lundi 27 juillet 2015

Grèce : Un détective pose quelques questions troublantes, par Roberto Boulant / Greece: a detective asks some disturbing questions, by Roberto Boulant


Billet invité. Paul Jorion : comme vous pouvez le voir, le Columbo de Roberto Boulant fait un tabac sur les réseaux sociaux ! Félicitations Roberto !
Le 11 juillet à 20h30 :
… à ajouter aux chiffres que vous verrez ci-dessous !
Source : http://www.pauljorion.com/blog/2015/07/11/grece-un-detective-pose-quelques-questions-troublantes-par-roberto-boulant/

Euh… une dernière p’tite question M’sieurs-Dames. Oh trois fois rien, un dernier p’tit détail et puis je vous laisse. Je sais que vous êtes très occupés ces temps-ci !
Alors voilà, j’ai bien réfléchi et il y a certaines choses que je ne comprends toujours pas :
– Vous M. Hank Paulson, président de Goldman Sachs à l’époque, vous avez aidé la Grèce à emprunter des milliards d’euros en secret. Ensuite, grâce à votre ingénierie comptable, vous l’avez aidée à contourner les règles européennes, celles qui limitent le niveau de la dette publique. Tout cela afin qu’elle puisse rentrer dans l’Euro… pendant que vous spéculiez contre elle.
C’est bien ça, n’est-ce pas ?
–  Vous M. Wim Duisenberg, alors que vous étiez président de la BCE et lauréat du prix De la vision pour l’Europe, vous avez donné votre accord à l’entrée de la Grèce dans l’Euro… sans voir que ses comptes étaient aussi maquillés qu’une voiture volée.
Vous devez être très myope, n’est-ce pas ?
– Vous M. Trichet, successeur de M. Duisenberg, demandez à la Grèce pas plus tard qu’hier matin, je vous cite, « de présenter un plan crédible ». Et quand vous étiez en fonction, vous disiez que le pays devait, je cite toujours, «  corriger avec la plus extrême vigueur sa trajectoire aberrante, afin de pouvoir ramener son déficit de 12,7 % du PIB en 2009 à… 3 % en 2012. »
Vous avez fait une école de vétérinaire, M’sieur ?
– Vous M. Strauss-Kahn, vous étiez directeur du FMI lorsque vous avez, avec les États de la zone euro, prêté 110 milliards à la Grèce, pendant que la BCE se mettait à racheter des titres de cette même dette pour éviter que leur prix ne s’effondre. Vous avez donc fait passer la dette grecque, des comptes des banques françaises et allemandes à… ceux des États.
Cela en accordant un prêt à un pays en cessation de paiement, ce qui est rigoureusement interdit par le règlement du FMI. C’est bien ça, M’sieur ?
– Vous M. Juncker, après avoir été le Premier ministre, à l’insu de votre plein gré, d’un paradis fiscal pendant près de 20 ans, trois fois Président de l’Eurogroupe, vous êtes l’actuel Président de la Commission Européenne, et vous déclarez, je vous cite, « ne pas comprendre le résultat du référendum grec ».
Il ne peut toujours pas y avoir de choix démocratiques contre les traités européens, c’est bien ça M’sieur ?
– Pour vous M. Schäuble, je vous cite, « la crédibilité de la zone euro est plus importante que son intégrité ».
L’Euro c’est l’autre nom du Mark, et le Mark c’est plus important que ces feignants de Grecs… ou que la stabilité du continent. La Règle plutôt que la Paix, c’est bien ça M’sieur ?
– Vous Madame Merkel, vous avez menti à votre peuple en disant que la Grèce paierait l’intégralité de sa dette, alors que vous saviez pertinemment que c’était impossible. Et maintenant, vous préférez courir le risque de voir exploser l’UE, plutôt que de ne pas être réélue en avouant votre mensonge.
C’est bien ça M’Dame ?
Eh bien, j’vais vous dire M’sieurs-Dames, ce que je ne comprends toujours pas.
Je ne comprends toujours pas que vous soyez encore en liberté ! Que vous n’ayez pas été présentés à un juge, pour répondre de vos délits !
Encore un détail. J’vous connais bien M’sieurs-Dames, demandez à ma femme ! Je côtoie les gens comme vous depuis des années. De belles personnes, riches (très), élégantes, racées, cultivées et comme il se doit, condescendantes, méprisantes même, car si sûres de leur supériorité intellectuelle.
Alors que moi… R’gardez-moi, de quoi j’ai l’air ? Pas celui d’un Expert ami-ami avec les Maitres du Monde, ah ça non ! Plutôt d’un petit rital dont les grands-parents sont passés par Ellis Island. Petit, mal fagoté dans mon imperméable informe, les cheveux en pétard, je pousse le mauvais goût et la provocation jusqu’à rouler dans une voiture hors-d’âge, une voiture de pauvre (et française qui plus est !). Et pour aggraver mon cas, je multiplie les digressions sur ma vie domestique, et me mêle de ce qui me regarde en vous posant des questions idiotes sur la Grèce !
Quel manque d’éducation, n’est-ce pas ?
Ah, je vois à vos yeux qui s’écarquillent, que vous venez de me reconnaitre !
Eh oui, je suis le Peuple, celui qui vu du haut de votre olympe de carton-pâte est sale, bête et méchant. Je représente, quelle horreur, la lutte des classes !
Et comme dans ma série, je viens de vous percer à jour M’sieurs-Dames. Vous ne pouvez plus vous cacher derrière les institutions ou les traités.
Vous êtes tout nu, dans la lumière.
Juste une bande de voleurs et de pitoyables assassins !
Même mon chien le voit maintenant.

dimanche 26 juillet 2015

Dossier "effondrement de l'Europe" : La nécessaire lutte à mort avec l’Orque / File "collapse of Europe": the necessary fight to the death with the Killer whale

http://www.dedefensa.org/article-la_n_cessaire_lutte_mort_avec_l_orque_26_07_2015.html

Auteur  : Philippe Grasset


Nous avons eu, ces deux-trois dernières semaines, l’occasion de témoignages de première main, quoique recueillis indirectement mais de la part d’une source que nous connaissons bien, notamment pour ses capacités de compréhension des situations les plus complexes, et notamment pour ses capacités d’en faire rapport d’une façon extrêmement précises. Les sujets abordés sont les rapports entre la Russie et les pays européens, notamment d’Europe de l’Ouest (France, Belgique, etc.), dont la position vis-à-vis de la Russie n’est certainement pas celle d’un maximalisme hystérique comme ce qu’on retrouve chez les pays de l’ancienne Europe de l’Est. La situations décrites sont donc particulièrement significatives de l’aspect bureaucratique et systématique des mesures antirusses, puisqu’aucun de ces pays n’en rajoute de lui-même, ni même n’exerce, au niveau de ses corps intermédiaire dans les domaines concernés, – il s’agit du monde militaire et du monde universitaire, – de pressions particulières pour “renforcer de lui-même” les conditions concrètes et opérationnelles de la rupture.
• Le monde militaire, spécifiquement le monde militaire français. Une très haute source militaire française décrit ce qu’étaient les relations entre le monde militaire russe et le monde militaire français comme “faites d’une multitude de liens, d’échanges, de coopération, etc., qui formaient un tissu impressionnant de collaboration et établissaient une très grande proximité entre les deux pays”. On ne parle pas ici des “grands programmes”, des “manœuvres communes importantes”, etc., mais bien de ces “situations à des niveaux très modeste” qui ne font pas les choux-gras de la presse-Système, entre unités, entre écoles militaires, entre centres de réflexion, bénéficiant d’aucune publicité particulière mais animant et renforçant un flux de base extrêmement puissant et très fécond puisque touchant des individus et des organisations aux statuts très modestes ou peu connus. “Cela avait créé une véritable base commune, une sorte d’intégration des cultures, des façons de voir, etc., faisant de la relation franco-russe un phénomène remarquable de puissance dans la base même des deux établissements militaires”. Le constat de la situation actuelle est particulièrement consternant : “Tout, absolument tout, jusqu’à l’échelon le plus bas est suspendu, bloqué, arrêté, pour répondre aux directives de Bruxelles, c’est une véritable glaciation de ce tissu que nous avons mis des décennies à mettre en place”. Il ne semble pas, à entendre ce constat, et bien que la source citée soit restée discrète à cet égard dans la mesure où il s’agit de ses autorités civiles, que les autorités françaises aient fait quoi que ce soit pour “adoucir” ce traitement, nullement par antirussisme mais simplement parce qu’il est devenu aujourd’hui impensable d’aller en quelque manière que ce soit contre les directives de Bruxelles.
Même si cela n’a pas été dit, nous estimons que cette situation rend compte de la dégradation complète, jusqu’à la dissolution, et à une rapidité stupéfiante qui dépasse les seules capacités humaines (surtout lors qu’on mesure la puissance des sapiens-Système à l’œuvre, type-président-poire/Fabius, etc.) de tout ce qui ressemble de près ou de loin à la souveraineté nationale en France. Il nous paraît évident que jamais aucune direction politique, dans l’histoire de la France, n’a aussi complètement abdiqué sa souveraineté ; il ne s’agit même pas de “collaboration”, comme par exemple en 1942, dans le deuxième phase, la plus dure, de la collaboration de guerre, il s’agit d’une complète dissolution du fait de la souveraineté, comme si ces dirigeants ignoraient tout simplement la signification du mot qu’ils emploient par ailleurs bien plus qu’à leur tour pour le seul but de communication de ne pas trop mécontenter la population. Ce dernier point signifie au moins que ces autorités-là, en liquidant la souveraineté, ont une vague conscience de commettre un acte qui n’est pas réclamé ni apprécié en aucune façon par la population ; mais elles suivent à cet égard la philosophie énoncée sarcastiquement par Brecht à la suite de la répression par l’Armée Rouge du soulèvement de Berlin-Est en 1953, — «le Parti a prononcé la dissolution du peuple».
• Le monde universitaire, cette fois d’un point de vue moins national, mais concernant plusieurs pays effectivement d’Europe de l’Ouest, notamment la Belgique. Dans ce cas également, on constate la rupture complète de tous les liens jusqu’aux plus modestes, ceux qui constituent effectivement le tissu d’une coopération culturelle, psychologique et humaine. .. “Jusqu’aux plus simples ‘thésards’ qui avaient choisi un sujet impliquant la Russie, et nécessitant par conséquent des visites en Russie, qui voient ainsi leurs travaux bloqués”. Il y a un parallélisme remarquable entre cette situation et celle du monde militaire, et sans doute la retrouve-t-on dans d’autres sphères, comme la culture par exemple, suggérant et confirmant combien la puissance et l’hermétisme de la “formidable muraille antirusse” élevée par le Système (voir le 24 juillet 2015) sont massives et systématiques.
Ce phénomène que nous avons résumé et synthétisé sous l’expression de “la formidable muraille antirusse du Système” constitue donc une entreprise complètement spécifique, à finalité d’un hermétisme complet, d’un genre très particulier dans la volonté d’absolu et de totalitarisme qui la caractérise. On peut avancer sans aucune hésitation que cette “construction” n’a strictement aucun rapport avec le “rideau de fer” de la Guerre froide, qui n’a jamais complètement prétendu à ce côté absolutiste et totalitaire, qui était marqué (ou “troué” dirions-nous d’une façon imagée) de nombreuses échappée plus ou moins organisées et plus ou moins officielles permettant une continuité plus ou moins épisodique de certains liens. Il s’agissait même dans une certaine mesure d’un aspect d’une politique générale qui recommandait, quelles que fussent les conditions de tension et d’antagonisme stratégique et idéologique, que le maintien de certains liens et courants d’échanges, notamment culturels et professionnels, permît la poursuite de la connaissance de l’“adversaire” par simple nécessité politique et autre. La chose fut établie et maintenue, après la mort de Staline (mars 1953) qui marqua le véritable début des conditions de la Guerre froide, même durant les périodes de très grande tension, comme par exemple durant la période 1983-1985 (à partir de la destruction du vol KAL007 par la chasse soviétique le 31 août 1983, avec le déploiement des “euromissiles” US en novembre 1983, jusqu’à la désignation de Gorbatchev comme Premier Secrétaire du PC de l’URSS, le 9 mars 1985). En un sens, durant la Guerre froide, l’URSS existait encore pour l’Ouest (et vice-versa, évidemment), quel que fût le sentiment qu’on éprouvait à son égard. Dans le cas de la Russie aujourd’hui, du point de vue de l’Europe-Système (les institutions européennes), c’est-à-dire de ce que nous avons baptisé “Orque” manifestant sa posture et jusqu’à son essence-subvertie tyrannique et totalitaire dont on a découvert soudainement et spectaculairement la réalité installée avec le cas de la crise grecque, en un sens il est devenu, instantanément et irrémédiablement depuis novembre 2013/février 2014, absolument nécessaire que “la Russie n’existât plus”.
Cela rejoint le jugement fameux souvent rapporté sur ce site de l’ancien chef du renseignement russe, Leonid Chebarchine, selon lequel «l’Ouest ne veut qu’une seule chose de la Russie : que la Russie n’existe plus.» D’une façon très surprenante par rapport à ce qu’on sait ou croit savoir des deux partenaires du bloc BAO, il nous semble que cette idée est encore plus forte chez celui qui se dit le plus “civilisé” des deux et le plus intéressé par des liens avec la Russie, dans le chef de l’Europe institutionnalisée plus que dans le chef des USA. Il y a là, de la part de l’Orque ou Europe-Système, c’est-à-dire du Système directement et sans aucune nécessité d’influence des USA, mais simplement par production (de la part du Système) de sa nécessité totalitaire, un acte qui nous paraît relever du fondamental et témoignant de la transmutation extraordinairement rapide de l’Europe institutionnelle en un égrégore lui-même nécessairement totalitaire, et totalement constitué de la barbarie postmoderne, c’est-à-dire cette barbarie intérieure, furieuse et omniprésente, à vocation d’éradication totalitaire par entropisation. Ainsi la Russie doit-elle être réduite à l’état d’entropisation. On ne peut alors se contenter de chercher selon l’habitude des chipoteries politiques et polémiques, de type géopolitique, sociétal et idéologique, voire dans certaines constantes historiques remontant au Grand Schisme du Moyen Âge de l’Église, les responsabilités diverses et bien entendu humaines,dans le chef de telles personnalités, de telles équipes, de tels départements, etc. Ces responsabilités existent mais elles sont de l’ordre du secondaire et surtout de plus en plus de la forme de l’ambiguïté. Comme nous le signalions dans notre texte du 24 juillet 2015, comme dans nombre d’autres textes, il existe de plus en plus de signes et d’exemples, soigneusement dissimulés et hors de toute publicité, de malaises et de doutes parmi les hommes et femmes qui peuplent la bureaucratie et les hiérarchies proliférantes de l’égrégore européen, qui subissent autant qu’ils servent cette monstruosité, qui ressentent également le poids formidable de ses exigences totalitaires, tyranniques et absolues. (Même la “Secte” n’est pas sûre aux yeux de l’Orque, et il est assuré qu’elle sera liquidée dans une sorte de “Nuit des Longs Couteaux“ une fois qu’elle aura accompli les consignes.) Nous sommes bien devant un cas relevant de forces et de mouvements extrahumaines, du domaine de la métahistoire.
Il ne faut donc pas s’y tromper. On ne se trouve pas dans un de ces combats classiques, y compris jusqu’aux plus extrêmes (nationalistes-patriotes et souverainistes contre fédéralistes-maximalistes et intégrationnistes de la globalisation, bataille autour de la confiscation de la souveraineté des nations au profit de l’entité supranationale) ; il s’agit d’une lutte à mort monstrueuse où l’intention de l’égrégore est la destruction pure et simple par dissolution et entropisation de tout ce qui constitue au sein de l’Europe (comme du reste lorsqu'on parle du Système) des situations structurelles, c’est-à-dire la destruction des nations comme la destruction des principes à la façon de la “paix carthaginoise” que Rome imposa à Carthage de la destruction jusqu’aux fondations même de la ville. (L’exemple n’est qu’un exemple symbolique et technique, Rome ne pouvant en aucun cas être seulement rapproché de ce qu’est le Système, puisque figurant même d’une certaine façon ce qu’on pourrait désigner comme un phénomène historique antiSystème avant l’heure, – cela contredisant décisivement et ridiculisant l’analogie gonflée comme une outre vide de l’hybris postmoderne entre l’Empire de Rome et le machin actuel, qu’il se nomme USA ou bloc BAO, ou ce qu’on veut du genre.) Toute idée de compromis, de réforme, de refonte de l’Orque, ditto du Système, ne peut que susciter un rire amer de dérision, tant l’évidence de cette puissance maléfique, et positivement identifiée selon tous les attributs de ce qui est “maléfique”, est d’une force absolument irrésistible.
On notera avec une certaine satisfaction, – on la trouve où l’on peut, non sans regretter qu’elle soit si lente et si pusillanime, – par exemple qu’un Mélenchon, par rapport à sa position au plus fort du dernier paroxysme en date de la crise grecque (voir le 14 juillet 2015), ait quelque peu évolué (le 22 juillet 2015 sur sa page Facebook) : «...Et pour cela il faut sans détour tirer la leçon numéro un de la reddition de Tsipras. Le plus important tient à ceci : toute tentative de changer l’Europe de l’intérieur est vouée à l’impuissance si ce[ux] qui l’entreprennent ne sont pas prêts à tirer instantanément et totalement la leçon d’un échec, en rompant le cadre. Autrement dit aucun plan A n’a de chance sans plan B. Et quand vient l’heure du plan B il ne faut pas avoir la main qui tremble.». L’observation que lui adresse Sapir (le24 juillet 2015) à partir de cette citation est, elle, parfaitement, justifiée : «Si ce texte à l’intérêt de monter la détermination en cas d’échec d’appliquer une politique de rupture, ce qui est un progrès par rapport à l’émission de juillet 2012 que nous avions faites Mélenchon et moi et où il n’évoquait le fameux “plan B” que comme un moyen de réaliser le “plan A”, il montre que Mélenchon n’a pas encore tiré TOUTES les leçons du Diktat imposé à la Grèce. En réalité, aucun changement de l’UE de l’intérieur n’est possible.» C’est-à-dire que le “plan B” doit devenir le “plan A” et même le seul “plan” possible, assorti d’une dénonciation furieuse dont le thème est simplement, puisque nous sommes dans les vaticinations carthaginoises, Delenda est Europa, comme l’on dit Delenda est Systema... On ne négocie pas sur le sort de l’Orque, on frappe, on frappe, on frappe et on frappe encore... Et cette activité passe notamment par une volonté d’insurrection qui doit s’exercer de toutes les façons possibles, par une mise en cause radicale de tout ce qui représente l’autorité, notamment nationale, qui a perdu absolument toute légitimité. (D’où notre satisfaction de voir des parlementaires en prendre complètement et justement à leur aise en bafouant et en en conchiant ouvertement, en Russie même dont la Crimée fait partie, une “politique officielle” qui n’est rien de moins qu’une “trahison permanente” encore plus qu’un “coup d’État permanent” sans plus aucune signification par simple disparition du sujet, – l’État qui n’existe plus.)
Nous sommes dans des temps métahistoriques où le mythe et le symbole ont autant de force, dans le flux puissant du système de la communication, et notre réflexion doit tenir compte du fait. C’est pourquoi nous avons cité l’Orque et parlé métaphoriquement de “son Mordor” apparu sur Charon, la plus grande “Lune” de la planète Pluton, du nom du dieu des royaumes de l’ombre, des enfers, des forces souterraines et telluriques d’où jaillissent les orques de Tolkien. Mordor, ceblack material comme disent les braves ingénieurs de la NASA en parlant de Charon/Pluton, – lesquels braves ingénieurs songent à trouver pour d’autres découvertes d’autres noms, un peu plus sympas pour le moral des troupes, comme “le Petit Prince” de Saint-Ex, – Mordor est bien là, sous nos yeux, autour de nous, désormais sans la moindre dissimulation nous pressant et ne cessant de clamer son but qui est notre destruction totale, jusqu’à l’entropisation de nous-mêmes. Retour de vacances, il faudra commencer à s’en aviser...

Mis en ligne le 26 juillet 2015 à 05H22

lundi 20 juillet 2015

Le terrorisme est la meilleure arme politique... / The terrorism is the best political weapon...

« Le terrorisme est la meilleure arme politique, car rien ne 
conduit mieux les individus que la peur d’une mort soudaine. » 
Adolf Hitler (1889-1945) 
 

mardi 14 juillet 2015

Grèce : Le “massacre de juillet” et le temps de la peur / Greece: the " massacre of July " and the time of the fear

Source : http://www.dedefensa.org/article-le_massacre_de_juillet_et_le_temps_de_la_peur_13_07_2015.html

Auteur : Philippe Grasset


Le média en ligne allemand Deutsche Wirtschafts Nachrichten (DWN, ou Nouvelles Economiques Allemandes), qui a une réputation de franc-tireur peu conforme aux bonnes mœurs de la presse-Système, fait une analyse de la situation européenne après le furieux et implacable coup de force de “la Secte”, ce week-end contre la Grèce ; et ce coup de force qui doit être considéré d’une façon plus générale, comme à titre d’exemple symbolique et d’avertissement implacable, à la fois contre tous ses États-membres et avec la complicité de tous ses États-membres... Désormais, écrit DWN, la peur a remplacé la confiance dans les relations entre les membres de la zone UE/de l’UE, et «la vie commune en Europe n’est plus déterminée par des contrats [de confiance] mais par la loi de la jungle.»
Martin Schultz, le président (allemand) du Parlement Européen, qui s’est déjà signalé par ses très fortes tendances à envisager une opération de regime change contre la Grèce, déclarait ce matin à la radio allemande Deutschlandfunk que «Bruxelles est sur le fil du rasoir et c’est pourquoi l’Eurozone est devant le risque de se désintégrer». Schultz a insisté sur le caractère “complexe” et surtout “confrontationnel” des négociations de dimanche avec la Grèce, lors des réunions de l’Eurogroupe puis des chefs d’États et de gouvernement. Il y a dans ces déclarations d’un homme qui montre d’une façon étonnamment caractéristique les pulsions tyranniques animant les personnages-Système qui parcourent convulsivement la scène, un constat de cette “confrontation” qui est totalement ambivalent... Nous ne croyons pas une seconde qu’il s’est agi d’un événement classique, avec un vainqueur et ses amis, et le vaincu, comme dans l’occurrence d’une politique brutale, mais d’un événement symbolique monstrueux où même les bourreaux-assassins qui se croient les maîtres sont également gagnés par la peur d’être les victimes du monstre qu’ils servent. Il s’agit d’un épisode marquant du déchaînement du Système dans sa folie surpuissance-autodestruction, – parfaitement et logiquement à l’image du “déchaînement de la Matière” ... Nous n’avons fini de relever les victime en tous genres, déchiquetées de toutes les façons, de ce “massacre de juillet”.
Pour nourrir de diverses réflexions permettant de mieux exprimer ce sentiment qui gagne, on placera ici la synthèse queSputnik.News a faite de l’article du DWN, parce qu’elle rend compte avec réalisme et assez justement, à notre sens, de ce climat de peur qui règne désormais en Europe. (Sputnik.News, le 13 juillet 2015.)
«European creditors have agreed on a deal with Greece, but the existence of the political union in its previous form is out of the question. The EU will split, and the final break is only a matter of time, DWN wrote. Many international observers called the recent EU summit a “humiliation of the Greeks.” The talks which were the longest in the history of the Union diminished all values for which the EU once stood, they said. According to DWN, this is the end of the EU in its previous form — a political union, cherishing mutual trust and democratic principles. The democracy is now becoming a marginal phenomenon. ‘Strong’ states now give ultimatums to ‘weak’ ones in a way that was never done before. [...]
»The imposed economic policies, however, will destroy the Greek economy. The Greek banks will partially collapse, while many savers will lose their money. The policy of austerity has not worked in the past five and a half years, and is unlikely to work now, the newspaper wrote. The consequences for Eurozone countries will be dramatic. The Greek banking panic could in seconds become a European banking panic which would be uncontrollable. The solidarity in the EU is eroding, with countries acting in their own selfish interests. The refugee crisis is likely to become the next failure in the EU, which will have members acting in their own interests and not in the interests of the Union as a whole, the article said.
»According to DWN, Angela Merkel and Wolfgang Schäuble have overnight transformed the EU into an entity that is no longer held together by trust, but only by naked fear. With the signing of the agreement with Greece the nightmare for the EU has begun. Life in Europe is no longer determined by contracts, but by the law of the jungle, the newspaper wrote.»
Il est vrai que l’attaque contre la Grèce, hors de toutes les considérations techniques et même politiques habituelles, est d’abord une attaque contre les principes qui fondent toute vie politique d’une civilisation, c’est-à-dire une attaque d’une violence inouïe ressemblant à un acte d’agression spécifiquement voulu comme barbare contre la souveraineté et la légitimité, contre le principe de l’identité, une attaque contre l’ontologie, contre l’être même, – une nation en l’occurrence, fût-elle affaiblie dramatiquement, appauvrie, réduite à sa propre misère, – mais une nation dont la fulgurance du passé, du soleil de sa pensée à la naissance de la tragédie, était nécessaire à la survivance extrême des derniers restes de notre pauvre et monstrueuse civilisation devenue “contre-civilisation”. La forme et la couleur du forfait qui est une exécution parfaite de l’acte de la forfaiture, sa violence déstructurante et dissolvante, son aveuglement furieux et son nihilisme agressif sont des faits si marquants et si indéniables pour l’esprit qui sait regarder qu’ils touchent au fondement des choses. Effectivement ils transforment le climat général et la peur règne... D’une façon très significative, nous ne pensons pas que cette peur épargne même celui (celle) qu’on aurait tendance à désigner comme le bourreau de la Grèce. Même l’Allemagne a peur, dans tous les cas elle le réalisera très vite, même l’Allemagne est soumise à ce climat de peur.
... Comment la “gentille Union Européenne” qui semblait cette dame puissante et bienveillante favorisant notre destin s’est-elle finalement transformée en une sorte d’orque monstrueux, – notre personnage favori pour symboliser notre situation, – qui répand un climat de peur comme l’on hurle ? Ce mot de “gentille UE” ne nous a pas échappé par dérision, il se révèle comme n’étant nullement une invention, puisqu’un personnage aussi représentatif de ce que le Système peut produire de pauvre et de bas est effectivement capable d’employer de tels termes ; cela témoignant de la surprenante et presque touchante niaiserie qui habite cette sorte de pensée lorsqu’il s’agit de se faire courtisan du Système en s’assurant presque de sa propre innocence, – l’ambiguïté du mot “un innocent” pour désigner le sujet vaut réquisitoire à cet égard... Ce mot, lors de l’émission C dans l’air  du 6 juillet, tel que Acrimed.org nous en fait rapport le 13 juillet 2015 : «... Jean-Dominique Giuliani explique doctement : “On saura demain avec les propositions qu’il va faire à l’Eurogroupe puisque finalement, la gentille Union Européenne accepte encore un nouveau round de discussion”.» Effectivement, si des personnages de cette nature, de cette envergure et de cette stature, sont conduits à utiliser de tels termes, c’est que leurs psychologies est si affaiblies que tout est possible, y compris d’avoir pris pour de la gentillesse le visage innommable de l’orque, et de n’y avoir rien compris, absolument rien, finalement travaillant pour que le forfait s’accomplisse dans ce week-end du “massacre de juillet” et ouvre “le temps de la peur”, sans réaliser que ce sort serait aussi le leur, inéluctablement. L’orque monstrueux, on le conçoit aisément selon l’entraînement de la logique qui conduit cet événement informe, peut aussi bien se transformer en minotaure qu’en un Kronos d’infortune.
Il pourrait donc être avancé qu’il s’est produit quelque chose d’irréparable, d’irrémédiable, durant ces deux jours, à Bruxelles, en Europe. Brutalement, notre “contre-civilisation” a affiché et exposé sans la moindre vergogne toutes ses haines, tous ses vices, toutes ses conformations inverties, elle a exposé tout ce qui la condamne définitivement aux yeux de la métaphysique de l’histoire, de la destinée du monde, du sens de l’évolution des choses. L’exceptionnelle, voire lasublime médiocrité de ceux qui se sont rassemblés pour commettre l’acte, témoignent sans aucun doute du fait que nous approchons du terme des choses : lorsque la sublimité se signale aussi résolument dans la mesure de la bassesse, c’est le signe d’un basculement décisif de l’équilibre du monde. Puisque Churchill le disait, quoique dans un sens moins assuré, la formule retrouvée approximativement peut servir ici ... “Ce n’est pas ‘au moins la fin du commencement’, c’est bien le commencement de la fin”. Eh bien, que la bête meure.

Mis en ligne le 13 juillet 2015 à 20H16

Petit supplément... (Je préfère une idée juste de Nigel Farage à une idée fausse de François Hollande...)


mardi 7 juillet 2015

Méditation internationale pour la compassion le 11 juillet 2015, 18 h en Belgique / Global meditation for compassion on July 11th, 2015, 18 hours in Belgium


A Compassionate World Starts 
With You

How do we change the world? By taking a stand for compassion, one person at a time. Join Deepak Chopra, Gabrielle Bernstein, Ismael Cala, and more than 500,000 people from nearly every country in the world, as we come together online on Saturday, July 11th, with one common intention – to turn around the rising tide of disconnection in the world and, through renewed empathy and love, reconnect to what truly matters.







This email is brought to you by Gregg Braden.
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Dear Friend, 


On July 11, more than 1,500 people will gather in Carlsbad, California, for a profoundly important event that will be live-streamed to 500,000 people in more than 100 countries around the world.

They’re gathering to send a powerful message and shift the collective consciousness of our world toward compassion—a shift that world-renowned expert on mind-body medicine,Deepak Chopra, is calling the most radical and necessary movement of our time.

The 2015 Chopra Center Global Meditation for Compassion »
What Deepak and everyone at the Chopra Center recognize is that there is an epidemic in the West and in the world – a pervasive feeling of loneliness, isolation and depression.

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In the busyness of your daily life, how often do you stop and ask a neighbor how they’re doing? How available are you – even when you want to be – to friends and family members who need support? And how many times have you hurriedly passed by and forgotten a stranger in need?

We live in a world where one in every four people feels that they have no one to talk to if they are in pain or suffering, and a large number feel disconnected from those around them...all because we have forgotten that one of the most important and consistent sources of our own happiness and fulfillment is compassion.

If you’re feeling a subtle, yet persistent sense of separateness and yearn for a sense of connectedness instead, you’re not alone.

It’s a restlessness we’re all feeling that Deepak asserts is actually a critical calling to evolve and to rediscover our common truth—that we are all one.

Take a stand for compassion. Join Deepak from wherever you are in the world »
On Saturday, July 11th, you can join Deepak and the dynamic, bestselling author who Oprah Winfrey named “a next-generation thought leader,” Gabrielle Bernstein – along with musical guest and humanitarian, Trevor Hall, whose songs have been featured in movies and on television and regularly top the iTunes singer-songwriter charts, and acclaimed CNN en Español anchor, Ismael Cala, for this landmark event.
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Deepak will lead a groundbreaking, one-hour conversation about compassion, featuring an exclusive, 15-minute, guided meditation and a special musical performance.

There is no charge for you to participate remotely (via streaming video) and even ask questions of Deepak and Gabrielle using social media and the event hashtag #IAMCOMPASSION.

Simply click on the link below and you’ll be registered to participate in this special event at no cost:

I am compassion. And I’m taking a stand for a kinder, more compassionate world »

The world needs more people who will see suffering and rise up to meet it with kindness and love.

When you join Deepak and Gabrielle for this global online event, you’ll be counted as someone who recognizes that the time for all of us to deepen our compassion is right now.
Be the change.
http://links.hayhouse.mkt5657.com/ctt?kn=17&ms=NDkwMzc2MDAS1&r=MTM2ODY2MzU5MDg0S0&b=0&j=NzIwNzI0NzM3S0&mt=1&rt=0


With much love, deep gratitude, and warmest hugs,
Gregg Braden
Santa Fe, New Mexico



P.S. Again, you can participate in this global online event from anywhere in the world at no charge on Saturday, July 11th. Click on the link below to register:

Yes, I know the power and the potential we have for compassion on this planet and I want to be part of a kinder, more compassionate world »


lundi 6 juillet 2015

Le masque tombe : Tsipras fait une alliance nationale avec tous les partis européistes grecs pour parvenir au plus vite à un accord avec l’UE et le FMI / The mask falls: Tsipras makes a national alliance with all the Greek europeanist parties to reach as quickly as possible an agreement with the EU and the IMF

Source : http://www.upr.fr/actualite/le-masque-tombe-tsipras-fait-une-alliance-nationale-avec-tous-les-partis-europeistes-grecs-pour-parvenir-au-plus-vite-a-un-accord-avec-lue-et-le-fmi

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Le masque tombe : Le premier ministre grec Tsipras fait une alliance nationale avec tous les partis européistes grecs pour parvenir au plus vite à un accord avec l’UE et le FMI.
Au lendemain de la victoire électorale du Non à son référendum trompeur ( qui offrait le choix entre rester dans l’euro sans renégociations et… rester dans l’euro avec un semblant de renégociations ), Alexis Tsipras s’est posé en rassembleur de la nation.

L’union de Syriza avec l’UMP et le PS locaux

Le Premier ministre grec a invité les responsables des principaux partis d’opposition, ensemble pour la première fois, à venir le rencontrer pour élaborer une alliance nationale conjoncturelle afin de conclure au plus vite un accord avec l’Union européenne et le FMI.
Lesquels partis européistes, dont la plupart appelaient à voter Oui au référendum la veille encore, se sont précipités – les équivalents grecs de l’UMP et du PS en tête – pour apporter aimablement leur soutien au Premier ministre « d’ultra-gauche ».
Que pensent de cette soudaine unanimité tous ceux qui ont voté Non hier ?….
La réunion a été organisée de façon la plus solennelle qui soit, à la présidence de la République, sous l’œil bienveillant du président de la République hellénique, M. Prokópis Pavlópoulos.
Comme le montre la photo présentée ici, la réunion s’est tenue dans une atmosphère très cordiale : on y voit, au fond, le président Prokópis Pavlópoulos, avec Alexis Tsipras à gauche et Vaguélis Méimerakis, président par intérim du parti de droite Nouvelle Démocratie à droite. Vaguélis Méimerakis a été nommé à la tête de cet équivalent de l’UMP (LR), en remplacement du président du parti, l’ancien Premier ministre Antonis Samaras, qui a démissionné après les résultats du référendum.
Comme on le remarque sur le cliché, les trois hommes affichent un sourire presque hilare.
Cette scène hautement politicienne a débouché – après six heures de réunion – sur un texte commun signé par :
1)- les conservateurs de la Nouvelle démocratie (équivalent de l’UMP-LR),
2)- les socialistes du Pasok (équivalent du PS),
3)- les centristes du parti To Potami (équivalent du MoDem),
4)- la droite souverainiste des Grecs indépendants (ANEL), partenaire de coalition de Syriza, (équivalent du FN ou de DLF),
5)- et même les communistes du KKE !
Tout ce beau monde a ainsi affiché un front commun sur les négociations entre le gouvernement Tsipras et les créanciers du pays, en définissant les objectifs de l’accord cherché auprès des créanciers du pays (UE et FMI).
Avec une belle unanimité, tous ces partis ont en conséquence signé un texte qui précise :
a) – que « la restauration de la liquidité du système bancaire grâce à une entente avec la BCE est la priorité numéro un ».
b)- que « le large rejet des propositions des créanciers du pays dimanche, lors du référendum, ne doit pas être interprété comme un message de rupture avec l’Europe ».
c)- que le référendum a donné « un mandat pour continuer et intensifier l’effort pour atteindre un accord socialement juste et économiquement viable ».
À l’issue de cette réunion historique, le chef de la droite souverainiste des « Grecs Indépendants » (ANEL), Panos Kammenos, par ailleurs actuel ministre grec de la défense, a enfoncé le clou devant les journalistes : « Il n’y a pas d’autre voie possible que d’arriver à un accord avec l’UE et le FMI. »

Le leurre en pleine lumière

Le leurre Syriza que dénonce l’UPR depuis qu’Alexis Tsipras a accédé au pouvoir est ainsi en train d’apparaître en pleine lumière, selon une chronologie implacable digne d’une tragédie grecque.
Selon une chorégraphie toujours aussi rondement menée, on découvre que tous les éléments se mettent en place pour parvenir à un accord. On vient en effet d’apprendre :
a)- que la BCE vient miraculeusement de décider de maintenir les prêts d’urgence (ELA) aux banques grecques au niveau actuel,
b)- que François Hollande et Angela Merkel viennent de « laisser la porte ouverte aux discussions » tout en réclamant à Alexis Tsipras des « propositions précises »,
c)- que Josh Earnest, porte-parole de la Maison Blanche, a appelé la Grèce et l’UE à trouver un compromis. Le gouvernement américain juge « qu’il est dans l’intérêt des deux parties de trouver une solution qui permette à la Grèce de rester dans la zone euro ».
d)- enfin, comme par hasard, que la directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, a miraculeusement annoncé que «le FMI est prêt à aider la Grèce si on lui en fait la demande » !
Voilà une position singulièrement accommodante de la part du FMI, basé à Washington, surtout si l’on a en mémoire que la Grèce n’a pas remboursé son dû au FMI il y a une semaine, le 30 juin dernier…

Conclusion

En conclusion, on me pardonnera de souligner que toutes les analyses de l’UPR sont une nouvelle fois validées à 100%.
Que ce soit sur le leurre Syriza, sur les mensonges de « l’Autre Europe » ou sur l’implication constante de Washington en sous-main dans la prétendue « construction européenne », les événements confirment que seule l’UPR est fiable et dit la vérité, sans jamais se laisser dévier de ses analyses par l’omniprésence de la propagande médiatique.
Comme le disait déjà le poète grec Euripide au Ve siècle avant JC : « Le Temps révèle tout: c’est un bavard qui parle sans être interrogé. »
François Asselineau

samedi 4 juillet 2015

Le gouvernement mondial à venir / The world government to come

Les États-Unis et l’UE vont s’effondrer, indépendamment d’une contagion économique venue de la crise grecque.
Et qui travaille à l’effondrement, dans quel but ultime ?
Explications ici.

Par Brandon Smith – Le 24 Juin 2015 – Source : alt-market


Afin de comprendre ce qu’il se passe réellement dans le monde entier en termes d’effondrement de l’économie, nous devons mettre de côté les fausses versions grand public de la réalité. Quand on pense à l’UE et à ses turbulences financières actuelles, il est très important, à certains égards, d’ignorer la Grèce complètement. C’est ça, oubliez tout le drame entourant les supposées obligations de la dette grecque. Vont-ils trouver un moyen de payer les créanciers? Vont-ils faire défaut? Va-t-il y avoir un accord entre la Russie et les BRICS? Y aura-t-il des concessions de dernière minute pour sauver le système? Peu importe. Tout ce cinéma n’est qu’un soap opera, un théâtre Kabuki complexe géré par des financiers internationaux et des élites mondialisées.

Il est très important de rappeler les fondamentaux. La Grèce va faire défaut sur ses dettes. Il n’y a pas moyen d’éviter cela. Peut-être que la Grèce conclura un accord aujourd’hui, peut-être le fera-t-elle demain; mais finalement, la capacité du pays à étirer ses ressources afin de répondre à ses engagements exponentiels aura une fin. C’est inévitable, et ce n’est pas le deal de dernière minute qui va changer la donne sur le fond.

Pourquoi tant d’économistes sont-ils si inquiets au sujet d’un petit pays comme la Grèce? Tout cela est dû à un grand mensonge : un récit malhonnête est perpétué par les élites selon lequel si la Grèce tombe, en faisant défaut ou en quittant l’UE, cela pourrait déclencher un effet domino sur les autres nations venant frapper leur mur de dette et donc lui emboîtant le pas. Le mensonge imbriqué dans ce récit est la revendication que la Grèce va provoquer une contagion à travers l’acte d’un défaut de paiement. Soyons clairs : il n’y a pas de contagion. Plusieurs pays de l’UE ont développé leurs propres problèmes de dette au cours des deux dernières décennies, et pas à cause de la Grèce. Chacun de ces pays, de l’Italie à l’Espagne, au Portugal, etc., doit faire face à son propre désastre autour de sa dette souveraine causée par sa propre irresponsabilité fiscale. La seule raison légitime pour cette contagion est le fait que ces pays ont été contraints à une interdépendance socialisée à travers la structure de l’UE.

Ne jamais oublier ceci : l’UE est en difficulté non pas à cause de la Grèce, mais en raison d’une interdépendance supranationale forcée. L’UE sur le plan juridique ne devrait pas exister, comme aucun système de monnaie unique supranationale centralisée.

Je voudrais également souligner que les institutions mondialistes comme le Fonds monétaire international sont très motivées pour déclencher une catastrophe dans l’UE, malgré l’hypothèse de certaines personnes que l’UE est une sorte de modèle représentatif de la mondialisation. Il n’en est rien. Si tel était le cas, alors le FMI ne serait pas en train de mégoter pour aider la Grèce sur sa dette tout en continuant à aider l’Ukraine, malgré l’incapacité de l’Ukraine à payer.

Pourquoi les mondialistes veulent-ils une rupture partielle de l’UE? Qu’auraient-ils à gagner à un tel événement? C’est facile ; ils gagnent une crise, le chaos et l’occasion de présenter une fausse dialectique.

L’Europe n’est pas du tout représentative de ce que les mondialistes veulent vraiment en termes de structure économique et politique, peu importe que beaucoup de gens le supposent. C’est plutôt une sorte de fac-similé; une demi-mesure. Quand l’Europe touchera le fond de l’abîme financier, le public perplexe commencera à penser que l’enfer lui est tombé dessus, les élites seront là avec une explication immédiate. Ils prétendront que le problème n’était pas l’interdépendance au sein de l’UE. Au lieu de cela, ils affirmeront que l’UE n’a pas été ASSEZ centralisée. Ils prétendront que, pour qu’une économie et une monnaie supranationale soient efficaces, nous devons aussi avoir une gouvernance supranationale. En d’autres termes, le système a échoué car il doit être stabilisé par un gouvernement mondial.

Les socialistes Fabiens diront que ce sont les institutions barbares et dépassées de la souveraineté nationale qui ont provoqué cette crise totale. Ils vont complètement gommer les effets négatifs d’un système économique interdépendant et le fait que le manque de redondance laisse les cultures impuissantes. Nous sommes tous un grand village humain, après tout, alors nous devons accepter l’idée que nous réussissons ou échouons tous ensemble. Les marchés libres et l’innovation individuelle n’ont apparemment rien à voir avec une structure économique prospère. Ce dont nous avons vraiment besoin est un amalgame d’esprit de ruche qui nous transforme tous en pièces facilement remplaçables comme dans une tondeuse à gazon massive et grondante, qui mâche notre patrimoine, l’histoire et les principes, pour le bénéfice d’un Bien arbitraire plus grand et la promesse de villes alchimiques flottant dans le ciel où personne n’aura plus à travailler.

La chute de l’Union européenne est un moyen pour cette fin, pour les mondialistes. Il n’y a presque aucune nation ou institution qu’ils ne sacrifieront pas si ce sacrifice peut être exploité afin de poursuivre leur objectif de domination politique et économique mondiale totale. Ils ne veulent pas seulement un système complètement centralisé; ils veulent aussi nous voir tous les supplier de mettre ce système en place. Ils veulent que la masse pense que l’idée vient d’elle. Ceci est la forme la plus répandue et efficace de l’esclavage, quand les esclaves sont manipulés pour exiger leur propre asservissement. Quand les esclaves sont trompés en croyant qu’ils peuvent être fiers de leur asservissement – un insigne d’honneur au service du collectif, si vous voulez.

La chute des États-Unis ne sera pas différente à cet égard. Nous n’avons pas une structure supranationale comme l’UE. Donc, notre récit de l’effondrement sera légèrement différent, et la leçon d’ingénierie sociale que nous sommes censés apprendre sera soigneusement élaborée.

Vous voyez, les Américains sont censés jouer le rôle des impérialistes gâtés qui obtiennent finalement ce que nous méritons, un coup bas économique. Nous sommes la nouvelle Rome, du pain et des jeux et tout le reste. Et quand les États-Unis vont s’écraser comme l’Europe, les Fabiens seront là encore une fois pour avertir des avidités inhérentes à la souveraineté nationale et aux aspirations destructrices au pouvoir, qui doit être écrasé par un système politique mondial plus impartial. Je ne sais pas vraiment combien de gens là-bas savent cela, mais nous, les Américains, sommes censés jouer les méchants dans le théâtre mondial mis sur pied par les élites. Les Américains sont les méchants, le reste du monde joue le rôle de la victime innocente, et des centres mondialistes comme le FMI et la BRI sont destinés à jouer les héros, venir à la rescousse de l’humanité quand tout semblera perdu.

Notre génération de la dette surpasse de loin celle de l’ensemble des pays de l’UE combinés, un fait que je décris dans la partie 3 de ma série Un dernier regard sur l’économie réelle avant qu’elle n’implose. Contrairement à la Grèce – quoique – les États-Unis ont la possibilité d’imprimer directement de la monnaie à volonté afin de prolonger la punition pour nos dépenses massives basées sur la dette. Cependant, comme nous l’avons vu avec les récentes réactions du marché face à l’idée même d’une hausse des taux d’intérêt par la Réserve fédérale en septembre, un tel événement va déclencher de vastes sorties des marchés boursiers et annoncer la fin de la nouvelle normalité. Encore une fois, pourquoi les banksters feraient-ils cela? Pourquoi ne pas maintenir les taux d’intérêt proches de zéro? Ce n’est pas comme s’il y avait une pression publique pour relever les taux; en fait, c’est tout le contraire. Pourquoi la Fed ignore-t-elle les centaines de signaux montrant que les États-Unis sont en récession et pousse-t-elle en avant la discussion des hausses de taux d’intérêt, malgré ce que l’on pourrait logiquement conclure de ce que serait le meilleur intérêt de la Fed?

La Fed sait que les seules choses qui soutiennent les marchés américains sont l’argent gratuit et la foi aveugle du public dans le fait que les banques et le gouvernement vont agir pour faire cesser toute douleur ou souffrance économique si un tel potentiel de crise devait survenir. Lorsque l’argent gratuit sera parti et que la foi disparaîtra, alors nous aurons une catastrophe épique sur les bras. Les mondialistes au sein de la Fed le savent, et ils veulent que cela arrive – au moins, ils veulent une version contrôlée de cette crise finale. Les élites ont besoin de la chute du système américain actuel exactement parce que cela va faire place à la montée de ce qu’ils appellent souvent le grand reset économique. Ce reset est la prochaine étape dans le plan de centralisation économique mondiale totale.

Il ne s’agit pas de contagion. Il n’y a pas de telle chose. C’est une excuse, un bouc émissaire destiné à détourner l’attention du vrai problème. Cela représente un effort concerté au cours des dernières décennies par les internationalistes pour manœuvrer les cultures occidentales vers une position de vulnérabilité. Quand les gens sont faibles et effrayés, ils deviennent malléables. Les changements sociaux que vous n’auriez jamais crus possibles aujourd’hui deviendront très possibles demain au milieu d’une crise. Je crois que nous voyons maintenant le début de la prochaine grande crise, et les fondamentaux de l’économie soutiennent mon avis. Alors que l’ensemble du système européen pend par le fil de la dette grecque et que le système américain entier est bloqué avec des taux d’intérêt proches de zéro et une foi aveugle dans le marché, quelque chose est sur le point de se briser. Il n’y a pas de retour en arrière possible dans une telle situation. Il y a seulement la voie à suivre; la voie à suivre n’est pas agréable ou confortable, mais elle ne peut pas être ignorée.

Nous ne pouvons pas oublier que la crise est en soi une distraction. Quelle que soit la douleur que nous devrons ressentir demain, ou le lendemain, ou la prochaine décennie, il faudra rappeler qui était à l’origine de tout cela : les banques internationales et leurs homologues politiques mondialistes. Peu importe ce qui arrive, il faudra ne jamais être prêts à accepter un système centralisé. Peu importe la façon raisonnable ou rationnelle que cela pourrait prendre dans la terreur de l’incertitude financière, il ne faut jamais donner ce qu’elle veut à la bête. Il faut refuser de se conformer à la dialectique. C’est la seule chance que nous avons de laisser revenir la vraie prospérité. Une fois que nous aurons traversé la ligne rouge dans le domaine de l’interdépendance dans un monde entièrement institutionnalisé, nous ne connaîtrons jamais plus la prospérité ou de la liberté.

Brandon Smith

Traduit par Hervé, relu par Diane et jj pour le Saker Francophone

Source : http://lesakerfrancophone.net/le-gouvernement-mondial-a-venir/