mercredi 30 décembre 2015

Entretien avec François Asselineau – Questions d’actualité du 26 décembre 2015 : déchéance de nationalité et dislocation de la France / Interview with François Asselineau - Topical questions of December 26th, 2015: loss of nationality and dislocation of France

François Asselineau analyse l’actualité récente au 26 décembre 2015:
00:07 – Les « indépendantistes » corses menacent de disloquer la République française.
13:33 – Le projet de déchéance de la nationalité menace l’unité entre Français.
22:11 – Le prix Charlemagne (Karlspreis) est attribué au pape François.
25:12 – Déclaration publique du ministre des affaires étrangères finlandais contre l’euro.
25:53 – L’agence Bloomberg considère comme sans gravité une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l’UE.
27:07 – Les Danois disent non à la coopération avec Europol.
28:09 – Les élections législatives en Espagne.
36:00 – Trois groupes du CAC40 ont été vendus à l’étranger en 2015.
37:43 – La France perd deux places au classement de l’indice de développement humain (IDH) du Programme des Nations-Unies pour le Développement.

source : http://www.upr.fr/entretiens-actualite-upr/decheance-de-la-nationalite-et-dislocation-de-la-france

mardi 29 décembre 2015

14 ans après les attaques du 11 septembre, la guerre contre la terreur accomplit tout ce dont Ben Laden avait pu rêver, par Tom Engelhardt / 14 years after the attacks of September 11th, the war against the terror achieves all about which Bin Laden had been able to dream, by Tom Engelhardt

source : https://www.les-crises.fr/14-ans-apres-les-attaques-du-11-septembre-la-guerre-contre-la-terreur-accomplit-tout-ce-dont-ben-laden-avait-pu-rever-par-tom-engelhardt/


Source : The Nation, le 08/09/2015

Convoi de marines dans le sud de l’Afghanistan en 2008. (AP Photo / David Guttenfelder, File)
Quatorze années se sont écoulées, y croyez-vous ? Les avons-nous réellement vécues ? Les vivons-nous encore ? Et cela semble tellement improbable !
Quatorze ans de guerre, d’interventions, d’assassinats, de torture, d’enlèvements, de “sites noirs”, de croissance de l’appareil de sécurité national américain dans des proportions monumentales. Et l’extrémisme islamique s’est encore plus propagé à travers le Moyen-Orient et l’Afrique. Quatorze ans de dépenses astronomiques, de campagnes de bombardements et de politique étrangère militaire comprenantmultiples défaites, déceptions et désastres. Quatorze ans de culture de la peur en Amérique, d’états d’alertes sans fin, ainsi que de prédictions sinistres d’attaques terroristes. Quatorze ans d’enterrement de la démocratie américaine (ou plutôt de sa refonte en un terrain de jeu pour milliardaires et une source de spectacle, non de gouvernance). Quatorze ans de secret, de classification de chaque document en vue, de persécution féroce de donneurs d’alerte, et une recrudescence de la foipour donner un sentiment de sécurité aux Américains en les laissant dans l’ombre concernant les agissements du gouvernement. Quatorze ans de démobilisation de la citoyenneté. Quatorze années d’expansion de la caste guerrière, de transformation de la guerre et du renseignement en activités lucratives, de signature de contrats avec d’innombrables sociétés privées au Pentagone, à laNSA, à la CIA et dans tant d’autres composantes de la sécurité nationale qu’il est impossible d’en garder la trace. Quatorze années durant lesquelles nos guerres reviennent sur notre propre territoire sous la forme de syndromes de stress post-traumatiques, de militarisation de la police, et de la multiplication de technologies de guerre comme les drones et les missiles stingray sur le sol de la “patrie”. Quatorze années de cette expression non américaine, la “patrie” (“homeland”). Quatorze années d’expansion de toutes sortes de surveillances, et de développement d’un système global de surveillance dont la portée – depuis lesdirigeants étrangers jusqu’aux groupes tribaux dans les coins les plus reculés de la planète – aurait stupéfié ceux qui dirigeaient les États totalitaires du vingtième siècle. Quatorze années d’étranglement financier des infrastructures américaines et toujours pas un seul kilomètre de ligne de train à grande vitesse construit où que ce soit dans le pays. Quatorze années durant lesquelles faire éclater la guerre d’Afghanistan 2.0, les guerres d’Irak 2.0 et 3.0, et la guerre de Syrie 1.0. En bref, quatorze années d’improbabilités devenues réelles.
Quatorze années plus tard, merci beaucoup, Oussama ben Laden. Avec peu de soutien, de 400 000 à 500 000 dollars, et dix-neuf détourneurs d’avion suicidaires, la plupart d’entre eux saoudiens, vous avez produit un tour de passe-passe géopolitique de première grandeur. De la sorcellerie sur la scène des ténèbres. Ce faisant, vous avez bien “tout changé”, ou en tout cas suffisamment pour que cela compte. Ou plutôt, vous nous avez conduits à faire ce que vous n’aviez ni les moyens ni les capacités de faire. Alors autant vous rendre hommage. Du point de vue psychologique, les attaques du 11 septembre ont représenté un ciblage de précision dont les dirigeants américains n’ont pu que rêver dans les années suivantes. Je n’ai pas la moindre idée de comment vous y êtes arrivé, mais vous nous avez très clairement beaucoup mieux compris que nous ne vous avons compris, ou même que nous ne nous sommes nous-mêmes compris. Vous saviez exactement sur lesquels de nos boutons appuyer pour que nous nous chargions de mettre en place le reste de votre plan pour vous. Alors que vous vous reposiez et attendiez à Abbottabad, nous avons suivi les desseins de vos rêves et de vos désirs comme si vous l’aviez vous-même planifié, et ce faisant, nous avons modifié le monde de manière significative, (et significativement plus sinistre).
Quatorze ans plus tard, nous ne comprenons même pas ce que nous avons fait.
Quatorze années plus tard, l’improbabilité de tout ça continue à défier l’imagination, à commencer par ces vastes débris du World Trade Center dans le bas Manhattan, l’équivalent dans la vraie vie de la Statue de La Liberté émergeant du sable dans La Planète des Singes. Avec le Bas Manhattan brûlant encore dans un air âcre de destruction, ils semblaient la preuve d’une civilisation qui a passé son moment apocalyptique et qui l’a traversé et en a été transformée au point d’en être méconnaissable. A en croire la couverture médiatique de l’époque, les Américains avaient subi tout ensemble Pearl Harbour et Hiroshima. Nous étions les plus grandes victimes de la planète et dans le bas de New York se trouvait “Ground Zero”, une expression jusque-là réservée aux lieux touchés par une explosion nucléaire. Nous avons instantanément été les plus grandes victimes du monde et ses plus grands survivants, et il allait de soi que notre désir de revanche allait être le plus grand du monde. Le 11 septembre allait être vu comme une attaque contre tout ce qu’il y a d’innocent, de bon et de triomphant chez nous, le suprême instant du “ils-haïssent-notre-liberté”, et ça a marché, Oussama. Vous avez plongé ce pays dans une période de quatorze années durant lesquelles toute action stupide ou horrible, toute horrible loi ou intrusion dans nos vies privées ou restriction de nos droits se verrait remettre un laissez-passer inconditionnel. Vous n’avez pas seulement lâché vos chiens de guerre, mais bel et bien aussi les nôtres, ce qui était exactement ce qu’il vous fallait pour semer le chaos dans le monde musulman.
Quatorze années plus tard, laissez-moi vous rappeler à quel point l’attaque du 11 septembre était improbable, et combien frustrant était notre manque d’indices à ce moment. George W. Bush (et compagnie) ne purent même pas l’admettre quand, le 6 août 2001, le président a reçu une note quotidienne de renseignementintitulée “Ben Laden déterminé à frapper les USA”. La NSA, la CIA et le FBI, qui avaient dans leurs mains de nombreuses pièces du puzzle Ben Laden, étaient toujours incapables de l’imaginer. Et, croyez-moi, même alors que les événements se déroulaient, je n’arrivais pas non plus à y croire. Je prenais de l’exercice dans ma chambre à coucher, la télé allumée, quand j’ai entendu pour la première fois parler d’un avion qui aurait percuté le Word Trade Center et vis les premiers plans des tours fumantes. Et je me souviens de ce que j’ai pensé à ce moment-là : c’est comme le B-52 qui a failli faire s’effondrer l’Empire State Building en 1945. Des terroristes détruisant le World Trade Center ? Allons ! al-Qaïda ? Vous plaisantez. Plus tard, alors que deux avions avaient frappé New York et qu’un autre avait arraché une partie du Pentagone, et qu’il était clair qu’il ne s’agissait pas d’accidents, j’ai eu une pensée encore plus grotesque. J’ai réalisé que cette vulnérabilité inattendue d’Américains éprouvant, dans un pays largement protégé du chaos, tant de ce qu’éprouve le monde, pourrait nous ouvrir d’une nouvelle manière à la souffrance du monde. Rêve toujours. Cela nous a seulement ouverts à d’autres manières d’infliger de la souffrance au monde.
Quatorze années plus tard, ne trouvez-vous pas improbable que George W. Bush & Co a utilisé ces actes assassins et les quasi 3000 morts qui s’en sont suivis comme une excuse pour mettre la main sur le monde ? Il ne leur a pas fallu une minute pour décider de lancer une “Guerre Mondiale contre le Terrorisme” dansplus de soixante pays. Il ne leur en a pas fallu beaucoup plus pour rêver d’établir une future “Pax Americana” au Moyen-Orient, suivie d’une sorte d’empire global qui était auparavant seulement fantasmé par le genre de méchant qu’on retrouve dans les films de James Bond. Ne trouvez-vous pas étrange, en regardant en arrière, à quelle rapidité le 11 septembre a enflammé leurs esprits ? Ne trouvez-vous pas curieux que les hauts responsables de l’administration Bush se soient tantentichés de l’armée américaine ? Cela ne vous frappe-t-il pas qu’ils aient eu une foi aussi aveugle dans ce pouvoir militaire censément sans limite pour faire absolument tout et être “la plus grande force de libération que le monde ait jamais connu” ? Ne trouvez-vous pas intrigant que, dans le désastre du Pentagone, les premiers ordres que notre secrétaire à la Défense donna à ses adjoints étaient de travailler sur des plans pour attaquer l’Irak, même s’il était déjà convaincu que c’était al-Qaïda qui avait lancé l’attaque ? (“Allez-y à fond”, indique la note d’un de ses subalternes en le citant. “Balayez-les tous. Qu’il y ait un rapport ou pas.”) Ne trouvez-vous pas que le “ou pas” résume l’époque qui en a suivi ? Ne trouvez-vous pas curieux que, dans les décombres de ces tours, les plans non seulement pour faire payer Oussama ben Laden, mais aussi pour transformer l’Afghanistan, l’Irak et même l’Iran – “Tout le monde veut atteindre Bagdad. Les vrais mecs veulent aller à Téhéran” – en protectorats américains étaient déjà imaginés?
Quatorze ans plus tard, quelle était la probabilité que le pays alors universellement considéré comme “l’unique superpuissance”, ouvertement défiée seulement par de petits groupes de djihadistes extrémistes, avec une force militaire mieux dotée que les dix ou treize forces combinées suivantes (la plupart d’entre elles étant de plus des alliés), et dont la maîtrise technologique était, comme ils disent, à en crever, n’allait remporter aucune guerre, battre aucun ennemi, et n’arriver à aucune occupation réussie ? Quelles étaient les chances ? Ne me dites pas que vous n’auriez pas parié, le 12 septembre 2001, sur des chances à demi raisonnables d’une frappe militaire gagnante dans le grand Moyen-Orient.
Quatorze années plus tard, ne trouvez-vous pas incroyable que l’armée américaine ait été incapable de s’extraire d’Irak et d’Afghanistan, les deux guerres majeures qu’elle a menées durant le siècle, bien qu’elle ait officiellement quitté l’un de ces pays en 2011 (mais seulement pour y retourner à la fin de l’été 2014) et avoir sans arrêt annoncé la fin de ses opérations dans l’autre (mais seulement pour les remettre à nouveau en chantier) ?
Quatorze années plus tard, ne trouvez-vous pas incroyable que la politique menée par Washington après le 11 septembre ait contribué à établir un “califat islamique” sur des portions de l’Irak et de la Syrie démantelées, et à un mouvement extrémiste à peu près sans égal qui s’est affranchi avec succès de la Libye auNigéria en passant par l’Afghanistan ? Si, le 12 septembre 2001, vous aviez émis pareilles prédictions, qui ne vous aurait pas tenu pour fou ?
Quatorze années plus tard, ne trouvez-vous pas incroyable que les États-Unis se soient lancés dans le business de l’assassinat robotisé ; que (malgré l’interdiction légale, datant de la période du Watergate, de pareils agissements), nous soyons à présent les Terminators de la planète Terre, et non ses John Connors ; que le président soit fièrement et ouvertement un assassin-en-chef possédant sa propreliste de cibles à abattre ; que nous ayons sans répit ciblé les régions les plus reculées de la planète avec nos (sinistres) drones Reaper et Predator (merciHollywood !) équipés de missiles Hellfire ; et que Washington ait régulièrement abattu des femmes et des enfants dans leur recherche de leaders militants et de leurs suiveurs ? Et ne trouvez-vous pas incroyable que tout ceci ait été accompli au nom de la lutte contre les terroristes et leurs mouvements, malgré le fait que, où que nos drones fassent feu, ces mouvements semblent gagner en force et puissance ?
Quatorze années plus tard, ne trouvez-vous pas incroyable que notre “guerre à la terreur” se soit aussi régulièrement dévoyée en une guerre de et pour la terreur ; que nos méthodes, y compris le meurtre ciblé de quantité de chefs et “lieutenants” de groupes militants, ont visiblement contribué, au lieu de le freiner, au développement de l’extrémisme islamique ; et que, malgré ceci, Washington n’a en général pas redéfini ces méthodes de manière significative ?
Quatorze années plus tard, n’est-il pas possible de considérer le 11 septembre comme une fosse commune dans laquelle ont été ensevelis d’importants aspects du mode de vie américain, tel que nous le connaissions ? Bien entendu, les changements qui se sont produits, en particulier ceux qui ont renforcé les côtés les plus oppressifs du pouvoir d’État, ne sont pas sortis de nulle part, comme ces avions détournés. Qui, après tout, pouvait ignorer la taille et la puissance de l’État sécuritaire et du complexe militaro-industriel avant que ces dix-neuf hommes armés de cutters fassent irruption sur la scène ? Qui pourrait nier que, emballée dans le Patriot Act (voté en général sans avoir été lu au Congrès en octobre 2001), se trouvait une liste de projets de loi antérieure au 11 septembre renforçant les chevaux de bataille de la droite ? Qui pourrait nier que les plus importants dirigeants de l’administration Bush et leurs supporters néoconservateurs avaient réfléchi depuis longtemps à un moyen de transformer la “suprématie militaire américaine” en un nouvel ordre mondial de style Pax Americana ou qu’ils avaient rêvé d’un “nouveau Pearl Harbor” qui pourrait accélérer le processus ? Ce ne fut, cependant, que grâce à Oussama ben Laden qu’ils – et nous avec – s’embarquèrent pour le plus incroyable des siècles, le vingt-et-unième.
Quatorze années plus tard, les attaques du 11 septembre et les milliers d’innocents tués représentent un crime et une immoralité de première grandeur. De ceci, les Américains ne sont pas responsables mais – et c’est le plus incroyable de tout – personne à Washington n’a jamais endossé la moindre responsabilité pour avoir fait exploser le Moyen-Orient, pour avoir semé la désolation sur des portions significatives de la planète, ou pour avoir aidé à l’émergence de forces qui allaient créer le premier véritable État terroriste dans l’histoire moderne ; de même que jamais personne dans aucune institution officielle n’a endossé la responsabilité d’avoir créé les conditions qui conduisirent à la mort de centaines de milliers de personnes, peut-être un million ou plus, en transformèrent de nombreuses autresdans le grand Moyen-Orient en réfugiés intérieurs ou extérieurs, détruisirent des nations, et apportèrent des souffrances inimaginables à un nombre incalculable d’êtres humains. Durant ces années, aucun acte – ni la torture, ni le meurtre, ni l’emprisonnement offshore de gens innocents, ni la mort donnée depuis les cieux ou la terre, ni le massacre de fêtes de mariage, ni l’assassinat d’enfants – n’a émoussé parmi les Américains l’impression de vivre dans un pays “exceptionnel” et “indispensable” de stupéfiante bonté et d’innocence.
Quatorze années plus tard, est-ce si incroyable ?
Source : The Nation, le 08/09/2015
Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

vendredi 25 décembre 2015

Les infrastructures nucléaires en Ukraine : danger constant et en augmentation / The nuclear infrastructures in Ukraine: constant and increasing danger

MacarelLe 25 décembre 2015 à 14h19
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Décidément, nous les “sapiens” (les mal nommés), avons créé un monde complexe (trop ???).
Pour Dmitry Orlov, les hivers anormalement doux seraient une bénédiction par rapport à la situation de plus en plus précaire des infrastructures électro-nucléaires de l’Ukraine, liées à la situation économique et politique désastreuse de ce pays.
extrait :
Quel est le risque d’un accident nucléaire majeur en Ukraine ? Eh bien, il s’avère, très élevé : tout récemment on en a évité un de justesse lorsque certains Ukro-nazis ont fait sauter les lignes électriques alimentant la Crimée, déclenchant une panne d’électricité qui a duré plusieurs jours. Les Russes se sont dépêchés de mettre en place une ligne depuis la Russie continentale, permettant à la Crimée d’être à nouveau alimentée. Mais pendant que tout ceci se passait, l’Ukraine du Sud, avec ses 4 blocs d’énergie, a perdu sa connexion au réseau, et ce n’est que grâce aux très rapides, actions expertes prises par le personnel qu’à été évité un accident nucléaire.
J’espère que vous le savez déjà, mais, juste au cas où, permettez-moi de rappeler à nouveau. Une des pires choses qui puisse arriver à un réacteur nucléaire est la perte de l’approvisionnement en électricité. Oui, les centrales nucléaires produisent de l’électricité- la plupart du temps-, mais elles doivent être alimentés en électricité tout le temps pour éviter un effondrement. C’est ce qui est arrivé à Fukushima Daiichi, avec pour résultat une dispersion au sol de radionucléides aussi loin que Tokyo, et une fuite d’une mixture radioactive dans le Pacifique, qui n’a cessé depuis, .
Ainsi donc le scénario de cauchemar pour l’Ukraine est simple. La température descend en dessous de zéro et y reste pour quelques semaines. Les réserves en charbon et gaz naturel s’épuisent ; Les centrales thermiques sont fermées; le réseau électrique s’écroule; Les pompes de refroidissement des 19 réacteurs nucléaires (qui, soit dit en passant, n’ont probablement pas été révisées aussi récemment qu’ elles auraient dû l’être) arrêtent le pompage; fusion du coeur!
Donc, si vous voulez dire une prière pour l’Ukraine en cette saison de Fêtes de fin d’année, ne vous donnez pas cette peine, car c’est peine perdue. Par contre dites en une pour le réchauffement climatique. Si, cet hiver reste très, très chaud, alors le scénario “19 Fukushima” pourrait être évité. Ceci n’est pas impossible: nous avons eu une succession d’ hivers anormalement chaud les uns après les autres, et chaque mois qui passe établit de nouveaux records. L’avenir semble s’annoncer chaud- voire très chaud. Prions pour qu’il ne devienne pas aussi chaud- sur le plan radioactif.
Quand je pense que certains, proposent de construire toujours plus de réacteurs nucléaires de par le monde, pour lutter contre le réchauffement du climat. Au prétexte que c’est une énergie “bas carbone”, décidément, faire la part des choses entre les rétroactions positives ou négatives, dans un système devenu très complexe, ne va pas être une mince affaire.
Hors de la décroissance de notre consommation d’énergie point de salut. Cela veut dire réorienter totalement nos modes de vie vers plus de sobriété, donc inverser les flux de population des villes vers les campagnes et relocaliser tout ce qui peut l’être, pour cela : une seule option, sortir du système capitaliste. C’est le défit auquel doit s’atteler sans plus attendre l’humanité, si elle croit encore en l’avenir de l’espèce.
“Crise du capitalisme : André Gorz avait tout compris”
En ce jour l’on peut croire au Père Noël, comme je le disais plus haut ;-)
source : https://www.les-crises.fr/noel/

samedi 19 décembre 2015

Poutine encense Donald Trump et Joseph Blatter .Nos médias s'en réjouissent : cherchons l'erreur / Putin incenses Donald Trum and Joseph Blatter . Our media are delighted at it: let us look for the error

D'abord ces 3 analyses déjà anciennes à propos de Donald Trump
dimanche 30 août 2015


Pire qu’Hitler

IMG Auteur
James Howard Kunstler
Kunstler.com

Source : http://www.24hgold.com/francais/actualite-or-argent-pire-qu-hitler.aspx?article=7392915552H11690&redirect=false&contributor=James+Howard+Kunstler.&mk=2

Même l’anciennement auguste New York Times nous explique aujourd’hui que Donald J. Trump a enflammé l’émoi du public dans le contexte du processus électoral qui ne fait plus que récompenser ceux qui passent outre les vrais problèmes. L’immigration est un substitut pour la paralysie, l’incompétence et le ballonnement des gouvernements de notre époque – mais elle offre aussi une porte ouverte sur un problème plus large.
L’immigration est un problème pratique, dont les effets sont facilement compréhensibles et visibles sur le terrain. J’apprécie assez le débat lancé par Trump, notamment parce qu’il s’oppose à la malhonnêteté dégoûtante du politiquement correct qui a embourbé les classes instruites dans un marais de sentimentalité. Emily Bazelon, qui écrit pour le magazine Times Sunday, a fait polémique la semaine dernière en expliquant que l’usage du terme « clandestin » pour qualifier ceux qui traversent les frontières terrestres sans aucune permission ne fait que « justifier leur mauvais traitement ». Peut-être pense-t-elle également que les renvoyer d’où ils viennent est une forme de mauvais traitement.
Je trouve rafraîchissant que Trump soit capable de passer outre ce fatras tendancieux. Si c’était là son seul rôle, il serait d’une grande utilité, parce que le politiquement correct est une maladie intellectuelle qui rend impossible, même pour les plus instruits, de réfléchir – notamment pour ceux qui se prétendent être des responsables politiques. Les camarades républicains de Trump sont pris au piège de leur propre lâcheté, et qu’il est amusant de les regarder se tortiller.
Mais pour ce qui me concerne, je trouve tous les autres attributs de Trump franchement écœurants, depuis sa façon de s’exprimer méprisante jusqu’à la vision du monde dont il nous fait part de jour en jour, en passant par l’incohérence de sa rhétorique, et le carcajou établi sur le haut de son crâne. Le simple fait d’imaginer Trump être élu me pousse à me demander où est Arthur Bremer quand on a vraiment besoin de lui.
L’un d’entre vous a-t-il regardé la prestation de Trump la semaine dernière, à l’occasion de sa fameuse « assemblée des citoyens » dans le New Hampshire (qui n’était rien de plus qu’un rassemblement préparatoire) ? Si je ne me trompe pas, au cours de son discours, Trump a répété vingt-trois fois à son audience être un homme « très intelligent ». S’il l’était réellement, il saurait sûrement que ce genre d’affirmations fastidieuses ne fait que témoigner de son manque d’assurance en matière d’intelligence. Après tout, il est un homme qui a passé sa vie à ériger des bâtiments aux allures de trophées de bowling, certains au service de l’une des pires activités de notre temps, les jeux d’argent, qui repose sur l’idée tout aussi délétère qu’il soit possible d’obtenir quelque chose à partir de rien.
Si vous voulez mon avis, les jeux d’argent ont eu des effets plus néfastes sur la vie des Américains au cours de ces trente dernières années que les immigrants clandestins. Les jeux d’argent sont une activité marginale pour les gens marginaux qui vivent en marge de la société – dans les arrière-cours et les ruelles. C’est là qu’ils ont été consignés des décennies durant, parce qu’il n’est pas sain pour le public de croire qu’il lui est possible d’obtenir quelque chose à partir de rien. Les jeux d’argent menacent ce qui est peut-être le principe le plus fondamental de la vie humaine.
L’incohérence verbale de Trump est quand même quelque chose. Il est incapable d’exprimer ses idées sans s’aventurer dans un labyrinthe dendritique de digressions, qui le mènent souvent à mentionner à quel point il est aimé (un autre signe de manque de confiance en soi). Lorsqu’il s’en est pris à Jeb (nul besoin de citer son nom de famille), selon qui les chefs d’Etat irakiens méritent qu’on leur montre que nous avons « des intérêts en jeu », Trump a par exemple cité les « soldats blessés ». « Je les aime. Ils sont partout. Ils m’aiment », a-t-il dit. Pour reprendre les propos immortels de Tina Turner, qu’est-ce que l’amour a à faire dans tout ça ?
La notion avancée par Trump selon laquelle il est possible d’influencer les chefs d’Etat du monde comme Vladimir Poutine en les traitant à la manière de patrons de syndicats de cimentiers devrait en faire réfléchir plus d’un. Trump ne semble pas réaliser que les autres pays pourraient vite se montrer pugnaces envers les Etats-Unis. Il serait capable de nous traîner dans une guerre mondiale avant même la fin de la parade d’inauguration.
Le problème, c’est que l’élection de Trump n’est pas inconcevable. Peut-être un peu tirée par les cheveux, mais définitivement pas hors de question. Les Etats-Unis approchent une période houleuse de leur Histoire, comme ceux qui ont les yeux rivés sur les indices boursiers le savent certainement déjà. Le pays a de fortes chances de se réveiller un matin d’automne pour se découvrir brisé et fauché. Quand cela se produira, l’anxiété et l’animosité du peuple partiront à la recherche de bouc émissaires, et ne s’abattront certainement pas sur les bons. Les dirigeants du monde pensaient au départ qu’Hitler était un clown. Mais les Allemands en étaient fous. Dans les circonstances de l’époque, il a su appuyer sur les bons boutons. Trump est pire qu’Hitler. Et le peuple américain, hélas, est une bande de tatoués fainéants et enragés plus ignorants encore que les Allemands de 1933. Vous devriez avoir peur.

Primaires américaines : Ce que les médias français n’ont pas dit sur Donald Trump

Source : http://www.upr.fr/actualite/primaires-americaines-ce-que-les-medias-francais-nont-pas-dit-sur-donald-trump
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Publié le 21 août 2015 dans Actualité / Lien permanent
Primaires américaines : Ce que les médias français  n’ont pas dit sur Donald Trump – par François Asselineau, réflexions à partir d’un article du magazine américain Counterpunch.
donald.trumpDonald Trump fait actuellement la course en tête parmi les candidats à l’investiture républicaine pour la prochaine élection présidentielle américaine. Mais qu’en pense l’oligarchie ?
On se rappelle que les services de renseignement russes ont diffusé sur Internet, le 6 février 2014, l’enregistrement d’une conversation téléphonique qu’ils avaient interceptée entre Victoria Nuland, sous-secrétaire d’État chargée de l’Europe, et l’ambassadeur américain en Ukraine, Geoffrey Pyatt.
Ce qui était sensationnel dans cet enregistrement, c’est que l’on pouvait y entendre, sans l’ombre d’une ambiguïté, la responsable du Département d’État donner à son ambassadeur les instructions sur qui devait désormais accéder au pouvoir à Kiev. Le choix de Washington était de nommer Arseni Itaseniouk à la tête du gouvernement ukrainien et d’en écarter Vitali Klitschko (Mme Nuland appelant les deux protagonistes respectivement « Yats » et « Klitsch »). Et c’est ce qui fut fait. (cf. la bande son et sa traduction : https://www.youtube.com/watch?v=2-kbw00aqqc notamment à partir de 1’15’’).
Peut-être était-ce ainsi la première fois dans l’Histoire que l’opinion publique mondiale disposait, en « temps réel », de la preuve enregistrée irréfutable (et dont l’authenticité fut d’ailleurs confirmée ultérieurement par l’intéressée) d’un complot conduit par les États-Unis, visant au renversement d’un pouvoir indépendant dans un pays étranger et à son remplacement par un pouvoir fantoche à la botte de Washington.
Pourtant, ce n’est pas ainsi que cet enregistrement spectaculaire et historique fut présenté au public en France. Les grands médias de notre pays se focalisèrent sur un seul membre de phrase de cette conversation, celui où Mme Nuland lance à l’ambassadeur : « And, you know… fuck the EU ! », c’est-à-dire « Et puis vous savez, que l’Union européenne aille se faire foutre ! ».
Ce tri vicieux opéré dans l’information eut l’effet recherché. La grande majorité de nos compatriotes, – n’ayant ni l’idée ni l’envie de se faire une idée par eux-mêmes en écoutant l’intégralité de la bande son -, furent persuadés que l’objet du scandale suscité par cette conversation téléphonique était tout bonnement que la sous-secrétaire d’État états-unienne chargée de l’Europe parlait comme une harengère et qu’elle méprisait l’Union européenne.
Le fait que le scandale portait sur tout autre chose et était d’une tout autre gravité, qu’il résidait dans la preuve que le changement de pouvoir en Ukraine était entièrement piloté par Washington, et que la France acceptait de ruiner ses relations avec la Russie sur la base d’une présentation odieusement mensongère des événements, passa tout simplement à la trappe. Je renvoie ici à mon analyse de l’époque : https://www.youtube.com/watch?v=ev99TZWqX9Y
Cette manœuvre de désinformation est désormais systématiquement utilisée dès lors qu’une voix dissonante ou qu’une information très gênante, impossibles à camoufler, risquent de déstabiliser l’ordre euro-atlantiste établi. Aussitôt les grands médias font la « part du feu » :
en essayant de décrédibiliser la voix dissonante par des attaques minables et calomniatrices n’ayant aucun rapport avec le fond du sujet (il suffit de rappeler ici le harcèlement dont j’ai fait personnellement l’objet, lors de l’émission « On n’est pas couché », sur la prétendue « affaire Serge Ayoub »…) ;
en tentant de neutraliser la portée dévastatrice d’une information gênante par une focalisation exclusive sur un aspect totalement subalterne de cette information.
Dans les deux cas, les grands médias agissent ainsi pour détourner l’attention du public de ce qui est vraiment important. Leur objectif est d’entretenir les citoyens dans une vision superficielle, tronquée et inoffensive de la réalité, de les empêcher de prendre conscience de la pertinence d’analyses alternatives de la situation, et de les maintenir captifs à l’intérieur du cercle de la pensée unique, seule autorisée.
Cette manœuvre vient de nouveau de montrer son efficacité avec le traitement médiatique de Donald Trump, le candidat qui caracole actuellement en tête dans les sondages sur la course pour l’investiture républicaine à la prochaine élection présidentielle américaine.
À en croire les grands médias états-uniens ou français, cet homme qui a amassé une immense fortune dans l’immobilier, ne serait qu’un affreux populiste et un scandaleux misogyne. Ce n’est certes pas faux, et c’est même exact. Tout comme était exact le fait que Mme Nuland est grossière comme un charretier et que les États-Unis se fichent pas mal de la position diplomatique de l’Union européenne.
De fait, Donald Trump fait recette de façon peu ragoûtante auprès de son électorat, en fustigeant de façon lepéniste les immigrés latino-américains et leur propension supposée à la criminalité. Il s’est permis de tenir des propos machistes du plus mauvais goût face à une journaliste qui l’interrogeait dans une émission sur Fox News le 6 août dernier. Dont acte.
Mais le succès de Donald Trump auprès d’une partie des Américains ne résulte pas seulement de ce genre de propos à l’emporte-pièces, populistes et salaces. Il découle aussi des attaques frontales qu’il s’autorise à faire contre les élites politiques et économiques de son propre pays, élites qu’il connaît spécialement bien puisqu’il en fait partie.
Ce genre d’attaques est évidemment beaucoup plus gênant pour les élites en question, surtout lorsqu’elles dénoncent la corruption de tout le système politique américain et qu’elles s’assortissent de révélations précises, nominatives et cruelles.
Or, c’est exactement ce qui s’est passé lors de l’émission sur Fox News du 6 août dernier. Les agences de presse internationales et les médias français se sont une nouvelle fois « trompés » dans leur synthèse. Ils se sont focalisés sur un sujet médiocre (les propos machistes tenus à une présentatrice) et ont passé sous silence ce qu’avait été le clou du spectacle.
De telle sorte que nous n’en aurions jamais rien su, de ce côté-ci de l’Atlantique, si un article très percutant paru dans le magazine « Counterpunch » – situé très à gauche sur l’échiquier politique américain – n’avait pas relaté l’incident grandiose provoqué par Donald Trump lors de cette émission.
Cet article, signé de Mike Whitney, est disponible en anglais à l’adresse suivante :http://www.counterpunch.org/2015/08/07/trumps-triumph-billionaire-blowhard-exposes-fake-political-system/
J’en propose ci-après une traduction faite par mes soins, que j’assortis d’autant plus des réserves d’usage que c’est un texte qui fourmille d’expressions idiomatiques, sur la traduction desquelles il y a de quoi hésiter.
En particulier, lorsque Donald Trump a dénoncé devant plus de 80 millions de téléspectateurs le système politique étatsunien comme étant un « broken system », j’ai préféré, compte tenu du contexte, traduire cette formule par « système corrompu » plutôt que par « système cassé » ou « système déglingué ».
Quelle que soit la traduction, il n’en demeure pas moins que Donald Trump a mis en émoi l’oligarchie qui tient le pouvoir aux États-Unis en dénonçant les pratiques de clientélisme et de corruption qu’il a lui-même utilisées vis-à-vis de Hillary Clinton ou de Nancy Pelosi(Ancienne Présidente – démocrate – de la Chambre des Représentants des États-Unis).
C’est le mérite de cet article de Counterpunch de le souligner et d’en tirer une conclusion inquiétante : « les scélérats impitoyables qui dirigent le système derrière l’écran de fumée des politiciens imposteurs affûtent leurs couteaux en ce moment, avant que l’éléphant solitaire de Manhattan ne fasse encore plus de dégâts à leur précieux système »….
La suite va nous dire comment les oligarques vont parvenir à faire taire Donald Trump sur tout ce qui les concerne, et que les grands médias français ont déjà décidé de censurer.
François ASSELINEAU

Traduction de l'article de Mike Whitney proposée par François Asselineau : 

LE TRIOMPHE DE TRUMP : LE MILLIARDAIRE FANFARON RÉVÈLE L’IMPOSTURE DU SYSTÈME POLITIQUE


Le spectacle du Débat présidentiel sur Fox News la nuit dernière nous a offert l’échange politique de deux minutes le plus fascinant que l’on n’ait jamais entendu à la télévision nationale.
Lors d’un bref échange entre le favori Républicain Donald Trump et Brett Baier, le journaliste modérateur de Fox News, le pugnace magnat des casinos a révélé l’effroyable vérité sur le système politique américain. À savoir que les gros pleins de sous comme Trump sont totalement maîtres de ce système vicié et que les dirigeants politiques pour rire de notre nation font tout ce qu’on leur dit de faire. Ce fut sans aucun doute l’échange le plus éclairant qui ait jamais été diffusé sur les ondes. Voici la transcription intégrale de cet échange direct :
Brett Baier (Fox News), parlant à Donald Trump : Bon, il y a 15 ans, vous vous décriviez vous-même comme un libéral en matière de soins de santé. Vous étiez pour le système du payeur unique, sur le modèle canadien. Pourquoi étiez-vous pour ce système à cette époque et pourquoi êtes-vous contre maintenant ?
Donald Trump : Le système du payeur unique fonctionne au Canada. Il fonctionne incroyablement bien en Écosse. Cela aurait pu marcher [aux États-Unis] à une autre époque, celle à laquelle vous faites référence.
Ce que j’aimerais voir, c’est un système privé sans frontières artificielles autour de chaque État. J’ai une grande entreprise avec des milliers et des milliers d’employés. Et si je suis en négociation à New York ou dans le New Jersey ou en Californie, je dois pouvoir agir comme un seul acheteur. Mais personne ne peut soumissionner ainsi.
Et vous savez pourquoi ?
Parce que les compagnies d’assurance font des fortunes parce qu’elles ont le contrôle des politiciens, à l’exception bien sûr des politiciens ici présents (Rires gênés dans le studio) Mais je redis qu’ils ont le contrôle total des politiciens et qu’ils font des fortunes.
Débarrassez-vous des frontières artificielles et vous aurez de grands projets.
Brett Baier (Fox News) : M. Trump, il n’y a pas que votre soutien passé pour les soins de santé à payeur unique. Vous avez également soutenu une foule d’autres politiques libérales … Vous avez également fait des dons à plusieurs candidats démocrates, y compris à Hillary Clinton, et à Nancy Pelosi. Vous avez justifié ces dons en disant que vous les aviez faits pour obtenir des décisions favorables à votre entreprise. Et vous avez dit récemment, je cite : « Quand vous leur faites un don, ils font tout ce que vous voulez qu’ils fassent. »
Donald Trump : Vous feriez mieux de me croire.
Brett Baier (Fox News) : Et ils le font?
Donald Trump : Si je leur demande, si je besoin d’eux, vous savez, imaginez juste pour que vous compreniez, que je donne beaucoup d’argent à la plupart des gens présents dans ce studio…
Donald Trump : Je vais vous dire que notre système est corrompu. Avant [que je me lance dans cette course à l’investiture], il y a deux mois, j’étais un homme d’affaires, je donnais à beaucoup de gens. Je donne à tout le monde. Quand ils appellent, je donne. Et vous savez quoi ? Quand j’ai besoin de quelque chose de leur part deux ans plus tard, trois ans plus tard, je les appelle, et ils sont là pour moi. Et bien c’est ça un système corrompu.
Un intervenant non identifié : « Qu’est-ce que vous avez obtenu de Hillary Clinton et de Nancy Pelosi ? »
Donald Trump : Eh bien je vais vous le dire ; avec Hillary Clinton, je lui ai dit d’être à mon mariage et elle est venue à mon mariage. Et vous savez pourquoi?
Elle n’avait pas le choix parce que je la finançais. Je donnais à sa fondation qui, franchement, était censée agir pour faire le bien. Je ne savais pas que son argent était utilisé pour qu’elle aille partout dans le monde avec des jets privés. C’était pourtant le cas.
Brett Baier (Fox News) : Attendez … ..Nous allons… Nous allons passer à autre chose…
11892173_10153601964712612_2385643324982211170_n« Je donne à tout le monde. Quand ils appellent, je donne. Et vous savez quoi ? Quand j’ai besoin de quelque chose de leur part deux ans plus tard, trois ans plus tard, je les appelle, et ils sont là pour moi. Et bien c’est ça un système corrompu. »
Nous avons eu là deux minutes sensationnelles de vérité pure et sans mélange à la télévision nationale. Combien de fois est-ce déjà arrivé ?
Combien de fois un gros richard du cercle des milliardaires apparaît à la télévision pour nous annoncer que tout le système n’est qu’une grosse-grosse arnaque conduite par des escrocs et des leurres ?
C’est bien simple : jamais. Mais c’est pourtant ce que Trump a fait hier soir. Et voilà pourquoi le cliquetis des scélérats impitoyables qui dirigent le système derrière l’écran de fumée des politiciens imposteurs affûtent leurs couteaux en ce moment, avant que l’éléphant solitaire de Manhattan ne fasse encore plus de dégâts à leur précieux système.
Il suffit de réfléchir à ce que cet homme a dit. Il n’a pas seulement expliqué que l’ensemble du système est truqué (Baier: « Quand vous leur faites un don, ils font tout ce que vous voulez qu’ils fassent. » – Donald Trump : « Vous feriez mieux de me croire ») ; .il a également dit que les politiciens font tout ce qu’on leur dit de faire (- Donald Trump : « Eh bien je vais vous le dire ; avec Hillary Clinton, je lui ai dit d’être à mon mariage et elle est venue à mon mariage. Elle n’avait pas le choix parce que je la finançais. »)
Est-ce que tout cela ne confirme pas vos plus graves soupçons sur la façon dont le système fonctionne vraiment, à savoir que l’argent est roi et que les élections sont juste un moyen d’obtenir des moutons qu’ils avalisent sans rien dire un système frauduleux et corrompu ?
Bien sûr que cela les confirme.
Donc, résumons: une grande gueule de capitaliste plein aux as explique à la plus grande heure d’écoute de la télévision, devant 80 millions d’Américains médusés, que le système est une fraude totale, que c’est l’argent qui dirige tout, et même qu’il pense que le système est corrompu.
Est-ce que ce n’est pas la meilleure ? Sérieusement, ma femme et moi avons ri et avons topé dans nos mains comme si nous venions de gagner à la loterie.
Merci pour ce moment, Donald. Nous t’en devons bien une.
MIKE WHITNEY vit dans l’État de Washington.
Trump-Varoufakis et la logique catastrophique des convergences


Trump, Varoufakis et la logique catastrophique des convergences 

Source : http://www.dedefensa.org/article-trump-varoufakis_et_la_logique_catastrophique_des_convergences_17_08_2015.html
Auteur : Philippe Grasset

Il n’y a pas très longtemps, puisqu’il s’agit d’un texte du 31 juillet 2015, nous relevions le fait, – que nous voulions “objectif”, c’est-à-dire sans nous interroger sur les parti-pris, les idéologies, les engagements des uns et des autres, – que le Système produisait de plus en plus de “dissidents officiels“, notamment à cause des contraintes que ses narrative, et surtout la dynamique de la logique du déterminisme-narrativiste imposent aux psychologies jusqu’à devenir insupportable à certains... Nous concluions de cette façon :
«Sans qu’il soit nécessaire de parler de “révolte” ou d’“insurrection”, de démission fracassante, de mise en cause sans retour, de rupture tonitruante, de “coup de communication” mûrement préparé, au contraire selon une dynamique parfaitement restée dans les règles, ce qu’on voit marque essentiellement une évolution des vérités de situation (mise à sac de la Grèce, schizophrénie à Kiev-la-folle) qui fait que le simple exercice de leurs fonctions par des “officiels” du Système conduit à mettre ces “officiels” en confrontation directe avec le Système, sans pourtant qu’ils perdent complètement ou en partie leurs statuts. L’on va même jusqu’à envisager des procès-guignols contre eux où serait exposé, s’ils ont lieu, le désordre extraordinaire où baigne le Système, et ces procès toujours selon l’ivresse de vengeance du Système après que son hybris se soit heurté à une résistance. C’est un grand progrès par rapport à l’ère Snowden. Désormais, le Système, englué avec toute sa surpuissance dans les marais furieux de ses contradictions construites sur des narrative comme l’on dirait “sur du sable”, produit directement, toujours aussi furieusement, des antiSystème directement issus de ses rangs. Comme l’on dit fameusement, camarade, on n’arrête pas le progrès...»
Dans ce texte, nous évoquons les voyages en Crimée de parlementaires français aussi bien que certains avatars de l’ancien ministre grec Varoufakis, pour avoir révélé certaines vérités extrêmement désagréables sur le fonctionnement de l’Eurogroupe. Par contre, nous ne disions pas un mot de Donald The Donald Trump ; nous allons poursuivre en parlant de lui, avant de revenir à Varoufakis pour constater que nous parlons du même sujet évoqué dans le texte auquel nous faisons référence.
The Donald est sans aucun doute un très étrange et déroutant personnage, sur lequel il est bien difficile de se faire une opinion arrêtée, et dont on comprend aisément qu’il puisse être considéré comme détestable. Nous avons déjà observé combien sa popularité reposait sur tout ce qu’il n’était pas, bien plus que sur tout ce qu’il est (voir le 13 août 2015), et le phénomène remarquable est que cette popularité “par défaut” s’installe dans la durée, ne s’affaiblit pas malgré sa propre faiblesse, évidente dans cette forme même de popularité toujours perçue comme éphémère ... Quoi qu’il en soit, effectivement, cette popularité augmente, et nous voulons nous arrêter ici à Justin Raimondo, qui est un commentateur expérimenté, d’obédience libertarienne très affirmée, extrêmement expérimenté, etc.
Le 12 juillet 2015, Raimondo mettait en ligne un texte sans la moindre concession sur Trump, dont il faisait un candidat-bidon, sinon un candidat-faussaire, un candidat-trompeur, – non, mieux encore puisque tout le monde emploie l’expression, un candidat false flag destiné (en divisant les républicains, voire en devenant un troisième candidat) à faire gagner Hillary Clinton, la pétulante neocon, le pire de tous les cauchemars qu’entretient Raimondo. Officiellement, c’est-à-dire d’une manière explicite et substantivée, il n’a pas changé d’avis ; néanmoins il est bien révélateur d’une évolution au moins souterraine (exactement un mois plus tard, le 12 août 2015), le passage qu’il consacre à Trump dans le compte-rendu qu’il fait du débat que Fox.News a organisé avec les candidats majeurs du parti républicain, où l’on trouvait Trump malgré la haine féroce et digne du “déchaînement de la Matière” que lui voue la chaîne TV de Rupert Murdoch.
«The one intrusion of reality into these proceedings was – naturally – provided by The Donald, who sidestepped a question about his position on healthcare by saying: “First of all, I’d like to just go back to one. In July of 2004, I came out strongly against the war with Iraq, because it was going to destabilize the Middle East. And I’m the only one on this stage that knew that and had the vision to say it. And that’s exactly what happened.”
»Baier : “But on ObamaCare…”
»Trump “And the Middle East became totally destabilized.”
»The part about him being “the only person on stage” to have opposed the Iraq war isn’t quite true: Rand Paul, back when he was himself – or, at least, when he was not the over-calculating politician he has become – opposed the Iraq war. However, it was refreshing to hear this outburst of truth on a stage full of Republican blind men who would rather pluck out their own eyes than see what the rest of the world acknowledges as indisputable. The look of dismay on Brett Baier’s face was almost worth the price of having to sit through hours of posturing and lies...»
• A côté de Justin Raimondo, on trouve Patrick Buchanan, deux hommes politiquement proches dans le grand rassemblement conservateur US qu’on a baptisé “paléo-conservateur” (isolationniste et antiguerre). Lui, Buchanan, il soutient Trump depuis le premier jour, là non plus nullement par affection pour Trump mais parce que Trump fonce comme un bulldozer à la vitesse d’une blitzkrieg dans l’argument que Buchanan affectionne plus que tout autre : l’immigration essentiellement venue du Sud dénoncée comme une invasion des USA, – immigration désormais colossale puisque le Census Bureau annonce qu’elle atteint, illégaux et légaux additionnés, 42,1 millions de personnes. Buchanan en remet une couche le 14 août 2015 dans UNZ.com. Il décrit comment les caciques du GOP veulent liquider Trump et le défend en acceptant les références des adversaires de Trump, c’est-à-dire en citant des références en Europe à propos de la bataille anti-establishment (antiSystème pour nous) et en défendant le principe de souveraineté et d’identité nationales.
«Trump would be wise to maintain his freedom of action. For there is a plot afoot in The Washington Post Conservative Club to purge Trump from the Republican Party before the primaries begin. “A political party has a right to … secure its borders,” asserts the Post’s George Will, “a duty to exclude interlopers.” Will wants The Donald “excommunicated” and locked out of all GOP debates until he kneels and takes a loyalty oath to the nominee. “Marginalizing Trump” carries no risk of “alienating a substantial Republican cohort,” Will assures us, for these “Trumpites” are neither Republicans nor conservatives. Better off without such trash.
»The Post’s Michael Gerson says “establishment Republicans” must “make clear that [Trump] has moved beyond the boundaries of serious and civil discourse.” He loathes the Trumpites as much as Will. Trump’s followers are “xenophobic,” Gerson tells CNN. They have a “resentment of outsiders, of Mexico, of China, and immigrants. That’s more like a European right-wing party, a UKIP or a National Front in France. Republicans can’t incorporate that.”
»But if the GOP has no room for Trump’s followers, it has no future. For there simply aren’t that many chamber-of-commerce and country-club Republicans. Gerson mentions with disgust the U.K. Independence Party and France’s National Front. What do those parties have in common? Both are anti-New World Order. Both arose to recapture the lost independence and sovereignty of their nations from the nameless, faceless bureaucrats of Brussels, those EU hacks who now dictate the kinds of laws and societies the Brits and French are permitted to have...»
• ... Nous voici donc en Europe (FN,UKIP, etc.), et dans un débat (souveraineté et identités nationales) qui nous est familier, et qu’on trouve également autour de la question de l’euro, et de la récente crise qui vient de déchirer l’Europe en opposant l’Orque qu’est l’UE et la Grèce, avec diverses positions, diverses personnalités, etc., qu’il est difficile de regrouper sous quelques étiquettes qui faciliteraient la pensée la feraient tomber dans le piège de la conformation aux us et coutumes de la pensée-Système. C’est par rapport à cette question de l’appartenance au Système, et de la rébellion contre le système que nous citons Jacques Sapir à propos du Grec Varoufakis (« Quel avenir pour Varoufakis?», le 13 août 2015). Sapir, qui a montré de plus en plus d’intérêt pour Varoufakis, esquisse la description de sa trajectoire d’une position au cœur du Système à une position antiSystème, avec ce qui pourrait être un rassemblement, ou bien un phénomène d’imitation d’autres personnalités venant elle aussi du Système. On peut lire ce passage, qui donne une idée générale de l’orientation de la réflexion (Sapir cite Stefano Fassina et son “appel contre l’euro” [voir le 5 août 2015].)...
«D’ailleurs, il faut remarquer qu’il hébergé sur son blog l’appel de Stefano Fassina à un front des mouvements de libération anti-Euro. C’est un geste qui est très symbolique. Car Fassina, lui aussi, vient de l’intérieur du “système”. Il fut vice-ministre des finances du gouvernement Letta en Italie. C’est un membre influent du parti de centre-gauche, le Parti Démocrate, auquel appartient l’actuel Premier-ministre, Matteo Renzi. Or, aujourd’hui, il est devenu l’un des plus virulents opposants à l’Euro en Italie et son appel n’est rien de moins que l’un des plus virulents brûlots qui ait été écrit contre l’Euro. Varoufakis et Fassina sont donc représentatifs de cette fracture qui s’est produite au sein du “système”, de ce que l’un de mes amis italiens, le professeur Bagnai, appelle le PUDE ou Parti Unique De l’Euro. Leur trajectoire vers des positions anti-Euro pèse d’autant plus qu’ils ont été antérieurement des partisans de l’Euro. On pourrait en dire de même d’ailleurs avec Oskar Lafontaine, qui en tant que dirigeant du SPD fut l’un des pères fondateurs de l’Euro, et qui a, en 2013, viré sa cuti d’opposant résolu à la monnaie unique. Ce fait est désormais très important. De plus en plus le camp des économistes et des politiciens anti-Euro, ou à tout le moins très Euro-critiques, est rejoint par des personnes qui étaient il y a peu encore des partisans de l’Euro mais que la réalité de cet Euro a rattrapé et qui ont compris qu’il n’y a pas d’avenir possible en Europe tant que l’on gardera l’Euro.»
Un de nos lecteurs (voir le Forum du texte du 14 août 2015, ce 16 août 2015, le message de GEO) signale un message de retour de Mélenchon, qui montre également une montée de la tension. D’une façon différente mais toujours dans le même sens, l’affirmation de Jeremy Corbyn, dont l’orientation est radicalement différente de celle du New Labour de Blair et dont l’ascension vers la direction du parti travailliste soulève une véritable fureur chez ce même Blair, – excellent signe pour notre compte, – constitue un phénomène similaire pour sa ligne principale (voir RT le 15 août 2015, «Not just lefties: Corbyn most popular Labour candidate with entire electorate, says new poll»).
• Nous choisissons à dessein des circonstances, des personnalités que beaucoup de choses séparent, parfois jusqu’à sembler inconciliables. Nous montrons également, parallèlement, la rapidité de l’évolution actuelle des réflexions, des réactions, des évaluations. On comprend évidemment qu’il y a une similitude profonde, même si l’idée impliquée en apparence choque certains et déplaît à d’autres, dans le fait de voir des personnalités aussi différentes faire appel directement ou indirectement, d’une façon consciente ou inconsciemment, aux principes de souveraineté et d’identité nationales par le biais de conséquences directes ou indirectes de ces principes. La différence des personnalités, des circonstances, des orientations est en soi une indication impérative que l’on approche des engagements fondamentaux, où il ne sera plus question que de Système et d’antiSystème, dans une situation où la tension commence à faire craquer de l’intérieur le tissu de résistance du Système, avec des appréciations de l’extérieur que ces craquements se produisent effectivement.
Bien entendu, les évènements extérieurs, notamment l’évolution chinoise mais aussi nombre de prévisions catastrophiques plus ou moins solides, offrent le cadre assombri et tragique nécessaire à l’évolution que nous décrivons, et même le cadre assombri et tragique que les acteurs eux-mêmes réclament plus ou moins consciemment pour que leur action soit effectivement perçue et ressentie (y compris par eux-mêmes) selon la conception eschatologique qui importe... (Entendez les ricanements satisfaits de Mélenchon, par rapport à la dévaluation chinoise, qui saluent la nécessaire dramatisation des évènements : «Les Chinois dévaluent leur monnaie sous cotée pour rendre leur salaires compétitifs ! Bref les Chinois jouent aux Allemands… Les Allemands vont déguster. Car leurs chères grosses bagnoles vont couter là-bas bien plus cher et les machines-outils seront bien moins remplacées si la production baisse. Résultat les Chinois font aux Allemands ce que l’Allemagne fait à l’Europe tout entière. La pagaille générale est garantie. Un terrible coup de froid sur le moteur absurde de la croissance mondiale sans fin se dessine à horizon rapproché. L’Europe va trinquer. La Grèce va couler...»)
Une seule chose compte, – que notre essence même devienne antiSystème. Ainsi apparaissent des parallèles qui se révèlent comme des convergences,– on ne leur demande pas leur avis ! – qui auraient semblé il y a quelques mois impensables, absurdes sinon obscènes. C’est que, désormais, il doit nous apparaître de plus en plus en pleine lumière que le Système, qui ramène tout à lui, a monopolisé pour lui seul tout l’impensable, toute l’absurdité, toute l’obscénité du monde ; et celui qui, sortant de lui, se retrouve amené à se manifester contre lui, ne peut être impensable, absurde ni obscène, – fût-ce The Donald soi-même. Il ne s’agit pas d’un concours de beauté morale, d’élégance politique et de vertu citoyenne, mais d’une bataille qui a la dureté rocailleuse et furieuse de la survie.
... On observera d’ailleurs, pour animer le symbole qui nous vient sous la plume et lui donner un peu plus de consistance, combien Trump et Varoufakis sont, en quelque sorte, à la fois les images et les caricatures de deux archétypes essentiels du Système, – le milliardaire excentrique, inculte et grossier qui a fait sa fortune dans la spéculation complètement américaniste d’une part, et d’autre part le playboy/ministre-rock’n’roll sophistiqué, adepte de la théorie des jeux qui s’habille d’un tea-shirt et roule à moto comme un de ces wonder-boys des grands groupes de l’internet... Peut-on rêver figures plus emblématiques de la postmodernité, donc du Système ? Les voilà propulsés dans le rôle de l’antiSystème qui conchie le Système encore mieux que vous et moi parce qu’il vient de son cœur et qu’il le connaît par cœur...
Si vous croyez aux signes du Ciel plutôt que de chercher des complots et des false flags dans les poubelles du Système, ce qui n’est pas le choix le plus stupide, alors il faut donner à ce symboles des deux archétypes du Système poussés vers l’antiSystème tout son poids symbolique. Éventuellement, on peut le placer dans le courant fiévreux qui s’affirme actuellement, depuis quelques jours, – “fièvre de l’automne 2015” ou “fièvre de septembre 2015” qui multiplient les signes d’une catastrophe imminente (voir aussi le 26 juillet 2015), – ou plutôt les signes d’une catastrophe multiple (voir le 11 août 2015) selon une agitation extrême du système de la communication ; moins “officielle” (avec participation/complicité du Système) que cela ne fut avant le faux-buzz gigantesque du 1er janvier 2 000 ou la Fin des Temps de décembre 2012 du calendrier Mayas, bien plus appuyée sur une situation générale potentiellement catastrophique dont les déplacements paradoxaux de personnalités type-Trump/Varoufakis font évidemment partie... On voit que nous sommes partis d’évènements aujourd’hui assez courants et anodins (cela aussi, signe des temps, que de tels évènements puissent être qualifiés d’“anodins”) pour aboutir aux inévitables allusions à la Grande Crise d’effondrement du Système. Tous les chemins mènent à Rome disait-on, toutes les voies de la pensée conduisent à notre Grande Crise peut-on rectifier.

Mis en ligne le 17 août 2015 à 08H51


POUTINE ENCENSE TRUMP et JOSEPH BLATTER (FIFA)... Cherchons l'erreur.







Pour Vladimir Poutine, Donald Trump est un "homme brillant et plein de talent"


source : http://www.huffingtonpost.fr/2015/12/17/poutine-trump-homme-brillant-russie-etats-unis_n_8826196.html
Publication: Mis à jour: 
POUTINE TRUMP
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INTERNATIONAL - Encore une sortie à contre-courant pour Vladimir Poutine. Selon le chef du Kremlin, le candidat à la primaire républicaine aux Etats-Unis, Donald Trump, est un "homme brillant et plein de talent", le "favori incontesté de la course présidentielle", a-t-il déclaré ce jeudi 17 décembre cité par les agences russes.
"Il dit qu'il souhaite un autre niveau de relations, des relations plus étroites, plus profondes, avec la Russie, comment pourrait-on ne pas saluer cela ? Evidemment que nous le saluons", a déclaré Vladimir Poutine cité par des agences russes après sa conférence de presse annuelle devant près de 1.400 journalistes russes et étrangers.
"Sa façon de parler et ce qui lui permet d'augmenter sa popularité" ne concernent pas la Russie, a déclaré le président russe à propos du milliardaire Donald Trump, 69 ans, qui a multiplié les déclarations provocatrices.
"Poutine n'aime pas Obama du tout"
Si le président russe se montre bienveillant avec celui qui a déclaré récemment qu'il faudrait interdire d'entrée aux États-Unis les musulmans, Donald Trump s'est aussi récemment trouvé des points communs avec Vladimir Poutine. Le mois dernier en effet, le candidat à la primaire républicaine avait déclaré qu'il pourrait "probablement très bien s'entendre avec Vladimir Poutine", car il "n'aime pas Obama du tout". Il avait en effet estimé qu'"une partie du problème entre l'Ukraine et les Etats-Unis vient du fait que Vladimir Poutine ne respecte absolument pas (le) président" Barack Obama.
"Tant que (Poutine) attaque l'EI, je suis pour" les bombardements russes en Syrie, avait-il ajouté au cours d'un entretien diffusé sur la chaîne chaîne CBS.
Joseph Blatter, un "homme respectable"
Plus tôt dans la journée, le chef du Kremlin avait affiché son soutien à une autre personnalité controversée, le président démissionnaire de la Fifa, Sepp Blatter. "Joseph Blatter a fait un travail considérable pour le football mondial. Sa contribution dans le domaine humanitaire est colossale (...) Voilà la personne à qui il faut donner le prix Nobel de la Paix", a-t-il affirmé lors de sa conférence de presse annuelle, alors que la Fifa est ébranlée par plusieurs scandales de corruption concernant, notamment, les conditions d'attribution du Mondial-2018 à la Russie.
"Il a toujours utilisé ou cherché à utiliser le football pour développer l'amitié entre les peuples", a ensuite ajouté le président russe. "Aucun pays n'a le droit d'étendre sa juridiction à d'autres gouvernements, encore moins à des organisations internationales", a continué Vladimir Poutine, alors que certains des plus hauts dirigeants de la Fifa ont été arrêtés en Suisse à la demande de la justice américaine.

Un autre article éminemment contestable mais révélateur de l'état de nos démocrassies...

Pourquoi Donald Trump est-il possible ?

Par Karl Denninger – Le 13 décembre 2015 – Source market-ticker via ZeroHedge

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Ma beauté ? Je suis très riche…
La peur à la fois au GOP [Parti Républicain], et chez les démocrates, est visible en surface quand on en vient à parler de Trump, et cela ne concerne pas les accusations qui lui sont portées. Non, c’est vraiment beaucoup plus simple que cela, et les deux partis Républicain et Démocrate, ainsi que les médias traditionnels, sont absolument terrifiés que vous, Américain moyen, commenciez à comprendre ce que sous-tend l’ensemble des institutions en Amérique.

Non, ce n’est pas qu’ils sont diaboliques.

C’est pire, car le mal est fréquemment reconnu et combattu depuis des décennies. L’Amérique ne s’est pas encore éveillée à ce qui se passe dans l’establishment politique et médiatique. C’était évident pendant la guerre du Vietnam et cela n’a fait qu’empirer depuis.

Pour ceux qui ne s’en souviennent pas, l’offensive du Têt était une attaque lancée par la NVA et les Vietcongs avec quelques 70 000 soldats dans une série coordonnée d’attaques sur plus de cent cibles. C’était une tentative de fomenter une rébellion parmi la population du Sud.

Cette offensive du Têt a échoué dans son objectif militaire, car il y avait trop peu de troupes et elles étaient trop dispersées, et une fois que les États-Unis et le Sud-Vietnam ont compris ce qui se passait, ils ont littéralement massacré  un grand nombre des assaillants. Pour mettre cela en perspective, pendant la bataille de Hué environ 500 marines américains et sud-vietnamiens ont été tués, contre plus de 5 000 combattants de la NVA et du Vietcong qui sont morts dans cette seule bataille.

L’histoire s’est répétée dans tout le pays ; pendant l’attaque, le Nord a perdu pratiquement toutes ses forces offensives, tout en ne parvenant pas à prendre un seul kilomètre carré de territoire. Il a également échoué à provoquer une rébellion, ce qui était l’objectif principal de l’offensive.

Mais nos médias ont annoncé que nous avions perdu. Ils étaient présents et ils ont menti, y compris Walter Cronkite. Cronkite a rapporté en février 1968 que la guerre «était une impasse et probablement impossible à gagner» en sachant que la NVA avait pratiquement perdu tous ses soldats dans l’offensive du Têt, avec un taux de pertes dix fois supérieur à celui du Sud.

L’offensive du Têt était un geste de désespoir ; le Nord était en grave difficulté. Ils ne parvenait pas à reprendre du territoire et perdait beaucoup d’hommes et de matériel à un rythme accéléré par rapport aux Américains et Sud-Vietnamiens. En clair, nous avions une force de combat bien meilleure, de loin. Dans les premiers jours de leur offensive, ils ont perdu dix mille hommes contre environ 750 de l’autre côté et ça a empiré à partir de là avec des pertes totales de leur côté, proches de 50 000 hommes, soit la quasi-totalité de leur force en âge de combattre.

Cronkite ne se souciait pas de la vérité. Il n’était pas diabolique, il était indifférent. Il se moquait du fait qu’un gouvernement totalitaire allait vaincre une nation peuplée de millions de citoyens, il voulait simplement se faire un nom et pousser son agenda politique.

De même, il y a ceux qui prétendent qu’Obama et consorts sont diaboliques dans leur façon de voir les musulmans et le terrorisme, et bien sûr ils souhaitent établir une distinction artificielle entre les deux partis politiques. C’est faux. Ils sont seulement tous indifférents.

L’objectif politique est, bien entendu, davantage de pouvoir pour eux et leurs amis grâce au pouvoir économique. Ils veulent aussi plus de pouvoir pour vous arrêter et vous emprisonner, voire pire si vous essayez de résister. Ils veulent plus de pouvoir sur votre vie quotidienne. Ils veulent plus de pouvoir pour vous obliger à faire cuire un gâteau pour les gays, parce que vos convictions religieuses ne comptent pas, mais si vos convictions religieuses sont musulmanes, alors elles comptent et doivent être protégées parce qu’il y a là-bas d’immenses gisements de pétrole et des personnes sous-développées qui pourront être exploitées dans le futur.

Littéralement, ils ne se soucient pas que vous explosiez dans un attentat ou soyez abattu et cela n’a pas d’importance non plus s’ils sont démocrates ou républicains. Ils ne se soucient pas que vous viviez sous les ponts, car votre assurance santé, que vous êtes obligé de souscrire, couvre si peu que vous avez à payer de votre poche $6 000 avant de recevoir un sou de couverture maladie, ils ne se soucient pas non plus de savoir si vous avez ces $6 000. Ils ne se soucient pas que lors d’une fête de Noël, des gens aient été abattus par un couple de tueurs islamiques qu’ils auraient pu identifier s’ils avaient fait attention et que, en fait, ils ont probablement clos une enquête, sur des motifs de droits civils, qui aurait probablement identifié les tireurs depuis des années.

Jeb Bush n’a jamais présenté ses excuses pour avoir donné des permis de conduire en Floride [dont il était sénateur, NdT] aux pirates de l’air du 9/11, parce qu’il ne s’en soucie pas. Ce dont il se souciait, c’était de veiller à ce que les immigrants illégaux puissent travailler à bâtir des maisons durant la bulle immobilière de sorte que ses copains puissent se faire de l’argent. Que 3 000 Américains soient probablement morts des conséquences directes [de la crise des subprimes] n’a pas d’importance pour lui.

Marco Rubio soutient des mesures permettant aux clandestins illégaux de rester ici parce qu’il ne se soucie pas s’ils vont vous éjecter de votre emploi. Comme Bush, ce dont il se soucie, c’est que ses entreprises mécènes veulent des travailleurs sous-payés. Il cite toutes les entreprises de Fortune 500 qui ont été créées par des immigrants, mais je parie que pas un seul d’entre eux n’était illégal. Idem pour les lauréats du prix Nobel. Oh, bien sûr, ils étaient immigrants, mais de la variété légale. Les illégaux sont des couvreurs travaillant au noir ou des membres de gangs. Qu’il y ait d’immenses dommages collatéraux économiques et criminels n’a pas d’importance pour lui ; il n’est pas diabolique, il est indifférent.

Ben Carson, bien qu’il soit chirurgien, refuse de se lever contre les monopoles médicaux. Il sait exactement ce qui ne va pas à cet égard à la fois dans le domaine des hôpitaux et dans celui de la drogue. Il n’est pas diabolique, il est indifférent aux dégâts provoqués par sa profession sur les gens au cours des 30 dernières années.

Hillary Clinton sait très bien que pendant les attaques de Benghazi [Attaque de l’ambassade US en Libye, NdT], il y avait les ressources militaires disponibles pour les éviter. Mais elle a bien dit «quelle différence cela fait-il» et, de son point de vue, elle a raison. Elle n’est pas diabolique, elle est indifférente aux vies perdues et à tout autre dommage collatéral y compris l’armement de ce qui allait devenir Daesh ! Son objectif est le mondialisme, le socialisme et l’étatisme, le tout pour son enrichissement personnel. Que vous soyez blessé ou même tué n’a pas d’importance pour elle.

Écoutez-moi les gars, c’est là où Trump fait vraiment peur aux élites. Trump a déjà tout ce qu’il veut, et si quelque chose de nouveau apparaît et qu’il le veut, il a tout simplement à sortir son chéquier. Il n’a pas besoin de jouer au jeu de l’indifférence ; il n’y a aucune somme d’argent qu’il peut gagner ou perdre qui va changer sa vie. Il a sa propre sécurité et n’a pas besoin de la vôtre, il a son propre argent et là encore, il n’a pas besoin du vôtre.

La réaction viscérale que vous voyez dans les médias ne concerne pas la politique de Trump. C’est la peur qui les motive.

Ils craignent que vous puissiez en venir à réaliser que vous ne pouvez pas diaboliser l’autre parti qui serait mauvais ; mais plutôt qu’ils sont tous deux également coupables, presque pareils, étant tout simplement indifférents à quel point vous êtes maltraité, qui en est à l’origine, jusqu’où ça ira, y compris à votre mort et celle de vos enfants, aussi longtemps que leur désir pour plus de puissance et de contrôle, que ce soit pour eux ou leurs amis, pourra s’assouvir.

Si cela se produit, si vous quittez le jeu gauche / droite, républicain / démocrate, libéraux / conservateurs et si, à la place, vous commenciez à réclamer la mise en accusation, et la destitution, de chacun d’eux pour leurs trahisons et leurs comportements outrageusement illégaux, et que vous soyez prêt à appuyer cela avec des actions comme une grève générale jusqu’à ce qu’ils soient tous partis alors ils seraient vraiment foutus.

Voilà ce qui est le moteur de l’animosité envers Trump.

Réveille-toi Amérique !

Karl Denninger

Traduit par Hervé, édité par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone

Note du Saker Francophone

Certains lecteurs nous ayant fait part de leur inquiétude sur notre éventuel soutien à Donald Trump, je tiens à les rassurer si la lecture de ce nouvel article devait les inquiéter encore plus.


Il ne s’agit pas de valider les arguments utilisés par l’auteur qui sont bien sûr discutables, très favorables à Trump, forcément caricaturaux, mais ce n’est pas l’intérêt de l’article. Il s’agit de prendre la température de la société américaine, bâillonnée, trompée, et de comprendre comment la montée de Trump dans les sondages indique un basculement de l’opinion vers un rejet total de l’establishment et l’éveil des Américains à la réalité de leur prison mentale autant qu’économique.


On peut voir les même phénomènes en Europe, et pas seulement en France. En Suède, les partis traditionnels se sont déjà entendus pour des gouvernements de coalition si le parti anti-Système venait à remporter les prochaines élections. Il y a sans doute un fort vote contestataire, mais quel est le pourcentage de ces électeurs qui ne reviendront plus jamais vers les partis traditionnels ayant compris les ficelles de l’ingénierie sociale en cours depuis 60 ans ? On assiste probablement à un basculement historique, malgré la puissance du Système médiatique tournant à plein régime.



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Le fric et le foot, c'est clair, ça va bien ensemble, ce ne sont pas les capitalistes russes ou américains qui diront le contraire.

Néanmoins, à  propos de Joseph Blatter et de Poutine, petit rappel... de bonne guerre.


Commentaires de Vladimir Poutine au sujet de la situation de la FIFA

Vidéo sous-titrée en français. Traduction des sous-titres Sayed7asan






Source : http://en.kremlin.ru/events/president/news/49546

Transcription

Journaliste : Des rapports concernant un scandale majeur à la FIFA sont apparus aujourd’hui. Cette organisation a été accusée de corruption et 14 employés ont été arrêtés. Pensez-vous que tout cela peut avoir un impact sur la Coupe du Monde 2018 en Russie ?

Vladimir Poutine : Je ne sais pas, cela ne nous regarde pas. Mais bien entendu j’ai une opinion sur la question.

 Comme nous le savons tous, l’élection du Président de la FIFA était prévue pour vendredi, et M. Blatter avait toutes les chances d’être réélu. Nous sommes conscients des pressions auxquelles il a été soumis pour empêcher la tenue de la Coupe du monde 2018 en Russie. Nous connaissons sa position sur ce dossier, et celle-ci n’a aucun rapport avec une quelconque relation spéciale entre la FIFA et la Russie. C’est sa position générale, une position de principe, à savoir que le sport et la politique doivent être toujours dissociés. Et de plus, il considère que le sport devrait avoir un impact positif sur la politique, et constituer une plateforme de dialogue, de réconciliation et de recherche de solutions. Je crois qu’il a parfaitement raison.
En ce qui concerne la série d’arrestations, le moins que l’on puisse dire est que c’est étrange, car les arrestations ont eu lieu à l’instigation d’accusations de corruption émises par les États-Unis. Qui ont-ils accusé ? Des fonctionnaires internationaux. Il est possible que certains d’entre eux aient violé la loi, je ne sais pas, mais il est clair que les États-Unis n’ont aucunement le droit de se mêler de cela. Ces fonctionnaires ne sont pas des citoyens des États-Unis, et même s’il y avait effectivement eu quelque violation, elle ne s’est pas produite sur le sol américain, et les États-Unis n’ont rien à faire là-dedans. C’est encore une fois une tentative manifeste des États-Unis d’appliquer leur juridiction sur d’autres États souverains.

Et je n’ai aucun doute sur le fait qu’il s’agisse d’une tentative concertée pour empêcher la réélection de M. Blatter au poste de Président de la FIFA, ce qui constitue une violation très grave du mode de fonctionnement des organisations internationales.
De plus, comme nos médias l’ont rapporté, le Procureur général américain a déjà annoncé que ces responsables de la FIFA ont effectivement commis des crimes, comme s’il ne savait pas que tout individu est présumé innocent jusqu’à ce qu’il soit déclaré coupable. Seule une Cour de justice peut déclarer quelqu’un coupable ou non coupable, et c’est seulement après cela que quiconque peut s’exprimer sur la question, même en supposant que les États-Unis aient pu avoir quelque légitimité à demander l’extradition de ces individus, bien que leurs crimes supposés aient eu lieu en dehors du territoire américain.

Nous connaissons la position des États-Unis au sujet de l’ancien agent de la NSA, M. Snowden, qui a révélé les actions illégales des États-Unis à l’échelle mondiale, y compris la mise sur écoute des téléphones de dirigeants étrangers. Tout le monde a condamné cela, même en Europe, mais personne n’a accepté de lui donner asile ou d’assurer sa sécurité, car personne ne veut se quereller avec ses partenaires, surtout ses principaux partenaires.
On pourrait à la rigueur comprendre cela, car M. Snowden est un ancien agent des services de sécurité américains et un citoyen des États-Unis, mais que dire de M. Assange? Il a été contraint de se réfugier dans l’ambassade d’un pays étranger pendant plusieurs années. C’est comme s’il était emprisonné. Pourquoi est-il persécuté? Pour des crimes sexuels? Personne ne peut croire cela.

Ils le traquent car il a publié des informations obtenues de la part de soldats américains au sujet des actions de l’armée américaine au Moyen-Orient, en particulier en Irak. J’évoque cela maintenant car malheureusement, nos partenaires américains emploient de telles méthodes pour parvenir à leurs propres fins. Ils espionnent les gens et les persécutent illégalement. Je n’exclus pas la possibilité que la même chose se produise avec la FIFA.
Bien sûr, je ne sais pas comment cela va finir, mais le fait que cela se produise juste avant l’élection du Président de la FIFA m’amène à ces réflexions.



Donald Trump se dit honoré par un compliment de Poutine 

source : 
http://fr.sputniknews.com/international/20151218/1020371402/poutine-trump-compliment-poutine.html


Le "leader absolu de la course présidentielle américaine", Donald Trump, s’est dit porté aux nues par le compliment que Vladimir Poutine lui a adressé lors de sa conférence de presse annuelle tenue jeudi dernier.

"C'est toujours un grand honneur de recevoir un tel compliment de la part d'une personne si respectée dans son propre pays ainsi qu'au-delà de ses frontières", a déclaré M. Trump, cité par le journal Hill, lors d'un rassemblement à Columbus (Etat de l'Ohio).
Et de souligner: "A mon sens, la Russie et les Etats-Unis devraient mieux s'entendre afin de faire face au terrorisme et de rétablir l'équilibre mondial, et c'est sans parler des bénéfices que le respect mutuel est susceptible d'apporter".
Le président russe a vivement salué l'appel à améliorer les relations russo-américaines lancé par Donald Trump.
Et d'ajouter: "C'est un homme hors du commun, talentueux sans doute. L'évaluation de sa candidature n'est bien sûr pas de notre ressort, mais il est le leader absolu de la course présidentielle. Il se dit partant pour porter les relations russo-américaines à un autre niveau de coopération, beaucoup plus étroite et approfondie. Nous ne pouvons qu'accueillir favorablement ces efforts".
En septembre, Donald Trump s'était engagé, en cas de victoire, à coopérer davantage avec Moscou, ce qui permettrait à long terme de mettre fin aux différends politiques entre les deux pays.
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Bon c'est clair, j'aurais préféré entendre Poutine dire que, dans le fond,

- Trump et les autres (républicains, démocrates...) se valent, qu'ils sont des signes avant-coureurs de l'effondrement d'une civilisation (et je suis sûr que c'est ce qu'il pense - voir le témoignage de Philippe de Villiers - dont je conteste soit dit en passant un certain nombre de prises de position  - sur cette vidéo à partir de 5 minutes : https://youtu.be/Vq14qflrhJk);

- qu'il faut dénucléariser le monde (y a du boulot), etc. etc.

Mais je reste persuadé que sa conception multipolaire du monde reste, à tout prendre, la plus équilibrée. 

Sur cette question, voir  : 

http://trodetou.blogspot.be/2015/04/incident-dans-une-centrale-nucleaire-du.html

Que l'Eurasie doit être protégée aussi bien d'elle même que de l'extérieur; que la coopération doit supplanter l'accaparement des ressources et la compétition, pour notre survie; 

Pour comprendre la géopolitique, voir cet excellent article-fleuve : http://www.revueconflits.com/le-nouveau-grand-jeu-bonus/

En ce qui concerne la Russie et le capitalisme, je rappelle cet intéressant article de Mireth Zaki avec lequel je me sens totalement en phase 

 http://www.bilan.ch/myret-zaki/redaction-bilan/cette-guerre-froide-nest-pas-ideologique


Christophe

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ça vient de sortir....

Poutine sait-il à propos de Trump ?

Je m’interroge sur la signification cachée de la réponse de Poutine, lors de sa conférence de presse, à propos de Trump-The Donald, telle qu’on nous la rapporte sur ce site ce même 18 décembre : http://www.dedefensa.org/article/la-connivencele-complot-poutine-the-donald. (Ce qui implique effectivement que je crois très possible qu’il y ait une signification cachée.) Le fait est qu’il a répondu comme on peut le lire, couvrant Trump de compliments, alors qu’il aurait très bien pu, et même qu’il aurait dû s’en tenir selon ses propres conceptions de non-interventionnisme dans les affaires d’un État souverain, à un “Ce ne sont pas nos affaires”, puisque domaine de la politique intérieure des USA. (L’argument affleure et aurait dû suffire effectivement comme réponse, lorsqu’il précise ceci que je mets en gras dans l’interprétation de sa réponse : « C'est un homme hors du commun, talentueux sans doute. L’évaluation de sa candidature n'est bien sûr pas de notre ressort, mais il est le leader absolu de la course présidentielle. Il se dit partant pour porter les relations russo-américaines à un autre niveau de coopération, beaucoup plus étroite et approfondie. Nous ne pouvons qu'accueillir favorablement ces efforts. »)
Pour bien préciser mon interrogation : Poutine sait-il qu'une éventuelle élection de Trump, et même l’arrivée de Trump en phase finale (disons candidat républicain contre la/le candidat[e] démocrate, possiblement Hillary avec ses casseroles diverses et nombreuses, en bonne ménagère) ne sont certainement pas l’assurance raisonnable d’une politique, fût-elle excellente pour la Russie, mais plutôt l’assurance bien possible d’un réel désordre dans le processus du gouvernement des USA, peut-être un fatal désordre avec ce qui s’ensuivrait au niveau international ? Le sait-il lorsqu’il répond ce qu’il répond ? Je trouve évidemment que la question vaut d’être posée, et l’on se doute bien que la poser, pour moi, c’est tout aussi évidemment y répondre, simplement selon ma conviction et rien d’autre : oui, il le sait...
Dans le même ordre d’idée, même logique, même conviction que j’espère éclairée de l’intuition de ma part, sans aucune indication évènementielle que ce soit, je crois effectivement que les Russes sont au bout de leurs illusions et qu’ils ont compris qu’ils sont sur une terra incognita, là où la folie conduit la pseudo-politique des USA/du bloc-BAO, selon les impulsions du Système-devenu-fou. Ils auraient donc compris que la prudence, la recherche épuisante et stérile d’un arrangement n’ont plus de sens sinon une convenance tactique ici ou là. Selon ce cadre d’appréciations de ma seule conviction, la réponse de Poutine a encore plus de sens. C’est un joueur d’échecs, certes, mais le temps absolument en cours de contraction finale ne laisse plus de temps à la réflexion, et il faut jouer aussi vite que s’il s’agissait d’un poker. Si les Russes savent, si Poutine sait, – alors, ses encouragements à Trump révèlent leur sens caché. C’est comme s’il tentait, Poutine, de pousser à la réalisation du fameux conseil de Gorbatchev, répété encoreen décembre 2014 par l’ancien président et homme de la glasnost-perestroïka l’Amérique a absolument et décisivement besoin d’un effondrement à-la-soviétique des années 1985-1991... 

source : http://www.dedefensa.org/article/poutine-sait-il-a-propos-de-trump


La connivence (le complot ?) Poutine-The Donald

source : http://www.dedefensa.org/article/la-connivencele-complot-poutine-the-donald

Poutine a dit, hier, quelques mots (en assez grand nombre) extrêmement aimables pour Donald Trump, dit The Donald. Le second, qui prône un arrangement avec un Moscou plutôt qu’une hostilité hystérique, s’est dit extrêmement honoré par ces appréciations flatteuses d’un grand dirigeant politique, “si hautement respecté dans son pays et hors de son pays”. On ne sait ce qu’il faut considérer (admirer ?) le plus : l’audace de Poutine par rapport au sentiment-Système général des élites qui consiste à vomir réglementairement à l’audition au seul nom de Trump, ou la rapidité de la réaction de The Donald qui fait de toutes les consignes-Système (ici celle de se boucher le nez à triple tour lorsqu’il est question de Poutine), instantanément un torchon type-torche-cul.
Du point de vue tactique, sinon stratégique, la manœuvre n’est pas mauvaise, ni de l’un ni de l’autre. Poutine, qui a dit cela lors de sa conférence de presse d’hier, suite à une question, passe pour un homme qui ne craint pas d’afficher son indifférence pour le conformisme-Système (posez une telle question à un Hollande ou à une Merkel !) ; au reste, du point de vue russe, il parle d’or : il vaut mieux un clown qui veut sans aucune réserve des bonnes relations avec la Russie qu’un crétin qui rêve de nucléariser la Russie (à peu près tous les autres candidats, y compris Hillary chez les démocrates, et Rand Paul mis à part chez les républicains, et peut-être l’un ou l’autre [Cruz] en petit comité). Quant à The Donald, il ramasse la mise tout en restant complètement dans son personnage anti-establishment, puisque le voici internationalement reconnu par le meilleur dirigeant politique actuel comme “présidentiable-après-tout”, – sinon “présidentiable-et-comment”.
Bref, ces deux-là sont faits pour s’entendre, à un point qu’un complotiste d’envergure moyenne y verrait une connivence préparée d’avance. Laissons-faire, laissons-dire ; cet échange illustre parfaitement l’état de la situation du monde, car qui d’autre parmi ceux que nous fréquentons habituellement dans la horde des dirigeants politiques serait capable de dire des choses aussi raisonnables. Trump a répondu aux compliments de Poutine dansThe Hill le 17 décembre, tandis que Sputnik-français nous donne, dans notre langue, le résumé de l’échange(déclaration de Poutine et réaction de Trump).
« Le “leader absolu de la course présidentielle américaine”, Donald Trump, s’est dit [extrêmement honoré] par le compliment que Vladimir Poutine lui a adressé lors de sa conférence de presse annuelle tenue jeudi dernier. “C'est toujours un grand honneur de recevoir un tel compliment de la part d'une personne si respectée dans son propre pays ainsi qu'au-delà de ses frontières”, a déclaré M. Trump, cité par le journal Hill, lors d'un rassemblement à Columbus (Etat de l'Ohio). Et de souligner: “A mon sens, la Russie et les Etats-Unis devraient mieux s'entendre afin de faire face au terrorisme et de rétablir l'équilibre mondial, et c'est sans parler des bénéfices que le respect mutuel est susceptible d'apporter”.
» Le président russe [avait] vivement salué l'appel à améliorer les relations russo-américaines lancé par Donald Trump. Et d'ajouter: “C'est un homme hors du commun, talentueux sans doute. L'évaluation de sa candidature n'est bien sûr pas de notre ressort, mais il est le leader absolu de la course présidentielle. Il se dit partant pour porter les relations russo-américaines à un autre niveau de coopération, beaucoup plus étroite et approfondie. Nous ne pouvons qu'accueillir favorablement ces efforts”. »

Trump a trouvé plus fou que lui

source : http://www.dedefensa.org/article/trump-a-trouve-plus-fou-que-lui
On connaît la réputation de The Donald Trump, ses écarts divers, ses provocations, etc. On connaît la fureur haineuse des employés-Système, surtout de la presse-Système, contre ce The Donald, – pas tellement pour ce qu’il dit mais parce qu’il le dit en même temps qu’il conchie l’establishment (le Système), et qu’il le(s) conchie explicitement. C’est-à-dire qu’il expose essentiellement le péché majeur de s’étiqueter lui-même “populiste”, ce qui est s’attaquer à la ligne de défense directe du Système qu’est le processus démocratique totalement corrompu de nos démocraties flamboyantes.
... Il y a eu donc une levée de boucliers incroyablement vertueux (les boucliers) suite aux déclarations de Trump annonçant qu’il interdirait au moins temporairement l’accès du territoire US aux musulmans s’il était élu, cela dans le cadre de l’hystérie, ou de la démagogie hystérique, antimusulmane, que l’activité de Daesh a déclenchée. Aussitôt, The Donald a été condamné, par Obama, par la candidate hyper-vertueuse des démocrates, Hillary, par ses compagnons républicains qui prétendent à la nomination du parti, Jeb Bush en tête qui paraît encore plus conforme, médiocre, sans saveur que son frère GW, par diverses autorités-Système, etc. (Certes, c’est ce que cherche The Donald mais tous espèrent fiévreusement que, cette fois, c’est “le coup de trop” et qu'ils pourront se débarrasser de lui à cette occasion.)
Eh bien, Robert Parry n’est pas d’accord, et il le dit le 8 décembre sur son site ConsortiumNews. Pour lui, ce qu’a dit le sénateur Cruz, concurrent républicain de Trump, est beaucoup plus condamnable que ce qu’a proposé Trump. Cruz a suggéré d’employer l’arme nucléaire contre les régions occupées par Daesh, soit quasiment la Syrie et l’Irak si l’on tient compte de l’extension des dégâts du feu nucléaire : cela devrait être dans son programme s’il est élu président. Personne, dénonce Parry, ne s’est attardé à cette suggestion extraordinaire, et essentiellement, selon nous, parce que Cruz n’est pas anti-establishment comme l’est Trump. De toutes les façons, les esprits-Système jugent en général beaucoup plus insupportable la perspective d’une transgression de la “valeur”-Système de la non-discrimination à la perspective de l’emploi de l’arme nucléaire ; tout de même, il faut raison-morale garder. (Voir ausi lecommentaire de Justin Raimondo de ce 9 décembre défendant Donald Trump et dénonçant ses dénonciateurs.)
« As Republican presidential candidates lined up to one-up each other about how they would fight Islamic terrorism, many mainstream pundits questioned the hysteria and took particular aim at billionaire Donald Trump for seeking a moratorium on admitting Muslims to the United States, but Trump’s proposal was far from the most outrageous.
» Getting much less attention was a statement by Sen. Ted Cruz of Texas, who is considered by many a more likely GOP nominee than Trump. Cruz suggested that the United States should nuke the territory in Iraq and Syria controlled by Islamic State militants.  “I don’t know if sand can glow in the dark, but we’re going to find out,” Cruz told a Tea Party rally in Cedar Rapids, Iowa. In reference to Cruz’s comment, a New York Times editorial added, “whatever that means.” But the phrase “glow in the dark” popularly refers to the aftermath of a nuclear bomb detonation. In other words, Cruz was making it clear to his audience that he would be prepared to drop a nuclear bomb on Islamic State targets. While the bombastic senator from Texas was probably engaging in hyperbole – as he also vowed to “carpet bomb them into oblivion” – the notion of a major candidate for President cavalierly suggesting a nuclear strike would normally be viewed as disqualifying, except perhaps in this election cycle.
» While Cruz drew little attention for his “glow in the dark” remark, Trump came under intense criticism for his proposal to block the admission of Muslims into the United States until the nation’s leaders can “figure out what is going on” in the aftermath of the Dec. 2 terror attack by a Muslim husband-and-wife team in San Bernardino, California. Across mainstream politics and media, Trump’s idea was decried as both “unprecedented” from a top candidate for President and a likely violation of the U.S. Constitution which respects freedom of religion and requires equal protection under the law.
» Other Republican candidates, even the more “moderate” ones, also talked tough about Muslims in what shaped up as a heated competition to outdo one another in appealing to the angry and frightened right-wing “base” of the GOP. Former Florida Gov. Jeb Bush argued that the threat from Muslims was unique: “The idea that somehow there are radical elements in every religion is ridiculous. There are no radical Christians that are organizing to destroy Western civilization. There are no radical Buddhists that are doing this. This is radical Islamic terrorism.” »
Quoi qu’il en soit, on notera combien l’activité de Daesh, surtout avec l’attentat 11/13 de Paris, est entrée d’une façon explosive dans le débat politique aux USA. Nous croyons que la cause en est d’abord l’“hollywoodisme” de Daesh, c’est-à-dire sa technique de communication s’apparentant à des scénarios de blockbusters de Hollywood, aussi visible et grossière que l’“hollywoodisme” à cet égard. Cela touche au cœur de la culture du monde politique US.

Mis en ligne le 9 décembre 2015 à 08H18