Source : https://www.lejdd.fr/international/quest-ce-que-le-missile-orechnik-152267
L’ANTISÈCHE. Le 21 novembre 2024, la Russie a utilisé en Ukraine un nouveau missile nommé Orechnik. Une arme terrifiante pour un tir au retentissement historique. Chaque jour, le JDD éclaire une question en apparence simple pour mieux comprendre les enjeux de l’actualité.

Orechnik, le « noisetier » en russe… Tel est le nom du nouveau missile à capacité nucléaire dévoilé par la Russie, utilisé pour la première fois le 21 novembre en Ukraine. Une arme terrifiante, dont l’emploi marque un tournant dans l’histoire militaire : jamais un tel engin n’avait été testé en conditions réelles.
Un missile à capacité nucléaire
Orechnik est un missile à portée intermédiaire, capable de frapper des cibles à une distance de 5 000 kilomètres. Sa particularité ? Il peut être équipé de six ogives nucléaires, chacune dotée de sous-munitions. Tiré dans sa version conventionnelle lors de son premier déploiement, le missile a atteint une vitesse de Mach 10 (environ 12 350 km/h). Une performance qui en fait une arme redoutable, conçue pour semer la terreur tout en défiant les systèmes de défense modernes.
Le missile a parcouru 1000 kilomètres avant de pulvériser l’usine de satellite Pivdenmach
La première frappe d’Orechnik s’est déroulée dans la nuit du 21 novembre. Lancé depuis la région russe d’Astrakhan, le missile a parcouru 1 000 kilomètres en seulement 15 minutes avant de pulvériser l’usine de satellites Pivdenmach, située à Dnipro, au cœur de l’Ukraine. Si cette frappe spectaculaire, filmée par des habitants, n’a causé aucune victime, son impact psychologique est immense. Le Kremlin a expliqué qu’il s’agissait d’un « avertissement à l’Occident », témoignant de la puissance de ses nouvelles capacités militaires.
Poutine et la production de masse
Le 28 novembre, Vladimir Poutine a salué l’efficacité d’Orechnik, tout en laissant entendre qu’il pourrait être utilisé à nouveau. « Nos usines produisent désormais ces missiles en série », a-t-il annoncé, en insistant sur l’incapacité des systèmes de défense actuels, notamment américains, à intercepter cette arme. « Les systèmes de défense antimissile en Europe et dans le monde ne peuvent rien contre Orechnik. »
Un missile impossible à intercepter ?
Les affirmations de Poutine semblent fondées : le système américain THAAD, réputé pour être l’un des plus performants au monde, ne pourrait vraisemblablement pas intercepter Orechnik. Ses missiles intercepteurs, volant à une vitesse de Mach 8.2 (environ 10 000 km/h), sont tout simplement dépassés par la rapidité et la manœuvrabilité de cette nouvelle arme russe.
Concernant la France, Orechnik mettrait environ 15 minutes pour arriver à Paris
Orechnik redéfinit également les perceptions du temps de réaction. Depuis le site de Kapustin Yar, un tir vers l’Europe centrale serait fulgurant : 12 minutes pour Berlin, 13 pour Rome et seulement 15 pour Paris. Une menace qui place la Russie à l’avant-garde d’une nouvelle génération d’armement stratégique.
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