Les récentes prises de position d’Emmanuel Macron
 sur l’éventualité d’un débat autour des armes nucléaires et sur la 
poursuite du conflit en Ukraine suscitent une vive réaction en Russie. 
Pour Viatcheslav Volodine, président de la Douma d’État, ces propos 
risquent de plonger l’Europe dans une « tragédie majeure ». Dans un 
message publié sur Telegram, il n’a pas mâché ses mots, accusant le chef
 de l’État français et d’autres leaders européens de jouer un jeu 
dangereux pour sauver leur propre pouvoir.
Une stratégie de survie politique ?
Selon l’agence TASS,
 Volodine pointe du doigt une poignée de dirigeants, dont Emmanuel 
Macron, le Britannique Keir Starmer, l’Ukrainien Volodymyr Zelensky et 
le Polonais Donald Tusk. Selon lui, ces figures politiques brandissent 
le spectre de la sécurité européenne comme un prétexte pour justifier 
leur soutien à la guerre en Ukraine. « Ils prétendent protéger l’Europe,
 mais en réalité, ils se battent pour leur propre survie politique », 
affirme-t-il.
« Ils prétendent protéger l’Europe, mais en réalité, ils 
se battent pour leur propre survie politique. Pour lui, Macron, en se 
posant en leader incontournable à l’échelle européenne, met en péril non
 seulement la France, mais l’ensemble de l’Union européenne. Il est en 
pleine crise d’hystérie, prêt à tout pour exister sur la scène 
internationale », lance Volodine, dénonçant une posture qu’il juge 
irresponsable.
Une critique qui s’étend aussi à Ursula von der Leyen,
 présidente de la Commission européenne, accusée de pousser la 
militarisation du continent sans mesurer les conséquences, dans le seul 
but de consolider sa position.
Le spectre des armes nucléaires
Au cœur de la polémique, la suggestion de Macron d’ouvrir une 
discussion sur l’emploi potentiel d’armes nucléaires dans le contexte 
actuel. Une idée que Volodine qualifie de « chemin vers une catastrophe 
». « Ni les Français, ni les autres Européens n’ont besoin d’un tel 
drame, mais Macron, lui, y voit un moyen de se maintenir à flot », 
insiste-t-il. Cette escalade rhétorique, selon le haut responsable 
russe, témoigne d’un calcul purement personnel, déconnecté des réalités 
et des risques pour les populations.
L’ombre de Trump et les tensions transatlantiques
Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche ajoute une couche de 
complexité au tableau. Volodine note que son élection a pris de court 
bon nombre de leaders européens, qui avaient misé sur Joe Biden et 
Kamala Harris lors de la dernière campagne américaine. « Ils vont devoir
 s’adapter à Trump, que ce soit dans le cadre de l’OTAN ou sur la scène 
internationale », conclut-il.