• Le signe désormais le plus évident de la qualité même des affrontements en cours est la nécessité où nous nous trouvons, non pas de “penser différemment la guerre” mais bien de “penser les différents lignages de la guerre”. • Le terme “lignage” n’est pas de l’ordre du tactique-stratégie, – même si les effets sont également de cette sorte, – mais de l’ordre du spirituel et du métaphysique. • D’où la nécessité de comprendre l’importance du concept de la “géographie sacrée”, valant pour la “guerre de Gaza”. • Avec un texte d’Alexander Markovics.
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23 novembre (03H45) – Notre intention ici n’est pas de “réinventer la
 guerre” en la pensant différemment mais de proposer un exemple de 
description d’une catégorie différente de guerre avec à l’esprit bien 
entendu le cas de “la guerre de Gaza”, avec ses excès, ses folies, ses 
énigmes, – ou tout ce qui nous paraît en elle être excès, folie et 
énigme. Il s’agit d’avoir une pensée capable de se vouloir 
eschatologique et capable de l’audace d’une telle tournure de l’esprit 
pour évaluer des évènements que nous avons appris à jauger plutôt que 
juger, selon des poids et des mesures différentes d’appréciation. Il 
s’entend comme une évidence qu’une telle démarche n’a nécessairement 
rien d’idéologique, de partisan, de missionnaire, et tout d’une démarche
 d’enquêteur ayant bonne et pleine conscience des enjeux cosmiques de ce
 que nous nommons dans notre jargon la GrandeCrise.
En effet, pour nous la proposition intellectuelle de nous détailler 
le rôle de la “géographie sacrée” dans la guerre, – et cette guerre 
précisément, – doit nourrir une enquête pour apprécier la présence et la
 puissance du fait eschatologique qui est lui-même une condition sine qua non de la GrandeCrise.
 Il est par ailleurs évident que le travail effectué par l’auteur le 
conduit à nommer une manifestation de forces fondamentales qui 
s’affrontent, qui sont elles-mêmes au cœur de la GrandeCrise,
 et dont nous parlons si souvent par ellipse et symboles. Par 
conséquent, on en pourra conduire où peut évidemment nous conduire le 
simple et seul fait de considérer la définition, la structuration et 
l’intentionnalité des guerres eschatologiques qui se font selon les 
impératifs de la “géographie sacrée”. Ce qui est “géographie sacrée” 
chez certains et pas nécessairement pour nous à l’origine, est aussi, à 
partir d’un certain moment de la GrandeCrise,
 un ordre des nécessités pour nous également, – un peu comme l’on 
respire pour vivre, ou même survivre, – simplement (façon d’écrire !) 
pour tenter de mieux appréhender cette guerre. Un tel langage, vers la 
conclusion mais en évitant pourtant les engagements religieux 
contraignants, constitue un signal d’alerte évident pour nous, qui nous 
rappelle le combat où nous nous trouvons et que nous retrouvons dans ce 
qui nous est proposé :
« Nous devons prouver au monde qu'il y a une différence entre les
 peuples d'Europe et leurs élites sataniques contrôlées par les 
États-Unis. Je ne parle pas ici de lutte armée. Notre lutte doit avant 
tout être une protestation spirituelle et intellectuelle et être portée 
dans la rue. Nous devons nous débarrasser de nos élites pour pouvoir 
enfin reprendre le contrôle de nos vies. Dans cette lutte entre le bien 
et le mal, on ne peut pas rester neutre, il faut choisir son camp. Nous,
 membres de la Résistance [...], Européens conscients de notre 
propre histoire, de notre géographie sacrée et de notre eschatologie, ne
 pouvons que lutter pour un changement... »
Nous devons également comprendre que notre absence d’appréciation 
dynamique de la “géographie sacrée” est sans doute également un manque 
similaire chez l’adversaire. Notre avantage sur lui est pourtant d’avoir
 laissé entendre, voir d’avoir laissé nos plumes nous dire que les 
évènements que nous observons sont, d’une part eschatologiques, et 
d’autre part qu’ils doivent rester ouverts à la participation, peut-être
 et même probablement, de “forces extrahumaines” qui échappent 
complètement et heureusement à l’empire usurpé de notre raison-subvertie.
Pour autant, il nous paraît nécessaire, et finalement très 
instructif, de pouvoir conserver une position, non pas de neutralité ni 
d’indifférence inquiète, mais d’ inconnaissance
 active donnant aussi bien l’ouverture de l’esprit, paradoxalement vers 
la connaissance lorsqu’elle celle-ci nous convoque, et logiquement selon
 la plus complète maîtrise de soi. Nous devons pouvoir être capable de 
reconnaître ces “forces suprahumaines” sans les craindre en aucune façon
 tout en reconnaissant leur hauteur et capacité d’évitement gracieux et 
ironique des pièges et autres entreprises subversives des forces 
terrestres et telluriques dominantes, et maquillées en une séduction 
douteuse pour être mieux créatrices de simulacres.
Il ne fait aucun doute que le langage que nous proposons est d’un 
hermétisme inévitable sinon intuitif, correspondant aux obstacles que 
notre pensée elle-même rencontre pour tenter d’assimiler sans succomber 
au vertige du verbiage les concepts qui nous sont proposés ci-dessous. 
Celui qui juge ne pas savoir mais tente d’approcher un concept de cette 
sorte, doit offrir un langage qui expose le mieux possible la position 
délicate où il se trouve. “Ne pas savoir et, sachant cela, tenter 
néanmoins d’approcher sélectivement par intuition” est un acte difficile
 qui est le fait d’un esprit qui ne craint pas d’exposer ses faiblesses 
pour les offrir à des dons capables de les réduire et de les réformer ; 
notre hermétisme est une façon de dire, à la manière d’un Socrate qui se
 moquerait à la fois du Sophisme et de Socrate : “Nous aussi, nous 
savons que nous ne savons rien et notre incertitude est une vertu que 
même les dieux doivent sans nul doute, eux, comprendre et respecter”.
Entendre et voir se dessiner leur “géographie sacrée ”, c’est leur 
dire : “Si nous vous comprenons fort bien sans pour autant rien y 
comprendre, soyez assez loyal pour nous rendre la pareille”. Peut-être 
que, d’ici là, nous aurons commencé à comprendre... Pour le reste, s’il 
s’agit d’affronter le Mordor de la modernité que nous 
connaissons bien et qui sont bien les mêmes, nous avons déjà bien assez 
montré l’alacrité de nos triomphantes trompettes sonnant la charge pour 
qu’on veuille bien nous accorder le bénéfice de notre incertitude.  
 ... Voici donc que se dessine la géopolitique postmoderne à 
l'exemple de la Palestine, dans sa grandeur et sa grâce des formes de la
 géographie sacrée et de l’eschatologie. Le texte « Géographie sacrée et eschatologie: la géopolitique postmoderne à l'exemple de la Palestine » est donc d’Alexander Markovics, de ‘geopolitika.ru’, sur ‘Euro-Synergies.Hautefort.com’
dedefensa.org
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Géographie sacrée et eschatologie
La géopolitique postmoderne à l'exemple de la Palestine : comprendre le conflit autour de la Palestine
I. Si nous regardons le conflit actuel autour de la 
Palestine, nous pouvons voir certaines dichotomies utilisées pour 
catégoriser la guerre : Musulmans contre Juifs, Occident contre Islam, 
Occupés contre Occupants et bien d'autres. Certaines de ces paires 
d'opposés sont plus vraies que d'autres, mais elles omettent bien sûr 
certains aspects importants, comme le fait tout moyen visant à 
simplifier une situation. Bien sûr, la guerre de Palestine est un 
conflit entre les Palestiniens occupés et leurs occupants sionistes. Ce 
conflit est brutal, notamment en raison du fait que les Palestiniens 
sont un peuple colonisé qui lutte pour sa survie contre un ennemi dont 
les représentants officiels, comme le ministre israélien de la Défense 
Joav Galant, le qualifient d'"animaux humains". De nombreux observateurs
 rêvent d'une véritable solution à deux États afin de créer une paix 
durable pour la Palestine. Compte tenu de la gravité du conflit, il 
semble que la guerre ne puisse se terminer que soit par la défaite des 
Palestiniens et le nettoyage ethnique du peuple palestinien de Gaza, 
soit par une défaite humiliante pour l'élite sioniste et 
ethno-nationaliste fanatique de Tel-Aviv. Pour l'instant, les deux 
scénarios sont du domaine du possible.
II. En effet, les néoconservateurs, les partisans de
 l'École de Francfort en Allemagne et même certains populistes européens
 de droite tentent de présenter la lutte comme un duel entre un 
"Occident sécularisé, civilisé et éclairé" et un "Islam barbare, brutal 
et rétrograde". En écoutant cette propagande occidentale, nous nous 
souvenons immédiatement de l'ouvrage de Samuel Huntington "Le choc des 
civilisations", dans lequel il anticipait la montée de la multipolarité,
 mais aussi une possible escalade du conflit entre l'Occident et la 
civilisation islamique. Dans l'esprit des neocon, le possible 
choc des civilisations, décrit dans l'œuvre de Huntington, devient une 
prophétie auto-réalisatrice. Pourtant, le philosophe américain nous a 
montré que le combat entre les civilisations n'est qu'une possibilité 
parmi d'autres, les autres étant la coopération et la paix.
III. La dichotomie "Juifs contre Musulmans" n'est 
pas tout à fait correcte dans la mesure où le nationalisme sioniste, 
l'idéologie de l'Etat d'Israël, est en totale opposition avec le 
judaïsme traditionnel, qui considère la présence des Juifs en Palestine 
avant l'arrivée du Messie comme une hérésie et une violation de la 
volonté de Dieu. De plus, la dimension de cette lutte n'est pas 
réductible à une confrontation entre les forces globalistes qui tentent 
de maintenir l'unipolarité et l'hégémonie occidentale, et les forces qui
 prônent la mise en place d'un ordre mondial multipolaire dans lequel 
l'Occident n'est qu'un pôle parmi d'autres. Si nous voulons comprendre 
la véritable dimension et l'importance de cette guerre pour la 
Palestine, nous devons porter notre attention sur d'autres aspects.
IV. Il est évident que les concepts et les formes de
 perception purement modernes ne peuvent pas mettre en évidence 
l'importance de l'éternité pour les cultures traditionnelles, comme dans
 le cas de la civilisation islamique. Les sectes postmodernes qui 
combinent des versions déformées de l'eschatologie chrétienne et juive 
dans des visions évangéliques et sionistes de la fin du monde sont le 
véritable moteur de ce conflit, mais elles sont pour la plupart ignorées
 en Occident.
V. Il en va de même pour l'idée de géographie 
sacrée, ancêtre de la géopolitique moderne, qui est aujourd'hui 
complètement étrangère à la majorité des Européens, qui suivent un mode 
de vie athée dépourvu de toute connaissance historique. En conséquence, 
nous devons suivre le philosophe russe Alexandre Douguine et l'école de 
philosophie traditionaliste si nous voulons aller au cœur des choses en 
ce qui concerne la géopolitique postmoderne, en prenant l'exemple de la 
Palestine. Celui qui veut comprendre la guerre pour la Palestine doit 
comprendre qu'elle n'est pas menée uniquement pour des objectifs 
géopolitiques, la création d'un monde multipolaire d'un côté et 
l'empêchement de la multipolarité de l'autre, mais qu'il s'agit d'une 
guerre fondée sur la géographie et l'eschatologie sacrées. En bref, il 
s'agit d'une guerre sainte.
Géographie sacrée : un paysage dispose d'une signification 
intrinsèquement sacrée, dérivée de Dieu ou des dieux, un type d'espace 
rempli de divinité
VI. Le terme de géographie sacrée implique qu'un 
paysage dispose d'une signification intrinsèquement sacrée, dérivée de 
Dieu ou des dieux, selon le système de croyance sous-jacent. Il s'agit 
d'un type d'espace qui est rempli de divinité. En conséquence, la 
géographie sacrée est une manière de voir le monde en relation avec les 
mythes et les croyances. Elle met également en évidence des lieux sacrés
 qui sont constamment consacrés par des rituels. Alors que les Égyptiens
 croyaient que les terres situées à l'ouest des colonnes d'Héraclès 
(l'actuel Gibraltar) abritaient le royaume des morts, les Européens du 
Moyen Âge pensaient que l'actuelle Scandinavie et l'Europe de l'Est 
étaient habitées par des sorciers et des sauvages.
VII. La Palestine est un tel espace sacré. C'est la 
Terre sainte pour les chrétiens, les musulmans et les juifs. Dans la 
théologie chrétienne, la Palestine est la terre où a eu lieu la 
révélation du message de Dieu à l'humanité. C'est là que Jésus-Christ 
est né, qu'il a prêché, qu'il a été crucifié et qu'il est ressuscité 
d'entre les morts. Pour les chrétiens, la ville de Jérusalem ne sert pas
 seulement d'allégorie à l'Église, mais contient également de nombreux 
lieux saints, dont l'église du Saint-Sépulcre et le Cénacle du mont 
Sion, où a eu lieu la Cène. En ce qui concerne les rituels, les 
chrétiens orthodoxes célèbrent chaque année la cérémonie du feu sacré le
 samedi avant Pâques. Dans le discours de la philosophie européenne, 
Jérusalem symbolisait en outre la primauté de la religion sur la 
rationalité pure et la raison, deux qualités associées à la ville 
d'Athènes. La primauté d'Athènes qui prévaut actuellement dans la pensée
 européenne est peut-être la raison pour laquelle nous sommes 
aujourd'hui aveugles au phénomène de la géographie sacrée. Dans l'islam,
 Jérusalem est appelée Al-Quds ou Baitul-Maqdis (“La place noble et 
sainte”) et abrite la place du Dôme du Rocher, la plus ancienne 
structure islamique en pierre. Selon la théologie musulmane, Jérusalem 
était la première quiblah – le lieu où les musulmans priaient. Selon le 
prophète Mahomet, la mosquée d'Al-Aqsa (Jérusalem) est le troisième lieu
 saint de l'islam, avec La Mecque et Médine, et la destination des 
pèlerins musulmans du monde entier. Le judaïsme, quant à lui, considère 
la Palestine comme la “Terre promise”, mais les points de vue des juifs 
orthodoxes et des sionistes diffèrent radicalement lorsqu'il s'agit de 
revendiquer la Palestine. Dans la tradition juive, Jérusalem était le 
lieu où se trouvait le Temple, la capitale du royaume juif, le lieu de 
l'Arche d'Alliance. D'un point de vue juif, il s'agit également d'un 
lieu de deuil, car le Temple juif y a été détruit à deux reprises et les
 Juifs ont été expulsés de la ville à plusieurs reprises. Les juifs 
orthodoxes la considèrent comme le “nombril du monde”, Jérusalem 
symbolisant pour eux l'espoir de l'apparition du Messie tout autant que 
le lieu le plus sacré.
VIII. Lorsque les sionistes de Theodor Herzl sont 
entrés à Jérusalem en 1898, leur pensée était manifestement influencée 
par Athènes et non par Jérusalem : ils ont été choqués par le prétendu 
obscurantisme des habitants et la puanteur de la ville. Pour les 
sionistes radicaux – qui sont encore aujourd'hui essentiellement des 
militants nationalistes qui considèrent leur judéité comme une 
conséquence de leur héritage biologique plutôt que spirituel–- Jérusalem
 est une sorte de honte religieuse, associée à la saleté et à la ferveur
 religieuse au milieu du désert qu'ils ont transformé en leur version du
 jardin d'Eden. Bien sûr, à leurs yeux, la Palestine n'est qu'un lieu 
purement mondain, dépourvu de toute trace de géographie sacrée, qui doit
 être préparé à l'occidentalisation, à la colonisation et à toutes les 
autres merveilles noires et profanes du postmodernisme – drapeaux 
arc-en-ciel, “mariages homosexuels” et nationalisme dominé par la seule 
soif de sang et de terre. Alors que les juifs orthodoxes considèrent 
comme une hérésie la création d'un État juif en Palestine avant la fin 
des temps, le sionisme, issu de la secte sabbatiste et du mouvement juif
 d'éducation que fut la Haskala, a été fondé dans ce but. Ce dernier, 
avec le soutien explicite de l'Occident, a connu un grand succès : 
l'État juif a été créé en 1948 et Jérusalem est devenue une ville 
contrôlée par les Juifs en 1967.
L'eschatologie considéré comme outil politique : le Troisième Temple et le Déluge d'Al-Aqsa
IX. Si nous regardons la récente escalade en 
Palestine à travers le regard des médias occidentaux, les événements 
semblent assez étranges : tout à coup, l'aile militaire du Hamas, la 
Brigade Al-Qassem, lance une attaque contre Israël. De leur côté, les 
Israéliens semblent riposter de manière disproportionnée. Alors que 
l'armée israélienne a été prise au dépourvu et a subi les pertes les 
plus importantes de son existence, des milliers de Palestiniens meurent à
 la suite d'attaques israéliennes contre des zones civiles. Mais si nous
 regardons de plus près ce qui se passe, nous découvrons que la 
véritable raison de la guerre actuelle est eschatologique.
X. L'eschatologie nous enseigne la fin de ce monde 
et la naissance d'un nouveau. C'est précisément la fin de ce monde que 
les sionistes chrétiens américains et européens ainsi que les sectes 
juives de Palestine tentent de déclencher avec la construction du 
Troisième Temple à Jérusalem. Le nom de l'opération du Hamas – “Al-Aqsa 
Flood” – nous conduit directement à la signification eschatologique et à
 la véritable nature de cette guerre. Alors que même sous l'occupation 
israélienne, les rituels juifs à la mosquée Al-Aqsa ont longtemps été 
empêchés par Israël, des fanatiques juifs ont été vus de plus en plus 
souvent à l'intérieur de la mosquée depuis le début des années 2000, 
lorsque la politique israélienne a dérivé de plus en plus vers les 
bouffonneries d'une droite folle. Bien que les musulmans du monde entier
 considèrent cela comme un sacrilège, les juifs fanatiques considèrent 
la mosquée Al-Aqsa, construite sur les ruines du Second Temple, comme un
 obstacle à l'édification du Troisième Temple.
XI. Le “déluge d'Al-Aqsa” a été déclenché par la 
profanation de la mosquée Al-Aqsa par les Juifs. Des sectes juives comme
 le Temple Institute et Mount Faithful appellent à sacrifier une génisse
 rouge immaculée pour permettre la construction du Troisième Temple, qui
 déclencherait l'arrivée du Messie et la fin du monde. Pour les 
musulmans pratiquants, ces actes de profanation de la mosquée Al-Aqsa 
représentent l'œuvre du Daddjal, l'anti-Christ. Selon certaines sectes 
en Israël, la génisse rouge parfaite est déjà née et sera prête à être 
sacrifiée en 2024. La plupart des Juifs croient cependant que le 
Troisième Temple sera construit par Dieu lui-même et le Messie, et que 
l'intervention humaine directe dans ces affaires est un sacrilège. Mais 
comme souvent dans l'histoire, celle-ci est faite par des minorités 
radicales et prêtes à tout, et non par la majorité. Cela explique les 
provocations persistantes des sectes juives et la volonté des groupes 
musulmans radicaux comme le Hamas de défendre la mosquée Al-Aqsa, même 
si cela implique le sacrifice de milliers de Palestiniens à Gaza.
XII. Alors que la Russie, l'Iran, la Chine et même 
l'Arabie saoudite adoptent la position des Palestiniens et appellent à 
une véritable solution à deux États, l'Occident, en grande partie athée 
et postmoderne, se rassemble autour du drapeau d'Israël et défend tous 
les crimes de guerre, même les plus flagrants, commis par les 
Israéliens. Mais ce jeu de vacherin pourrait mal tourner pour l'Occident
 : alors que les Palestiniens de Gaza luttent désespérément pour leur 
survie et la préservation d'Al-Aqsa, plus de 5 millions d'hommes se sont
 portés volontaires en Iran pour combattre pour la Palestine. Le Qatar 
menace Israël de sanctions dans le secteur de l'énergie et, pour la 
première fois depuis 2013, des personnes ont manifesté sur la place 
Tahrir au Caire pour appeler à une intervention aux côtés de leurs 
frères musulmans en Palestine. Nous sommes déjà en présence d'une guerre
 sainte et, rétrospectivement, le politicien russe Jirinovski a 
peut-être eu raison de dire que le conflit en Ukraine ferait pâle figure
 en comparaison de la guerre à venir en Terre sainte.
XIII. Alors que l'Islam commence à former une 
civilisation indépendante à la suite de cette lutte et se bat pour un 
monde multipolaire aux côtés de la Russie et de la Chine, l'Occident 
satanique, de l'île d'Epstein à Bruxelles, se range aux côtés d'Israël. 
Le mot satanique peut d'abord sembler trop fort pour décrire l'Occident 
moderne (qui n'a rien à voir avec la tradition et la culture 
occidentales de l'Antiquité à la fin de la Renaissance), mais si l'on 
regarde la réalité politique en son sein, les spectacles de drag queens,
 les chiffres de l'avortement, les opérations de “réassignation 
sexuelle”, la destruction totale de la culture occidentale au nom du 
“wokenisme”, la violence dans nos rues et l'impiété dans le cœur de nos 
peuples, je suis convaincu que ce qualificatif ne tombe pas vraiment 
comme un cheveu sur la soupe.
XIV. Alors que les pays BRICS sont en train de former un katekhon,
 le butoir de l'antichristianisme, la civilisation occidentale du diable
 s'allie à Israël, ce qui n'est pas bon signe pour Israël lui-même, 
comme l'a déjà fait remarquer Alexandre Douguine. À la lumière des 
événements actuels, nous, Européens, devons décider qui nous soutenons 
dans cette guerre. Nous pouvons choisir de soutenir l'Occident satanique
 ou de former un katekhon avec tous les autres peuples du 
monde. Nous devons prouver au monde qu'il y a une différence entre les 
peuples d'Europe et leurs élites sataniques contrôlées par les 
États-Unis. Je ne parle pas ici de lutte armée. Notre lutte doit avant 
tout être une protestation spirituelle et intellectuelle et être portée 
dans la rue. Nous devons nous débarrasser de nos élites pour pouvoir 
enfin reprendre le contrôle de nos vies. Dans cette lutte entre le bien 
et le mal, on ne peut pas rester neutre, il faut choisir son camp. Nous,
 membres de la Résistance chrétienne, Européens conscients de notre 
propre histoire, de notre géographie sacrée et de notre eschatologie, ne
 pouvons que lutter pour un changement, prier Dieu et former un katekhon contre cette civilisation infernale. Nous verrons quel côté gagnera cette guerre sainte, Dieu seul le sait.
Alexander Markovics