mercredi 27 septembre 2017

Christophe Guilluy : "La France d'en haut s'est structurée autour d'Emmanuel Macron pour protéger ses intérêts, le monde d'en bas, lui, est complètement dispersé" /Christophe Guilluy: " France from above formed itself around Emmanuel Macron to protect its interests, the world from below, him, is completely scattered "


53% des français jugent que la politique du gouvernement bénéficiera en premier lieu aux plus aisé. Pour Christophe Guilluy, le fait que le monde d'en haut ne prenne plus en charge les aspirations du monde d'en bas est une rupture historique.

Atlantico : À la rentrée 2016, vous publiiez "le crépuscule de la France d'en haut". Selon un sondage viavoice publié par Libération en début de semaine, 53% des français jugent que la politique du gouvernement bénéficiera en premier lieu aux plus aisés, quand 60% d'entre eux craignent une précarisation. Un an après, quel constat portez-vous sur cette "France d'en haut" ?

Christophe Guilluy : Nous sommes dans la continuité d'une société qui se structure autour de la mondialisation depuis 20 ou 30 ans.

Ce qui est validé ici, c'est une logique de temps long. Avec un monde d'en haut que j'ai décrit dans "la France périphérique" mais aussi dans la "Crépuscule de la France d'en haut". C'est un monde qui vit en vase clos, je parle de "citadellisation" des élites, des classes supérieures, et tout cela ne cesse de se creuser.

Il faut revenir au 2e tour de l'élection présidentielle. Ce que nous avons vu, c'est une structuration de l'électorat qui suit la dynamique économique et sociale de ces 30 dernières années. Le grand sujet caché depuis 30 ans, c'est la disparition de la classe moyenne au sens large, c’est-à-dire telle qu'elle l'était hier, celle qui regroupait la majorité des catégories sociales ; de l'ouvrier à l'employé en passant par le cadre. Les gens étaient intégrés économiquement, donc socialement, politiquement, et culturellement. 

Ce qui explose avec le modèle mondialisé, c'est la classe moyenne occidentale. On va retrouver ces gens dans les territoires qui ne comptent peu ou pas ; France périphérique, Amérique périphérique, Grande Bretagne Périphérique etc…Inversement, des gens qui vont être de plus en plus concentrés dans les endroits ou "ça" se passe ; les grandes métropoles mondialisées. C'est ce qu'on a vu avec la carte électorale, qui était assez claire : les bastions d'Emmanuel Macron sont ces grandes métropoles mondialisées qui reposent sur une sociologie d'un front DES bourgeoisies.

Ce qui est frappant, c'est en regardant Paris. La bourgeoisie de droite n'a qu'un vernis identitaire, car même les bastions de la "manif pour tous" ont voté pour Emmanuel Macron qui est pourtant pour les réformes sociétales à laquelle elle s'oppose. Dans le même temps, les électeurs parisiens de Jean Luc Mélenchon, au 1er tour, ont aussi voté Macron au second tour. Ils n'ont pas voté blanc. Cela veut dire que le monde d'en haut est de plus en plus dans une position de domination de classe qui est en rupture avec la France d'en bas. C'est la grande nouveauté. Parce qu'un société ne marche que si le haut parle au bas. C'était le parti communiste; constitué d'une frange d'intellectuels qui parlaient aux classes ouvrières. Aujourd'hui le monde d'en haut ne prend plus du tout en charge le monde d'en bas, qui est pourtant potentiellement majoritaire. C'est un processus long, qui est celui de la sortie de la classe moyenne de toutes les catégories sociales. Cela a commencé avec les ouvriers, cela s'est poursuivi avec les employés, et cela commence à toucher les professions intermédiaires. Demain ce sera les retraités, il suffit de regarder ce qu'il se passe en Allemagne. La mondialisation produit les mêmes effets partout et les spécificités nationales s'effacent. Sur le fond, même si l'Allemagne s'en sort un peu mieux en vendant des machines-outils à la Chine, la précarisation touche largement l'Allemagne avec des retraités qui sont obligés d'empiler les petits boulots pour s'en sortir.
Ce qui est derrière tout cela, c'est cette fin de la classe moyenne occidentale qui n'est plus intégrée au modèle économique mondialisé. À partir du moment où l'on fait travailler l'ouvrier chinois ou indien, il est bien évident que l'emploi de ces catégories-là allait en souffrir. Nous sommes à un moment ou les inégalités continuent à se creuser. Je le répète, le monde d'en haut ne prend plus en charge les aspirations du monde d'en bas, c'est une rupture historique. On parle beaucoup du divorce entre la gauche et les classes populaires, c'est très vrai, mais ce n'est pas mieux à droite.
Selon un sondage IFOP de ce 20 septembre, 67% des Français jugent que les inégalités ont plutôt augmenté en France depuis 10 ans, un sentiment largement partagé en fonction des différentes catégories testées, à l'exception d'écarts notables pour les électeurs d'Emmanuel Macron (54% soit -13 points). Votre livre décrit une nouvelle bourgeoisie cachée par un masque de vertu. Alors que le Président a été critiqué pour ses déclarations relatives aux "fainéants et aux cyniques", n'assiste-t-on pas à une révélation ?

Aujourd'hui nous avons un monde d'en haut qui se serre les coudes, des bourgeoisies qui font front ensemble, qui élisent un Emmanuel Macron qui va être l'homme qui va poursuivre les grandes réformes économiques et sociétales de ces 30 dernières années. La seule différence entre Macron et Hollande ou Sarkozy, c'est que lui, il n'avance pas masqué. Il assume complètement. Il a compris qu'il ne s'agit plus d'une opposition gauche-droite, mais d'une opposition entre les tenants du modèle et ceux qui vont le contester. Les gens l'ont compris, et c'est de plus en plus marqué, électoralement et culturellement. Ce qui complique les choses, c'est qu'il n'y a plus de liens. Le monde politique et intellectuel n'est plus du tout en lien avec les classes populaires, et ils ne les prendront plus en charge. Les gens savent que les réformes vont les desservir et l'impopularité d'Emmanuel Macron va croître. Le crépuscule de la France d'en haut découle de cette absence de lien, parce qu'une société n'est pas socialement durable si les aspirations des plus modestes ne sont pas prises en compte.
Mais la bourgeoisie d'aujourd'hui est plus intelligente que celle d''hier car elle a compris qu'il fallait rester dans le brouillage de classes, et officiellement le concept de classes n'existe pas. La nouvelle bourgeoisie n'assume pas sa position de classe. Elle est excellente dans la promotion de la société ou de la ville ouverte, alors que ce sont les gens qui sont le plus dans les stratégies d'évitement, de renforcement de position de classe, mais avec un discours d'ouverture. Et quand le peuple conteste ce modèle, on l'ostracise. C'est pour cela que je dis que l'antifascisme est devenu une arme de classe, car cette arme n'est utilisée que par la bourgeoisie. Ce n'est pas un hasard si les antifascistes dans les manifestations sont des enfants de la bourgeoisie. Et tout cela dit un mépris de classe. Parce que personne ne va être pour le racisme et pour le fascisme. En réalité, derrière tout cela, il s'agit d'ostraciser le peuple lui-même, les classes populaires. C'est aussi une façon de délégitimer leur diagnostic, parce qu'en réalité, le "populisme", c'est le diagnostic des gens d'en bas, et la bourgeoisie s'en démarque en se voyant en défenseur de la démocratie. Et si Jean Luc Mélenchon monte trop haut, on utilisera ces méthodes-là.

Vous êtes géographe. Quel verdict dressez-vous des différentes mesures prises par le gouvernement, et comment s'articulent-t-elles autour de votre constat d'une France périphérique ?

On a un processus de plus en plus fort, avec la dynamique économique, foncière, territoriale. Le gouvernement ne fait que suivre les orientations précédentes, les mêmes depuis 30 ans. On considère que la classe moyenne n'a plus sa place, qu'elle est trop payée quand elle travaille et qu'elle est trop protégée par un État providence qui coûte trop cher si on veut être "compétitif"'. La loi travail n'est que la suite d'une longue succession de mesures qui ne visent qu'à dépouiller une classe moyenne qui ne sert plus à rien.

Il y a aussi un jeu pervers avec l'immigration puisqu'on va concentrer les budgets sur les plus démunis qui vont souvent être les immigrés, ce qui va permettre d’entraîner un ressentiment très fort dans les milieux populaires qui se dira qu'il ne sert qu'aux immigrés, ce qui aboutira à dire "supprimons l'État providence". Il y a une logique implacable là-dedans. Parce qu'aussi bien ce monde d'en haut a pu se structurer autour d'Emmanuel Macron pour protéger ses intérêts, le monde d'en bas est complètement dispersé.

source : http://www.atlantico.fr/decryptage/christophe-guilluy-france-en-haut-est-structuree-autour-emmanuel-macron-pour-proteger-interets-monde-en-bas-lui-est-completement-3172492.html/page/0/2

lundi 18 septembre 2017

Prenons le maquis (= un bain de jouvence) avec Thierry Casasnovas / Let us go underground (= a rejuvenating experience) with Thierry Casasnovas


... ou comment rester positif dans ce monde de brutes sans devenir bisounours




A Barcelone, la colère éclate contre la guerre et les complicités officielles avec le terrorisme / In Barcelona, the anger bursts against the war and the official complicities with the terrorism



La marche officielle organisée samedi après l’attentat terroriste du 17 août à Barcelone s’est transformée en une manifestation d’hostilité publique sans précédent aux guerres impérialistes au Moyen-Orient, ayant engendré les réseaux islamistes qui mènent les attaques terroristes en Europe.
Les manifestants, qui criaient « Vos politiques, nos morts », ont hué le roi d’Espagne Felipe VI et le Premier ministre Mariano Rajoy. Lors de ce rassemblement de 500.000 personnes on a aussi dénoncé les ventes d’armes espagnoles à des pays comme l’Arabie saoudite aux cris de: « Felipe, si tu veux la paix, ne fais pas de trafic d’armes » ou « Mariano, nous voulons la paix, pas des ventes d’armes ». Des manifestants criaient également « Dehors, dehors » en voyant le roi et Rajoy, qui furent copieusement sifflés.
Le gouvernement du Parti populaire (PP) et les autorités régionales de Catalogne avaient supposé que le rassemblement serait une manifestation de droite qui dénoncerait le terrorisme et appellerait à l’unité derrière la police et l’État. Cela s’est retourné contre eux : un grand nombre de manifestants ont dénoncé la guerre et les complicités officielles avec le terrorisme.
Le quotidien sur Internet de droite, El Español, a avoué que « les pancartes bleues officielles toutes préparées appelant à la paix ont été submergées par d’autres, qui dénonçaient les chefs d’État et de gouvernement pour le trafic d’armes et faisaient le lien entre le monarque espagnol et l’Arabie saoudite, un pays accusé de financer l’État islamique, » qui a organisé l’attentat à Barcelone.
Les manifestants brandissaient des photos de Felipe VI avec le roi saoudien, Salmane ben Abdelaziz Al Saoud, ou de l’ex-Premier ministre du PP, José Maria Aznar, avec le président américain George Bush et le Premier ministre britannique Tony Blair alors qu’ils menaient l’invasion de l’Irak en 2003.
Les manifestants citaient aussi des preuves que l’État était au courant, voir complice, de l’attentat, sur fond de rivalités entre Madrid et Barcelone avant le référendum catalan sur l’indépendance, le 1er octobre. Un homme, qui a dit à El Pais que « le roi ne peut pas venir à une manifestation pacifiste et vendre des armes à l’Arabie Saoudite », a ajouté que « le gouvernement a caché des informations sur les terroristes aux Mossos d’Esquadra », la police régionale catalane.
Dimanche, Rajoy a dû répondre aux reportages sur sa débâcle à Barcelone. Il a refusé de répondre aux critiques des manifestants, mais il a affirmé avec arrogance : « Les insultes de certains, nous ne les avons pas écoutées » et ajouté: « Hier, nous étions là où nous devions être et avec ceux avec qui nous devions être, pour exprimer notre soutien aux victimes de la terreur et montrer notre solidarité avec l’immense majorité de Catalans sensibles et modérés ». Il a exigé que la Catalogne abandonne le référendum sur l’indépendance du 1er octobre et les « projets pour une rupture ».
Les responsables catalans, stupéfaits par l’opposition à la guerre, ont voulu la minimiser. « Nous ne devrions pas l’exagérer », a dit Carles Puigdemont, le président de la Generalitat de Catalogne sur les huées contre le roi. « Les gens se sont exprimés en liberté, en convivialité et en paix ».
La maire de Barcelone, Ada Colau, l’un des « maires du changement » soutenu par le parti Podemos a refusé de discuter du sentiment anti-guerre. « La citoyenneté ouvre la voie à la cité », a-t-elle dit benoîtement, pour saluer le soutien de Barcelone à la « convivialité, à la diversité et à la paix ». Elle a ajouté : « Dans une si grande manifestation, il y a une liberté d’expression et beaucoup de gens sortent avec leurs propres symboles et leurs questions complémentaires ».
La déclaration de Colau évite les questions politiques soulevées par l’attentat dans sa ville. Cet attentat horrible qui a fait 15 morts et plus de 100 blessés, est le dernier en date d’une vague d’attentats islamistes qui ensanglantent l’Europe depuis 2015, de Paris et Bruxelles à Berlin et Manchester. Les guerres impérialistes ne sont pas une question « complémentaire », mais la principale force motrice dans l’éruption d’attentats terroristes islamistes en Europe.
Washington et l’Union européenne se sont appuyés sur les milices islamistes en 2011 en Libye puis en Syrie, collaborant avec les pétromonarchies du Golfe, dont l’Arabie saoudite, pour injecter des milliards de dollars dans les réseaux islamistes. Ils ont recruté des dizaines de milliers de personnes en Europe, au Moyen-Orient et en Asie pour mener des attentats contre des régimes ciblés par l’OTAN. En 2012, le Pentagone a désigné un de leurs mandataires, la milice Al Nosra, comme un groupe terroriste lié à Al-Qaïda, mais elle a continué à recevoir le soutien de l’OTAN.
Les événements de Barcelone exposent les tensions de classe explosives qui montent en Europe. Depuis 2015, la classe dirigeante tolère les réseaux terroristes en tant qu’outil de politique étrangère, tout en utilisant les attentats menés par ces réseaux en Europe comme prétexte pour des mesures policières — l’état d’urgence en France, le verrouillage de Bruxelles, ou l’envoi des forces armées dans les rues de Grande-Bretagne — présentées comme étant des mesures antiterroristes. A présent, ce mensonge est de plus en plus décrédibilisé.
Les travailleurs, confrontés au chômage de masse et aux coupes sociales imposées par l’aristocratie financière en Europe, sont hostiles aux politiques militaristes et antidémocratiques de l’élite dirigeante. Cette opposition est d’autant plus explosive qu’elle met les travailleurs objectivement en conflit avec l’ensemble de la classe politique, y compris ses factions prétendument « à gauche ».
Les partis de pseudo-gauche comme Podemos – qui veut développer son influence parmi les officiers de l’armée et a recruté le général Julio Rodríguez Fernández qui a commandé les forces espagnoles dans la guerre de Libye en 2011 — sont profondément pro-guerre. Podemos a défendu agressivement la vente de navires de guerre espagnols en Arabie Saoudite. Le maire de Puerto Real, Antonio Romero, affirmait que ces ventes d’armes étaient essentielles pour créer des emplois.
Interrogé sur les huées contre le roi à la manifestations de Barcelone, le chef de Podemos, Pablo Iglesias, a fait le silence sur la guerre. Il a dit, « Les gens ont sorti leurs bannières, c’est beau ».
De même, l’attentat de Barcelone démasque les nationalistes catalans, qui continuent d’attaquer Madrid en avant du référendum d’indépendance catalane. Vendredi, Puigdemont a donné une interview au Financial Times de Londres pour attaquer le gouvernement Rajoy et accuser le PP d’avoir empêché les autorités catalanes d’arrêter les attaques.
« Nous leur avons demandé de ne pas exploiter la sécurité à des fins politiques. Malheureusement, le gouvernement espagnol avait d’autres priorités » a-t-il dit. Il a cité des responsables catalans qui, selon le Financial Times, mettent en cause « la décision de Madrid de bloquer l’embauche de nouveaux policiers catalans cette année et de faire traîner l’accès de la police locale aux informations d’Europol ».
Jusqu’à présent, personne n’a expliqué quel rôle le blocage par Madrid de l’accès de la police catalane aux bases de données internationales a joué dans l’attentat. Malgré l’attentat de Barcelone, Puigdemont a affirmé que la police catalane faisait un excellent travail. « La police catalane, même si elle n’a pas tous les outils dont elle a besoin… et est mal financée, a bien réussi à gérer la crise », a-t-il déclaré au Financial Times.
Ces remarques, après la marche de Barcelone, démasquent le caractère politique des forces qui cherchent à créer un État capitaliste indépendant en Catalogne. S’ils lancent des accusations explosives contre Madrid et développent des rivalités financières et stratégiques avec la bourgeoisie espagnole, ils sont hostiles à tout appel à l’opposition des travailleurs à la guerre ; ce sont de solides défenseurs de leurs propres forces de police. Ils s’avéreraient profondément hostiles à la classe ouvrière s’ils établissaient un pouvoir indépendant.
Alex Lantier

Article paru d’abord en anglais, WSWS, le 28 août 2017

dimanche 10 septembre 2017

Ghis on Personal Sovereignty, Immortality, David Icke, with Hugh Reilly on ThatChannel


Ajoutée le 1 sept. 2017

Qui suis-je ?
Je suis un être humain, me dit-on. « Être » identifie l’esprit créateur et « humain » (humus/terre), la matière créée. Je suis donc la créatrice suprême de l’univers et sa créature à la fois. Voilà mon identité véritable. Or, en plongeant dans la matière inconsciente, j’ai oublié qui j’étais. Un petit coquin, le « dieu du mensonge », en profita pour usurper mon pouvoir souverain. Il me convainquit que je n’étais qu’une pauvre créature impuissante qui a besoin de sécurité et de protection. Il établit une hiérarchie du sommet de laquelle il règne sur la terre par ses représentants invisibles et visibles. À la base de la pyramide, ses esclaves humains vivent dans la peur permanente d’un grand patron mensonger nommé Dieu, Allah, Yahvé, Satan, Lucifer, Nature, Hasard, Science. Je l’ai cru. Je ne le crois plus. J’ai choisi le chemin de Personocratia. Personocratia se souvient de qui elle est, et agit en conséquence. Au fur et à mesure qu’elle progresse dans sa conscience-de-vérité, le vieux monde de mensonge – avec son dieu – s’effondre et fait apparaître au grand jour l’être suprême qui réside au fond de tout être humain. Telle est la signification du disque de Personocratia : l’être humain transformé. Ses trois corps (physique, vital et mental) sont alignés sur la gouvernance de l’âme et le règne de l’esprit. Les personocratias sont reliées par la conscience d’être un seul et même esprit. C’est la communion d’esprit. Personocratia adapte son nom et son vocabulaire à cette nouvelle conscience. Personocratia signifie le pouvoir de gouverner (-cratie) de la personne (persono-) souveraine. Personocratia désigne toute personne (toi et moi) qui se souvient de qui elle est, Diesse★, et qui se comporte comme telle au quotidien. Personocratia consiste en une conscience à deux composantes indispensables et interdépendantes l’une de l’autre : la vision et l’action. Elle voit les choses différemment et elle agit en concordance. ★ Diesse : Combinaison des mots « dieu » et « déesse », c’est le nom que Personocratia donne à l’être suprême inhérent à tout ce qui existe. Hors séparation esprit et matière, Diesse est à la fois l’esprit créateur et la matière créée. Par conséquent, toute personne est créatrice de l’univers, qu’elle le sache ou non. Personocratia le sait et le démontre dans ses gestes quotidiens. Quant au mot « diessité », il définit le prochain règne post-animal vers lequel évolue l’humanité. La diessité se manifestera lorsque le gouvernement de la conscience aura remplacé le gouvernement de l’intelligence.
source : http://www.personocratia.com/vocabulaire/

Former medical doctor and author of "The Medical Mafia", and initiator of Personocratia (http://www.personocratia.com), Ghis describes what to do to claim your personal inalienable sovereignty and freedom from oppressive law, government, and other corporate bullies. Get inspired just by listening to her words.
http://www.thatchannel.com 2017-08a-25 Who Am I?
I am told that I am a human being. The word « being » identifies the creative spirit and « human » (humus, soil) represents created matter. Thus, I am both the supreme creatrix of the whole universe and its creature. This is who I really am. As I dived into unconscious matter, I forgot who I was. A mischievous “god of illusion” decided to take advantage of the situation by stealing my sovereign power. He convinced me that I was a poor, powerless creature in need of security and protection. He established an elaborate hierarchy. From its summit, he reigns over Earth through the efforts of his visible and invisible representatives. At the base of this pyramid, human slaves live in permanent fear of this illusory Big Boss, whom they call God, Allah, Yahweh, Satan, Lucifer, Nature, Fate, or Science. Once, I too believed in him. This time is now over. I have chosen Personocratia’s path. Personocratia remembers who she is and acts accordingly. Gradually, as she discovers the truth-consciousness, the old world of illusion collapses, along with its false god. The supreme being inherent to each human being can finally emerge into the open. Personocratia represents this transformed human being as a disk. Its three bodies (physical, vital, mental) vibrate in total harmony under the governance of the soul and the reign of spirit. All personocratias are linked together through the consciousness of a single spirit. This is called the communion of spirit. Personocratia adapts her name and vocabulary to this new consciousness. The word “Personocratia” means the power to govern (-cratia) of the sovereign person (persono-). Personocratia refers to each person – you and me – who remembers that she is Idessa★ and behaves as such in daily life. Personocratia represents a consciousness with two indispensible and interdependent aspects: vision and action. She sees things differently and acts accordingly. ★ Idessa: The combination of “I” (the human being), “-dess” (suffix of “goddess”) and “-a” (feminising suffix). This is the name Personocratia uses for the supreme being inherent to all that exists. Beyond the illusory separation of spirit and matter, Idessa is both creative spirit and created matter simultaneously. Consequently, every person is the creatrix of the universe, whether she is aware of it or not. Personocratia knows this and expresses it in her actions. As for the word “idessity”, it defines the next, post-animal kingdom towards which humanity is evolving. Idessity will become manifest when the government of consciousness will have replaced the government of intelligence.

Ghis parle anglais de façon accessible. Pour les visuels,  possibilité de rajouter les sous-titres en anglais dans le coin inférieur droit de la vidéo (en français, la transcription est imbuvable)


jeudi 7 septembre 2017

Target awareness - David Icke interview

Author David Icke talks about freedom of speech, censorship, central command and control economy, and how the frequency band of perception, the target awareness, controls reality in the interview LIVE on the Liquid Lunch show hosted by Hugh Reilly on ThatChannel.com. http://davidicke.com/ http://ThatChannel.com/






mardi 5 septembre 2017

Robert Charvin : « c’est parce que la Corée du Nord est souveraine qu’elle existe toujours » / Robert Charvin: " it is because North Korea is sovereign that it always exists "



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Cet été la crise diplomatique entre les Etats-Unis et la Corée du Nord a refait surface. Les déclarations du président Donald Trump, qui a menacé de déclencher une guerre « avec le feux et la furie comme le monde n’en a jamais vu », ont marqué le ton. Loin de décrypter les questions-clés, les discours politiques et médiatiques occidentaux n’envisagent ni la réunification de la Corée, ni l’option diplomatique comme début de solution. L’appétit inconfessable du monde des affaires serait-il en train de justifier une nouvelle guerre? Dans son livre « Comment peut-on être Coréen (du Nord)? », le spécialiste en droit international Robert Charvin nous éclaire sur les dessous de cette dangereuse crise politique héritée de la Guerre Froide.


Alex Anfruns: Quels sont les enjeux de la crise qui a éclaté entre la Corée du Nord et Trump?

Robert Charvin : La crise actuelle n’est que le prolongement d’une tension qui n’a pas cessé depuis des décennies (à l’exception des courtes périodes où Séoul et les Etats-Unis acceptaient d’amorcer un dialogue). Elle ne peut se résoudre que par la négociation afin que soit conclu enfin le traité de paix supprimant l’état de belligérance qui demeure depuis 1953 !
Ce traité doit garantir des relations diplomatiques et commerciales normales, permettant un rapprochement progressif entre le Nord et le Sud de la Péninsule en vue d’une réunification ultérieure, résolvant de nombreux problèmes socio-économiques.

Pour beaucoup Pyongyang est un « régime dictatorial » qui menacerait la paix dans le monde. Vous qui connaissez bien la Corée du Nord, quel est votre avis?

La Corée du Nord, c’est-à-dire la République Démocratique et Populaire de Corée (RPDC), Etat membre des Nations Unies, n’est pas une puissance « provocatrice » : ce n’est pas elle qui a des bases militaires à proximité immédiate des frontières américaines et des armes nucléaires depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale. L’empire étatsunien exerce son hégémonie sur une large partie du monde, pas la Corée populaire.
La théorie du Djoutché, idéologie de Pyongyang ne s’impose pas aux peuples comme l’American Way of Life! Si l’on craint, malgré tout, les forces armées de la RPDC, pourquoi ne pas souscrire, comme elle le propose depuis longtemps, un accord de dénucléarisation régional englobant évidemment les Etats-Unis?
Quant aux champions des droits de l’homme, civils et politiques, bien entendu occidentaux, pourquoi ne proposent-ils pas la détente, seul moyen de favoriser tous les droits du peuple coréen, au Nord comme au Sud?

Le point de vue de Pyongyang est systématiquement écarté dans les débats… Pourquoi un tel consensus?

La Corée du Nord est un cas d’école depuis plusieurs décennies. Malheureusement, ni les médias ni les partis politiques occidentaux, ne la traitent comme tel. Il est admis que l’on puisse dire n’importe quoi sur ce pays, « incarnation du Mal », dirigée par des « fous fanatiques », de surcroît « encore » communiste, même s’il s’agit d’un socialisme teinté de confucianisme.
Les raisons de ce consensus, qu’a fini par absorber diverses forces progressistes qui ont eu peur de s’affaiblir davantage en allant « trop» à contre-courant (électoralisme et crétinisme parlementaire obligent !) ne sont pas mystérieux. La Corée est loin des Etats-Unis et de l’Europe : difficile de distinguer la vérité de ce qui est politiquement utile à certains intérêts. Le citoyen moyen est plus facilement convaincu par des arguments faciles, cultivés par de pseudo-intellectuels et une presse répétitive, que par des explications historiques, sociologiques et économiques, sans parler de la géopolitique ignorée, oubliée, même par une « gauche» atteignant les limites de l’inculture.
Il y a longtemps, pourtant, que le monde capitaliste fait usage, pour légitimer son hégémonie, des difficultés dont il est souvent à l’origine, mais dont souffrent les peuples décrétés « ennemis » : il s’agit de convaincre « qu’ailleurs, c’est pire», et qu’il faut donc accepter les « bons maîtres» qui règnent à Paris, à Bruxelles ou à Washington.
Il ne peut évidemment s’agir des dictatures protégées parce que rentable pour les affaires, du style Arabie Saoudite ou Etats africains sous contrôle dont les élections sont des mascarades, et la répression des oppositions, la règle. Il faut qu’elle soit « rouge » ou assimilée, du Chili de Salvador Allende jusqu’à Kim Jong Un, via Castro, Chavez ou Maduro… Ce sont d’« excellents » contre-feux à ceux qu’en Occident dénoncent le règne délirant de l’argent et la concurrence – toujours faussée –.
Les Etats-Unis et leurs alliés locaux ont pu tuer Lumumba, Allende et tants d’autres, et renverser de nombreux pouvoirs fragiles parce qu’il est très difficile d’édifier le socialisme, en rupture totale avec le monde dominant. Mais la Corée populaire demeure, comble du scandale et de la provocation !

Qu’est-ce qui explique la ténacité du système politique au pouvoir à Pyongyang ?

Le peuple coréen a la « peau dure»: presque un demi-siècle de colonialisme japonais – féroce ! –; une guerre dévastatrice avec les Américains en 1950-1953 : un seul édifice debout dans la capitale, Pyongyang, en 1953 ! Près de 70 ans d’embargo imposé unilatéralement – et donc illicite –, créant un « effet citadelle assiégée », qualifiée avec cynisme de paranoïa !
Sans compter les drames provoqués, y compris des coûts alimentaires, par la disparition de l’allié soviétique, des Etats d’Europe de l’Est et l’évolution de la Chine qui ne fait qu’assurer à Pyongyang le « service minimum », Séoul étant économiquement plus « rentable ».
Malgré tout, et en payant le prix, la Corée Populaire est restée souveraine, ne comptant avant tout que sur ses propres capacités, créant chez elle un esprit de résistance à toute épreuve jusqu’à ce jour, mêlant dans son idéologie marxisme et confucianisme, ce dont les journaleux de la grande presse occidentale ne s’intéressent pas le moins du monde.
Bref, un modèle à ne pas suivre selon les Occidentaux qui ne vivent qu’en pillant la planète. Il faudrait 5 planètes entières pour que les habitants de la terre vivent au niveau des Etatsuniens. La Corée du Nord est un manque à gagner qui ne doit pas être contagieux ; elle occupe une position stratégique aux frontières de la Russie, de la Chine et du Japon. Elle doit être « réduite » au maximum et si possible, un jour, disparaître face à l’armada militaire nord-américaine (basée en Corée du Sud, à Guam, etc.)
En attendant cette chute annoncée, la Corée du Nord sert de prétexte au maintien de la présence militaire nord-américaine à des milliers de kilomètres de là, mais tout près des frontières de la Russie (une alliée de Pyongyang) et de la Chine dont « les ambitions sont menaçantes », si l’on en croît les économistes occidentaux !
Le comble est le cynisme des « observateurs » : tout est entrepris depuis des décennies pour étouffer la Corée du Nord, mais on lui reproche de respirer mal ! Les autorités de Pyongyang n’ont pourtant qu’un seul choix : résister ou capituler et s’aligner sur Séoul, soumise directement aux dollars et aux soldats yankees.

Pourtant, Pyongyang semble être assez isolé sur la scène politique mondiale. Comment l’expliquez-vous?

Un drame politique : l’internationalisme est mort. L’anticommunisme qui sévit contre la Corée du Nord ne rencontre pas d’obstacle. Ayant perdu la plupart des batailles idéologiques, certains partis communistes ont quitté le terrain de la solidarité internationale : être aux côtés des Coréens est trop « coûteux», le socialisme nord-coréen trop « différent » ; le monolithisme idéologique est le contraire du « droit de l’hommisme » encore à la mode. On a renoncé à la notion de « modèle » unique du socialisme, mais l’occidentalisme et l’ethnocentrisme imprègnent nombre de communistes occidentaux.
A la limite, les quelques rares gaullistes qui ont survécu en France, comprennent mieux la volonté coréenne de posséder une force de dissuasion nucléaire que les milieux « progressistes » se refusant à toute approche géopolitique et moins sensibles à la question de l’indépendance nationale !
A l’évidence, le socialisme capable de résister à la mondialisation néolibérale et aux intérêts spéculatifs et pilleurs des grandes firmes, ne peut que s’appuyer sur la Nation, sur les particularismes historiques et sur l’héritage : ce sont les syncrétismes qui font l’Histoire.
Le socialisme français, belge, américain ou italien ne peut être « standard » : seul le marché, c’est-à-dire un monde centré sur les « affaires» et le capital, uniformise, au détriment des valeurs populaires.
La Corée est coréenne : c’est parce que Pyongyang est avant tout souveraine, sans compromis, y compris vis-à-vis de la Chine, la grande voisine très différente, que la RPDC, Etat membre des Nations Unies, en voie de développement malgré tout, existe toujours.

Avez-vous un message d’espoir sur l’issue de ce conflit, qui est étroitement lié à notre histoire récente ?

Il est possible qu’un jour prochain, à la suite de la folie impériale d’un Trump, des manœuvres de Wall Street, ou de telle ou telle puissance, chaque peuple, au Sud évidemment mais en Europe aussi, puisse comprendre qu’il ne peut compter avant tout que sur lui-même car il n’existe pas de philanthropie internationale, les alliances et la coopération ne pouvant être que complémentaire.
C’est le message de la RPDC : il est respectable par les tristes temps qui courent. Par contre, la violence et les menaces des « Grands» ne méritent que le mépris. Il n’y a aucune excuse à ceux qui, par delà toutes les frontières se croient tout permis.


http://www.investigaction.net/fr/robert-charvin-cest-parce-que-la-coree-du-nord-est-souveraine-quelle-existe-toujours/