samedi 28 février 2015

Russie : assassinat de l'opposant Boris Nemtsov / Russia: murder of the opponent Boris Nemtsov


En attendant les résulats de l'enquête, quelques réactions ou rappels intéressants.



La classe politique russe est en plein émoi suite à l'assassinat au centre de Moscou, devant le Kremlin, de l'opposant Boris Nemtsov.
A la nouvelle de l'assassinat de Boris Nemtsov, le premier ministre russe Dimitri Medvedev a exprimé ses profondes condoléances aux parents et proches du défunt. Le chef du gouvernement a appelé les organes judiciaires et de sécurité à faire tout pour dépister et traduire en justice les auteurs de ce crime odieux.
L'assassinat de l'homme politique russe Boris Nemtsov avait manifestement pour objectif de déstabiliser la situation au sein de la société, a estimé Vladimir Vassiliev, vice-président de la Douma (chambre basse du parlement russe), chef du groupe de députés du parti (au pouvoir, ndlr) Russie Unie.
L'ex-président soviétique Mikhaïl Gorbatchev est persuadé qu'il faut chercher dans la politique l'explication de l'assassinat de l'opposant russe Boris Nemtsov.
Selon le leader des communistes russes Guennadi Ziouganov, il s'agit d'une provocation pure et simple, dont les auteurs représentent des forces souhaitant aggraver au maximum la situation. Le président du PC a insisté sur une enquête urgente de l'assassinat de Boris Nemtsov.
L'assassinat de Boris Nemtsov peut avoir une multitude de versions, mais une chose est claire: les actuelles autorités russes n'avaient aucun intérêt à ce qu'il disparaisse, a estimé le député Valeri Rachkine, vice-président du CC du PC.
Le directeur général de l'Institut international d'expertise politique Evgueni Mintchenko pense qu'il s'agit d'une provocation dirigée contre les autorités russes et visant à aggraver la situation à la veille d'une action de l'opposition prévue le 1er mars.
Boris Nemtsov, 55 ans, avait été premier vice-premier ministre du président Boris Eltsine à la fin des années 90 pendant un an et demi. Après l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine en 2000, il était devenu l'un des principaux opposants au nouveau chef de l'Etat. L'homme politique a été tué par balles dans la nuit de vendredi à samedi en plein centre de Moscou, devant le Kremlin.

Et puis, Vladimir Poutine il y a 3 ans... 



Ajoutée le 28 févr. 2015
Dans cette vidéo datant d'il y a exactement trois ans (29 février 2012), Vladimir Poutine prédisait que des attaques sous faux drapeau telle que celle dont l'opposant Boris Nemtsov vient d'être victime pourraient être menées depuis l'étranger pour nuire à la Russie. A un moment où la crise ukrainienne, façonnée de toutes pièces par les Etats-Unis et leurs vassaux européens, se traduit sur le terrain par une déroute de la junte pro-occidentale de Kiev, et sur le plan international par une victoire spectaculaire de la diplomatie russe, un tel crime ne peut profiter qu'à l'Occident. Vladimir Poutine, qui jouit d'une côte de popularité astronomique dans les sondages (86%), n'a aucun intérêt à faire abattre un opposant qui ne représente pas même 1% des suffrages, et dont l'audience est si faible qu'il n'a aucun Député à la Douma. Tout comme l'attaque contre le vol civil malaisien MH17, faussement attribué à la Russie, il s'agit d'une nouvelle opération de propagande destinée à ternir son image, dans la droite ligne de la guerre politique, économique et médiatique que mène l'Occident contre la Russie de Vladimir Poutine.

Transcription :

En ce qui concerne les provocations (sous faux drapeau) durant les manifestations et autres, j'espère que personne ne franchira cette ligne et que tout restera dans les limites légales. Et j'espère que les tentatives de provoquer les agences de sécurité pour susciter une réaction violente resteront vaines.
Car les forces que vous avez évoqué souhaitent réellement de violents affrontements. Et ils ne cessent d'essayer de les fomenter.

Ils sont même prêts à sacrifier quelqu'un afin d'en accuser le gouvernement. Je connais ces méthodes et tactiques, cela fait dix ans qu'ils essaient de les utiliser. Cette méthode est surtout utilisée par ceux qui travaillent depuis l'étranger. Je vous l'affirme car je le sais de manière factuelle. Ils recherchent même quelqu'un pour le transformer en martyr. Une quelconque personnalité connue. Ils vont le buter eux-mêmes, excusez-moi la vulgarité, puis en accuser le gouvernement. Il y a des gens qui en sont capables, je n'exagère pas du tout.

J'espère que les personnes qui organisent des manifestations pour améliorer la vie dans notre pays
et, dans cet objectif, utilisent leur droit d'assemblée, leur liberté d'expression, ne cèderont pas à ces machinations.

jeudi 26 février 2015

Contre le transhumanisme et sa clique totalitaire.... Voici un appel des Chimpanzés du futur / Against the transhumanisme and his totalitarian clique.... Here is a call of the Chimpanzees of future

Il semblerait que, si par miracle nous échappons à la guerre nucléaire que prépare notre Glorieuse Civilisation Occidentale contre les hordes barbares islamo-russes, nous verrions s'ouvrir les
lendemains radieux où l'humanité serait définitivement divisée entre "Uebermenschen" (surhommes) adaptés dans leur chair au technologisme triomphant et par là-même délivrés de tout contact avec notre Mère la Terre et "untermenschen" qui, à la limite, pourraient servir de réserve à organes frais...
Lisez ceci, consultez le site "pièces-et-main d'oeuvre"
(www.piecesetmaind'oeuvre.com ) et diffusez, svp, un
maximum.
Bonjour chez vous
( pour paraphraser un célèbre feuilleton télévisé des
années soixante )
M. Donceel 




Frères humains, sœurs humaines,

Vous avez entendu parler du transhumanisme et des transhumanistes ; d’une mystérieuse menace, groupe fanatique, société de savants et d’industriels, discrète et puissante, dont les menées occultes et l’objectif affiché consistent à liquider l’espèce humaine pour lui substituer l’espèce supérieure, « augmentée », des hommes-machines. Une espèce résultant de l’eugénisme et de la convergence des nanotechnologies, des biotechnologies, des neurotechnologies et des immenses progrès de la science.

Vous avez entendu l’ultimatum, cynique et provocant, de ce chercheur en cybernétique : « Il y aura des gens implantés, hybridés, et ceux-ci domineront le monde. Les autres qui ne le seront pas, ne seront pas plus utiles que nos vaches actuelles gardées au pré. » (1) et encore, « Ceux qui décideront de rester humains et refuseront de s’améliorer auront un sérieux handicap. Ils constitueront une sous-espèce et formeront les chimpanzés du futur. » (2)

Et vous vous êtes demandé s’il fallait prendre ces esbroufes au sérieux, ou s’il ne s’agissait que de science-fiction et de l’expression boursouflée de l’orgueil technocratique.

Hélas, le danger est véritable, et l’Humanité affronte une tentative d’extinction, fomentée par et pour une faction égoïste, implacable et toute-puissante, lasse de partager ce monde résiduel avec des masses de bouches inutiles et toujours plus nombreuses.

Comment en sommes-nous venus là, et que devons-nous faire ?

Au début, il y avait les poètes.

Rimbaud : « J’ai créé toutes les fêtes, tous les triomphes, tous les drames. J’ai essayé d’inventer de nouvelles fleurs, de nouveaux astres, de nouvelles chairs, de nouvelles langues. J’ai cru acquérir des pouvoirs surnaturels. Eh bien ! je dois enterrer mon imagination et mes souvenirs ! Une belle gloire d’artiste et de conteur emportée ! »

Ducasse : « C’est un homme ou une pierre ou un arbre qui va commencer le quatrième chant. »

Puis les artistes futuristes, Français, Italiens, Soviétiques ; Marinetti, Maïakovski, Appolinaire et tant d’autres, chantres de la violence et de la vitesse ; clairons et rescapés de la Grande Guerre industrielle et mondiale, exaltèrent dans la technologie le vrai moyen de « changer la vie » et de « transformer le monde ». Ils firent la guerre aux vieilleries poétiques, au soleil et à la lune ; ils glorifièrent les aéronefs, les barrages, les moteurs, l’électricité, les Titanic, les Métropolis, les armées blindées, les stades gigantesques. Et les robots, les masses mécanisées.

Ils propagèrent les deux grands mouvements de l’époque : la technologie et le totalitarisme. Deux mouvements convergents. Deux aspects d’un même mouvement d’ingénieurs des hommes et des âmes, visant la fabrique de l’homme nouveau, de l’Übermensch nazi à l’Homme d’acier communiste en passant par toutes les variétés de surhommes et de Supermen, pour aboutir au cyborg ; à l’homme bionique des laboratoires transhumanistes, « hybridé » d’implants et d’interfaces.

Dès les années Trente, le national-révolutionnaire Ernst Jünger, critiquait le racisme biologique et grossier des nationaux-socialistes, pour lui opposer l’avènement d’un nouveau type d’humanité : Le Travailleur - en tchèque, le robot.

Ces progressistes au plan technologique sont des régressistes au plan social et humain, des partisans de la pire régression sociale et humaine ; ce qu’en langage commun on nomme des réactionnaires. Le nazisme, le fascisme et le communisme n’ont succombé que face au surcroît de puissance technoscientifique des Etats-Unis. Mais l’essence du mouvement, la volonté de puissance technoscientifique, s’est réincarnée et amplifiée à travers de nouvelles enveloppes politiques. Le laboratoire est florissant d’où s’est enfuie la créature immonde. Dès 1945, Norbert Wiener mettait au point la cybernétique, la « machine à gouverner » et « l’usine automatisée », qu’IBM implante aujourd’hui sous le nom de « planète intelligente ». C’est-à-dire la fourmilière technologique ubiquitaire, avec ses rouages et ses connexions, ses insectes sociaux-mécaniques qui se nommaient eux-mêmes, jadis, des zoon politikon, des animaux politiques.

Pour les transhumanistes et les collabos de la machine, l’humain est l’erreur. L’humain est faible et faillible, l’humain est fini. L’humain leur fait honte. Ils aspirent à la perfection, au fonctionnement infaillible et à l’infinité du système technologique ; à se fondre dans cette totalité autonome.

Les transhumanistes trouvent des soutiens partout. Ils s’expriment dans les émissions de radio et dans les journaux de référence. « L’homme augmenté, c’est déjà demain », proclame l’hebdomadaire citoyen qui se réjouit du fait accompli. « Un autre transhumanisme est possible », déclare l’Association française transhumaniste. On n’arrête pas le progrès et la gauche est pour le progrès. Etre de gauche, c’est réclamer le droit et les moyens de l’hybridation homme-machine pour toussétoutes ; d’un service public de l’eugénisme, nouvelle branche de la sécurité sociale.

Cependant, nous les chimpanzés du futur, nous n’avons pas perdu, et la machine n’a pas gagné. L’Humain reste une bataille en cours tant qu’il ne s’abandonne pas, et il ne s’abandonne pas tant qu’il pense les choses et les dit avec des mots. Nommer une chose, c’est former une idée, et les idées ont des conséquences inévitables. Nous devons garder les mots et nommer les choses du mot juste. Nous devons former des idées avec leurs conséquences inévitables.

Les transhumanistes n’ont qu’une idée : la technologie. Nous, chimpanzés du futur, n’avons qu’une technologie : les idées. Cependant les idées sont plus actives, plus rapides, plus performantes que n’importe quelle technologie ; plus véloces et puissantes qu’Internet et l’électricité.

Nous disons : le transhumanisme est un nazisme en milieu scientifique. C’est ce techno-totalitarisme, ce « fascisme » de notre temps que nous combattons, nous, animaux politiques : Et nous vous appelons à l’aide.

Sauvons les mots.

Brisons les machines.

Reproduisez et répandez l’Appel des Chimpanzés du futur.

Grenoble, le 5 novembre 2014

NOTES
- (1) cf. Magazine Au fait, mai 2014
- (2) Libération, 12/05/02

samedi 21 février 2015

Omerta sur la face cachée de notre mode de vie «moderne» / Omerta on the dark side of our "modern" lifestyle

Source : http://lesakerfrancophone.net/omerta-sur-la-face-cachee-de-notre-mode-de-vie-moderne/

Par Paul Matthews – Le 22 janvier 2015

ON EN PARLE: TÉMOIGNAGES

Nouveau chapitre de dissonance cognitive: quand bio rime avec nimbyism* et pensée unique [1]

*Néologisme construit sur l’acronyme anglais NIMBY [Not In My Backyard: pas dans mon arrière-cour], refus de voir installer des projets collectifs gênants dans son environnement proche, bien qu’utiles à la communauté.

«La plume est plus forte que l’épée» [2]

Connue depuis la Haute Antiquité, la sagesse de la maxime ci-dessus semble avoir échappé à Jean-Pierre Camo, directeur d’un mensuel gratuit – mais plein de publicité tapageuse – et disponible dans un assez grand nombre de magasins et points de vente des produits issus de l’agriculture biologique en France.

En effet le numéro 254 de Biocontact (février 2015) affiche sur sa couverture, l’auto-satisfaction d’une consommatrice plutôt bien nourrie en compagnie de l’omniprésent sigle des occidentaux va-t-en guerre – un Je suis Charlie – sur fond noir, à l’instar du drapeau d’un prétendu État islamique en Irak et Syrie.

Comme dans la quasi-totalité des tribunes des médias populaires, l’édito sur la page trois fait preuve d’un suivisme bien pensant exemplaire. Pourquoi cette poussée de culture politiquement correcte – du bla-bla-bla  – qui obscurcit une réalité géopolitique et la possibilité d’une guerre civile qui se trame en France? [3]

Alors que Philippe Val, Caroline Fourest et Fiametta Venner ont vendu le choc des civilisations à la gauche [sociétale, Note du Saker] [4], voici quelques perles d’analyse de ce billet de soutien inconditionnel à Charlie Hebdo …

«Une caricature a vocation de moquer, certes, mais aussi, d’un simple coup de crayon, de faire passer un message plus profond. Faisant fi des tabous [les croyances des autres, Note du Saker] Charlie détonne dans la grisaille médiatique ambiante dans laquelle baigne une presse trop conventionnelle, trop retenue. Quelle chance de vivre dans un pays où la presse d’opinion circule librement! C’est pourquoi Biocontact aussi est Charlie. Imaginez une dictature où la presse dite bio serait interdite en raison de ses prises de position subversives sur la santé et l’environnement […] Aujourd’hui la base citoyenne n’attend plus sa becquée comme un oisillon, elle réfléchit. […] Heureusement la presse alternative, dont Biocontact (depuis un quart de siècle en ce qui nous concerne), permet la diffusion d’informations à contre-courant de la pensée officielle…» CHARLIE, C’EST VOUS, C’EST NOUS.

Un slogan comme Je suis Charlie produit davantage du bruit que du sens. Mais ceux qui arborent une telle formule doivent l’assumer. Surtout si l’on revendique le statut d’une publication dite alternative. Or comme nous le montre la photo et l’article du Réseau Voltaire du 25 janvier 2015 [5], les 56 chefs d’État et de gouvernement rassemblés en marge de la manifestation du 11 janvier 2015 à Paris, dans une rue adjacente au cortège, ont posé devant les caméras avant de retourner chez eux. Cependant, sur la base de ces images, ils ont été présentés comme leaders d’une manifestation géante à laquelle ils ne se sont jamais joints en réalité. En plus de cette mise en scène, on est en droit de s’interroger sur l’émergence de l’immonde «Je suis Charlie»-business [6] et sur la rapidité avec laquelle ces millions de pancartes ont été imprimées, suivies de la marée de T-shirts, boutons, badges, bracelets, porte-bonheurs, bagues, tabliers etc.

La question posée est donc autant politico-médiatique que commerciale. Car par voie de récupération, les manifestants ce jour-là, en France notamment, cautionnaient – en leur sein et pour certains à leur insu – la présence virtuelle parmi eux d’un criminel de guerre en la personne du Premier ministre d’Israël.


Paris, dimanche 11 janvier 2015
Comme bien d’autres, Biocontact relaie de manière irréfléchie un message de conformisme inquiétant. Étant donné le besoin de respecter le travail de paysans tout à fait honorables et éthiques dans leur démarche, depuis quand l’agriculture biologique a-t-elle les comptes à rendre à un supposé consensus?


Doit-elle défendre l’axe du bien et vouer aux gémonies tous ceux qui refusent de s’aligner sur une fiction certifiée authentique par le chœur grec des bellicistes grand public? A ma connaissance nul n’a sondé la filière bio pour connaitre son opinion sur une position extrémiste qui semble vouloir dire malheur aux vaincus (vae victis). En outre tel serait l’avis de l’homme politique Daniel Cohn-Bendit [7], pour qui la provocation, la vraie, la seule acceptable à ses yeux, ce serait de taper sur ceux qui ont le pouvoir. L’humoriste Guy Bedos [8], quant à lui, n’est pas le seul à ne pas trouver drôle un Charlie Hebdo devenu le porte-étendard d’une liberté d’expression aussi bête que méchante et aussi nihiliste que despotique.

Les assassins takfiris – soutenus à leurs heures perdues par Israël, les USA, et d’autres pays de l’OTAN – dont la France et le Royaume Uni – et les monarchies du Golfe sont clairs dans leur volonté d’instaurer la charia et un califat dans le monde musulman. En même temps, quelle finalité faut-il attribuer à la complaisance autoritaire d’une partie des peuples européens incapables de renvoyer dos-à-dos l’action terroriste du 7 janvier 2015 à Paris et le véritable fonds de commerce d’un journal considéré sadique plutôt que satirique [9] par le politologue américain Norman Finkelstein? Lui-même fils de juifs survivants du ghetto de Varsovie et des camps de concentration de Maidanek et d’Auschwitz, critique sans détour des incohérences de l’industrie médiatique française, il établit des parallèles entre ces images stéréotypées et dégradantes des musulmans et de leur prophète Mahomet publiées par Charlie Hebdo et les caricatures abjectes des juifs par le journal nazi Der Stürmer. Ce qui a valu a son directeur, Julius Streicher, d’être étranglé à mort par pendaison le 16 octobre 1946, après avoir été torturé, jugé et condamné à Nuremberg pour ses écrits antisémites [10].


Des détenus de Guantanamo au camp X-Ray, 11 janvier 2002
Non, je ne plaisante pas. Personne n’a le monopole de la souffrance. Nous sommes en droit de critiquer une proportion importante de la population française, contente de voir son gouvernement et ses médias semer l’islamophobie et la haine de l’Autre pour faire observer le respect tyrannique des valeurs occidentales destinées à humilier en priorité les musulmans. La raison? «Le dieu de la Raison étant le dieu de tous les dieux […] C’est sur cette base que les caricaturistes européens illuminés font, en jubilant, ces dessins [dont personne n’a noté le caractère scatologique systématique, Note du Saker] qui offensent rien de moins qu’un milliard et demi de personnes dans le monde.» [11]

Bientôt peut-être ce sera le tour des chrétiens orthodoxes, afin d’isoler encore plus la Russie depuis la chute de l’USSR [12] et l’éclatement de la Yougoslavie – planifié, lui-aussi, par les stratèges occidentaux? A-t-on vu ou entendu Monsieur le directeur de la publication Biocontact s’indigner devant l’un de ces massacres en série perpétrés et pilotés par Washington sous l’égide de l’Otan ? Pourquoi son journal n’a-t-il pas pris soin de condamner la dérive génocidaire israélienne? Le dernier bain de sang à Gaza faisant 2 147 morts côté palestinien, dont 500 enfants? Sans oublier les 13 journalistes tués au combat. [13] Quant à l’épuration ethnique pratiquée en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, que nenni. Idem les atrocités commises en masse au Donbass, où les pertes civiles et militaires, seraient respectivement de l’ordre de 5 000 et 50 000 selon les estimations. Avec, en rab, plus d’une dizaine de journalistes occis ou enlevés et torturés par les putschistes de Kiev. [14]

Pour les citoyens avertis, l’attaque meurtrière au 10 Rue Nicolas-Appert 75011 [adresse de Charlie Hebdo] est un retour de flamme ou un coup monté [15]. Afin d’accomplir deux choses: diviser pour mieux régner et préparer le terrain pour un Patriot Act à la française. En tout cas, le mépris flagrant du droit international ne sert pas le bien commun. Sous couvert des guerres humanitaires, l’Occident avec sa politique R2P (responsabilité de protéger), a créé un gadget juridique pour renverser, ou au moins contrôler, les gouvernements des nations riches en ressources. En réalité, la R2P signifie le droit de piller une planète de plus en plus exsangue.

Mens sana in corpore sano est une citation extraite de la dixième Satire de Juvénal. On la traduit ainsi: un esprit sain dans un corps sain. Si rien n’interdit aux Gentils [16] d’absorber des aliments conformes aux lois diététiques dites kascher, (c’est-à-dire aptes ou convenables à la consommation pour les croyants juifs et n’importe qui peut prendre goût à la cuisine, à la pensée et à la culture juive, sans le contexte religieux et le respect de son enseignement spirituel), l’exercice n’a pas beaucoup de sens.

De la même façon, une alimentation issue de l’agriculture biologique est capable de nourrir aussi bien les gens qui réfléchissent – donc qui seraient doués de sapience et de compassion – que les moutons de Panurge et nombrilistes de tout poil. Or, sous sa forme actuelle, le message colporté par Biocontact est plutôt fidèle aux préceptes de l’hasbara [17] cher à Bibi (alias Benyamin Netanyahou) et à ses acolytes peu recommandables. C’est-à-dire qu’une partie très importante de la vérité est cachée pour des raisons machiavéliques. Sans éthique au sens large, sans réaction de la part des citoyens avisés, le bio risque de devenir la propriété exclusive des Bobos friqués et qui, eux, se foutent de l’intérêt général, comme ils se gaussent de l’importance de disposer de médias non-alignés et d’une véritable liberté d’expression. [18]

Paul Matthews

Notes


Le Cardinal de Richelieu tenant une épée. Illustration de H. A. Ogden, 1892
[1] «Grâce surtout à Hollywood et aux émules d’un cinéma violent et crypto-fasciste caractérisé par des personnages joués souvent par Clint Eastwood, la dissonance cognitive et la culture du mensonge ne sont pas près de s’estomper … ».

L’État Profond : Un héroïsme cent pour cent americain? L’envers du décor Par Paul Matthews le 25 janvier 2015


[2] Ce proverbe ancien, repris par plusieurs personnages célèbres – dont Fray Antonio de Guevara, Shaikh Abu al-Fazal ibn Mubarak, William Shakespeare, Robert Burton, Thomas Jefferson et Napoléon Bonaparte – est attribué à l’origine au sage assyrien-araméen qui est le héros du Roman d’Ahiqar. Cette œuvre littéraire originaire de Mésopotamie antique  été rédigée en araméen aux environs du dernier siècle de l’empire assyrien, soit le VIIe siècle av. J.-C. Ahiqar est donc très connu dans les traditions de l’Antiquité proche-orientale, puisqu’il est mentionné dans des textes juifs et grecs antiques.

[3] Ce que prévoit l’armée française contre les banlieues en cas de risques de troubles, 11 janvier 2015.
Charlie Hebdo accélère la montée de l’islamophobie en France par Ramin Mazaheri – Le 11 février 2015 – Source Press TV
«Le spectacle de soldats lourdement armés au coin des rues et d’énormes mesures de sécurité nous dit qu’en échange de la liberté d’offenser tout le monde et n’importe qui – excepté les puissants – la France a conclu un marché de dupes et pactisé avec le diable». Marche du 11 janvier et conséquences ? Pacte avec le diable ou marché de dupes par Paul Matthews – le 21 janvier 2015

[4] Vendre le choc des civilisations à la gauche par Cédric Housez, 30 août 2005

[5] «Je suis Charlie» De quoi ont peur les politiques et les journalistes français? par Réseau Voltaire, 25 janvier 2015

[6] L’émergence d’un funeste business « Je suis Charlie » sur le Web Le Monde.fr, 09 janvier 2015

[7] Quand Cohn-Bendit qualifiait les dirigeants de Charlie Hebdo de cons et de masos, 8 Janvier 2015

[8] Guy Bedos tire à boulets rouges sur Charlie hebdo, 11 Octobre 2012
Guy Bedos : Les caricatures de Mahomet ne me semblaient pas être une urgence, 19 janvier 2015
Guy Bedos s’explique sur son Qu’ils crèvent à propos de Charlie Hebdo, 13 janvier 2015

[9] «Lorsque les Européens sont arrivés en Amérique du Nord, ce qu’ils ont déclaré à propos des Amérindiens, c’est qu’ils étaient vraiment barbares, parce qu’ils marchaient tout nus. Les femmes européennes portaient alors trois couches de vêtements. Puis ils sont venus en Amérique du Nord et ont décrété que les Amérindiens étaient arriérés parce qu’ils marchaient tous nus. Et maintenant, nous marchons tout nus, et nous proclamons que les musulmans sont arriérés parce qu’ils portent tant de vêtements. Pouvez-vous imaginer quelque chose de plus barbare que cela ? Exclure les femmes qui portent le voile?» Faisant référence à l’interdiction du voile dans les emplois de service public français promulguée en 2004 Norman Finkelstein poursuit son analyse.

«La satire authentique est exercée soit contre nous-mêmes, afin d’amener notre communauté à réfléchir à deux fois à ses actes et à ses paroles, soit contre des personnes qui ont du pouvoir et des privilèges. [ … ] Mais lorsque des gens sont misérables et abattus, désespérés, sans ressources, et que vous vous moquez d’eux, lorsque vous vous moquez d’une personne sans-abri, ce n’est pas de la satire [ …] Ce n’est rien d’autre que du sadisme. Il y a une très grande différence entre la satire et le sadisme. Charlie Hebdo, c’est du sadisme. Ce n’est pas de la satire. La communauté désespérée et méprisée d’aujourd’hui, ce sont les musulmans, a-t-il déclaré, évoquant le grand nombre de pays musulmans en proie à la mort et à la destruction, comme c’est le cas en Syrie, en Irak, à Gaza, au Pakistan, en Afghanistan et au Yémen». Norman Finkelstein : Charlie Hebdo n’est pas satirique, il est sadique.
Traduction des extraits en français par sayed7asan

[10] «Julius Streicher fut pendu par la technique du Short Drop (petite chute, provocant une mort par strangulation) plutôt que par la technique normale du Long Drop (grande chute, devant provoquer la rupture des vertèbres cervicales et donc la mort instantanée). On accusa le bourreau de l’armée américaine John C. Woods, anti-nazi viscéral, d’avoir intentionnellement saboté cette exécution. Ce dernier fut relevé de ses fonctions peu de temps après». http://fr.wikipedia.org/wiki/Julius_Streicher.

[11] Pourquoi Charlie Hebdo m’offense autant que les terroristes par Jiwan Kshetry, 15 janvier 2015

[12] One million Muslims and Orthodox Christians in the streets of Grozny, 20 janvier 2015

[13] «Le bilan est glaçant: en 50 jours, l’opération militaire israélienne sur Gaza, perpétrée entre le 8 juillet et le 26 août 2014, a tué 2101 Palestiniens dont 493 enfants, 253 femmes et 714 hommes civils, indique une infographie de l’AFP établie au 27 août à partir des chiffres de l’UNOCHA, le bureau de coordination pour les affaires humanitaires des Nations Unies». Le dernier bilan de la guerre à Gaza fait état de 500 enfants tués sur 2 100 victimes palestiniennes (INFOGRAPHIE), 29 juillet 2014
‘Mostly civilians’: Probe into Gaza homes strikes finds 60% of deaths non-militants 14 février 2015

[14] In the line of fire: Journalists killed and abducted in Eastern Ukraine 14 août 2014
Les néo-nazis ukrainiens entraînés par les États-Unis par Manlio Dinucci, 10 février 2015

[15] Un 11-Septembre français? Qui a commandité l’attentat contre Charlie Hebdo? Par Réseau Voltaire,  7 janvier 2015

Fiasco France: Lie to Me Once (updated) Posted by Gordon Duff,  11 janvier 2015

BBC News calls Charlie Hebdo a false flag … Posted by Kevin Barrett, 18 janvier 2015

[16] «Gentils, du latin Gentiles (les «nations»), est la traduction habituelle de l’hébreu Goyim, nations, qui finit par désigner les non-juifs. […] Dans la mythologie basque, les Gentils, Jentils ou jentilak étaient les peuples pré-chrétiens, qui auraient disparu avec l’apparition du christianisme selon la légende de Kixmi ...».http://fr.wikipedia.org/wiki/Gentils_(religion).

[17] Hasbara (סברה) est un mot hébreu qui signifie littéralement explication ou éclaircissement. Ce terme est utilisé par Israël et les groupes pro-israéliens pour désigner des opérations de communication et de propagande qui cherchent à défendre le point de vue et la politique de l’État d’Israël auprès de l’opinion publique internationale. Le ministère des Affaires étrangères israélien propose ainsi à la diaspora juive des cours en ligne de hasbara. (Cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Hasbara).

[18] Peut-on aller vers un monde multipolaire malgré l’hégémonie dans les médias ? par Roberto Quaglia,11 février 2015

«Les États qui luttent contre l’impérialisme n’ont probablement pas suffisamment conscience de l’importance de disposer de médias non-alignés. Pourtant, à l’évidence, Russia Today, Press TV, TeleSur et al-Mayadeen défendent plus la liberté que ne peuvent le faire d’autres armes. Car c’est bien d’armes dont il s’agit. [… ] Il y a déjà quelques cas de médias non alignés d’excellente qualité et dont l’ambition est une audience globale; les plus connus sont Russia Today et Press TV. Mais tout cela n’est rien comparé à ce tsunami permanent audio et vidéo de tous les médias alignés qui se répand 24h sur 24 autour du globe. Russia Today prévoit d’ouvrir des chaines en français et en allemand. C’est un progrès, certes, mais loin d’être suffisant. Cela ne dérange pas vraiment les USA que des pays fassent du business sans eux, mais ils commencent à s’énerver quand ces pays utilisent une autre monnaie que le dollar pour leurs affaires, et ils deviennent vraiment fous de rage quand d’importants réseaux d’information non alignés apparaissent sur l’échiquier des médias. Ce qui est assez singulier, vu que la liberté de la presse est un point central de la mythologie moderne états-unienne. Mais toute source d’information non alignée sur les USA frappe de fait leur monopole sur la réalité. C’est la raison pour laquelle ils doivent absolument diaboliser leurs compétiteurs et les faire passer pour des antiaméricains, voire pire. Pourtant, bien souvent, les journalistes ou les réseaux d’information non alignés sont juste une réalité non états-unienne, et pas nécessairement antiaméricaine. Mais du point de vue des hégémonistes US, toute information non états-unienne est par définition antiaméricaine, puisque la persistance de leur Empire repose essentiellement sur leur monopole de la réalité perçue. Souvenez-vous de la phrase de Karl Rove ...» :

«Nous sommes un empire maintenant et, quand nous agissons, nous créons notre propre réalité. Pendant que vous étudiez cette réalité – judicieusement, comme vous le voudriez – nous pouvons également agir à nouveau, pour créer d’autres réalités nouvelles, que vous pouvez étudier aussi – et c’est comme ça que les choses vont se passer. Nous sommes les acteurs de l’histoir … Et vous, vous tous, vous serez laissés à vous contenter d’étudier ce que nous faisons.» Reality based community Karl Rove 2004.

USA, Europe, LuxLeaks : Le grand marché des inégalités 

mercredi 18 février 2015

Obama : "nous devons parfois tordre un peu le bras de certains pays qui ne veulent pas faire ce qu’on leur demande" / Obama: " we sometimes have to twist little the arm of certain countries which do not want to make for what we ask them

L'arme de l'information made in usa contre les dirigeants européens 

Source : http://ilfattoquotidiano.fr/larme-de-linformation-made-in-usa-contre-les-dirigeants-europeens/
Date : 18/02/15
Auteur : Georgy Voskresensky




Anonymous est apparu pour la première fois sur la toile d’Internet en 2003 comme un groupe de hackers activistes défendant la liberté d’expression et opérant comme un «  cerveau digital global anarchiste. » Il s’agit d’un instrument, ou plutôt d’une arme destinée à être utilisée dans la guerre de l’information. Et cette arme a un avantage considérable : il s’est bien souvent avéré difficile de savoir qui l’utilisait vraiment. Pourtant, le problème ne se posait pas lorsqu’Anonymous publiait en 1993 une photo d’Angela Merkel rendant visite au Club Elbterrassen pour y rencontrer quelquesskinheads et quelques autres personnages dont l’un exécutait un salut nazi
Berlin s’était alors fendu d’explications circonstanciées, mais ce n’est pas là le problème. Une photo vieille de plus de 12 ans vient d’être publiée le 9 février dernier, juste avant la visite d’Angela Merkel à Washington, et après sa rencontre avec le président français François Hollande et le président russe Vladimir Poutine à Moscou, une réunion qui a duré plusieurs heures.
En publiant cette photo, Anonymous demandait si, pour diriger l’Allemagne, on pouvait vraiment faire confiance à une femme politique qui fut membre de l’Organisation de la Jeunesse socialiste en Allemagne de l’Est, qui était une espionne de Berlin Est, et qui fricotait avec les nazis.
L’attaque médiatique a été précédée par un événement notable : la chancelière s’est opposée à l’idée de fournir des armes léthales à l’Ukraine. Angela Merkel a pris la parole lors d’une conférence sur la Sécurité à Munich le 7 février pour dire que « la situation de l’Ukraine ne s’améliorera pas en fournissant plus d’armes. » Et elle a réitéré cette affirmation un certain nombre de fois lors de ses récents voyages aux États-Unis et au Canada. Aux USA, ce sont le sénateur John McCain et la secrétaire d’État adjointe aux affaires européennes et asiatiques, Victoria Nuland, qui ont répondu en premier. Le Sénateur a comparé les tractations entre Merkel, Hollande et Poutine à la réunion d’apaisement entre Neville Chamberlin et Adolf Hitler. Mme Nuland a, comme à son habitude, utilisé un langage particulièrement obscène pour qualifier la dirigeante du principal État européen.
Il faut se rappeler aussi que depuis un certain temps, les services secrets américains ont abondamment collecté toute sorte d’informations, par différents moyens, dans le but de pouvoir les utiliser contre la chancelière allemande. On a appris par exemple en octobre 2013 que la NSA (National Security Agency) avait mis sur écoute le téléphone personnel de Mme Merkel, et l’information selon laquelle l’Agence américaine maintenait depuis plus de 10 ans la Chancelière sous surveillance a provoqué un énorme scandale. Mme Merkel a expliqué qu’elle n’attendait ni n’exigeait aucune excuse particulière, mais cette affaire a ouvert une importante brèche dans la confiance mutuelle et il a fallu des efforts importants pour tenter de la restaurer. Les promesses n’ont pas suffi, et la situation imposait des changements. Dans ces circonstances, la Chancelière pouvait difficilement calmer l’indignation générale, mais Washington a fait la sourde oreille sur ce qu’elle disait. L’histoire des enregistrements a finalement été étouffée et il n’y a eu aucun réel changement.
Angela Merkel n’est pas la seule dirigeante européenne à avoir fait l’expérience des pratiques de Washington concernant toute « liberté de pensée »  des leaders européens, en particulier quand il  s’agit de la Russie. Les exemples ne manquent pas.
La Hongrie, emmenée par son premier ministre Victor Orban, a signé avec la Russie un contrat pour achever la construction de deux centrales nucléaires situées à 100 km de Budapest. Les États-Unis ont [immédiatement] imposé des sanctions contre la Hongrie. Le Sénateur McCain, toujours aussi prompt à dégainer, a qualifié le premier ministre hongrois de « dictateur fasciste ». [Dans le même temps], le président Poutine était attendu à Budapest le 17 février.
L’administration US est aussi insatisfaite de la position de Milos Zeman, le président de la République tchèque, qui a osé demander des preuves que les troupes russes ont bien envahi l’Ukraine, et a appelé les États-Unis et l’Union européenne à mettre fin aux sanctions. Les USA ont alors utilisé leurs réseaux dans le pays pour lancer une vaste campagne discréditant le Président.
Alors qu’il était premier ministre de l’Italie, Silvio Berlusconi n’hésita pas à affirmer que la compréhension mutuelle entre la Russie et les États-Unis était une exigence pour la stabilité en Europe. Il a déclaré que les USA avaient agi de façon irresponsable en déployant des missiles de défense en Pologne et en République tchèque, en reconnaissant l’indépendance du Kosovo, et en poussant la Géorgie et l’Ukraine dans l’OTAN.
Dominique Strauss-Kahn, ex-directeur du fonds monétaire international, a été victime d’une provocation planifiée longtemps à l’avance et organisée contre lui aux États-Unis où il a été accusé d’avoir violé une femme de chambre noire lors de son séjour à New York. Il a dû faire faire à un procès aux États-Unis. On a su par la suite que la femme de chambre avait menti, mais cela est passé totalement inaperçu. Strauss-Kahn a perdu son poste au FMI et n’a pas pu se présenter aux élections présidentielles en France.(*)
Orban, Zeman, Berlusconi, Strauss-Kahn, et maintenant Merkel : tous sont devenus des cibles pour les frappes chirurgicales des armes de l’information US contre les politiciens européens montrant de bien trop grandes velléités d’indépendance en matière de politique étrangère, au goût de Washington.
L’establishment américain pense que l’Europe doit rester sur sa ligne et suivre la politique étrangère US sans aucune variante possible. Selon eux, c’est comme cela que s’obtient la quintessence de la coopération transatlantique. Juste après sa rencontre avec Angela Merkel, le président américain a expliqué lors d’une interview à Vox.com, que les États-Unis étaient  obligés d’avoir « la plus puissante armée du monde. » Et il a ajouté « nous devons parfois tordre un peu le bras de certains pays qui ne veulent pas faire ce qu’on leur demande. » La brutalité de cette déclaration ne laisse aucun doute sur le fait que les États-Unis sont prêts à « tordre le bras » de n’importe quel allié qui n’aurait pas les mêmes vues qu’eux sur les différents problèmes dans le monde.
Les alliés (vassaux ?) européens, ou asiatiques peuvent être certain de cela. Le président turc Erdogan est très certainement le prochain sur la liste. On ne lui pardonne pas d’avoir signé avec Poutine l’accord sur le gazoduc «Turkish Stream ». Et on entend clairement le tic-tac de l’horloge.
Georgy Voskresensky
Source Strategic-Culture Foundation, le 13 fv. 2015
Traduction : Christophe pour ilfattoquotidiano.fr




mardi 17 février 2015

Témoignage de Zakhar Prilepine, écrivain russe, sur la guerre dans le Donbass - brèves analyses du rôle de Poutine / Testimony of Zakhar Prilepine, Russian writer, on the war in Donbass - brief analysis of the Putin's role



Ajoutée le 30 janv. 2015

L'écrivain russe donne un témoignage exclusif sur la guerre dans le Donbass au cours du Salon du livre russe le 30 janvier 2015 : interview réalisé par Frédéric Saillot et Dimitri de Kochko pour Eurasie Express.






Source : https://www.youtube.com/watch?v=ywsPXhIUWjs

TRANSCRIPTION PARTIELLE

Stream

 
Zakhar Prilepine est un écrivain russe se présentant comme un homme de gauche et aussi un opposant de Poutine. Il vient de passer trois mois au Donbass et raconte : 8:40 " Une catastrophe humanitaire, on peut réellement parler d'une catastrophe humanitaire : des pauvres gens sont morts de faim dans leurs appartements, il y en a des centaines et même des milliers, des retraités, des malades, des handicapés. Dans les petites villes et campagnes, ils meurent dans leurs appartements !  "

9:27 " Tout parait normal, les magasins sont ouverts, les voitures circulent, les gens marchent, mais il y a des dizaines de villages et de petites villes où personne n'aide. " Comprenez bien la situation : elles ne peuvent pas sortir de chez elles et n'ont plus de moyens d'acheter de la nourriture, parce que :

9:40 " Elles ne perçoivent plus leurs retraites payées par l'Ukraine - En comparaison, lors de la guerre de Tchétchénie, la Russie continuait à payer les pensions, tout en sachant qu'elles profitaient essentiellement aux combattants tchétchènes ".

" Tandis que l'Ukraine ne paye plus les retraites, n'envoie pas de ravitaillement, ne s'occupe absolument plus des équipements ni de la scolarité, ni des hôpitaux, ni de rien ! "

Ainsi, ces gens meurent dans l'indifférence dans les villes et villages bombardés par Kiev, les autres habitants ayant fui et les services sociaux ayant disparu ne s'occupant plus d'eux...

Voilà le résultat de notre politique de l'OTAN qui soutient activement ces gens pro-US et néo-nazis qui ont fait ce coup d'état de Maïdan voici un an ! Messieurs Hollande et Porochenko roucoulent à Paris et, pendant ce temps là, les bataillons kiéviens Aïdar et Azov sont à l'œuvre, bombardant les hôpitaux, les abris de bus, les immeubles et les maisons du Donbass, sous notre regard presque indifférent...

5:20 " Si je dis que tout cela est influencé par l'idéologie nazie, ça va effrayer les occidentaux qui, du coup, ne vont plus vouloir m'écouter ; ils vont penser que je suis de parti pris et donc, j'évite et j'essaie d'être le plus modéré possible dans mon témoignage, en disant les choses le plus doucement possible. "

5:50 " On peut dire que, évidemment, beaucoup de gens de la direction de Kiev devraient aujourd'hui être jugés à La Haye pour avoir commis des crimes de guerre. "

24:15 Journaliste : " Kiev ayant repris l'initiative des combats dans le Donbass, comment voyez-vous l'évolution sur le plan militaire ? Et comment voyez-vous l'avenir de la révolution dans la Novorossia ? "

24:45 " Les actions militaires de Kiev contre la Novorossia sont sans perspective, ils n'arriveront pas à leurs fins.

25:00 " Le pouvoir ukrainien ne fait qu'obéir aux intérêts des Etats-Unis "

25:40 " Mais il y a un espoir : bientôt, dans 3/4 mois, l'armée de Kiev n'aura plus de munitions et ils ne pourront même plus bombarder ! "

25:50 " C'est pourquoi les combats très cruels qui ont lieu en ce moment sont dus au fait qu'il ne leur reste que très peu de temps pour faire cette guerre... "

25:20 " Et on ne voit pas comment les Etats-Unis pourraient leur fournir les forces militaires et armements qui leur seraient indispensables pour vaincre la Novorossia... "

6:15 " Que demandaient les gens du Donbass ? Juste la fédéralisation, l'utilisation de la langue russe (qui est leur langue maternelle) et une certaine autonomie.

6:45 " Depuis, il y a eu de nombreux morts, 100 000 personnes sont entrées en résistance et le Donbass n'est pas prêt à pardonner "...

22:30 Journaliste : " Zakhar Prilepine, vous avez été un opposant à Poutine. Est-ce que le coup d'état de Kiev et le rattachement de la Crimée à la Fédération de la Russie, puis la guerre dans le Donbass vous ont fait changer d'avis ?

" En partie oui, quand-même. D'abord, il n'y a pas de révolutionnaire russe frère des révolutionnaires ukrainiens. Parce que je suis quelqu'un de gauche et que le Maïdan est une révolution libérale de droite ! Et ça, pour moi, ça ne me plait pas trop. Mais surtout, les ultra libéraux avec des tendances nazies, ce sont vraiment mes adversaires ! Donc, je n'ai évidemment pas de sympathie pour eux. Et oui, en ce moment, mes actions coïncident avec certaines actions du gouvernement russe. "

10:40 Journaliste " Vous avez été observateur trois mois au Donbass : Avez-vous vu des détachements de l'armée russe dans le Donbass ?

" Il y a des spécialistes pour les secours, par exemple des pompiers, des gens qui s'occupent des immeubles. Mais comparons tout de suite avec les ukrainiens, parce que chez eux, il y a beaucoup d'américains qui interviennent dans toutes les sphères.. Mais, pour le Donbass, il faut bien dire ceci : A certains moments, les russes ont rappelé tous ces spécialistes humanitaires et, en quelque sorte, ils les rappelaient exprès pour faire pression sur les autorités de Novorossia, pour les obliger d'arrêter de combattre ! "

" Et je le redis : Poutine était incapable de contrôler cette situation. Les indépendantistes se sont choisis eux-mêmes leurs formes de gouvernement. S'il avait pu, Poutine aurait fait arrêter les combats mais il a été otage de cette situation ! Et l'ennui, c'est qu'on ne lui pardonnera cela, ni en Russie, ni en Novorussie ! "

13:00 Journaliste " Et les volontaires russes ? "

" Il y en a de différentes nationalités, surtout des caucasiens mais aussi des tchétchènes, très nombreux, et ça m'a beaucoup étonné d'ailleurs, puisque Ramzan Kadyrov leur avait interdit d'y aller ! Mais en fait, la majorité des résistants sont des jeunes locaux.

14:00 Journaliste " Comment est née la résistance dans le Donbass et pourquoi ? "

" Ce sont les locaux qui ont pris l'initiative un peu partout. Des gens se sont affichés, mais s'ils n'avaient pas déjà eu l'implantation locale, ils n'auraient rien pu faire. Igor Strelkov, avec 50 personnes dans un bus, est entré de nuit à Donetsk. Personne n'était au courant, il n'y avait aucun lien au Kremlin. Il sont devenus l'un des centres de la résistance, mais il y en avait d'autres.

16:15 Journaliste " Selon vous, cette résistance au coup d'état de Kiev est-elle le début d'une révolution qui pourrait s'étendre ? "

17:15 " La Novorossia, c'est un mélange assez bizarre d'idéologies de droite et de gauche. Les gens veulent conserver leur langue, leur histoire. ils ne veulent pas parler ukrainien et apprendre une histoire qui n'est pas la leur. Les ukrainiens ont fermé les écoles russes, et leur nouvelle histoire d'Ukraine est totalement russophobe, déformée, mythologisée "

18:15 " Ce ne sont pas des russes qui sont venus en Ukraine, tout d'un coup comme des invités ! Non, ce sont des gens qui ont toujours vécu là ! On ne peut pas leur interdire de parler leur langue ! Il y ont autant droit que les ukrainiens. "

18:35 " Une autre dimension de la révolte du Donbass, c'est qu'elle est anti-oligarchique. Et on parle beaucoup du rôle de l'oligarque Ihor Kolomoïsky, qui n'est pas loin du Donbass. Cet homme ne fait que défendre ses intérêts financiers, qui sont très nombreux. Il a des relations directes avec beaucoup de cercles financiers mondiaux, et notamment aux Etats-Unis. Il joue son propre jeu et pourrait devenir l'ennemi de Porochenko du jour au lendemain. Et d'ailleurs, bien qu'il n'ait pas le sens de l'Etat, peut-être prendra-t-il la direction du pays ? " Il a en effet tout pour plaire aux gouvernants des Etats-Unis et de l'Union Européenne...


Voici maintenant  le commentaire de Sarah Markus publié le 31 janvier :

ECOUTEZ BIEN ce que dit l'écrivain russe Zakhar Prilepine sur la situation dans le Donbass. Pour commencer, il dit qu'il n'y a jamais eu de cessez-le-feu et que l'armée ukrainienne bombardait tous les jours, depuis le début. "Neuf fois sur dix, ceux qui violaient les accords de Minsk, c'était le côté Ukrainien." Ensuite, il dit que les Novorusses ont refusé le cessez-le-feu, et que "les fonctionnaires moscovites" ont tout fait pour arrêter les combats, usant même de CHANTAGE et menaçant de ne plus livrer de convois humanitaires. Il dit également que l'Occident croit que ces opérations sont commandées par Poutine, mais c'est COMPLÈTEMENT FAUX. Il ne maîtrise pas la situation. C'est exactement ce que plusieurs "sources" nous ont dit. Voilà ses propos :

"Cela fait une semaine ou deux, maintenant, les Novorusses, les partisans du Donbass disent QU'ILS ONT REFUSE LE CESSEZ-LE-FEU. CA ÉTONNERA BEAUCOUP A L'OUEST, MAIS CEUX QUI ONT LE PLUS FAIT POUR ESSAYER D'OBTENIR UN CESSEZ-LE-FEU et QUI VOULAIENT QU'IL N'Y AIT PLUS DE COMBATS, ce sont en fait, LES FONCTIONNAIRES MOSCOVITES. ILS FAISAIENT SANS ARRÊT DU CHANTAGE CONTRE LES GENS DU DONBASS, ils leur disaient "SI VOUS N'ARRÊTEZ PAS LES ACTIONS MILITAIRES, on ne VOUS DONNERA MÊME PLUS DE CONVOIS HUMANITAIRES. ON DIT QUE LA SITUATION EST COMMANDÉE PAR POUTINE MAIS C'EST COMPLÈTEMENT FAUX. IL N'ARRIVE PAS DU TOUT A SE TIRER DE LA SITUATION.
Dans le Donbass, il y a UNE CENTAINE DE MILLIERS DE PERSONNES QUI SONT COMPLÈTEMENT IMPLIQUEES DANS LES ACTIONS et QUI NE VEULENT PAS QUITTER L'UKRAINE."

DESCRIPTION DE LA VIDEO PAR L'AUTEUR : L'écrivain russe donne un témoignage exclusif sur la guerre dans le Donbass au cours du Salon du livre russe le 30 janvier 2015 : interview réalisé par Frédéric Saillot et Dimitri de Kochko pour Eurasie Express.


Notes personnelles d'Yves d'Osia : à la lecture de ces propos, et après  avoir attentivement écouté cette vidéo, je pense que vous aurez bien compris que Poutine est un homme qui a une vision d'ensemble, avec la responsabilité de porter non seulement le peuple russe mais une bonne partie du monde " libre ", il a tout essayé au Donbass, même aux dépends de sa bonne réputation, pour qu'advienne enfin l'arrêt des hostilités et des bombardements par l'Ukraine au Donbass, et l'arrêt des opérations de vengeance de la résistance vis-à-vis des soldats ukrainiens pris au piège des chaudrons, en imposant leur libération ainsi que l'échange des prisonniers et la reprise du dialogue pour déboucher sur des accords de paix.

Nous, européens, gavés de désinformations continuelles par nos médias, sommes aveugles de ne pas le comprendre... De même que nous ne parvenons pas à saisir qu'aucune personne ne gagne quelque chose dans une guerre pareille, à l'exception des trafiquants d'armes qui ont des enjeux financiers considérables !

Il faut bien comprendre que les assaillants de l'Ukraine et du Donbass interviennent de l'extérieur, et ce sont ces financiers, agissant par le biais de gouvernants corrompus, qui ont comme objectif de vendre des dizaines et des dizaines de milliards de dollars d'armes, comme ils le font déjà au Moyen-Orient, et je le redis, ils ont corrompu des responsables hauts placés en Ukraine et un peu partout en Europe pour qu'ils prennent le pouvoir, et ils aussi payé des mercenaires dans le but d'agresser la Russie.

Et ce n'est pas seulement la Russie qu'ils agressent, mais aussi toute l'Europe ; malheureusement, les européens ne l'ont toujours pas compris, ils vont finir par se rendre compte qu'en terme de puissance destructrice, il y a l'équivalent, dans bien des pays de l'Europe occidentale, de Porochenko et de son gouvernement...

Alors, qu'importe les dégâts humains et matériels, le gouvernement mondial est en place, n'est-ce pas ? Et même si cela doit déboucher sur un génocide du peuple ukrainien, auquel j'associe la Novorussia, Kiev obéit scrupuleusement aux ordres des Etats-Unis...

Cette vidéo expose clairement que Poutine n'est pas le responsable de cette folie, de cette tragédie qui débouche sur une véritable catastrophe humanitaire au Donbass.

N'oublions pas non plus le malheur des familles ukrainiennes, où la majorité des enfants conscrits sont pris en otage avec leur famille ; il est du même ordre que celles du Donbass qui enterrent leurs enfants, mais eux pour une juste cause. C'est ensemble que ces familles sont agressées par les mêmes néo-nazis manipulés par l'US-OTAN, dont nous sommes bien malheureusement complices en tant qu'occidentaux !!

Je crois que, pour finir, nous avons à remercier toutes les personnes s'étant rendues sur le terrain dans le but de transmettre la vérité, comme Zakhar Prilepine vient de le faire? Il a été un véritable opposant De Poutine, mais il apparaît finalement proche de lui, parce qu'ils sont tous deux mus par les mêmes convictions de respect de l'homme.

dimanche 15 février 2015

Affaire Charlie. Nous sommes tous des hypocrites / Charlie fusses. We are all hypocrites

Source : http://www.les-crises.fr/nous-sommes-tous-des-hypocrites/
Auteur : Pacôme Thiellement
Date : 15/02/2014


Par Pacôme Thiellement, essayiste et réalisateur français
Bienvenue dans un monde de plomb
Nous sommes tous des hypocrites. C’est peut-être ça, ce que veut dire « Je suis Charlie ». Ça veut dire : nous sommes tous des hypocrites. Nous avons trouvé un événement qui nous permet d’expier plus de quarante ans d’écrasement politique, social, affectif, intellectuel des minorités pauvres d’origine étrangère, habitant en banlieue.
Marche citoyenne et républicaine
Nous sommes des hypocrites parce que nous prétendons que les terroristes se sont attaqués à la liberté d’expression, en tirant à la kalachnikov sur l’équipe deCharlie Hebdo, alors qu’en réalité, ils se sont attaqués à des bourgeois donneurs de leçon pleins de bonne conscience, c’est-à-dire des hypocrites, c’est-à-dire nous. Et à chaque fois qu’une explosion terroriste aura lieu, quand bien même la victime serait votre mari, votre épouse, votre fils, votre mère, et quelque soit le degré de votre chagrin et de votre révolte, pensez que ces attentats ne sont pas aveugles. La personne qui est visée, pas de doute, c’est bien nous. C’est-à-dire le type qui a cautionné la merde dans laquelle on tient une immense partie du globe depuis quarante ans. Et qui continue à la cautionner. Le diable rit de nous voir déplorer les phénomènes dont nous avons produits les causes.
À partir du moment où nous avons cru héroïque de cautionner les caricatures de Mahomet, nous avons signé notre arrêt de mort. Nous avons refusé d’admettre qu’en se foutant de la gueule du prophète, on humiliait les mecs d’ici qui y croyaient – c’est-à-dire essentiellement des pauvres, issus de l’immigration, sans débouchés, habitant dans des taudis de misère. Ce n’était pas leur croyance qu’il fallait attaquer, mais leurs conditions de vie. À partir de ce moment-là, seulement, nous aurions pu être, sinon crédibles, du moins audibles.
Pendant des années, nous avons, d’un côté, tenus la population maghrébine issue de l’immigration dans la misère crasse, pendant que, de l’autre, avec l’excuse d’exporter la démocratie, nous avons attaqué l’Irak, la Libye, la Syrie dans l’espoir de récupérer leurs richesses, permettant à des bandes organisées d’y prospérer, de créer ces groupes armés dans le style de Al Quaïda ou de Daesch, et, in fine, de financer les exécutions terroristes que nous déplorons aujourd’hui. Et au milieu de ça, pour se détendre, qu’est-ce qu’on faisait ? On se foutait de la gueule de Mahomet.
Il n’y avait pas besoin d’être bien malin pour se douter que, plus on allait continuer dans cette voie, plus on risquait de se faire tuer par un ou deux mecs qui s’organiseraient. Sur les millions qui, à tort ou à raison, se sentaient visés, il y en aurait forcément un ou deux qui craqueraient. Ils ont craqué. Ils sont allés « venger le prophète ». Mais en réalité, en « vengeant le prophète », ils nous ont surtout fait savoir que le monde qu’on leur proposait leur semblait bien pourri.
Nous ne sommes pas tués par des vieux, des chefs, des gouvernements ou des états. Nous sommes tués par nos enfants. Nous sommes tués par la dernière génération d’enfants que produit le capitalisme occidental. Et certains de ces enfants ne se contentent pas, comme ceux des générations précédentes, de choisir entre nettoyer nos chiottes ou dealer notre coke. Certains de ces enfants ont décidé de nous rayer de la carte, nous : les connards qui chient à la gueule de leur pauvreté et de leurs croyances.
Nous sommes morts, mais ce n’est rien par rapport à ceux qui viennent. C’est pour ceux qui viennent qu’il faut être tristes, surtout. Eux, nous les avons mis dans la prison du Temps : une époque qui sera de plus en plus étroitement surveillée et attaquée, un monde qui se partagera, comme l’Amérique de Bush, et pire que l’Amérique de Bush, entre terrorisme et opérations de police, entre des gosses qui se font tuer, et des flics qui déboulent après pour regarder le résultat.
Alors oui, nous sommes tous Charlie, c’est-à-dire les victimes d’un storytelling dégueulasse, destiné à diviser les pauvres entre eux sous l’œil des ordures qui nous gouvernent. Nous sommes tous des somnambules dans le cauchemar néo-conservateur destiné à préserver les privilèges des plus riches et accroître la misère et la domesticité des pauvres. Nous sommes tous Charlie, c’est-à-dire les auteurs de cette parade sordide. Bienvenue dans un monde de plomb.
Source : Les Mots Sont Importants, 13/01/2015

vendredi 13 février 2015

La Grèce il y a 40 ans : musique et rassemblements populaires / Greece 40 years ago: music and popular gatherings


Il y a 40 ans, l'époque des Colonels s'achève. Séquences "émotion".


Farantouri/Theodorakis, Chants de Matthausen link to youtube.com .




Farantouri/Theodorakis, To yelasto pedi link to youtube.com .



Théodorakis, O protoi nekroi, link to youtube.com .