennent d’associations professionnelles ou d’institutions de recherches très proches des milieux économiques [3]. Les PME se comptent sur les doigts de deux mains. En revanche, des grandes entreprises comme Engie (27 solutions, près de 10% des solutions du site !), Suez environnement (18), Veolia (12) ou Bouygues (11) sont présentes en force. Un peu plus d’une quarantaine de solutions proviennent de collectivités locales, et à peine 17 sont d’origine associative. Seule une poignée des solutions mises en ligne sur le hub sortent un tant soit peu du moule économique dominant.
Gilles Berhault, Président du Comité 21 et du Club France Développement Durable, qui a accepté de répondre à nos questions, admet que « certaines entreprises ont été les premières à profiter de l’opportunité de présenter ce qu’elles font », mais promet que la participation des associations « n’ira que croissant » et que le déséquilibre sera corrigé au Grand Palais : « Les ONG y ont toute leur place dans une répartition qui devrait être moitié public, moitié privé. » Qu’en pensent justement les ONG ? La Coalition Climat 21, qui regroupe 130 organisations de la société civile française (syndicats, organisations confessionnelles, associations), a refusé d’être présente au Grand Palais – même si quelques-uns de ses membres y ont prévu des activités.

Agrocarburants et énergies fossiles, présentés comme solutions

Certes, Solutions COP21 évite quelques « fausses solutions » classiques habituellement mises en avant par les milieux industriels. Ainsi (du moins si l’on se fie aux solutions présentées en ligne), il n’y sera pas directement question d’énergie nucléaire. Ni d’organismes génétiquement modifiés. Ni de « charbon propre » ou de capture-séquestration de carbone (CCS) [4]. Mais les énergies fossiles restent présentes en filigrane de plusieurs solutions mises en ligne. Vallourec, l’entreprise parapétrolière française, en propose pas moins de sept, qui visent toutes à rendre l’exploitation actuelle des énergies fossiles plus efficientes, que ce soit au niveau des forages, des plateformes pétrolières offshore ou des centrales thermiques. Certes, la mauvaise qualité des puits de forage est une source majeure d’émissions de méthane, un gaz à effet de serre 84 fois plus puissant que le CO2, particulièrement lorsqu’il s’agit de fracturation hydraulique. Mais de là à considérer que des technologies visant à rendre les puits de gaz de schiste plus efficients sont une « solution » à la crise climatique, il y a un pas que beaucoup n’oseraient franchir.
Autre sujet extrêmement controversé : celui des agrocarburants. Aussi bien le groupe Sofiprotéol-Avril, spécialiste du biodiesel, et présidée par le patron de la FNSEA Xavier Beulin, que l’association française Bioéthanol figurent parmi les partenaires officiels de Solutions COP21. Sur le hub, Sofiprotéol-Avril fait la promotion non seulement de son biodiesel, le très controversé diester [5], mais il vante aussi son projet de production de soja à grande échelle en France pour l’alimentation animale. Quand on connaît l’impact environnemental et climatique des agrocarburants et de l’élevage intensif, là aussi, on peut se poser des questions.

Un salon commercial où tout est à vendre

Pour Gilles Berhault, ce n’est pas un problème : « Dans le cadre du Hub, chaque organisation qui y propose une solution est responsable de ce qu’elle écrit… Ce n’est pas notre rôle de choisir de mettre en valeur telle ou telle solution. Notre rôle est d’apporter la possibilité à toutes les organisations de mettre en valeur les leurs. »
De fait, la plupart des solutions mises en avant sur le hub se contentent de faire la promotion des produits vendus par les entreprises, en reprenant parfois mot pour mot leurs brochures commerciales. Explication de Gilles Berhault : la plateforme n’accueille que des « solutions expérimentées ». Mais alors en quoi Solutions COP21, qui se veut une initiative modèle de « gouvernance pluri-acteurs », se distingue-t-elle d’un salon commercial à peine reformaté ?
Au final, le seul critère de sélection des « solutions climatiques » qui seront présentées au Grand Palais et sur le hub internet n’est-il pas… l’argent ? Laplaquette de Solutions COP21 présente toute une gamme d’offres pour mettre en valeur les « solutions » : la mise en ligne d’une solution climat sur le hub coûte ainsi 100 euros HT pour une entreprise, mais est gratuite pour tous les autres acteurs. Les entreprises peuvent également se payer un page promotionnelle sur le site pour 7000 euros HT. Tout est à vendre : espaces d’expositions au Grand Palais, panneau ou présentoir, créneau d’une demi-heure pour présenter sa solution dans un « corner » ou de 25 minutes sur le « Plateau TV COP21 », organisation d’une conférence, d’un petit déjeuner ou d’un cocktail... Il y en a pour (presque) toutes les bourses.
« Solutions COP21 est basé sur un seul principe : money talks (« L’argent parle »), dénonce Corporate Europe Observatory, qui ne voit dans les tarifs préférentiels accordés aux associations qu’un alibi pour se donner davantage de légitimité. « Plus vous avez d’argent, plus vous pouvez vous acheter les moyens d’être vu et entendu par nos dirigeants politiques... Dans le même temps, la société civile est à peine écoutée…, ce qui souligne la nature antidémocratique de ce genre de foire du lobbying. »

La « vraie » COP21, noyée dans une multitude d’« événements »

Au-delà de la publicité offerte aux multinationales se profile l’enjeu de l’accès privilégié des acteurs économiques aux décideurs et à l’espace des négociations. Solutions COP21 n’est pas le seul grand événement prévu en décembre à Paris pour valoriser les « solutions » des multinationales face à la crise climatique. Et les frontières entre ces événements et la conférence officielle apparaissent de plus en plus poreuses. Outre le « Business & Climate Summit » organisé à l’Unesco en mai dernier, sont notamment prévus le Sustainable Innovation Forum les 7 et 8 décembre au Bourget [6], le Caring for Business Climate Forum qui aura lieu également au Bourget [7], le World Climate Summit, qui se définit comme « le forum original réunissant entreprises, finance et gouvernements » [8], ou encore la Conférence Energy for Tomorrow, organisée par le New York Times les 8-9 décembre à la Chambre de commerce et d’industrie de Paris [9].
Bref, la concurrence est rude. Au Bourget, les grandes entreprises pourront faire coup double. D’un côté, elles bénéficieront d’un espace commercial spécifique, la « Galerie des solutions », un événement organisé par Reed Exhibtions, leader mondial de l’organisation de salons commerciaux (à but lucratif). De l’autre côté, elles auront aussi une place de choix dans l’« Espace Génération Climat », dédié à la « société civile », qui accueillera aussi des collectivités et d’autres organisations non gouvernementales – ainsi qu’un espace pour Solutions COP21 [10].

Une COP21 sous influence des multinationales

Et que penser de la « vraie » COP21, la conférence intergouvernementale placée sous l’égide des Nations unies et qu’on risque de perdre de vue dans une telle confusion ? La brochure « Devenez partenaire de l’événement » élaborée par le ministère des Affaires étrangères enchaîne les arguments commerciaux pour attirer les sponsors : « Les partenaires de la COP21… bénéficieront d’une exceptionnelle vitrine médiatique pour mettre en valeur leur engagement. Plus de 3000 journalistes seront présents au Bourget. » Et de lister les divers bénéfices que les entreprises pourront retirer de leur contribution, défiscalisée à 60% : « Une utilisation du visuel ‘partenaire officiel de la COP21’ (que toutes les entreprises concernées se sont empressées d’apposer sur le site web et leurs documents de communication),« une visibilité forte » sur le site, « un accès privilégié aux espaces de rencontre et d’expression » dans le village de la société civile au Bourget, « une participation à la cérémonie d’ouverture de la COP21 », et enfin « une participation à un dialogue privilégié » avec les ministres Laurent Fabius et Ségolène Royal. Impossible de connaître le montant exact de la contribution (financière ou en nature) des sponsors de la COP – les organisateurs n’ayant pas répondu à nos demandes répétées de communication des conventions [11].
Pour Pascoe Sabido du Corporate Europe Observatory, témoin de l’influence grandissante du secteur privé sur les COP au fil des années, « la COP21 compte parmi les pires, à la fois du fait de son agenda explicitement favorable aux entreprises et à travers la publicité énorme faite aux sponsors et à d’autres via le label officiel COP21. L’année dernière à Lima [lors de la COP20], l’influence des entreprises était plus discrète, suite à la débâcle de la COP19 [à Varsovie] dont les organisateurs avaient organisé une conférence de promotion du charbon. Tout ce qui manque maintenant à Paris est que le gouvernement français décide d’organiser une conférence de promotion du nucléaire ! »

Une opération de promotion des entreprises françaises

Le gouvernement français n’a jamais caché que son choix de mettre l’accent sur les « solutions » visait aussi à faire de la publicité pour les produits et les technologies des entreprises tricolores. Les sponsors de la COP21 et les partenaires de Solutions COP21 se recrutent d’ailleurs dans leur immense majorité parmi les grands noms du CAC40. EDF se présente comme le « partenaire officiel d’un monde bas carbone » et Engie comme le « leader européen de la transition énergétique », à des années-lumière de la réalité de ces entreprises (voir nos deux « contre-rapports » sur EDF etEngie).
« Chaque pays organisateur de la COP essaie de promouvoir ses propres priorités et ses propres entreprises, poursuit Pascoe Sabido. À Varsovie, la Pologne a essayé de présenter le ‘charbon propre’ comme une solution climatique en raison de ses intérêts économiques dans le charbon. Mais c’était tellement extravagant que cela n’a pas marché. Ce qui est inquiétant à Paris, c’est que cela semble efficace. La COP21 a davantage l’air d’un salon commercial que d’une conférence destinée à lutter contre le changement climatique. »
Pour Juliette Rousseau, de la Coalition Climat 21, l’enjeu est de « démocratiser la question du climat » et des réponses à y apporter, comme le revendique à sa manière Solutions COP21. « Mais c’est totalement contradictoire avec le fait de concentrer les ‘solutions’ du côté des grandes entreprises, qui en plus sont celles qui ont provoqué le problème au départ. »
Olivier Petitjean

Notes

[1Engie se targue d’être plus qu’un partenaire, un « allié » des organisateurs de Solutions COP21 (voir la page web dédiée de l’entreprise). L’entreprise a placé elle la thématique des « solutions » au centre de sa communication.
[2Déclaration de transparence : notre Observatoire des multinationales est actuellement impliqué dans un projet conjoint avec le Corporate europe Observatory sur le lobbying autour de la COP21.
[3Selon notre décompte effectué en date du 16 septembre 2015 sur la partie du site en français, comme pour tous les chiffres qui suivent.
[4Le « charbon propre » fait référence aux centrales charbon modernes légèrement plus efficientes et moins polluantes que les anciennes. Le CCS est une technologie souvent présentée comme « la » solution qui permettrait de continuer à brûler du charbon, du pétrole et du gaz à perpétuité… sauf que cette technologie n’est pas encore au point, qu’elle coûte plus beaucoup cher que d’investir dans les énergies renouvelables, et qu’elle implique elle-même des risques de pollutions supplémentaires.
[5Les agrocarburants dits de première génération (basés sur des cultures alimentaires), dont le diester, sont désormais largement discrédités du fait de leur contribution à l’accaparement des terres et à l’insécurité alimentaire, alors que leurs bénéfices réels pour le climat sont extrêmement douteux. Lire « Quand l’agriculture sert à nourrir les machines aux dépens des humains ».
[6Organisé par le Programme des Nations unies pour l’environnement pour promouvoir le thème de l’économie verte et sponsorisé par BMW et Vattenfal, se présentant comme « le plus important événement focalisé sur le monde des affaires durant la COP » et avec un site web dont l’adresse prête à confusion : http://www.cop21paris.org/.
[7Organisé par le Pacte mondial et d’autres organisations onusiennes dont la CCNUCC et sponsorisé (entre autres) par EDF.
[8Il est organisé en marge de chaque COP. Les sponsors de cette année incluent notamment Alstom.
[9Elle compte parmi ses sponsors Total et le World Business Council for Sustainable Development, lobby dédié au « développement durable » des grandes multinationales mondiales.
[10La Coalition Climat 21, quant à elle, n’y sera pas, par refus de la place privilégiée ainsi accordée aux entreprises et de l’idée même d’un espace pour la société civile organisé par les pouvoirs publics. Juliette Rousseau, sa coordinatrice, explique qu’à l’origine de la Coalition Climat 21, il y a le walk-out de Varsovie, il y a deux ans, lorsque toutes les composantes de la société civile s’étaient mises d’accord pour quitter ensemble la COP afin d’exprimer « leur refus conjoint de l’influence privilégiée des grandes entreprises sur les négociations », ainsi que « des fausses solutions ».
[11Les seuls chiffres affichés par le gouvernement français sont le budget global de la COP21 – 187 millions d’euros – et l’objectif de faire assurer 20% de ce budget par le secteur privé, soit 37,4 millions. En date du 29 septembre 2015, le site officiel de la COP21 dénombrait 31 sponsors, soit 1,2 million d’euros par sponsor (défiscalisés à 60%, rappelons-le), mais certains articles de presse ont évoqué une cinquantaine de sponsors.



COP 21 : Projet d’accord scandaleux pour l’humanité, et double jeu de la France


source : http://alternatives-economiques.fr/blogs/gadrey/2015/10/08/cop-21-projet-d%E2%80%99accord-scandaleux-pour-l%E2%80%99humanite-et-double-jeu-de-la-france/
Vous trouverez via ce lien un texte de Maxime Combes présentant très sérieusement dix bonnes raisons de rejeter vigoureusement le projet actuel des Nations Unies préfigurant un éventuel accord final sur le climat à Paris. Je me contente de reproduire ci-dessous les titres des dix points critiques. Il est clair que sans la montée d’une protestation puissante de la société civile mondiale, nous courons au désastre.
Je joins également ensuite des extraits d’un article sur l’un des multiples double jeux de la France sur le climat : sa complicité active dans la poursuite, par Engie, de la construction de centrales à charbon dans le monde, ici en Turquie, pays prêt à devenir une « bombe climatique » en Europe.
L’ANALYSE DE MAXIME COMBES
1. Le cœur du problème : les objectifs de réduction d’émission des pays ne font pas partie de la négociation
2. L’ONU et les Etats prévoient de négocier avec le réchauffement climatique. Les résultats et préconisations du GIEC sont ignorés par ce texte.
3. Un mécanisme de révision mal envisagé (repoussant à dix ans une révision des ambitions à la hausse !)
4. Un projet de texte qui ignore l’origine de plus de 80% des émissions de GES : proposition est faite que la COP21 continue d’ignorer totalement les énergies fossiles !
5. Pas de financements adéquats prévus
6. L’aviation et le transport maritime épargnés !
7. Pas de plan pour le développement des énergies renouvelables (le terme n’apparaît même pas !)
8. Reléguer les droits humains, sociaux et politiques dans un article sans valeur
9. Un affaiblissement généralisé de la Convention cadre de Rio de l’ONU
10. Des idées dangereuses ne sont pas écartées
Paragraphe de conclusion :
« Accepter ce texte comme base de négociations revient peu ou prou à expliciter que les négociations sont sur la bonne voie ! Ce n’est pas le cas. Pourquoi ne pas le dire ? Pourquoi ne pas explicitement exprimer notre consternation face à des négociations qui nous conduisent à la catastrophe climatique ? Refuser clairement ce texte parce qu’il n’est pas à la hauteur des enjeux, c’est indiquer explicitement à l’opinion publique qu’il y a un problème. C’est générer une tension politique salutaire. C’est faire événement pour expliciter les enjeux, pour lever les voiles et obliger toute le monde à jouer cartes sur table. Une telle proposition revient à interpeler l’opinion publique et expliquer clairement que, derrière les beaux discours, il n’y a rien. C’est enfin jouer notre rôle de lanceur d’alerte. Si nous ne le faisons pas, qui le fera donc à notre place ? »
DOUBLE JEU DE LA FRANCE : « LA TURQUIE POURRAIT DEVENIR LA NOUVELLE BOMBE CLIMATIQUE DE L’EUROPE, AVEC L’AIDE D’UNE ENTREPRISE APPARTENANT EN PARTIE A L’ETAT FRANÇAIS : ENGIE (ex GDF Suez) »
L’article complet du Réseau Action Climat est accessible via ce lien. En voici la présentation sur leur site :
« L’énergéticien français Engie, détenu à 33% par l’État, continue d’investir massivement dans les centrales au charbon hors de France. Engie en possède déjà 30 sur tous les continents et prévoit d’en construire de nouvelles, notamment en Turquie, Mongolie, Brésil et Chili !
En Turquie, Engie a pour projet de construire la centrale d’Ada Yumurtalik (de 1230MW). Cette centrale viendrait s’ajouter à un plan de développement du charbon dans la région, particulièrement climaticide et nocif pour les populations. 500 000 personnes sont déjà affectées par les effets du charbon dans cette zone.
Un grand nombre d’ONG internationales, françaises et turques ont adressé aujourd’hui une lettre à François Hollande lui demandant d’agir pour qu’Engie se retire du secteur charbonnier en Turquie.
Le Réseau Action Climat France, le Climate Action Network Europe, ainsi que les Amis de la Terre France et l’ONG turque Iskenderun Environmental Protection Association, publient un dossier sur les enjeux du développement du charbon en Turquie par l’entreprise Engie ».
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13 commentaires de “COP 21 : Projet d’accord scandaleux pour l’humanité, et double jeu de la France”

  1. Jean GADREY : COP 21 : Projet daccord scandaleux pour lhumanité, et double jeu de la France | Econewsafrique dit : 
    […] le projet actuel des Nations Unies préfigurant un éventuel accord final sur le cli … voir source Partager :Partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Partager sur Facebook(ouvre […]
    > Nous signaler un contenu illicite
  2. DURAND dit : 
    => Merci à ENGIE DE RIDICULISER, PAR CES FAITS, LA COP21, SE TENANT EN FRANCE ! (Comme si on avait déjà pas assez de problèmes!)
    LE “CHARBON PROPRE” N’A JAMAIS EXISTE (car propriétés PHYSIQUES) ET N’EXISTERA JAMAIS car capturer la totalité du CO2 (technique purement THEORIQUE, de surcroît!) émis coûtera une bonne partie de l’énergie (donc non-distribué à l’homme) SANS COMPTER LE PLOMB ET LE MERCURE EMIS! (source wikipédia) ET AUCUNE ILLUSIONS : CES CENTRALES NE SERONT JAMAIS REMIS AU NORMES DE DEPOLLUTIONS CROISSANTES (comme pour celles déjà existantes!).
    CETTE FILIERE TUE ET EST LE PIRE POLUANT ! Voulez-vous vraiment l’encourager? :
    => 670 000 CHINOIS MORTS/AN (sur 7 000 000 dans le monde) PAR LA POLLUTION AU CHARBON
    Vous avez, en tant que multinationale dans l’énergie, UN IMPACT SUR L’AVENIR DE MILLIARDS DE VIES ENTRE VOS MAINS sans compter sur les conséquences CLIMATIQUES FINALES COMME LES SECHERESSES ENGENDRANT FAMINES, MANQUE D’EAU ET D’AUTRES MORTS (EUROPE DE PLUS EN PLUS TOUCHE
    => http://ec.europa.eu/environment/pubs/pdf/factsheets/water_scarcity/fr.pdf
    => M. JEANCOVICI (48:06) : https://www.youtube.com/watch?v=MULmZYhvXik&feature=iv&src_vid=Mu2vOeCGqqE&annotation_id=annotation_809977)
    Au lieu d’innover et d’investir plus intelligemment dans l’avenir (ex : biomasse et transition de type d’énergie) et d’être “utile aux hommes” (votre slogan!) CES GENRES PROJETS AGGRAVERONS ET NOUS CONDAMNERONS TOUS AU NOM DE… VOS PROFITS?!
    “MERCI BEAUCOUP!!!!” DE LA PART DES 7 MILLIARDS!!!!!
    A REGARDER ET A PARTAGER D’URGENCE!!!
    > Nous signaler un contenu illicite
  3. revue des blogs | Veille énergie climat dit : 
    […] Climat : Le projet d’accord doit être rejeté ! Non aux crimes climatiques ! / Maxime Combes, blog Mediapart, 8/10/2015 Un nouveau texte, pouvant préfigurer ce que pourrait être l’accord de Paris lors de la COP21, a été rendu public par l’ONU. Il est inacceptable. En endossant ce texte, les négociateurs des Etats accepteraient que le chaos climatique devienne l’horizon indépassable de l’humanité. Nous devons le rejeter. Un éventuel sursaut politique et citoyen est à ce prix… lire la suite  ; commentaire de Jean Gadrey sur son blog […]
    > Nous signaler un contenu illicite
  4. jp Simand dit : 
    Cette conférence est le moins pire qu’on puisse faire faire actuellement: des promesses. C’est pour cela qu”il faut la soutenir.
    Sinon, on fait quoi? Boycott? On menace de bombardement nucléaire les pays récalcitrants? (Et on fera de la géo ingénierie involontaire
    > Nous signaler un contenu illicite
  5. jp Simand dit : 
    ;)
    Après tout, au 18e s, les anglais bombardaient bien les autres pays qui n’avaient pas aboli l’esclavage !
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Abolition_de_l%27esclavage_au_Royaume-Uni
    > Nous signaler un contenu illicite
  6. jipebe29 dit : 
    Il n’y a AUCUNE urgence climatique, et la COP21 se terminera par un bide, comme les 20 COP précédentes. Quelques informations de bon sens–le bon sens s’étant souvent égaré dans le dogme du réchauffement climatique anthropique…
    1) Le CO2 est gaz de la vie: sans lui, pas de photosynthèse, pas de vie sur Terre.
    2) Est-il prouvé qu’il ait une action mesurable sur la température? Non
    3) S’il en avait, comment expliquer qu’il n’y a plus de réchauffement global depuis près de 19 ans, alors que, sur cette période, nous avons émis 40% de toutes nos émissions depuis le début de l’ère industrielle?
    4) Comme les projections des modèles numériques divergent de plus en plus des observations, on ne peut accorder le moindre crédit à leurs projections multidécennales. Voir: http://imagesia.com/plantage-lamentable-des-modeles-numeriques_10hj7
    5) Selon le rapport AR5, page 471, figure 6.1, le taux d’émissions anthropiques de CO2 n’est que de 4% environ.
    Voir : http://imagesia.com/echanges-co2_10hg0
    6) 36 publications scientifiques donnent, en moyenne pondérée, 8,8 ans pour le temps de résidence du CO2 dans l’atmosphère, alors que le GIEC, violant ses propres procédures de synthèse des publications a décidé que le TR est de 100 ans, ce qui est contraire aux lois de la Nature, car le CO2 anthropique n’a pas de marqueur spécifique.
    7) Selon les mesures des 3600 sondes océaniques ARGO, qui mesurent les températures de la surface à une profondeur de 2000 m, les océans sont en léger refroidissement depuis début 2004, date de leur mise en service opérationnelle.
    8) Après la fin de la dernière ère glaciaire et la montée de 120 m des océans, les niveaux océaniques ont continué à monter de quelques mm/an. La montée moyenne des niveaux océaniques est, depuis les années 1800, de 1-1,5 mm/an, et aucune accélération n’a été observée. Allez sur le site http://www.climate4you.com/ (site du climatologue Ole Humlum, très documenté), onglet “oceans”, puis sélectionnez “see level from tide-gauges”. Vous y trouverez les mesures sur différents points de la planète, et les mesures globales par marégraphes.
    9) Penser que les EnR intermittentes permettent de produire une énergie fiable, compétitive, indépendante des caprices d’Eole et des cycles jour-nuit, est irresponsable et dangereux pour notre économie et le pouvoir d’achat des ménages. L’exemple allemand montre ce qu’il ne faut pas faire, car le prix du kWh est deux fois plus cher que chez nous, et les émissions de CO2 s’envolent.
    Voir: http://dropcanvas.com/a1djk
    Bref, on nous roule dans la farine avec un RC qui n’existe plus depuis 19 ans et d’absurdes politiques climat-énergie qui ne servent à rien sauf à réduire le pouvoir d’achat des ménages et la compétitivité de nos entreprises.…
    Giecum delendum est !…
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  7. Bernard GARRIGUES dit : 
    La préconception préalable de jipebe29 me paraît, à la fois, radicale et osée : je peux vous assurer que, il y a cinquante ans, les tomates ne mûrissaient pas à La Garde Guérin (850 mètres d’altitude) … d’autres constats du réchauffement climatique peuvent être effectués. Le problème du GIEC me paraît différent :
    (1) dans l’histoire de l’humanité, chaque fois qu’un nombre important d’intellectuels font cause commune, ils aboutissent à une croyance, pas à une vérité scientifique réfutable ; disons à une religion ;
    (2) afin de parvenir à une vérité scientifique à peu près robuste, il me paraît nécessaire de trouver a minima deux points de vue différents cohérents entre eux : Pascal a démontré cela élégamment par son Traité des coniques, vers 1640 ; mais les banquiers génois l’avaient mis en pratique, dès le 13ème siècle, par la comptabilité en partie double ;
    (3) en matière, pour faire simple, de climat, le point de vue des climatologues GES doit être cohérent avec celui des climatologues thermodynamiciens afin d’avoir quelques chances d’être juste : le moins que nous puissions dire aujourd’hui que ce n’est pas le cas. Or, avant tout, notre terre, comme tous les astres, est une machine thermodynamique d’une immense puissance.
    (4) Assez difficile à calculer, mais je dirai que l’énergie industrielle représente 0,4% de l’énergie mise en œuvre par le système terre dans un pays développé ; donc, une variable énergétique très faible.
    (5) Une autre difficulté provient du cycle « énergétique » de la terre qui est journalier, alors que les données mises à disposition facilement portent sur des cycles d’un an : il n’y a pratique aucune chance de comprendre comment fonctionne un système sans observer exhaustivement son cycle réel ;
    (6) Le principal processus mis au point par la vie afin de capter et stocker l’énergie est la photosynthèse qui a un rendement faible (mais qui respecte les lois de la thermodynamique) : or la variable « température » du processus est le degré-jour-croissance, qui est une variable approchée, pas le degré Celsius ou fahrenheit : pratiquement la base degré-jour-croissance est singulière à chaque plante.
    (7) Conclusion : nous devons observer le climat, jour par jour, à une maille relativement faible (5 km ?) pour avoir quelques chances d’être juste (exact).
    Ceci écrit, il est probablement juste que le COP 21 s’achèvera par un bide : sauf hasard, il y a très peu de chance de trouver une solution à un problème mal posé, voire vérolé.
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  8. CABY dit : 
    Après Copenhague, les ONG et les associations ont compris que, de toute façon, les négociations onusiennes n’aboutiraient jamais à des actions à la hauteur des enjeux.
    C’est pourquoi il appartient maintenant aux citoyens et aux élus locaux de mettre en oeuvre des solutions adéquates, au travers des Alkternatiba et des Journées de Transition citoyenne.
    Prenons otre avenir en mains, essayons d’entraîner les négociateurs le + loins possible, mais sans illusion.
    Gérard
    Membre de Transition Citoyenne 49 et des Amis de la Terre
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  9. jipebe29 dit : 
    @Bernard Garrigues
    1) On ne peut se baser sur un événement local pour en déduire qu’il y a réchauffement global. C’est ce que les anglo-saxons appellent du “cherry picking”, qui ne prouve rien, ni dans un sens, ni dans l’autre. Vos autres remarques sont par contre pertinentes.
    2) Il est exact que les mesures de température, qu’elles soient au sol ou par satellites n’ont pas une précision acceptable. Voir la première partie de ce document:http://www.scmsa.eu/archives/SCM_RC_2015_08.pdf
    3) Il existe des cycles climatiques bien documentés, de périodes 1000, 230 et 60 ans, non pris en compte par le GIEC, qui se polarise curieusement sur le CO2 en général, et anthropique en particulier… Voici les conférences du Pr Gervais et du Pr Weiss:
    http://www.institutschiller.org/Le-climat-reel-valide-t-il-les
    https://www.youtube.com/watch?v=c90Y1W1WxQg
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  10. Bernard GARRIGUES dit : 
    @ jipebe29,
    Oui et non. Je suis géographe du développement local, variété systémicien, pas climatologue :
    1/ Admettons que nous trouvions une maille à peu près pertinente de territoire : il me parait logique d’émettre l’hypothèse que les comptes énergétiques de cette maille peuvent être dressés (presque) simplement ; je ne dispose pas des données, mais je dois savoir faire.
    2/ Nous pouvons émettre une deuxième hypothèse : Il est possible de dresser les comptes énergétiques de toutes les mailles de n’importe quel territoire.
    3/ Donc de consolider les comptes énergétiques d’un département, d’un pays, etc … Bien entendu, le résultat sera en kwh pour les flux d’énergie et en kw pour la puissance du territoire ; pas en t° moyenne, ni en degré-jour-croissance. Cependant, le degré-jour-croissance rend compte de l’énergie disponible.
    Un exemple caricatural : la température moyenne annuelle de la Lozère est, à peu près, de 9° ; donc une température extrêmement peu clémente pour la photosynthèse ; cependant si vous faites des relevés en degré-jour-croissance cela vous donnera, par exemple, que le muguet y fleuri au environ du 1er juin à l’altitude moyenne (1 000 m). Je vous signale que les plantes, comme les animaux, dispose d’un horloge interne, resynchronisée chaque 24 heures par la nuit.
    Je doute personnellement des cycles climatiques ; par contre, je pense qu’il existe une histoire du temps qui nous apprend beaucoup ; le cycle météo est de 24 heures ; certes, il existe aussi un cycle annuel mais la combinatoire du cycle journalier et du cycle annuel relève, quant à sa représentation, de la théorie mathématique du chaos. Rappelons que c’est Edward LORENZ, un météorologue, qui a trouvé la première représentation à peu prés juste de la théorie de chaos, théorisée par Henri POINCARÉ.
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  11. Géd dit : 
    jipebe29 s’appelle Jean-Pierre Bardinet et est un climato-sceptique bien connu en France.
    Sa principale activité est d’intervenir sur tous les sites ou blogs parlant de réchauffement climatique afin de vendre sa camelote qui pourtant a été réfutée par nombre de ses compères outre-Atlantique sur le site de pseudo-science what’s up with that.
    Il est inutile de discuter avec Jean-Pierre Bardinet, quoique vous lui opposiez il vous renverra toujours les mêmes arguments réfutés maintes et maintes fois.
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  12. Michel Martin dit : 
    Mais que fait donc Pascal Canfin dans cette galère?
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  13. Bernard GARRIGUES dit : 
    Il m’indiffère absolument de savoir qui est qui : j’ai commis le choix depuis l’origine de n’intervenir que sous mon nom réel afin d’éviter d’écrire des inepties. Je suis loin d’être un climatosceptique, pourtant le discours des climatologues mainstream me paraît futile sans validation thermodynamique.
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